[ Lorazépam ]

Prendre des Anxio toute sa vie ?

Ma grand-mère prend du Lexomil quotidiennement depuis... des décennies. Très anxieuse par nature.

Et à 88 ans elle va plutôt bien, pas de problèmes cognitifs. Des problèmes physiques qu'elle traite... par Tramadol. Autre addiction je pense pour elle (son médecin a la main très lourde sur les ordonnances comme elle est à des douleurs d'arthrose, au point qu'elle nous en donne des boîtes...).

La vie j'ai l'impression que c'est un peu la roulette russe... Génétique peut-être ? Toujours est-il que ma grand-mère addict au Tramadol et au Lexo + en surpoids net se porte comme un charme, et qu'a contrario mon g-père est mort depuis 20 ans en ayant mangé bio toute sa vie (il mangeait ce qu'il produisait dans son jardin), jamais fumé, jamais bu...

Donc comme quoi...

A mon avis (et ce n'est que mon avis) : fais ce que tu peux. Si tu en as besoin prends-en, essaye d'encadrer ça au maximum par un médecin de confiance, et quand tu te sentiras prêt de passer peut-être sous autre chose, moins addictif... Je suis personnellement en train de me sevrer du Lexo / Zopi.

Bonne continuation

Salut et merci pour vos réponses.

Désolé pour le temps de réponse, je suis partie en vacance dans le Vaucluse voir ma famille, et j'ai d'ailleurs eu l'occasion de chopper de l'héroine brune, j'en ai consommé pendant deux bonnes semaines tous les jours par le nez. 5 traces par jours en moyenne, je démarrais petit, et le soir la dernière trace je la chargeais pas mal.

ça m'a vachement fait du bien comparé au benzo forcément j'ai réussi à descendre a 2 cachets par jours et c'était plutôt bon ce sentiment d'opiacé dans le corps et dans le psyché... Mais bon, l'addiction est très vite arrivé et en étant revenu dans ma routine j'ai donc arrêté net car je n'ai aucun contact en Gironde comme sa la question est réglée :)
J'ai eu quelques symptômes de sevrage physique mais rien de méchant. Tout sa est passé. Maintenant j'ai l'impression de ressentir un manque de sniff SURTOUT LE SOIR
Mais bon du coup je suis repassé a trois cachets par jour. Et j'essaye de pas fumer de joints mais sa aussi c'est une autre question car c'est le plus accessible et pourtant le plus anxiogène...

Pour répondre à ta question Reck, j'ai l'impression que ça bousille ma vie PARFOIS car j'ai toujours l'angoisse d'en manquer, d'avoir mal calculé mon coup et surtout oui pour la mémoire ça craint. Mais sinon j'ai pas l'esprit d'un sevrage en tête alors qu'une face de moi même le voudrait.. C'est juste que je me prends trop la tête avec cette addiction.

J'ai réfléchis un petit instant et c'est vrai que le sevrage le plus compliqué de toutes les drogues qui existent j'ai bien l'impression que ce sont les benzo...

L'Héro doit être sacrément dur à arrêter aussi, mais franchement je me sens mieux sous opiacé que sous benzo honnêtement...

Après L'héroine est peut être un peu trop "gros" comme produit. Je devrais en discuter avec mon médecin pour voir si je peux pas utiliser la codéine ou un produit relatif a ce qu'on appelle les "opiacés" pour un but plus thérapeutique au niveau de mon psyché ? Je sais pas... Je vois mon généraliste bientôt là, il me reste une boite de témesta encore donc ça va.

Ton témoignage est assez touchant...

Je pense qu'on passe tous par là à un moment de sa vie, ou tout au long, à savoir se poser des questions, avoir juste du mal à vivre, avoir besoin de quelque chose pour supporter l'existence... une béquille, en somme.

Personnellement je ne connais pas l'héro. Donc ce que je vais en dire est à prendre au conditionnel. Disons simplement que je te recommanderais plutôt, si je te connaissais, d'en passer par un médecin & un thérapeute.

- Un médecin pour avoir une drogue... légale, et réduire les risques pour ta santé. L'héro je ne pense pas que ça soit la solution non plus. Le cannabis c'est très bien, le problème c'est qu'à la longue ça fait des dégâts sur le cerveau, le comportement, et ces dégâts peuvent être définitifs aussi. Personnellement je le consomme néanmoins, mais en occasionnel.

Un médecin c'est difficile à trouver. Dans les psys on a de tout. Celui qui ne prescrit pas. Celui qui n'écoute pas. Ceux qui ont la main trop lourde aussi. J'en ai essayé plusieurs avant de trouver la bonne, personnellement. Et même en l'ayant trouvé, le traitement que j'ai est encore à travailler, on cherche, on tente des molécules pour trouver ce qui me correspondra et m'aidera à traverser la période (dépression) que je vis.

Donc vraiment : essaye d'investir un médecin, même un généraliste, pour avoir la béquille chimique et sûre qui t'aidera à vivre tes difficultés. Si c'est par les cachets pourquoi pas. Pas de raison de culpabiliser. Si tu identifies que ça te fait du bien, alors c'est utile. Moi je suis passé des benzos à des neuroleptiques, pour dormir. Pas la dépendance des benzos du coup.

- Et je te recommande aussi de trouver un(e) psychothérapeute. C'est vraiment utile, pour le faire depuis 3-4 ans. Socialement je suis inséré, assez voire très aisé, je ne suis pas un "cas" mais pourtant ça m'a fait un bien fou de pouvoir toutes les deux semaines verbaliser sur ma vie, expliquer mes difficultés et trouver quelqu'un qui les analyse avec moi. Bien sûr ça a réveillé aussi des choses, mais c'est pour devenir plus solide au final, ne plus rien dissimuler.

Défois pour aller mieux je dirais qu'il faut simplement accepter de se faire aider. Je le dis sans jugement aucun, moi-même j'ai mis du temps à l'accepter pour être très franc.

Prend soin de toi !

Fais comme tu peux, on en est tous là je pense... la vie n'est pas simple !

Après encore une fois avec un bon traitement médicamenteux & un travail sur soi avec quelqu'un de formé/de confiance, ça ne pourra qu'aller mieux. Je partage ce que tu dis sur les psychiatres, beaucoup d'incompétents ou pire encore d'insensibles, un comble dans ce métier où l'on rencontre tant de gens en souffrance.

Courage, et tiens-nous au courant...

A bientôt.