Vos raisons d'avoir arrêté, d'arrêter votre TSO

@ inheaven, jo, big... Je referai une discussion pour inheaven dès que possible ; pas de souci (là  avec un Tél mobile, c'est pas facile et trop long ; je m'en occupe ce soir ou demain)

en tous cas alainW, je ne sais pas ce que tu vas dire dans ton exposé mais à  vue de nez sur le forum j ai l impression que la plupart des gens en ont marre de ce traitement..

TU en penses quoi?

okok, c'est bien cool en tous cas moi j en ai fin marre de tout ça... 3ans de dépendance à  la came pour 8ans de métha j trouve qu il y a un truc pas logique...

Une raison que j ai pas évoqué plus haut.. Il y a un organisme qui envoie des jeunes à  l étranger n importe ou sur le globe pour se faire une 1ere experience du monde du travail (parce que un diplome ça suffit pas ici il faut de l experience en plus c'est le serpent qui se mord la queue bref... J voudrais y aller mais comment je fais si on me propose un pays ou la métha est inexistante, ou plus dure a avoir qu en france ou autre probleme, bref si on m envoie dans un pays de l est, en afrique, ou au moyen orient comment m assurer que je vais pas tapper un manque d enfer des mon arrivée?

Enfin bref j laisse la parole à  d autres...

Dernière modification par synchro (02 novembre 2010 à  22:45)

Bonjour,
En ce qui me concerne je suis sortie de ma dépendance au subutex "par injection" il y a quelques années (en 2007) et qu'est ce que j'en suis fière!!!
Tout à  commencé en 2002, alors que j'étais en couple avec un ancien toxicomane qui a vite replongé, notre histoire est devenue rapidement un enfer, tout y passé l'argent du foyer, il vendait tous ce qu'on possédé et il en est arrivé à  être violent envers moi, mais je l'aimais tant qu'impossible de me résoudre à  le quitter.Par la suite c'est la descente au enfer, moral à  zéro, déprime etc.., puis j'ai fini par craquer et prendre à  mon tour de l'héroïne, je pense que c'est ce qu'il cherchait, que je tombe avec lui pour ne plus lui "prendre la tête".
Or cela n'a pas duré, quelques semaines à  peine car heureusement pour moi, j'étais maman d'une petite fille d'environ 10 mois donc il était hors de questions que je me laisse sombrer dans la came,elle a été ma force et mon courage! J'arrète tout mais mon concubin me dit que sa ne se fait pas comme ça, qu'il faut un traitement de substitution donc docteur et subutex, il me dit aussi qu'il faut l'injecter, je le laisse me le faire car je ne sais pas faire ce genre de chose, mais le temps passant il commence à  raler, il en a marre de me le faire et me dit d'apprendre à  me débrouiller ce que je vais faire et petit à  petit j'y parviens!
Je ne vais pas entrer dans les détails car mon histoire serait bien trop longue, de là  j'ai continué mon traitement avec tous les maux que sa comporte, abcés, poussière,etc...pourtant j'arrive à  diminuer les doses mais je comprend vite que je suis certainement plus "accro" à  la seringue qu'au produit lui même et je ne comprend pas pourquoi, peut-être parce que c'est du subutex et qu'avec ça je n'ai pas l'impression d'être une toxicomane!!!
On arrive en 2005, mon concubin décède dans un accident de voiture, c'est le drame, je suis mal, trés mal et j'augmente les doses et la fréquence des injections, mais je vis au ralentit et je fuis la vie extérieure, de temps en temps,crise de tétanie et aussi des poussières dans la seringue, je monte à  plus de 40° de fièvre, je tremble dans tous les sens et j'ai peur de mourrir, peur que ma fille se retrouve orpheline et de ne pas la voir grandir. Cet idée là  m'est de plus en plus insupportable et ma santé se dégrade petit à  petit, jusqu'au jour ou je tombe sur une affichette avec le nom d'un centre pour toxicomane et là , le déclic, il faut que j'y aille, je leur explique mon cas, je vois des docteurs, infirmières,etc...tous vraiment trés gentil, il comprenne ma détresse et me propose un traitement méthadone, pour ma dépendance au subutex mais aussi celle à  la seringue.
De là , mon retour à  la vie commence, je suis déterminée, je prend bien mon traitement et essaye d'oublier mes seringues, et j'y parviens petit à  petit, je suis bien suivie par un trés bon docteur trés à  l'écoute.
Puis un nouvel évènement, je tombe à  nouveau amoureuse, un homme trés gentil, adorable et compréhensif, donc je lui explique ma situation et lui raconte mon histoire, il est trés ému et souhaite m'aider, ce qu'il fera uniquement par sa présence car sa va m'encourager à  diminuer rapidement les doses, 1 an et demi, voilà  le temps qu'a duré mon traitement méthadone!!!
Enfin l'arrêt complet, sa me fait drôle et un peu peur de me retrouver "sans rien", de temps en temps j'avoue avoir bu quelques verres de plus lors de l'apéritif du soir pour retrouver un peu un état de bien être mais je garde en tête une féroce idée que je ne "retomberais plus dans quoi que ce soit" et je ne suis pas retombée!!!!
A présent, cela va faire 2 ans que je n'ai plus rien, sauf "une VIE NORMALE", c'est que du bonheur, et je suis vraiment fière de moi quand je regarde le chemin que j'ai fait, et je remercie ma fille du fond du coeur, elle est ce que j'ai de plus cher (avec aujourd'hui un petit garçon de 9 mois) car c'est pour elle que j'ai trouvé autant de courage pour me battre, sinon je sais pas comment j'aurais fini?
Voilà , le résumé de mon histoire en espérant que sa ne soit pas trop long et je souhaite à  toutes et tous de s'en sortir aussi bien que moi, car la vie vaut d'être vécue!!!

COURAGE à  tous!!!!

clobds en fait je n'ai jamais bien compris ton parcours??? mais peut etre ne veux tu pas le dire comme ça là ? excuses moi dans ce cas

clodb168 a écrit

Heuresement que l'on peut tous s'en sortir peu importe l'âge......

Tu diras pas ca à  98 ans tu seras dans les plus jeunes de l'asile pour drogués
Un asile avec Metha .amphetamines en Open bar
Tu le crois vraiment????
Las vegas  parano
Ecoute ca me remonte le moral d'un demi pouce - c enorme quand tu n'as pas le moral
Merci
 

PS t'en aussi fan de SCARFACE version de Brian de Palma.?

Bien sûr que je pense que l'on peux s'en sortir à  n'importe quel âge.
Et j'en suis sûre et certaine.
LOL, pour l'asile. Je serais plutôt là  pour te soigner (vu ma profession!).

Mais de rein, c'est ma victoire de la journée de t'avoir remonté le moral "d'un demi pouce"!
C'est mieux que rien un demi pouce non?

Et oui le SCRAFACE dont je suis "FAN" c'est bien la version réalisée en 1983 par Brian de Palma, celle  réailsée en 1932 par Howard Hawks, je n'aime pas trop!
Même si souvent l'originale est toujours meilleur que la copie mais là  je trouve vraiment que c'est l'inverse!
Tony Montana c'est mon idole mdr, idole le mot est fort mais son personnage je l'aime trop dans le film.

Prends soin de toi clodb168
Bis

Dernière modification par Las Vegas PaRano (05 novembre 2010 à  03:07)

Bonjour à  tous !

Merci à Alain pour son email :-) c'est vrai que ca fait un moment que je ne suis pas venu. Mon sevrage est reussi ! plus de subutex, plus de temgesic ! j'ai eu du mal même avec les bas dosages du temgesic car psychologiquement j'étais très accroché. Ce qui m'a poussé à  arrêter les TSO, eh bien, je dirai que c'est l'angoisse de ne plus m'en passer et de devoir vivre avec ! voyages, vacances, .... toujours peur de la rupture de stock et aussi la peur que mon corps ne suive plus un jour, en bref la peur de mourir, qui devenait obsédante au point d'être angoissé et de reprendre du sub ou du Tem pour la faire passer. Bref je tournais en rond. J'étais aussi très angoissé par la peur d'être repéré comme usager de TSO un jour par mes collègues de travail, puisque je suis infirmier. (  aller à  la pharmacie et tombé sur un collègue, un voisin...je ne voulais pas que mon secret soit découvert ! )Ce qui m'a aidé : Un médecin de ville, qui m'a tout laissé faire => monter le dosage, le baisser etc... sans jamais rien me dire, jusqu'au jour ou je me suis pointé et que je lui ai dit : ça y est doc on baisse ! de  0.4 mg en  0.4mg je suis passé de 6 mg au sub 0.4mg et puis au temgesic 0.2 mg. J'en ai chier, oui mais voilà , cette fois je l'avais décidé, contrairement à  tous ces doc qui m'avaient imposés la baisse de dosage ou l'arrêt progressif, sans jamais obtenir de résultat. Je crois en une chose ! le médecin qui pousse à  l'arrêt des TSO nous renvoi vers la rue ou le marché parallèle dans le meilleur des cas.
Le plus dur à  était les symptômes de manque qui pour moi on duré plusieurs mois : diarrhée, transpiration abondante, stress, et baillement continuels. Je pense que ces signes étaient liés à  l'absence de buprénorphine dans mon corps. Chaque fois que je reprenais un bout de sub hop ca allait mieux...il a fallu se battre pour accepter que mon coprs se remette. Merci à  ma femme de m'avoir soutenu et aux membres d'ASUD de m'avoir accompagné.

NB: pour tous  ceux qui pensent arrêter les TSO, ou autres, le bonheur c'est pas de ne plus être dépendant, mais d'être bien avec soi même, que l'on soit substitué ou non, l'important c'est de trouver son équilibre. Tant que vous êtes bien dans vos pompes, avec ou sans traitement, alors tout va bien ! l'idéal à  atteindre n'est pas l'arrêt de la substitution, mais le bien être physique et moral, avec ou sans traitement !

Dernière modification par Mick (03 décembre 2010 à  18:39)

Salut à  toutes et à  tous,

J'ai eu, il y a peu, confirmation que les personnes ayant assisté à  la Commission (d'où le diaporama faisant synthèse des témoignages du forum), dont votre dévoué bénévole, sont soumis au droit de réserve ou plus exactement au devoir de confidentialité. Il ne m'est pas possible de vous communiquer le diaporama utilisé. Seuls des reprises (ardues) du forum sont possibles et cela va me demander du travail.

Je pourrais malgré tout utiliser quelques phrases-clefs issues de l'illustration proposée lors de cette Commission.

Merci d'avance de votre indulgence et de votre patience. Promis, vous aurez un complément d'informations quant au sujet sur lequel j'ai travaillé, dans une moindre mesure. La chargée de l'OFDT ayant réalisé la synthèse. Je me dois donc de faire une synthèse de synthèse...

Les autres thèmes abordés lors de cette Commission restent malgré tout confidentiels. Je pourrais toujours entamer une demande auprès d'un des médecins de la Santé publique à  la DGS au bureau des pratiques addictives qui s'occupait de l'organisation de la journée. Cela va entraîner beaucoup de démarches, à  mon sens inutiles.

Je pense que vous êtes en mesure de comprendre....

Amicalement,

Alain W.

nous attendrons! bon courage

décidé d'arrêter tout chez mon dealer, quand j'ai demandé connement "ben elle est ou ta meuf ?", et qu'on m'a répondu, OD. Badtrip...
j'ai acheté mes 2g d'héro, j'suis rentré chez moi, j'ai passé une soirée toute seule avec ma blanche et ma kéta fraichement cuisiné.

Je me rappelle m'être mis mal mal mal, mais dans ma tête, je savais que c'était fini.

Le lendemain matin (enfin à  16h..), c'était fini. J'avais plus rien, et ca fait 2ans bientôt
Pas de sub, juste suivi avec une généraliste géniale...
j'en ai chier sévère au début, 1 coup aux urgences médicales, 1 coup aux urgences psy en pleine nuit (c'est qu'elle a péter un cable la nana, morphine de force ? C'est le comble du comble ça). On m'a proposé un traitement de sub pour m'aider après ça, j'ai préféré choisir de déménager, de démisionner, de larguer mon tox.
Et ca a été la meilleure substitution que je puisse faire aux prod en tout genre.

Mais méfiance, on enterre pas ses démons si facilement, sans en avoir fait le deuil.
Deux ans après, j'me demande si toute ma vie c'est pas de la substitution.
Pote de substitution, passé de substitution (c'est de rigueur mais c'est lourd), téquila tetrazepam de substitution.......

Dernière modification par pssykkotex (31 décembre 2010 à  13:22)

Étant têtu de nature, insistant, et grâce au bon vouloir du directeur de Tiphaine Canarelli, suite à  ma demande, j'ai, enfin, le "plaisir" de vous communiquer le fichier (power point) utilisé en présentation lors de la Commission Addiction du 18 novembre 2010.

J'espère que ce fichier sera lisible par tous, il l'est sous Micro$oft Power Point mais aussi sous OpenOffice.org et sans doute via certaines interfaces internet capables de transformer la chose en un texte lisible.

Le diaporama en question :

http://www.psychoactif.org/documents/fo … de-ttt.ppt

Bonne lecture ; j'espère que nous n'aurons en rien déformé vos propos du forum. Nous avons essayé de faire au mieux dans le temps imparti ; de nombreux autres témoignages n'ont pu être utilisés pour diverses raisons. Veuillez nous en excuser.

Merci à  Tiphaine pour son accueil, sa patience et sa gentillesse.

Merci Alain, beau travail

bravo à  vs!

pas normal de ne pas être au moins indemniser sur des frais!! mais bon, peut être un de ces jours..

Bonjour à  tous,

Tout d'abord, mon parcours :
Petite fille modèle, première en classe, l'archétype de la fille " comme il faut" ! Pas d'alcool, pas de cigarette etc..Pour moi, la toxicomanie et toute addiction en général c'était pour les faibles.
Et puis j'ai rencontré mon mari..qui m'a avoué qu'il sortait de prison pour deal de shit. ça ne m'a pas fait peur, et pire même, j'avais l'impression d'exister ! Whaouh, un "voyou".!! très vite j'ai compris qu'il n'y avait pas que le shit. Héroïne, Cocaïne, Taz, amphet..Moi je ne voyais que le côté extérieur..la fête, l'argent, les "amis"..Toute une vie que je n'aurais pas soupçonnée! Sauf que je me suis dit que si lui prenait des produits et pas moi, je ne serais jamais acceptée dans son cercle "d'amis". Alors en cachette j'ai commencé l'héro.
Oui, j'ai commencé fort ! Je suis passée du jus d'orange à  de la came !
Et forcément au début j'ai trouvé ça génial ! Pendant 6 ans j'ai consommé 2 grammes par jour sans que personne ne soit au courant. Bien sûr que ça devait se voir, mais j'avais l'air si "bien comme il faut" que personne n'a cherché plus loin..je me servais dans celle de mon mari, et coupais sa came pour que ça ne se voit pas. J'ai arrêté la fac, on s'est retrouvé à  vivre dans les hôtels et à  monter en chercher là  où on pouvait en trouver pas cher. Au bout d 6 ans j'an ai eu assez et j'ai tout fait pour qu'il ouvre les yeux sur ma consommation. Il a compris sans qu'on en parle et l'a accepté. Et on a continué à  2.
Quand on n'a plus eu d'argent, on s'est éloigné de notre ville pour "décrocher et trouver du boulot". Ce qu'on a fait. Mais on ne pouvait pas assurer ce travail sans came, alors on s'est fait prescrire de la métha dans un centre. Au début ils nous ont donné du sub, mais ça ne calmait pas la manque, alors on a eu le droit à  de la métha. Peut être parce qu'on tenait un hôtel et que les gens du centre ont crû qu'on voulait s'en sortir..C'est ce qu'on voulait au début, mais après c'était trop cool de pouvoir consommer et en plus d'avoir de la métha !! Bref on a ensuite déménagé plusieurs fois pour échapper à  tout ça, tout en continuant à  bosser..Mais à  chaque fois on parvenait, comme par magie, à  rencontrer encore et encore les "bonnes personnes", celles qui ont de la came plein les poches !
On a été dans 5 villes différentes, on s'est fait prescrire 5 fois des traitements métha. La dernière fois à  été la bonne pour moi. Je ne prends plus rien, j'ai arrêté la métha depuis 6 mois. Lui est encore sous traitement. Ce qui m'a aidé, c'est mon fils. A 3 ans, il commence à  comprendre certaines choses et avant, la came m'était nécessaire pour pouvoir m'occuper de lui. C'était d'abord la came et ensuite le biberon !
Donc merci à  la métha et aux personnes du dernier centre où je suis allée. J'ai encore de chemin à  faire et j'en suis consciente. Peut être que la métha c'est plus simple quand on ne s'injecte pas la came. (j'ai toujours sniffé)