Mais heureusement la MILDT veille... sur la santé des petits ados.
Y a pas à dire: les mots "drogue", "shoot", "lsd"... ont une sacré puissance marketing.
Magistral, ce petit coup. Une petite vidéo, bien équivoque, balancée sur youtube et hop 500 00 gogos payent.
Putain je connaissais ce bin's y a déjà 20 ans ... mais y avait pas internet. Putain la fortune que j'aurais pu me faire. A l'époque y en avait qui essayaient de refourguer ça pour déstresser, se relaxer et même pour décrocher de l'
héro. (Ne pas confondre avec l'anesthelec et la petite boite à électrodes temporales vantée par Eric Clapton - d'ailleurs bidons tous les deux).
http://sante.ados.fr/drogues-numeriques … e2491.html28 octobre 2010
Appelée « e-drugs » aux Etats-Unis, les « drogues numériques » reposent sur un phénomène découvert il y a près de deux siècles : le battement binaural. Déjà bien connu outre-Atlantique, ce phénomène a débarqué en France l´été dernier. Ces fichiers musicaux téléchargeables sur la Toile sont un mélange de fréquences sonores d´une durée comprise entre quinze et trente minutes. Ces battements binauraux font office de « dose », ils émettent dans chaque oreille deux sons semblables avec une fréquence différente et sont censés altérer les ondes du cerveau. Alors, info ou intox ?
Les effets de ces « narcotiques numériques »
Les effets réels de ces drogues numériques sont largement discutés. La neuropsychologue Brigitte Forgeot explique que « cette méthode permet d´amener le cerveau à produire des ondes voulues, par exemple des ondes lentes associées à l´état de relaxation ou des ondes plus rapides associées à l´état de vigilance ou de concentration ». Certains fichiers musicaux téléchargeables sur Internet promettent aux acheteurs de leur faire ressentir des effets semblables à ceux du «
shit », de l´ecstasy, de l´alcool ou même du
LSD. C´est le site web i-doser fait figure de numéro un dans la vente de ces « narcotiques » numériques.
Depuis 2007, i-doser utilise un logiciel qui permet l´écoute de ces sons, logiciel baptisé SBaGen (Binaural Beat Engine). Le site soutient que la dose « Alcohol », par exemple, garantit « l´effet de l´alcool après avoir bu cinq verres de gin ».
Pour 4,50 dollars, on y propose un shoot virtuel de
LSD, pour 3,75 dollars, le fichier qui vous fait maigrir ou, pour 50 cents de moins, l´effet «sexe sous
ecstasy».
Plus d´un million de fichiers ont déjà été téléchargés...
« Les drogues numériques pourraient, à la longue, créer des dysfonctionnements cérébraux chez l´auditeur, et aboutir, par exemple, à des troubles du sommeil ou des crises d´angoisse », indique Brigitte Forgeot. « Cela étant, ces troubles devraient disparaître en cas d´arrêt des doses. Au-delà , la consommation de drogues numériques peut surtout être révélatrice d´un mal-être qui doit attirer l´attention des parents », ajoute la neuropsychologue.
Les autorités de santé se veulent rassurantes
Pour Étienne Apaire, magistrat et président de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et la toxicomanie (Mildt) : « il n´est pas question de prohiber le site qui fait une opération commerciale pouvant même relever de l´escroquerie si cela est présenté comme de la drogue ». De plus, « le fait de faire passer un produit comme étant un stupéfiant est incriminable », explique-t-il au journal Le Figaro.
Étienne Apaire reste également prudent quant au risque d´accoutumance : « Ces extraits sonores ne semblent pas créer de dépendance. Cela dit, nous surveillons le phénomène de près ». Pour le patron de la Mildt, la prévention est donc de mise : « Comme pour les substances classiques, [les drogues numériques] peuvent conduire à des situations d´isolement, voire de désocialisation. Les parents ne doivent pas hésiter à consulter un psychologue si leur enfant ne peut plus se passer de sa dose ».