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Il était sous subutex les derniers mois, puis Metadone mais il jonglait entre meta et héroïne pour finir par ne plus prendre de traitement du tout.
Je precise qu'il consomme en voix nasale (pas d'IV)
Il y a quelque jours il est arrivé au pied du mur, pendant une crise de manque il a mis un couteau sous sa gorge en menaçant sa mere de mettre fin a sa vie si elle ne l'emmenait pas chercher une dose d'heroine pour ne plus subir le manque.
Je suis intervenu avec un autre membre de ma famille, nous avons fait appel au SAMU (+Police sur les conseils du samu). Il a passé quelques heures a l'hopital avant d'etre relaché avec le numero d'un CMP proche de chez lui.
Alors voici MON avis personnel.
Soit Eric a des troubles psychiatriques, donc il faudra qu'il prenne un traitement adapté (benzodiazépines, neuroleptiques) avec sa méthadone donc un suivi avec un psychiatre (CMP=gratuit).
Soit il est simplement un consommateur qui était stabilisé pendant longtemps mais en ce moment cela ne va plus et il faut prendre rdv en CSAPA et qu'il aille en CAARUD parler un peu, se faire du bien.
Dans le premier cas, cela n'a RIEN à faire sur psychoactif , cela mais alors pas du tout le thème du forum (la psychiatrie).
Dans le second cas , d'après les donnés que tu me donnes :
- il se fait des extra d'héroïne (arrêt de la méthadone?)
- il est en manque, ce qui signifie qu'il ne prend pas assez de méthadone. De plus avec une dose de méthadone adapté (ex: 120mg, 140mg..au hasard) il ne ressentira probablement pplus l'héroïne (car elle est trop peu forte ou concentré en france) donc il faudrait qu'il voit son addicto pour adapter le bon dosage pour arrêter cette souffrance et ces tentations.
- Maintenant si il a envie de se droguer, il trouvera toujours un moyen, donc il vaut mieux attaquer la racine du problème et ça se fait avec des Pros. Nous, on ne discute pas de ça avec les familles des usagers, il faut qu'ils viennent eux même.
Actuellement il attend d'avoir accès a la CMU pour aller en cure, nous avons des doutes car c'est une personne qui manipule beaucoup (comme n importe quelle humain en manque j'imagine).
Aujourd'hui il a vu son addictologue qui lui a demandé de faire une analyse d'urine avant de pouvoir lui prescrire de la metadone, il doit faire le test urinaire dans quelques jours, je trouve ca bizarre qu'un addictologue n'ai pas des kits urinaires, je n'ai jamais vu d'addictologue mais je trouve ca bizarre de laisser repartir une personne en manque sans substitut, si quelqu'un peut donc m'indiquer si cest courant ou non (cela me permettra de jauger un peu si Eric a menti ou non). Surtout qu'il a deja eu de la meta et du sub donc pourquoi il n'a pas renouveler l’ordonnance ou quelques choses dans le genre vu que ce n'est pas une première prescription
c'est très étonnant en effet, mais vu qu'il y a 10 ans d'arrêt.........
vu qu'il a eu de la métha autant lui en remettre ou du sub, ce qu'il veut LUI.
pour l'urine, des addicto font ça j'imagine que c'est pour le plan légal pour la primo prescription de metha ...??? a verifier
negatif àtout dont metha/hero..etc..= mytho= suicide avec metha (??? j'en sais rien) ya des kits resultat direct et sinon labo en quelques heures c fait.
bref
sinon pour le sub il peut s'en faire prescrire chez un généraliste et quand on mélange opiacé et sub (surtout suboxone je crois) ça provoque crise de manque donc pour se faire des "extra" d'opiacé de temps en temps ça demande de la patience...
Je pars du principe qu'il est motivé et que dans peu de temps il ira en cure. Quelles sont les démarches pour la cure?
D'ailleurs est-ce que la cure est le meilleur choix dans son cas?
Dans ma ville une fois j'ai demandé à mon médecin de faire une cure, il m'a ris au nez et m'a dit "on verra dans 6mois" ^^
ça dépend des places, du médecin, ça peut prendre des mois... la cure ce n'est pas magique il faut qu'il y ait une alliance therapeutique sinon... bref pourquoi ne pas le stabilisé et qu'il reste à la maison, qu'il soit bien dans son corps, puis dans sa tête grâce à ça (un problème en moin) et enfin là il s'ouvrira des perspectives...
donc bon dosage TSO + suivie&gestion conso avec Pros (pas besoin cure forcement) => ça va l'aider. Après il a besoin d'un suivi psy aussi il a fait qqchose de grave là quand meme avec sa moman.
sinon la confiance ça va dans les deux sens :) on ment quand on a peur (de ne pas pouvoir choper sa dose, du manque etc).
Peut être que meme si il a tenu 10 ans sevrage après arrêt opiacés, là il a besoin reprendre TSO.
Cordialement.
Dernière modification par Rick (16 mai 2019 à 02:43)
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Watchd0g a écrit
nous avons des doutes car c'est une personne qui manipule beaucoup (comme n importe quelle humain en manque j'imagine).
Euh non, ça c'est une idée reçue.
On est nombreux a avoir connu le manque, c'est pas pour autant qu'on a manipulé, volé, menacé de suicide...
Et pourtant j'ai eu des manques hardcore, genre à en perdre connaissance et emmenée par les pompiers a l'hosto.
Donc même au plus mal, le fait de menacer sa mère et de faire du chantage pour qu'elle paye / emmene voir le dealer ÇA TIENT DU CHOIX.
Je ne dis pas ça pour accabler Eric, ou que tu cesses de l'aider.
Mais il faut avoir en tête que ce ne sont pas des comportements classiques / habituels, mm pour des consommateurs d'héroïne fortement addict.
Je ne nie pas : l'heroine m'a parfois fait mentir (surtt par ommission) mais c'était dans le but de cacher ma conso pour ne pas inquieter / faire souffrir ma famille.
Du coup, hors de question de leur faire porter mes choix.
Bon je pense qu'il y a un gros bagage psychologique qui fait aussi que Eric n'est pas bien / se laisse submerger / a abandonné.
Tu evoques une phobie sociale, les menaces de suicides, un laisser aller administratif... plusieurs signes laissent penser qu'une prise en charge médicale est nécessaire.
Il y a aussi la dynamique sociale qui s'est installée :
Le huis clos avec la maman a 45ans.
Le mécanisme dans lequel s'est engagé sa mère : en acceptant certaines choses (payer la dope, emmener son fils chez le dealer...) elle s'est peu a peu enfermée dans un schéma. Son fils connait les cordes sensibles sur lesquelles jouer et c'est la fuite en avant.
Tant quon ne lui dit pas stop, je crois qu'il en demandera tjrs plus, poussant le bouchon plus loin chaque fois. (Pour moi c'est limite plus un problème de cadre et de rapports familliaux que de drogue sur ce point precis...)
De mon point de vue, le mieux pour casser ce fonctionnement serait qu'il quitte le domicile familial.
Il y a des post cures de plusieurs mois qui existent.
Il faudra un accompagnement psycho- social, du temps et bcp d'énergie pour se réinsérer, mais c'est possible.
Après il ne faut pas etre trop ambitieux, impatient.
Il a consommé un gd partie de sa vie d'adulte. Son parcours est un peu chaotique, il n'a pas travaillé depuis longtemps...
Donc se réinsérer, ça va commencer par etre autonome avec un logement social et son rsa : assumer sa vie quotidienne (courses, administratif, ménage, budget...).
Déjà c'est un pas enorme.
Peut etre qu'il ne reintegrera pas le milieu du travail «classique». Cela va dependre de sa santé, se possibilités... du marché du travail aussi....
Mais si par exemple il s'occupe par des activités, du benevolat... deja il se reconstruira une vie sociale, un mieux etre....
Petit pas par petit pas..
Je ne dit pas ce qu'il faut faire ou ce qu'il va se passer.
Mais je préfère te préparer a ce que peut etre la «réinsertion».
C'est long. Il y a des hauts, des bas... Des avancées fulgurantes parfois, mais aussi des retours en arrière...
Ce n'est pas mathématique, c'est de l'humain avec ses complexités (psychologique, medicales, sociales...).
Soutenir quelqu'un qui nous est proche, ce n'est pas simple. C'est pourquoi les pros sont les plus indiqués pour travailler avec l'usager : il y a une distance emotionnelle qui permet de «mieux» avancer.
C'est vraiment du soutien de longue haleine, donc laisser une equipe pro en premiere ligne.
Restez la pour lui, mais trop s'investir dans la «guérison» peut apporter son lit de deceptions.
Lui indiquer les lieux de soin adaptés, rester joignable et present, a lecoute... C'est déjà beaucoup.
A lui de se saisir des outils a disposition.
Bon courage a lui et a vous.
Dernière modification par Anonyme 218797 (16 mai 2019 à 05:01)
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Anonyme 218797 a écrit
Donc même au plus mal, le fait de menacer sa mère et de faire du chantage pour qu'elle paye / emmene voir le dealer ÇA TIENT DU CHOIX.
Je ne dis pas ça pour accabler Eric, ou que tu cesses de l'aider.
Mais il faut avoir en tête que ce ne sont pas des comportements classiques / habituels, mm pour des consommateurs d'héroïne fortement addict.
Je ne nie pas : l'heroine m'a parfois fait mentir (surtt par ommission) mais c'était dans le but de cacher ma conso pour ne pas inquieter / faire souffrir ma famille.
Du coup, hors de question de leur faire porter mes choix.
Exactement! La drogue ne métamorphose pas un individu en monstre sans foi ni loi. Le manque, c'est une situation de crise extrême (comme la famine, la guerre etc...), dans ces situations, chaque personne a ses propres limites à ne pas dépasser, quoi qu'il arrive, et certains ont des limites plus élastiques que d'autres...
Au sujet du mensonge, même chose pour moi. J'ai menti pour protéger mes proches ou qu'on me foute la paix (garder mon boulot par ex), mais jamais pour les manipuler.
Et au sujet du mode de fonctionnement d'Eric avec sa mère, effectivement, ça risque d'être compliqué si il reste chez elle. C'est une trés mauvaise idée que de faciliter l'accès à son produit (argent ou autre) à un toxicomane addict de la part de sa famille (et c'est un ex toxico qui vous le dit). Autant, l'aider, l'héberger, lui fournir le gîte et le couvert ok, autant tout ce qui a trait au produit, c'est à la personne de se démerder pour gérer, sinon, on risque d'en arriver à des situations dramatiques comme celle que tu nous contes, avec chantage, menace et manipulation à l'affectif...( pour Eric, hélas, le mécanisme est déjà enclenché, mais le conseil peut servir à d'autres parents peut être...).
Amicalement
Le vieux, qui après en avoir fait voir de toutes les couleurs à ses parents jusqu'à l'âge de 30 ans,les aide maintenant en retour...Comme quoi, rien n'est jamais perdu )
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Dernière modification par prescripteur (16 mai 2019 à 16:19)
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Les prochains jours vont être décisif je pense pour son avenir.
Mais s'il fait quelques erreurs et allers et retours dans les semaines qui viennent il ne faudra pas desesperer. La vie n'est pas un fleuve tranquille. Amicalement
Dernière modification par prescripteur (18 mai 2019 à 16:15)
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Sa mere compte le mettre dehors dans les jours qui suivent, je ne sais pas comment laider, si il refuse les soins je crois que je ne peux rien faire a part le regarder echouer..
Tu ne peux rien faire malheureusement. Il faut attendre que lui même cherche de l'aide. Mais, en attendant, en effet il faut le renvoyer à sa responsabilité personnelle. Insister serait créer des résistances.
Est ce que tu serais d'accord avec les avis d'une personne qui te critique et qui te dévalorises, même si tu penses quelque part qu'il a raison (à propos de tout, cuisine, relations etc..).
Par contre si la même personne montre qu'il prend ton avis en compte mais qu'il persiste dans son opinion pour certaines raisons (et qu'il respecte la tienne), tu l'écouteras plus volontiers.
Amicalement
Dernière modification par prescripteur (19 mai 2019 à 07:56)
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