La maternité chez les Pvvih

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mikykeupon homme
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La prévention de la transmission du virus de la mère à  l´enfant permet d´avoir des bébés non infectés.

La question de savoir si une femme infectée par le virus du sida peut procréer se pose régulièrement. Les spécialistes de la santé soutiennent qu´une séropositive peut faire des enfants sains, à  condition de bénéficier d´un suivi médical.
Lorsque c´est l´homme qui est infecté, les spécialistes recommandent l´insémination artificielle dans une clinique spécialisée. Dans ce cas, l´on recherche une goutte de sperme où les particules virales n´ont pas été détectées. C´est elle qui sera mise au contact des ovules de la femme. « La prévention de la transmission mère-enfant du Vih/Sida se fait déjà  avec succès au Cameroun. Il faut se rapprocher des services compétents », confie le Pr François Xavier Mbopi Keou, virologue en service à  l´Hygiène mobile à  Yaoundé. 

Pour Marie-Thérèse Okala, technicienne supérieure en soins de santé à  la Direction de la lutte contre la maladie, si c´est la femme qui est infectée, elle ne doit pas faire la maladie. « Pour cela, la première précaution à  prendre c´est de faire baisser sa charge virale en dessous de 1000.000 copies/mm3 et conserver son taux de Cd4 à  la normale, soit entre 500 et 1500 cellules/mm3, pour réduire les risques de transmission de la maladie à  l´enfant ». Après un rapport sexuel protégé, le partenaire extrait son sperme du préservatif à  l´aide d´une seringue dépouillée d´aiguille, qu´il introduit par la suite dans le sexe de sa compagne pour le déposer au fond du vagin. « Ensuite, dès qu´elle a conçu, la femme doit se rendre dans une formation sanitaire à  la 14ème semaine de sa grossesse où elle est placée sous suivi médical jusqu´à  l´accouchement ».

Méthode avancée
Cette méthode de procréation sans contact sexuel direct entre l´homme et la femme est désormais pratiquée à  domicile par les couples eux-mêmes. Cette auto-insémination artificielle permet d´éviter la contamination du partenaire. Elle a été introduite au Cameroun en 2000.

Le Pr Doh Anderson Sama, gynécologue et directeur de l´hôpital gynéco-obstétrique de Yaoundé, affirme que « la prévention  de la transmission du Vih/Sida de la mère à  l´enfant est accentuée à  la fin de la grossesse et surtout pendant l´accouchement, parce que nous rencontrons des femmes qui n´ont pas subi une seule consultation prénatale pendant la grossesse ». Il dit par ailleurs qu´ « il  faut éviter de faire des manipulations du sang pendant l´accouchement. Le cordon ombilical du bébé doit être traité avec beaucoup de précautions, pour éviter tout risque de contamination des soignants et infecter véritablement le bébé ».

Le Dr Koki Ndombo, pédiatre néo-natalogiste en service au Centre mère et enfant de la Fondation Chantal Biya,  révèle que « la maîtrise de la transmission mère et enfant a permis d´éviter de nouvelles  infections et de limiter par là  même l´infection à  Vih/Sida dans cette population ». Seulement, pense-t-il, «  il faut humaniser la prise en charge, car toute personne sous antirétroviraux a peur du regard des autres. Au départ, la femme doit révéler son statut sérologique à  son conjoint, pour le succès de la prise en charge ».

La protection des bébés

Prise en charge. Juste après sa naissance le nourrisson est immédiatement mis sous traitement.

Selon le Pr Koki Ndombo, pédiatre néo-natalogiste en service au Centre mère et enfant de la Fondation Chantal Biya, après l´accouchement, explique-t-il, le bébé possède des anticorps infectés  provenant du transfert passif des anticorps de leur mère, le diagnostic d´infection par le Vih est confirmé au moyen de tests sanguins poussés. Le nourrisson est immédiatement mis sous traitement. Il reçoit une dose de sirop de névirapine, pendant six semaines, puis de l´Azydothymidine (Azt), pendant un mois.

Les médicaments sont gratuits. C´est l´hôpital qui les fournit. Grâce à  ce traitement qui réduit de manière significative le taux de transmission de la mère à  l´enfant, les nourrissons suivis sont séroconvertis, c´est-à -dire qu´ils perdent les anticorps infectés provenant de leur mère et deviennent séronégatifs à  tous les tests. Tous ces soins se font dans les Centres de traitement agrées (Cta) logés dans les hôpitaux de jour ou dans tout autre centre hospitalier. Ce dispositif de prise en charge du Vih/Sida chez la mère et l´enfant rentre dans le cadre du programme de Prévention de la transmission mère et enfant (Ptme), mis en place au Cameroun depuis 2000.

Avec l´avancée de la recherche, il est désormais aussi possible, pour les mères séropositives, d´allaiter leur bébé. « On appelle cela l´allaitement maternel sécurisé. On baisse la charge virale de la mère en lui assurant une prise de médicaments régulière et aux doses respectées ». La mère doit juste éviter de contaminer le nourrisson en respectant les règles d´hygiène de rigueur, telles qu´éviter que le bébé n´entre en contact avec le sang souillé. Hormis le suivi médical, il y a également le suivi psychologique et matériel des familles par une équipe de médecins. «  Ce sont les relais communautaires, ils rendent visite aux familles à  domicile ».

Source : http://www.quotidienlejour.com/espace-d … ih?start=1

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