Salut,
je suis face à une situation que je vis comme un dilemme et j'aimerais avoir quelques avis avisés.
Je suis consommatrice occasionnelle mais régulière d'
opiacés (+ occasionnelle et irrégulière pour d'autres trucs qui ne concernent pas trop le sujet) depuis presque dix ans.
Malgré l'augmentation de ma conso, depuis le temps, j'ai toujours marché par petites sessions (3/4j max de suite pour les
opiacés forts), rotation de produits et pauses entre les sessions (allant de plusieurs semaines à quelques jours). Bref, j'ai réussi à eviter tant bien que mal une dépendance physique forte (logiquement 4j de
came + 5 d'op/codé/trama, j'arrête et j'ai quelques symptômes, mais ça va largement).
Je suis très proche d'une amie que j'héberge en ce moment. Après dix ans de dépendance à la
came, elle a arrêté son
TSO il y a un an et demi (pas brutalement, elle y a mis huit ans). Depuis quelques mois, elle a à nouveau envie de se défoncer la gueule. Depuis son arrêt, on aurait dit que ça lui était sorti de la tête, mais là, ça revient en force. On s'est retrouvée à consommer ensemble, forcément moi j'ai tendence à suivre un peu son rythme (qui n'est pa le mien), c'est tentant !!
Bref, là, suite à une faute d'approvisionement, elle s'est retrouvée en manque et elle a décidé que c'est venu le moment d'arrêter sérieusement. Elle me demande du soutient pour cela.
Ce qui concretement voudrait dire que je ne consomme plus pendant un certain moment (ce n'est pas une demande explicite de sa part, mais presque, mais surtout je vois bien que c'est impossible de chez impossible qu'elle arrête en sachant que moi je suis défoncée/j'ai consommé/j'ai un demi dans le tiroir).
Sauf que...d'un côté, je n'en ai pas envie !
De l'autre coté, je vois bien aussi que ça ne me ferait pas de mal de prendre une bonne pause vu que dernièrement j'ai consommé plus que ce que j'avais fait jusqu'à là.
Je ne sais pas quoi faire, je ne veux pas lui mentir en me cachant pour consommer (de toute façon on sait bien que c'est le genre de truc qui marche pas sur le long terme), mais j'aimerais bien le faire avec mes temps à moi qui malheureusement ne sont pas compatibles avec les siens à elle. De l'autre côte, je voudrait aussi pouvoir lui être de soutien, car ce n'est pas forcément un moment facile (depuis l'arrêt du
TSO, elle n'est plus suivie par le
CSAPA d'avant et elle voit un retour comme un retour en arrière, elle a toutefois gardé un suivi avec le psy et un autre médecin).
Naturellement, avant même de poster ici, on en a longuement parlé, mais c'est difficile trouver des combines sans s'enfoncer réciproquement ! Elle envisage peut-être de partir un mois en voyage, pour l'instant elle taffe dans la restauration (bien stressant).
Voilà, si vous vous êtes retrouvés dans une situation semblable (dans les deux cas : addict qui aimerait arrêter avec proche qui consomme et proche consommateur de quelqu'un qui veut arreter), j'aimerais avoir quelques conseils sur comment s'en tirer sans sacrifier ni son ressenti vis à vis de sa conso, ni sans empirer les choses pour quelqu'un qu'on aime et qui voudrait arrêter...
Merci
Dernière modification par cependant (26 avril 2019 à 16:11)