En pleine découverte du "chemsex", j'entends souvent parler d'un liquide aux propriétés assez proches de l'
alcool, désinhibant et aphrodisiaque, connu dans le milieu gay et popularisé sous le surnom de
Liquid Ecstasy.
Note : jusqu'à maintenant, je prenais 50 ml de vodka avec des glaçons et un soda, en plus de 150 à 200 mg de
3-mmc (à mes début, 75-100 mg de
3-mmc, pour être certaine de pouvoir continuer à bander). Je décide de tester la
GBL/le
GHB (*), en remplacement économique de l'
alcool. Le produit met presque un mois à arriver, je commence à me demander si je ne me suis pas fait enfler par les vendeurs de ce "nettoyant magique" ainsi nommé. Un jour, j'ai enfin la bonne surprise de trouver un carton posé sur mon paillasson.
Informations médicales sur la bête :1m88, 70-74 kg. D'une manière générale, je supporte mal l'
alcool, ça m'endort ou me rend vite malade, même en petite quantité. Les 50 ml de vodka ci-dessus, c'est un maximum pour une soirée. Je déteste, de même, la
codéine et tout ce qui me donne la nausée et cette désagréable impression d'être à demi-inconsciente, dans le coltar, comme après une anesthésie. D'où une certaine méfiance vis-à-vis de ce dépresseur.
Mesures de RDR mises en oeuvre :- j'ai lu tout ce que je pouvais lire sur le forum, c'est déjà ça;
- aucun mélange avec de l'
alcool (c'est l'un, ou l'autre, pas les deux simultanément);
- je sais aussi qu'il faut y aller doucement et progressivement avec les dosages;
- j'achète chez le pharmacien de petites seringues de 1 ml, graduées au centième, ce qui est pratique et très précis (cf photo ci-après), préférable à celles de 2 ml. J'explique que c'est pour doser des huiles essentielles utilisées en aromathérapie (...);
- attention, rappel, la
GBL se prend oralement, diluée fortement (1 sur 333 pour moi) dans une boisson sucrée pour atténuer son goût ignoble, elle NE S'INJECTE SURTOUT PAS, comme pourrait le faire penser l'image qui précède;
- si j'attache une grande importance à la précision des doses, en revanche, je prends un risque non négligeable : personne d'autre que moi n'est jamais au courant quand je fais mes expériences interdites.
Set & setting : à cette époque, je sortais encore, à la recherche de partenaires sexuels, dans un sauna libertin ouvert, mais je me suis mise à préférer rester chez moi, pour pouvoir m'allonger en cas d'endormissement.
Comme vous le voyez, assez peu de précautions. Aujourd'hui, je préviendrais au moins une personne de mes agissements... Je vous rassure, il ne m'est toutefois rien arrivé de grave, à part un bon gag (**), avec jeu de mots, voir plus loin.
Première prise : 1 ml de
GBL avec 200 ml de soda, les effets ressentis sont franchement légers.
J'avais lu que c'était normal et que la première dose pouvait avoir pas ou peu d'effets, le temps que le corps s'habitue à métaboliser le "poison", si je me souviens bien, réaction enzymatique qui fait qu'une fois ingérée, la
GBL se transforme en
GHB.
Comme une conne, je ne prends pas compte de cette remarque du WIKI et je recommence le lendemain en augmentant la dose.
Seconde prise : 1,4 ml avec 200 ml de soda, et boum, malade, obligée de me coucher, envie de vomir, mauvaise expérience.
Troisième prise le surlendemain : 0,8 ml avec 200 ml de soda. Au bout d'un quart d'heure, légère ivresse et euphorie, mais je ressens ensuite un malaise assez important qui mettra cinq heures à se dissiper (comme quand je prends par inadvertance du
paracétamol codéiné).
Quatrième prise : 0,4 ml. Presque rien. Le seuil d'activité de la
GBL, ou dose minimale effective, se situe à 0,5 ml chez moi.
Cinquième prise et suivantes : 0,6 ml semble convenir comme dose initiale. Au bout de vingt minutes, début d'ivresse, puis nette excitation sexuelle. Ça marche enfin. Cependant, les effets secondaires négatifs (vertiges, sentiment d'être dans le pâté) sont toujours là, mais ce n'est pas pire qu'avec l'
alcool... Le goût infâme de la
GBL donne sans doute plus l'impression d'une intoxication, comparé à la douce brûlure d'une bonne vodka citronnée.
Sixième fois : 22h10, 0,6 ml de
GBL dans 200 ml de soda. 22h35, une ligne de 50 mg de
3-mmc. 22h50, 50 mg de
3-mmc pris oralement. 23h45, une ligne de 50 mg de
3-mmc. 01h30, 50 mg de
3-mmc pris oralement. 02h20, hyper excitée, je décide de redroper à 0,2 ml de
GBL, ce que je supporte bien cette fois-ci. Puis encore une fois un peu plus tard et une dernière fois à 04h35 (total = 0,6 ml + (3 X 0,2 ml), soient 1,2 ml). Je m'amuse seule à des jeux BDSM qui me rendent folle de plaisir, avec harnais de poitrine en cuir, pinces à seins, contentions aux chevilles et aux poignets. Vers 06h00 du matin, épuisée, je m'endors subitement - je m'écroule littéralement - avec un bâillon en silicone en forme d'os de chienne dans la gueule ! Je pionce ainsi harnachée jusqu'à midi. Heureusement, je ne me suis pas étouffée, mais quelle idiote, tout de même !!
Septième fois : 17h20, une ligne de 50 mg de
3-mmc. 17h40, 0,6 ml de
GBL dans 200 ml de soda et 100 mg de
3-mmc pris oralement. 18h15, je suis bien chaude. 21h00, je redrope à 0,2 ml de
GBL plus une ligne de 50 mg de
3-mmc. 23h50, je redrope à 0,2 ml de
GBL (total = 1,0 ml). Remarque : je me fatigue assez vite avec la
GBL, et la stimulation de la
3-mmc ne me tient pas éveillée plus longtemps que 6-8 heures contre 10-12 heures sans
GBL.
Huitième et dernière prise (sans 3-mmc, cette fois-ci) : 19h20, 0,6 ml de
GBL dans 200 ml de soda. 19h50, déjà plein d'effets. 20h50 : encore un peu d'effets. 21h15 : effets terminés.
Conclusion, la
GBL ou plus exactement l'utilisation que j'en fais est trop dangereuse pour moi, c'est ce que je constate, car la coquine me met dans un état de confusion mentale incompatible avec les pratiques BDSM auxquelles je goûte seule, ce qui est déjà déconseillé en soi. Comme j'ai eu l'occasion de lire un livre de médecine légale au sujet des cas de décès par autoérotisme, encore que je ne suis pas assez dingue pour faire intervenir la strangulation lors de mes sessions masturbatoires, je finis donc par vider le litron de
GBL dans les toilettes, n'ayant pas envie de terminer ma vie découverte morte avec un énorme gode dans les fesses, par des pompiers autant amusés qu'effrayés. Je sais, ça pollue, c'est mal, mais cette élimination immédiate et irréversible d'une substance nocive est un réflexe de survie, lorsqu'on a cet éclair de lucidité qui permet de prendre conscience qu'on déconne et qu'on risque gros. Pour moi, l'
alcool, la
GBL/le
GHB, le
tabac qui me fait gerber, font partie des drogues sales. Beurk ! Plus jamais. Mais encore une fois, ce n'est qu'un avis per-son-nel.
(*) je parle "du"
GBL dans le titre, mais la sournoise est une fille, "la"
GBL (et "le"
GHB; la Gamma-ButyroLactone, le Gamma-HydroxyButyrate). Je ne savais pas, elle m'a trompée, une fois encore...
(**) en anglais, "gag" signifie "farce" mais aussi "bâillon", ici "silicone dog bone gag", dans la série j'apprends-l'anglais-en-matant-du-porno-fétichiste !
Dernière modification par Anonyme Acculée (24 juin 2019 à 13:23)