Bonjour.
Il y a de cela 4 ans, je me suis retrouvée en hôpital psychiatrique.
On va passer rapidement sur le pourquoi du comment; j'étais en proie à de sacrées idées noires, très difficiles, j'ai voulu discuter avec un psy, il m'a dit que ça demandait peut-être une courte hospitalisation et que " ça durera trois jours, tu sortiras quand tu veux, tu pourras discuter avec ton psychiatre quand tu voudras ect... "
LOL
Donc bon papa maman font un peu pression, j'accepte, et là uniforme bleu psychiatres en vacances, enfermée pendant 3 semaines.
Bref passons; j'étais mineure. Le premier soir, je stipule clairement que je ne voulais pas qu'on me donne de médocs.
Le lendemain, bizarrement, je me sens toute bizarre. Genre complètement applatie, mon cerveau semble fonctionner de manière un peu lente et incohérente, ma vision est bizarre ( pas déformée, juste en quelque sorte brumeuse). Je n'utilise volontairement pas le mot stone car à l'époque je ne prenais strictement rien donc je n'aurais pas utilisé ce mot. Je demande aux infirmiers ce qui se passe ils me disent que c'est l'anxiété. Ca durera encore quelques jours dans l'hôpital. Évidemment, mauvais souvenir, très mauvais souvenir.
Grosse élipse et me voilà deux ans et demi plus tard. L'hôpital ça m'avait pas mal traumatisé, ou du moins beaucoup blessé; mais le temps était passé. Je pars en voyage scolaire, et après avoir un peu bu, je traîne avec une bande avec laquelle je n'étais pas trop pote d'habitude, les gens "cools" de la classe un peu, mais en plus sympatoches que dans les séries américaines. Et du coup ils sortent un
joint, et moi, qui rêvait d'essayer depuis des années mais n'avait jamais eu l'occasion - ces petits rejetés au fond de la classe qui sont pas invités en soirées x) - , j'en profite pour tirer quelques taffes. 3 ou 4, quelque chose comme ça.
Je commence à me sentir défoncée et je commence à me sentir un peu stressée. Je remonte dans la chambre où il y a mes deux potes habituelles, endormies. Et d'un coup, tout l'hôpital remonte. Parce que je ressens exactement les mêmes sensations. Applatie, ralentie, abrutie, j'ai perdu mon imagination et mon inspiration, je me sens comme "robotisée". Ca me rappelle toute la peur que j'avais ressentie à l'époque, et je me sens complètement terrifiée.
C'est vraiment comme si j'y étais encore.
Ca m'a effrayée.
Après j'osais plus trop fumer des
joints.
Quatre mois plus tard, je me retrouve dans une soirée avec mon "mec" et des potes à lui; grosse soirée
cannabis, genre fumeurs vétérans et intolérants et égoscentriques - genre niahniah ceux qui fument pas ils font chieeeeer - ( d'ailleurs si il y en a qui lisent ça et qui sont du genre à juger les non-fumeurs, vraiment s'il vous plaît remettez vous en question ), et du coup forcément je reteste un peu quand même, parce que ma curiosité gagne toujours et que je voulais pas foutre la honte à mon "mec" - on est con parfois... Et bah ça n'y
coupe pas; je réussis à faire une totale insomnie malgré les effets du
cannabis, à me revoir encore à l'hôpital, gros stress et compagnie.
J'apprends ensuite, pendant l'été, pendant une engueulade avec ma mère, que comme j'étais mineure, ce n'était pas à moi de décider si j'étais sous médicament ou non, mais à elle; donc, j'étais effectivement complètement sous médocs, apparemment intégrés à ma bouffe quand j'étais à l'hôpital, selon son propre aveu.
et encore et encore, quand je fume de la
weed, ça n'y
coupe pas; parfois c'est oubliable, parfois c'est badant, une simple taffe de
cannabis est un vrai couteau à double tranchant pour moi; aujourd'hui j'ai pris une certaine quantité d'hallucinogènes, et aucun n'a jamais été autant une drogue à bad pour moi que le
cannabis. . Je précise que même les effets de choses proches de médocs calmants, comme l'
opium par exemple, ne me rappelle pas les sensations de l'hôpital.
Comme j'apprécie quand même un peu ça et qu'aujourd'hui j'en croise très souvent, je me permets de demander si vous savez si on utilise des cannabioides dans les médocs d'hôpitals, et comment éviter de voir ce souvenir remonter à chaque fois pour pouvoir consommer tranquillement - de manière occasionelle - du
cannabis.