etudes belges sur injection de métha

nt-elles tournées vers la Belgique pour se docum e n t e r   s u r   l a   p ro b l é m a t i q u e   d e
l´injection de méthadone ?
❍ Jean-Pierres Jacques : La France
favorise la substitution basée sur la
prescription de la spécialité Subutex®
et est confrontée à  des taux alarmants
d´injection de ce produit. Contrairement à  la France, la Belgique dispose
d´une expérience ancienne en matière
de substitution à  la méthadone. Dès
les années 70, des généralistes et des
psychiatres prescrivent la méthadone
sur base d´une connaissance sommaire
de s  pr emi è r e s  publ i c a t ions  nordaméricaines sur le sujet. A l´époque,
on emploie des comprimés de méthadone commercialisés sous le nom de
Méphenon®, que souvent les patients
s´injectent après les avoir pilés, ou
même  de s   ampoul e s  de   l a  même
spécialité. Le contexte change radicalement dans les années 80 : répression
judiciaire des prescripteurs (le fameux
procès du Dr
Baudour), apparition du
Lama et d´autres institutions, comme
le collectif de santé La Perche, qui
m e t t e n t   e n   p l a c e   u n   t r a i t e m e n t
structuré de substitution articulé sur
une offre d´écoute et refusent de
pr e s c r i r e  de s   forme s   inj e c t abl e s ,
privilégiant une préparation de sirop.
On constate aussi une régression de
la pratique d´injection chez les usagers
de drogue sous l´effet des campagnes
de prévention du SIDA : s´ils étaient
encore plus de 50 % à  s´injecter en
1989, on serait actuellement sous la
barre des 40 %. En 1994, la Conférence de consensus sur la méthadone,
sous l´égide du ministre de la Santé
publique, permet un développement
considérable de la prescription de
méthadone en Belgique. En 1998, un
groupe de travail visant à  l´évaluation
de la Conférence de consensus conclut
au bien-fondé des options prises à  la
suite de cette Conférence. Entretemps, la forme « gélule », considérée
comme plus pratique, s´est imposée ;
la préparation doit comporter l´adjonction d´un gélifiant (hydroxypropylcellulose, carboxyméthylcellulose ou
glucomanne) qui entrave l´injection du
produit. La proportion de patients qui
s´injectent néanmoins le produit est
t enue  pour  mode s t e   e t  depui s  de
Les pratiques d´injection de méthadone en
Belgique ont nettement baissé

Dernière modification par bighorsse (22 mai 2011 à  22:21)