Bonjour,
Je m'appelle Béatrice, j'ai 32 ans. Suite à une situation professionnelle difficile, cumulée de problèmes personnels sans doute mis sous le tapis, me voilà arrêtée depuis octobre 2018.
Par épuisement professionnel notamment, des crises d'angoisse progressives ont commencé à apparaître ces derniers mois (sentiment d'étouffement, étourdissement, sensation de brûlure/démangeaison pendant les crises, vomissements le matin avant de prendre mon poste). Par ailleurs, j'ai peu à peu commencé à me replier sur moi-même, jusqu'à aujourd'hui avoir du mal à affronter l'extérieur (faire mes courses seule, rencontrer du monde etc.) et faire face à des idées suicidaires, quel seul mon conjoint et ma famille savent calmer.
Mon arrêt de travail se poursuit jusqu'à la fin de semaine, où je vais consulter un psychiatre pour la deuxième fois.
Lors de mes dernières consultations (généraliste, psychiatre et psychologue) je n'ai pas été en mesure de m'exprimer suffisamment : l'angoisse de la consultation, de l'expression des problèmes, me faisait trembler et suer au point de n'être en mesure que de répondre aux questions que l'on m'a posé. Lorsque je suis chez moi, je crois pouvoir prendre du recul et aimerai exprimer avec davantage ce mal-être professionnel, qui aujourd'hui me cause des crises d'angoisse successives, et m'écarte peu à peu du monde (avec la crainte de ne pas arriver à revivre normalement un jour).
Je vous sollicite par rapport à mon traitement actuel, qui effectivement me soulage, mais à mon sens ne fait que repousser mes problèmes.
- En novembre 2018, mon généraliste m'a prescrit 0,75mg de
Xanax par jour, pour faire cesser les crises d'angoisse et idées suicidaires. Début d'une psychothérapie.
- Au cours de la psychothérapie, il m'a été demandé de re-consulter mon généraliste pour prescription d'un antidépresseur et augmentation des doses anxiolytiques, le 0,75mg/jour de
Xanax ne suffisant pas (légère amélioration, mais loin de retrouver mes esprits si je puis dire). Mon généraliste m'a alors prescrit fin novembre 10mg/jour de Séroplex + 1,5mg/jour de
Xanax (en réduisant si possible les jours où "tout va bien).
- J'ai pris rendez-vous chez un psychiatre pour assurer mon suivi, premier rendez-vous lundi prochain.
- Les symptômes ont malgré tout persisté, avec des crises moins fréquentes mais un mal-être toujours présent. Psychologue et généraliste m'ont envoyé aux urgences psychiatriques début décembre. La psychiatre de garde m'a proposé le maintien du traitement actuel (1,5mg/jour
Xanax, révisable à la baisse + 10mg/jour de Séroplex), auquel s'est ajouté la prise de 1 Tranxène 10mg/jour au coucher pour calmer les tremblement/sueurs lors des crises nocturnes, plus 1
Zopiclone 7,5mg au coucher aussi, si le sommeil ne vient pas.
Aujourd'hui, j'essaye d'avoir la consommation la plus responsable de ces différents traitements. J'ai le sentiment que le Séroplex 10mg ne m'apporte pas grand chose, que seuls les benzos calment réelllement les symptômes lorsqu'ils apparaissent. Ma consommation "de croisière" s'établit à :
- entre 0,75mg et 1,5mg de
Xanax/jour suivant mon état
- 10mg de Tranxène 2 à 3 fois par semaine (je n'ai pas suivi le Tranxène 1/jour, le médicament me paraissant très fort et ayant peur de ne pas arriver à décrocher ... ai-je eu tort ? Je le réserve aux fortes angoisses pour le moment)
- 10mg de Séroplex/jour
- Jusqu'à présent, trois fois dans la période, un
Zopiclone pris à 5h du matin faute de trouver le sommeil.
Je vis relativement normalement chez moi hors des pics d'angoisse (j'arrive à cuisiner notamment, ce que je n'arrivais plus à faire quelques mois avant d'être prise en charge). Il m'est souvent difficile de sortir de chez moi, et je crains que mon arrêt de travail ne soit pas prolongé. Plus généralement, j'ai du mal à envisager l'avenir (démissionner ? sans toucher le chômage, vivre de quoi ? ; rupture conventionnelle, refusée par mon employeur ; reste l'inaptitude ... mais peut-on réellement reconnu inapte dans ma situation ? ça n'est jamais que du psy ...).
Je me posais donc les questions suivantes :
- J'arrive au 3ème mois de consommation de benzos (Xanax, Tranxène) : vais-je devoir arrêter ? En l'état actuel, le Séroplex n'ayant pas d'effet net sur mois, je crains que cela soit compliqué de vivre sanas
Xanax ni Tranxène.
- L'arrêt du
Xanax/Tranxène risque-t-il d'être compliqué ?
- Quelles autres pistes que la voie médicamenteuse (sauf si un antidépresseur arrive réellement à me stabiliser) pourrait me permettre d'en sortir ? J'ai du arrêter la psychothérapie, n'étant pas en état de pouvoir réellement tout mettre à plat pour le moment.
J'ai toujours essayé de m'en sortir sans traitement psy ou autre, et suis aujourd'hui très perdue par rapport à ce qu'il m'arrive.
Merci par avance pour votre aide.
Béatrice.
PS : La prise en charge psychiatrique au sein d'une clinique m'a été proposée mais je l'ai refusée, la présence de mon conjoint m'étant pour l'instant indispensable.
Dernière modification par beapeze (04 janvier 2019 à 17:39)