Arrêter un traitement de neuroleptiques : guide de survie

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Fluche femme
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France
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Je ne suis pas médecin, et je n’ai qu’une très faible expérience des neuroleptiques en tant que patiente (j’en ai pris une fois par erreur). Je connais par contre plusieurs personnes qui en prennent, parfois depuis des années, et j’ai quelques connaissances en pharmacologie de par mon métier. Si vous avez des remarques, que vous souhaitez compléter les informations ou apporter des corrections, ou simplement témoigner, n’hésitez pas à le faire. Je modifierai ce post en fonction. C’est par l’intelligence collective et le cumul d’expériences qu’un forum a une utilité !

Ce guide s’adresse aux personnes qui souhaitent arrêter leur traitement par neuroleptiques. L’arrêt est LA question la plus posée sur la sous-catégorie du forum consacrée aux neuroleptiques, elle mérite donc qu’on s’y attarde un peu !

Arrêter : pourquoi ?

Si vous lisez ce guide il y a de grandes chances que vous sachiez pourquoi vous voulez arrêter. En général il s’agit d’un changement de perception de la balance bénéfices/effets secondaires du traitement : avant vous acceptiez les effets secondaires parce que vous voyiez les effets bénéfiques du traitement comme plus importants que les effets secondaires, maintenant c’est l’inverse.

Arrêter : quels sont les risques ?

Ils sont de deux ordres :

-    les neuroleptiques sont de substances psychoactives, c’est-à-dire qu’elles modifient la chimie de votre cerveau. Lorsque vous les arrêtez, vous rompez l’équilibre de fonctionnement de votre cerveau et vous subissez donc un sevrage. Selon les doses, la durée du traitement, la molécule concernée et l’âge du capitaine, ce sevrage peut être physique et/ou psychologique, et plus ou moins prononcé. Dans l’état actuel des connaissances, ce sevrage n’est pas dangereux physiquement, mais il peut être déstabilisant d’un point de vue psychologique / psychiatrique.

-    les neuroleptiques ne soignent pas les causes des maladies qu’ils traitent, ils se contentent de soulager les symptômes. Si vous arrêtez votre traitement, les symptômes ainsi cachés ont de grandes chances de revenir si les causes sont toujours présentes. Ce risque est très variable d’une personne à l’autre et dépend du parcours de vie de chacun.

Comment réduire les risques de l'arrêt ?

-    Informer le prescripteur du traitement de votre intention de l’arrêter. C’est lui le spécialiste de votre maladie, il sera le mieux placé pour vous conseiller dans cet arrêt. Il y de grandes chances qu’il tente de vous dissuader d’arrêter : à vous d’écouter ses arguments et de prendre votre décision. S’il est fermé à toute tentative d’arrêt et que vous sentez la communication à ce sujet impossible, cherchez un autre professionnel capable de vous suivre. Il est très important d’être suivi, ne serait-ce que pour pouvoir obtenir les bons dosages de traitement dans des galéniques adaptées.

-    Sevrez-vous progressivement. Déjà parce que vous minimisez les effets désagréables du sevrage, mais aussi car cela a un effet protecteur sur les rechutes. De plus, il n’est pas impossible que vous retrouviez une balance bénéfices / effets secondaires positive à un dosage plus faible. Certains effets secondaires diminuent avec la dose.

-    Informez un proche de confiance de votre démarche. Idéalement, cette personne vous a côtoyé alors que vous n’étiez pas encore sous neuroleptiques et saura ainsi reconnaitre un retour des symptômes. Elle sera capable de tirer la sonnette d’alarme si elle voit que quelque chose ne va pas.

Dernière modification par Fluche (29 juillet 2018 à  23:27)

Reputation de ce post
 
Merci. Je me posais des questions sur cette classe de médicaments.Biyach

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