[ Addiction ]

Alcool au féminin

Drim a écrit

On a pas le même corps mais on a le même cerveau.

Pas vraiment, et puis personne n'a le même cerveau:

https://www.pourquoidocteur.fr/Articles … chez-femme

L’électroencéphalogramme a montré que le cerveau des hommes avait une activité électrique plus importante associée au neurorécepteur GABA (gamma-amino butyric acid) que chez les femmes. « Il y a deux sortes de récepteurs GABA : A et B. La consommation d’alcool sur une période prolongée affecte la neurotransmission à travers les deux types de récepteurs chez l’homme, alors que chez la femme, seul le GABA-A est affecté ».

Les auteurs doivent encore approfondir la signification précise de ces modifications. Mais ils notent que le neurotransmetteur GABA est fondamental dans l’inhibition de nombreuses fonctions du cerveau et du système nerveux central. Ce neurotransmetteur est notamment impliqué dans l’anxiété et la dépression.

« Nos travaux montrent que l’alcool consommé pendant une période prolongée affecte les jeunes hommes et les jeunes femmes de manière très différente, et nous devons comprendre comment ses différences se manifestent. Il est possible que nous ayons besoin de songer à un renforcement de la régulation de la consommation d’alcool chez les jeunes car aucun de nos participants n’entrait dans les critères des troubles liés à l’alcool ».
« Malgré tout, nous avons pu observer des changements significatifs dans leur fonctionnement cérébral. Cela signifie également que les différences de genres devraient être prises en considération lorsque l’on envisage des traitements pharmacologiques contre l’alcoolisme ».

Drim a écrit

Méaculpa,
Je savais pas cette histoire de GABA : A et B spécifique à la conso d'alcool. Je pensais que c'était juste une histoire de gabarit et d'élimination.

Moi non plus je ne savais pas avant d'avoir vu l'article, et on verra si c'est confirmé par d'autres études...

Il y a d'autres choses qui jouent dans la différence hommes-femmes: le taux de tissu adipeux du corps, les hormones, yc sexuelles...

Empiriquement on se rend bien compte que les femmes ne boivent pas comme les hommes et ne réagissent pas de la même façon aux effets de l'alcool, et que la différence n'est pas uniquement culturelle ou une question de dosage liée au gabarit.

Enfin ce que je veux dire c'est qu'il me semble imprudent de penser que les différences intersexes ne sont pas majeures, du moins plus imprudent que de postuler le contraire.

Cela ne doit néanmoins pas occulter la réalité des différences de réaction à l'alcool parmi les individus d'un même sexe...

Salut,

Je suis une femme alcoolique de 42 ans, ma conso à dérapé avant ma rupture avec mon ex suite à 16 années de relation toxique et destructrice. Je n'ai pas d'enfants. Après la rupture je suis partie en mode "alone in the dark" j'ai totalement "perdu pied" et je me suis assommée avec l'alcool. ça doit faire plus de 5 ans que je bois tous les soirs tout en continuant à mener une vie apparemment "normale", comme toi. Mais ça me bouffe de l'intérieur (ulcère, gastrite chronique, intestins en vrac, problèmes gynéco, parodontite) et ma gueule à changé, mes yeux, ma peau etc...Je me sens l'ombre de moi-même mais personne ne voit rien, je donne le change….

J'ai pris conscience très vite du pourquoi de cette addiction (couplée au tabac). Comme toi je ne suis pas dans le déni, bien au contraire, j'ai parfaitement conscience de la portée de mes actes. C'était un peu comme tu le dis "un mode survie" suite à des années de maltraitance (pour faire court) et je pense que pendant un moment ça m'a aidé à ne pas devenir folle.

Cela fait cependant 2mois et demi que j'ai pris la décision de réduire ma conso car mon corps lâche un peu de partout et surtout je ne pouvais pas soigner certaines pathologies que j'ai à cause de l'incompatibilité totale de certains traitements avec cette merde d'alcool. Et là ça m'a fait un déclic: je ne pouvais même pas me soigner à cause de l'alcool! Je me suis dit que ça allait vraiment trop loin dans l'autodestruction, soit je continuais à me suicider avec ça jusqu'au bout et pas à moitié, soit je réagissais!

Alors j'ai commencé à me sevrer progressivement: un jour sur deux, un jour sur trois etc....l'objectif étant de réussir à m'abstenir plusieurs jours de suite pour pouvoir prendre les médocs qu'il me faut tout en limitant les risques dû à un sevrage brutal…
Ca marche pas trop mal et je suis arrivée à ne consommer que 2 soirs/semaines, 6 bières max, ce que je buvais minimum tous les jours avant, dans les pires moments je pouvais monter à 10/12 bières. En ce moment je sens que je lâche un peu ma garde et je bois 3 soirs/semaines….à suivre….

Peut-être as-tu eu un passé assez traumatisant, comme moi, accompagné d'un profond mal-être, d'angoisses etc...Je me retrouve un peu dans ton témoignage et si tu souhaites échanger avec moi ce sera avec plaisir!


En attendant de tes nouvelles je te souhaites "tout de bon", comme on dit dans la vallée où j'habite. :)

Dernière modification par Lilicornue (09 mars 2019 à  18:45)

Re Lilicornue,
J aimerais savoir comment fais-tu les jours où tu ne bois pas,tu remplaces par quoi ton temps passé à boire habituellement ?
Je te comprends tout à fait,il faut que je réapprenne à aimer la vie sans alcool, essayer d éviter les pensées parasites,je crois que c est ça le plus dur,les pensées,les mauvais souvenirs.
À bientôt de te lire.

Bonjour Lilicornue,
La clope j ai arrêté,because un cancer du poumon il y a 1an et demi.
Tu as beaucoup de courage et de cœur pour t occuper des autres comme tu le fais.
Bises du Sud

Bonjour Hilde,

Je te remercie pour ton retour et tes encouragements, qui je l'espère profiteront également à Pancoast.

Effectivement, je suis en train de lâcher, je suis passée de 2jours/semaine à 3. Je sens que je faibli par rapport à mes résolutions….Ma volonté se fait grignoter petit à petit...J'ai déjà testé l'abstinence totale, j'ai tenu un peu plus d'un mois et j'ai repris 2 à 3 fois plus qu'avant, alors j'essaie le contrôle de la conso. A suivre…

Lilicornue a écrit

Bonjour Hilde,

Je te remercie pour ton retour et tes encouragements, qui je l'espère profiteront également à Pancoast.

Effectivement, je suis en train de lâcher, je suis passée de 2jours/semaine à 3. Je sens que je faibli par rapport à mes résolutions….Ma volonté se fait grignoter petit à petit...

Il y a un autre truc... Tu as expliqué que ta première motivation était de pouvoir prendre ton traitement médical, ce que je comprends bien.

Je ne détaillerai pas ici, mais clairement l'un des bénéfices d'un arrêt quasi total de l'alcool pour moi a été la capacité à constater au fur et à mesure l'amélioration de mon état de santé de façon très concrète, et derrière c'est devenu une motivation supplémentaire pour tenir ma ligne de conduite.
Alors ça ne fait pas tout, pour stopper la parodontite il faut arrêter le tabac, mais en plus de stopper la progression de certains dommages, il y a globalement une bonne marge de réversion, ne serait-ce que parce que l'alcool sabote l'efficacité de ton système immunitaire.

J'ai déjà testé l'abstinence totale, j'ai tenu un peu plus d'un mois et j'ai repris 2 à 3 fois plus qu'avant, alors j'essaie le contrôle de la conso. A suivre…

Ce n'est pas forcément facile c'est sûr... Avant d'avoir envie d'arrêter la conso chronique j'avais fait des arrêts d'environ un mois, et repris derrière à peu près comme avant. Je pense que c'est une question d'état d'esprit, lorsque ça a marché je savais exactement ce que je cherchais dans l'arrêt, et ce n'était pas juste une baisse de conso ou une purge temporaire vaguement hygiénique, c'était vraiment me débarrasser pour toujours de tous les effets toxiques de l'alcool.

A vrai dire si je vise un arrêt du tabac c'est très précisément pour les mêmes raisons. La différence c'est que je tire beaucoup plus de bénéfices des effets positifs de la cigarette que je n'en tire de l'alcool...

Mais l'alcool c'était beaucoup plus simple quand même, en gros je ne consommais au pire que le dernier quart de la journée, les 3/4 restants je savais parfaitement les vivre sans alcool -et je n'avais pas envie de les vivre sous alcool. Alors finalement il suffit juste de transposer le soir ses habitudes de fonctionnement de la journée. Alors que la clope c'est dès le réveil avec le café... et régulièrement au cours de la journée.

Enfin continue comme tu le sens, et n'hésite pas à venir en rediscuter ici si tu en ressens l'envie ou le besoin.

Bon courage.

Coucou,

J'espère que ça va t'aider! Comment ça va depuis ton dernier post?


Amicalement

Pancoast a écrit

Eh bien je prends toujours le selincro,rien a changé , ça fait bien 1 mois de traitement, toujours une bouteille par jour,je continue on verra bien, dès fois j'ai envie d arrêter à cause des effets secondaires

Hello Pancoast, en as-tu parlé à ton médecin? Parce que si le Selincro ne t'aide pas à réduire ta consommation d'alcool ce n'est peut-être pas une super idée de poursuivre et d'en subir les effets secondaires? A moins que ce ne soit comme les anti-dépresseurs et que ça n'agisse qu'au bout d'un certain temps... Qu'est-ce que tu en penses?

Pancoast a écrit

Bonsoir Hilde.o,
Mon médecin,mon psy et moi avons décidé de continuer le selincro quelques mois encore,le selincro peut agir rapidement ou après quelques mois apparemment,je vais essayer d y croire, quant aux effets secondaires ils sont moins forts maintenant presque plus rien.
Je vais y croire, parce-que sinon je vais réfléchir sérieusement à faire une cure.

Merci de ta réponse.
Du coup par curiosité je suis allée regarder ce qu'était le Sélincro et comment il fonctionnait... Très intéressant.

Allez, garde espoir que cela puisse marcher.

Bonjour à tous,
Je continue de boire, j ai rencontré quelqu'un de bien, quand je suis alcoolisée je lui envoie des messages bizarres,cette relation ne m a pas fait diminuer,j ai peur de tout même d une vraie relation,j en ai marre ....et lui aussi,on va rompre.
Voilà pour les news

Coucou,

Vous allez rompre d'une relation "virtuelle" parce que vous avez peur tous les 2 d'une vraie rencontre? Excuse moi si j'ai pas bien compris....

tyler_7 a écrit

Le footing c' est vraiment une des seules choses qui puisse arreter une addiction, c' est ce qui m' a sauvé.

Cela se saurait s'il existait la solution universelle pour mettre fin à une addiction! S'il n'en existait qu'une seule, le footing, se serait bien triste pour tous ceux qui ne sont pas en mesure de le pratiquer.

Chaque cheminement vers la reprise de contrôle d'une consommation ou d'un comportement est singulier, même si nombreux peuvent se ressembler.

Si tu as une expérience à raconter, si tu veux témoigner de la façon dont le footing t'a permis de te délivrer d'une addiction, n'hésite pas à le faire, en rédigeant un billet de blog par exemple, mais ne le propose pas à la première personne que tu croises sans savoir si elle n'est pas aveugle ou unijambiste.