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L’alcool : compatible avec la rigueur qu’exige la pilule ?
Pilules contraceptives, implants, dispositifs intra-utérins, anneaux vaginaux, patchs et préservatifs continuent de fonctionner même en cas de consommation d’alcool.
La pilule protège contre le risque de grossesse à hauteur de 99,7% mais dans les faits, son efficacité est réduite à 91 % en raison des oublis ou des interactions médicamenteuses. Cependant, il est nécessaire de rester vigilante et si une consommation d’alcool entraîne des vomissements dans les 2 heures suivant sa prise, son efficacité sera moindre voire nulle.
Dans ce cas de figure, il est conseillé de prendre une autre pilule dès que possible et consulter un médecin pour obtenir des conseils supplémentaires. De plus, en affectant le jugement et la mémoire à partir d’une certaine quantité consommée, l’alcool peut faire oublier de prendre sa pilule en temps et en heure.
La pilule à progestatif seul (POP) n’est efficace que si elle est ingérée dans la même période de 3 heures chaque jour. Les pilules progestatives augmentent la viscosité de la glaire cervicale pour la rendre imperméable aux spermatozoïdes et sur la muqueuse utérine. Certaines d’entre elles bloquent aussi l’ovulation et provoquent l’absence des règles.
Une dégradation plus lente de l’alcool
Globalement, les études scientifiques montrent que les femmes qui prennent la pilule métabolisent l’alcool plus lentement que celles qui n’en prennent pas. Par conséquent, l’alcool reste dans le corps plus longtemps.
Ce phénomène vient s’ajouter à une prédisposition de la femme à moins bien dégrader l’alcool.
En effet, les femmes ont généralement tendance à être intoxiquées plus rapidement par l’alcool que les hommes, pour une même quantité ingérée.
Les causes ?
Un poids féminin plus faible (dont une dilution moins importante de l’alcool dans le corps), une masse graisseuse plus importante chez la femme (l’éthanol ne se dilue pas dans ce compartiment) et une enzyme qui décompose l’alcool (l’alcool déshydrogénase ou ADH) moins efficace que chez les hommes.
L’élimination de l’alcool se fait au rythme d’environ 0,15 g/l/h en cas de concentration supérieure à 0,50 g/l, avec d’importantes variations d’une personne à l’autre. Pour une même quantité ingérée, la concentration plasmatique en éthanol est plus élevée chez les femmes que chez les hommes.
De plus, lorsqu’une femme a son cycle menstruel, elle libère plus d’hormones provoquant un frein à la dégradation de l’alcool.
Bien choisir son mode de contraception
Lors du choix d’une forme de contraception, la personne doit décider quels facteurs sont les plus importants pour elle comme :
- Leur degré d’efficacité contre la survenue d’une grossesse et contre les MST ;
- La facilité d’utilisation (temps, méthode, renouvellement) et le coût associé ;
- Sa réversibilité et son impact sur le plaisir sexuel ;
- Les effets secondaires possibles.
La pilule peut avoir des effets secondaires indésirables comme des maux de tête, des nausées et une augmentation du risque de survenue de thrombose (formation d’un caillot dans un vaisseau sanguin.
Finalement, l’alcool va venir modifier les comportements et c’est cette conduite à risque qui va entraîner un risque accru de survenue de grossesse non désirée ou de contraction de maladies sexuellement transmissibles.
Pour échanger avec les plus jeunes de ces risques, et de la sexualité en général, Santé Publique France a mis à disposition le site onsexprime.fr.
Source : http://www.onsexprime.fr/
What to know about birth control and alcohol. Medical News today. J.Leonard. Consulté le 8 août 2018.
https://www.sante-sur-le-net.com/contra … l-risques/
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