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07h34 : sensation de planer, c'est délicieux, je plane dans l'espace, je fais partie du cosmos qui m'entoure, je le ressens;
Je ne sais pas ce que j'ai voulu dire, là, mais je commençais à être bien perchée, ce qui se confirme ci-après !
07h35 : une heure s'est écoulée depuis la seconde prise, là je suis bien; je sniffe la seconde moitié du troisième comprimé, 10 mg donc. Au total, j'en suis à 2 X 20 mg oralement et 2 X 10 mg en sniff (total sniff = 20 mg);
07h45 : j'ai l'habitude de me servir un soda avec quatre glaçons; une fois la boisson bue, celle qui a étanché ma soif en cet instant, j'écrase sous mes dents les glaçons, et on dirait comme un bruissement de cristaux qui volent en éclats;
Je deviens de plus en plus lyrique, j'en ai encore conscience et cette emphase anormale me fait rire. L'hallucination auditive, cependant, est spectaculaire. Chaque glaçon croqué explose littéralement de la sorte dans ma bouche :
08h37 : j'écoute de la musique, celle-ci prend une autre dimension que je ne saurais pas expliquer. Entre parenthèses, j'ai l'impression que plusieurs heures se sont écoulées. Et à propos d'ambiance sonore, écoutez bien, c'est tout à fait ça :
Je commente le paysage acoustique ci-dessus, reflet de ce que je vis. Tout y est étrange, rien n'est inquiétant. L'ensemble a une connotation très riante, comme si je me trouvais en compagnie de Mickey et de son chien Pluto. Et même la respiration grave du grand frigo qui se trouve près de moi, celle qui m'avait effrayée sous 1-p-lsd, me paraît maintenant amicale et bienveillante.
09h15 : le texte affiché par l'écran de mon ordinateur ondule, se liquéfie et cristallise, ce qui lui permet de se déplacer, selon une progression logique et ordonnée. L'hallucination est intrigante, pour moi qui observe ce phénomène pour la première fois. Je ris avec naïveté, comme une enfant qui s'émerveille face aux choses qui l'entourent, en disant "mais qu'est-ce que c'est qu'ces p'tites choses qui vibrent !!";
09h19 : bien défoncée;
Oui, là, j'étais bien bien perchée lol... La suite vaut le détour.
09h31 : JE SUIS LA GRANDE PRÊTRESSE LENA !!
Prosternons-nous devant moi et devant elle, toutes ensembles !!!
Dernière modification par Anonyme Acculée (19 juillet 2019 à 11:56)
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Bootspoppers a écrit
Excellent...
Et la descente ?
T'as consommé quand les 20 mg restants ?
Hi hi hi, bien observé, quelle perspicacité. En effet, qu'est devenue la dernière pilule de 20 mg de 4-ho-met ?
À la contemplation de cette splendide créature peinte par Boris Vallejo, la promenade a commencé à s'érotiser, non sans danger, la sage prêtresse se métamorphosant lentement mais sûrement en tout autre chose (j'ai souligné qu'il y avait du bien en chacun de nous; il existe aussi des instincts plus bas, hem...). Le serpent m'attendait au bord du chemin, sa morsure était inéluctable.
50 mg, rien que ça. Ce qui équivaut à environ 100 mg pris oralement. Pfff... Incorrigible traînée. Quatre traces de feu curvilignes rouges, disposées en étoile sur le cul transparent d'une assiette creuse en pyrex, et que j'ai failli prendre en photo, tellement elles étaient jolies, gracieuses, car animées par la candide 4-ho-met.
10h18 : je resniffe le reste du comprimé, soient 50 mg de 3-mmc.
Bon. Game over. J'avais mis un doigt humide dans l'engrenage, c'était foutu.
11h03 : reste de la 4-ho-met en sniff.
La 3-mmc a tantôt l'effet de potentialiser les autres drogues, tantôt l'effet de tout écraser comme un char d’assaut. C'est ce qui s'est passé, la 3-mmc a pris le dessus, réduisant en miettes les champignons sous ses chenilles métalliques, violant comme à son habitude ma virginité (il ne sera fait aucun prisonnier), et imposant son processus de "bimbofication" forcée pour laisser place à ceci :
Spoiler
Elle a bien été customisée, la GPL ! Et face à cette vision hallucinante et honteuse, la 4-ho-met est devenue totalement muette.
Vous allez me dire que j'en fais des tonnes, mais le pouvoir aphrodisiaque de la 3-mmc, chez moi, c'est ça, une excitation sexuelle débridée qui réveille dans mon esprit malade les perversions les plus inavouables et bizarres. Voilà, il y a eu comme un dérapage, j'ai enchainé sur une deuxième session sous le règne de l’Impératrice Cathinone, soumise à ses caprices jusqu'à 18h00.
Concernant la redescente, rien à signaler. La 4-ho-met m'a paru agir avec concision et par à-coups. Pour reprendre les mots d'Alexander et Ann Shulgin, à une minute la perception est presque normale, à la minute suivante elle est balayée dans un tourbillon de concepts altérés, pour revenir aussi soudainement à son point de départ.
Dernière modification par Anonyme Acculée (19 juillet 2019 à 11:56)
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Anonyme Acculée a écrit
10h14 : je décide de repotentialiser le trip avec un petit sniff de 50 mg de 3-mmc.
50 mg, rien que ça. Ce qui équivaut à environ 100 mg pris oralement. Pfff... Incorrigible traînée. Quatre traces de feu curvilignes rouges, disposées en étoile sur le cul transparent d'une assiette creuse en pyrex, et que j'ai failli prendre en photo, tellement elles étaient jolies, gracieuses, car animées par la candide 4-ho-met.
10h18 : je resniffe le reste du comprimé, soient 50 mg de 3-mmc.
***
(Ah la 3MMC ....
d'où tires tu que l'effet sniffé est double du para ?
et connais tu le ratio par rapport au plug et par rapport à l'IV?)
***
j'aime ton humour salace et distingué, Spoiler
***
:)
Dernière modification par Bootspoppers (18 juillet 2019 à 12:53)
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Dernière modification par Anonyme Acculée (20 juillet 2019 à 03:03)
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Dernière modification par Snap2 (19 juillet 2019 à 11:16)
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Bootspoppers a écrit
D'où tires-tu que l'effet sniffé est double du para ?
C'est tout moi. J'affirme une chose assez vague, en me disant que ça va passer. Puis, quand on "m'épingle" là-dessus, je réalise l'inexactitude de mes propos. Je réfléchis, je m'informe, je corrige quand je peux. Ma réponse, bien qu'encore imparfaite, me semble déjà plus proche de la vérité. Il faut être exigeant(e) avec soi-même.
Snap2 a écrit
Bon déjà 60 mg mais wtf ?
80 mg. J'avoue. C'est pourquoi j'ai bien précisé en préambule que ce dosage était anormalement élevé, à ne surtout pas suivre, et que j'ai émis une hypothèse à propos de cette curieuse tolérance au produit (venant d'un shop dont le nom évoque le grognement d'un chien pas content qui fait ensuite une grimace en cul-de-poule, et qui paraît fiable, si j'en crois les messages lus sur le forum). Au passage, un autre forumeur s’interroge aussi sur son expérience non-concluante ici : https://www.psychoactif.org/forum/2019/ … 526_1.html Bizarre. À force de prendre de tout et n'importe quoi sans espacer les prises, certains récepteurs doivent finir par se boucher, être saturés. Voici la seule explication simpliste qui me vient à l'esprit (p'têt' une connerie, là aussi, prudence, à ne pas prendre pour argent comptant, j'ai peu de connaissances médicales, et la chimie du cerveau, c'est coton).
En matière de RDR, si je devais faire mon autocritique :
- réaliser un test allergique lorsqu'on consomme pour la première fois une substance (je le fais jamais, c'est mal, je sais);
- éviter d'augmenter les doses de façon inconsidérée si les effets tardent à venir (rien à dire pour ma défense).
Snap2 a écrit
Pour les champignons laissés par la nature qui le fait si bien et patata, on va pas relancer le débat chimique/naturel (enfin si on peut ?)...
Je suis d'accord. J'étais juste partie dans un élan de mysticisme, une petite crise passagère ! Cela étant dit, l'approche "naturelle" est complémentaire, de mon point de vue. Je me dois d'essayer également cette voie. C'est mon avis personnel, intuitif, spontané et sans argumentation. Et puis, ça a l'air franchement tordant à observer, super ludique comme culture (dans ma folle jeunesse, je réalisais des élevages d'insectes).
Snap2 a écrit
Les RCs tryptaminiques ont donc clairement leur identité propre...
La 4-ho-det sera sûrement la tryptamine que je testerai plus tard. Ou peut-être la 4-ho-mipt ? Mais je renouvellerai l'expérience de la 4-ho-met, c'est sûr. Dans de meilleures conditions, après une période de sevrage, et sans dépasser 20 mg.
Ce qui est dommage, c'est qu'il n'existe pas, à priori, de tryptamine dont les effets dureraient au moins 6, 8 ou 10 heures.
Dernière modification par Anonyme Acculée (19 juillet 2019 à 23:32)
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Dernière modification par Anonyme Acculée (20 juillet 2019 à 22:14)
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Dernière modification par Anonyme Acculée (20 juillet 2019 à 22:15)
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Dernière modification par Anonyme Acculée (21 juillet 2019 à 13:03)
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Hilde a écrit
Je mets en favori et j'y reviens plus tard pour écouter.
Cette tentative de nous proposer un rendu des déformations sensorielles que tu as ressenties est super intéressante.
Merci. J'espère y être parvenue. Le résultat est crédible, convainquant, pour moi qui ai entendu ce que j'ai entendu !
Mister No a écrit
Le traitement audio met en évidence la distorsion temporelle.
Bien d'accord. Ralentissements soudains comme si tout se mettait à fondre, à la Salvator Dalí, brusques variations de tempos, timbre fortement altéré. La distorsion n'était d'ailleurs pas que temporelle, elle était aussi spatiale (impressions de lointain, ou rapprochements rapides de la source sonore). Je vous avoue que sur le moment, j'ai eu presque peur. D'hallucinations conscientes ("je vois et j'entends des trucs bizarres, mais j'ai conscience que tout ça n'a rien de réel"), j'ai craint de dériver doucement et malgré moi vers des hallucinations délirantes ("je n'arrive plus à savoir si ce que je vois et j'entends est vrai ou faux").
Ces effets, non-linéaires, ont pu se produire sur une durée relativement brève (peut-être quelques minutes à ce moment donné du trip). Ça a commencé avec l'épisode des glaçons qui explosaient dans ma bouche. Immédiatement, j'ai songé à tester Olivier Messiaen, car c'est un compositeur que j'affectionne, et que la synesthésie me passionne. Alexandre Scriabine possédait aussi ce don, et chose étonnante, ils sont arrivés indépendamment aux mêmes conclusions et à l'utilisation de ce qu'Olivier Messiaen appelle, dans les techniques de son langage musical, les modes à transposition limitée, fondés sur le cycle des quintes. Traités en accords très éclatés chez Scriabine, et plutôt en "clusters" serrés chez Messiaen; l'intervalle du triton est de même prédominant dans leurs œuvres respectives. Pour moi, ces deux compositeurs - et ils ne sont pas les seuls - ont touché à l'essence harmonique du son. Marrant quand on sait que l'un était chrétien, généreusement panthéiste (la nature est divine) dans les limites de son orthodoxie catholique, et le second une sorte d'occultiste mégalomane fou, sulfureux, façon XIXème.
J'ai remarqué aussi un fait troublant : lorsque j'écoute ma version trafiquée, mon cerveau semble avoir conservé l'empreinte de mon expérience passée, et vouloir se mettre au diapason : je me retrouve pratiquement dans un état de conscience modifié sous 4-ho-met, du moins un court et fugace instant !
Dernière modification par Anonyme Acculée (25 juillet 2019 à 17:09)
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