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Emma4778 a écrit
Voilà si mon témoignage peut servir à rassurer ceux qui veulent arrêter!
(il faut savoir que j'étais intimement persuadée que le sevrage cannabique ne provoquait aucun effet physique, et donc pas d'effet nocébo induit.)
Je suis dans les mêmes dispositions que toi vis à vis du cannabis qui me sert essentiellement à changer ma vision du verre à moitié vide en vision du même verre à moitié plein après une vie remplie de polytoxicomanies sévères et maîtrisées les unes après les autres.
Bon, ça m'arrive de ne pas consommer pendant quelques jours et à part un sommeil plus difficile à trouver et une fatigue naturelle qui tombe plus facilement sur mes épaules (l'heure fatidique de l'apéro), je n'ai jamais ressenti ce que certains témoignages de sevrages difficiles racontent.
Je ne suis pas neutre du tout dans ce post.
Amicalement
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prescripteur a écrit
Malheureusement tout le monde n'a pas tes aptitudes. Certains sevrages cannabiques sont difficiles, d'après les témoignages sur ce forum.
Mais il est bon de savoir que rien n'est impossible.
Amicalement
Je n'en doute pas une seconde...
A la relecture de mon post, ca m'a fait le même effet que ceux qui disent "moi la clope quand j'ai décidé j'ai arrêté" ou " c'est une question de volonté"... ceux qui me donnent des envies de les jeter dans un grand bucher et de danser autour!! Genre "bah c'est facile!! il suffit de le vouloir"
(ou la connasse à la maternité, qui devant mon bb minus, m'a sorti son laïus sur les méfaits de la clope quand je connais tout ça par coeur, quand mon 1er décès d'étudiante en poste de nuit, était un gars de 38 ans père d'enfants en bas age, d'un cancer du poumon... 2h avant de mourir il avait trainé sa carcasse dans la salle fumeur pour s'en griller une... en 20 ans, j'ai vu bien pire que tout ce qu'ils mettent sur les paquets de clope... j'en ai vu souffrir, mourir...)
Si c'était facile, j'aurais arrêté depuis bien longtemps...
Je n'ai pas arrêté enceinte, ni la clope, ni le joint... et j'en ai honte... ca m'a gaché mes grossesses... ou quand je choisissais mes lieux de vacances qui me permettaient de fumer tranquillou, ou quand je disais à mes gosses "j'arrive, je me fume un truc et j'arrive..." ou quand malade à crever, je me roulais quand même mes joints... ou...
Je pense aussi que le sevrage du tabac ne provoque aucun symptome physique et que la dépendance est à la fois relative et intense. Et pourtant arrêter m'a terrifié longtemps. Aujourd'hui je commence enfin à l'envisager possible.
Dire que la dépendance est psy ce n'est pas une manière de la dénigrer, ni de la minimiser... le stress qu'elle peut provoquer peut être dévastatrice, et insurmontable. (et provoquer des manifestations physiques... indirectement donc)
Mais non, pas de risque de mourir d'un tel sevrage... pas de délirium terrifiant (j'en ai vu quelqu'uns... oui il y avait encore des cliniques qui faisaient ça très mal, il y a quelques années, j'espère que ce n'est plus le cas). Pas de souffrance physique, pas de risque vital. Non. Et le savoir, peut aider.
Moi j'ai autant d'anxiolytiques que j'en veux, au cas où... ca me rassure.... car ne plus rien avoir à fumer, sans cette sécurité, m'aurait terrifiée. J'ai du bol, je ne suis pas attirée par la défonce pure et dure, ni par les médocs... j'ai tapé 2 ou 3 fois dans une boite de benzo les 1ers jours du sevrage... dosage ultra léger, surtout pour me rassurer. Après avoir épuisé toutes les réserves de beuh que j'avais à droite et à gauche, j'ai parfois un peu paniqué, mais cette fois ci, je ne voulais pas en racheter... Mais si pour une raison, je me retrouverais avec de la beuh ou du shit... ca serait fumé aussi sec... rien que d'y penser là.... bref.
Ca va oui....... mais non je n'ai pas de capacité particulière face à l'addiction... juste la chance de ne pas être entourée de fumeurs ou de dealers.
Dernière modification par Emma4778 (14 novembre 2019 à 00:50)
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Emma4778 a écrit
Dire que la dépendance est psy ce n'est pas une manière de la dénigrer, ni de la minimiser... le stress qu'elle peut provoquer peut être dévastatrice, et insurmontable. (et provoquer des manifestations physiques... indirectement donc)
Exactement!
D'ailleurs, on a toujours dit, à mon avis avec raison, que la coke, n'entrainait pas, au contraire des opiacés, de sevrage physique. Pourtant, de ce que j'ai pu en voir autour de moi, cette dépendance, qui n'est que psychique, entraine des effets et des réactions chez ceux qui en souffre, à 99%, 1000 fois pire que chez les mêmes personnes accros aux opiacés...Mais si on réfléchit, c'est assez logique. En effet, les opiacés rajoutent un syndrome de sevrage physique trés pénible, mais la pensée (car sevrage psycho aussi il y a évidemment) ne fait que renforcer le mal physique et vice et versa...Je suis prêt à parier, qu'un sevrage opiacé sans aucune accroche psychologique se ferait presque les doigts dans le nez (comme on subit une grippe finalement!)En bref, le plus corsé, c'est toujours le psychisme, quoi qu'il arrive! Aussi, dire qu'il n'y a pas, de base, de syndrome physique, ça n'est en rien minimiser et dire que c'est du pipi de chat (mais peu de gens le comprennent comme ça...).
C'est aussi pour ça que (qu'il s'agisse de tabac, de canna, de coke ou d'héro etc), JE pense qu'on décroche définitivement (ce qui ne veut pas forcément dire abstinence totale pour toujours, mais addiction terminée)le jour où le déclic se fait et rarement (voire jamais) quand on se force et qu'on se contracte (pour faire imagé) pour arreter...Hélas! JE pense qu'on doit tous en passer par x sevrages foirés avant de s'en rendre compte...
Amicalement
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