Morphine, fruits et légumes

J'aurais la patate si chez moi m'attendais une belle fixette de 2,5CC de Skenan LP, toute prête, j'appui sur le champignon pour retirer ma manche, et trouver une belle veine, et la pas besoin de laisser mûrir la poire, je tire sur le piston, je vois le sang monter dans la seringue, et la les carottes sont cuites, mon sort est fixé, j'enfonce doucement le piston... J'ai ENFIN la pêche, j'ai la patate, tout me semble plus beaux, plus doux, tout peut compter pour des prunes maintenant que je suis dans ses bras et que je nage dans le bonheur.
Le flash est tellement intense que j'en ai la tête comme une citrouille. Tout le monde peux aller aux fraises, a cette heure je m'en fou, ce qui se passe à  côté c'est pas oignons.
Enfoncé dans mon canapé, je me rend compte que seul la morphine arrive à  mettre du piment dans mon existence. Ces petits relents de chaleur dans le bout de mes doigts, alors que ma pomme, avec mon poix chiche de cerveau, jme rend compte qu'après avoir planté le cresson avec mère morphine, amour de ma vie, j'ai oublié de retirer la seringue de mon bras. J'avais tellement la banane que j'en avais oublié les régles élementaires de réduction des risques...
Et la, une goutte de sang, rouge cerise, perle de mon bras, c'est pas la fin des haricots, un tampon stérile et je nettoie ça sans couper la poire en deux. Haaa de la bonne morphine, brut de pomme, c'est pas grave si je m'en envoie un 2ème.
Il faut bien mettre du beurre dans mes épinards.
Je sais qu'a ce rythme, je vais bientôt manger les pissenlits par la racine.
Sans marron, je suis marron.
Mais je préfère tellement la pureté et la transparence de ma bien aimée morphine, ses petits reflets luisants, qu'on distinguent a peine quand la seringue est encore pleine. Et qu'avant d'aller sucer la poire avec toi, mon sang va se mêler à  ta transparence, je vais pas me prendre le choux, ta couleur me trouble les yeux, elle m'obsède, mais si j'en suis encore arrivé là  c'est bien pour appuyer sur le piston une fois de plus. Aller cueillir la noisette avec toi encore une fois. Et me mettre du persil dans les oreilles quand tout le monde me dit attention ! Car il n'y a que toi, fruit défendu, qu'on ne me raconte pas de salades, qui quoi qu'il arrive, même si je n'ai pas un radis, et que mon médecin se fait l'avocat du diable, sera toujours la pour moi, dans ma vie, pour me bercer de ta douceur, et qui me fait me creuser le citron à  me demander si elle ne m'accompagnera pas aussi dans la mort. Car avec toi, chère morphine, je suis toujours aux petits oignons. Je suis une bonne poire, je le sait, car il n'y a aucun espoirs pour qu'un jour j'arrive à  te dire au revoir. Sans toi je me pèle l'oignon, et on a beau me secouer comme un prunier, sans toi ma vie n'a pas de sens. Je ne promettrai pas poire molle à  celui qui essayera de m'arracher à  toi. Mais moi j'ai toujours la cerise... Question de mauvais Karma, et ça commence à  me courir sur le haricot de ne plus avoir la chance de compter sur ta présence.
Je l'avoue, j'ai cherché une nouvelle partenaire, en vain, j'ai fait choux blanc...
Benzo, barbis, neuros, anxio... ces raisins la sont trop verts pour moi.
L'alcool et la ganja c'est comme voire un navet au cinéma.. Tandis qu'avec toi, nul besoin de se faire le poireau, Juste une gellule de 200mg, une shooteuse, une aiguille, et c'est la cerise sur la gâteau, je peux enfin m'endormir sur mes lauriers.

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Dernière modification par queb69 (24 novembre 2010 à  14:40)