Mes craintes de
bad trip viennent de mon inexpérience : je connais très peu les hallucinogènes (comme tu pourras vite t'en rendre compte, je suis monogame, mon histoire d'amour concerne en premier lieu la
3-mmc...), et je me demande ce qui peut induire un
bad trip, faire tourner le rêve, en cauchemar. Enfant, j'avais des terreurs nocturnes, parfois provoquées par la vision inopportune de films; heureusement, ma mère veillait à nous coucher tôt, genre 21h00 ou 22h00 gros maximum, au lit. Sensible aux ambiances, rien que ce générique en début de soirée (à l'époque, les films commençaient vers 20h30 et ils n'étaient pas entrecoupés de publicités), ça me glaçait le sang (pour celles et ceux qui s'en souviennent lol) :
J'ai toujours pensé et je pense encore qu'un voyage sous substances psychédéliques risque de s'imprégner de nos pensées négatives; dans mes quelques
TR, j'ai plusieurs exemples, le bruit de respiration de mon gros frigo, mes mains qui courent sur le clavier [comme de petits crabes] (au début, j'ai pensé [comme des araignées], mais comme j'ai la phobie de ces bêtes à 8 pattes, je me suis vite détournée de cette vision d'horreur), souvent aussi le fait de me voir dans le miroir, nue, le visage blanchâtre, hagard, et le corps considérablement amaigri par le mésusage des stimulants, des sentiments de culpabilité parce que j'abusais de la drogue lors de mes sessions de plus en plus longues et délirantes par privation de sommeil... Tout cela me mettait mal à l'aise. Pas question, dans ces conditions, d'en rajouter une couche avec des atmosphères aussi évocatrices que celle-ci :
Spoiler Tous les instrumentistes ont l'air possédés à 01:02, surtout le contrebassiste à barbichette et lunettes !
En musique contemporaine, y compris pour le piano, il existe des compositeurs dont les œuvres sont plus fluides et diaphanes, mimant le ruissellement de l'eau ou une brise légère, comme dans les deux exemples ci-après :
Spoiler Spoiler Voilà qui pourrait éventuellement s'accorder, entrer en harmonie, avec les visions de cristallisations fractaliennes...
Enfin, et pour te rejoindre sur le thème des enthéogènes, j'ai conscience du fait que je ne me suis jamais (ou pas encore) trouvée dans de bonnes dispositions, lors de mes maigres essais, étant plus préoccupée par le sexe et la débauche que par la pureté des sentiments mystiques (mon attitude était assez irrespectueuse, en termes d'expérience chamanique; un peu comme
Spoiler "sortir sa bite dans une église", pour dire les choses de façon extrêmement grossière). Nous entrons dans le domaine des croyances. Et je crois, donc, qu'on ne peut pas faire n'importe quoi avec des substances, plantes ou produits chimiques, qui ont le pouvoir de nous faire entrevoir des mondes invisibles et sacrés. Mes peurs relèveraient alors d'une culpabilité évidente car les mois où j'ai pris trois hallucinogènes différents (1p-lsd en mai,
4-ho-met en juin, et
DOC en juillet) ont marqué le début d'une période où je déconnais ferme, il n'y a pas d'autres mots. Peur aussi de mes obscurités, des zones sombres de mon âme... Je relis la fin de ton précédent message. Tu dois avoir raison. La musique créerait une distance protectrice ?
Dernière modification par filousky (09 novembre 2019 à 09:02)