Bonsoir,
Déjà , je suis étonnée par le nombre de posts, ce qui est super c'est que tout le monde se sente si concerné, et exprime ses convictions. Je trouve ça génial.
Après, quand même, dans un souci de "softitude", je propose qu'on dise : si j'étais mère je ferai ceci, étant mère je fais ci ou ça, et tente de faire cela.
Aucun "tu devrais" ou " si j'étais toi" etc... Oublions ces mots, c'est un sujet tellement intime qu'on peut vite blesser quelqu'un sans le vouloir.J'ai passé une heure à chercher des livres pour enfants sur le sujet, qui traitent de près ou de loin d'addiction.
Et bien, j'ai du en trouver trois, genre mon papa a la maladie de l'
alcool, max et lili ont un cousin qui fume du
cannabis et voilà .
Alors que lorsqu'on sait que c'est limite un phénomène de société, entre la clope, les anti dépresseurs, la
came, le mensonge, l'argent, le travail, etc... C'est juste trop bizarre... Pour les ados, il y a déjà plus de choses, mais est ce qu'en parler à douze ans, quand certains commencent à boire ou à fumer à treize, ce n'est pas un peu trop tard ?
Je pense que pour les parents qui ont du mal à aborder le sujet, un livre peut être un excellent support. L'enfant entend qu'il a le droit d'en parler, et revient aborder le sujet lorsqu'il sera prêt. Je pense que le bon moment, c'est quand l'enfant est prêt à en parler. Mais pour ça, il faut qu'il sache qu'il en a le droit et que sa parole sera entendue.
Moi, finalement, je lui ait raconté mon histoire, quand il m'a posé des questions sur moi : que j'étais triste, et que je l'ai fait parce que je croyais que j'allais me sentir mieux. Cela a marché, pas longtemps, et après, j'étais prisonnière de ce truc. Cela me faisait du mal, et pourtant, j'y revenais encore et encore.
Parfois j'arrivais à arrêter mais cela ne durait jamais longtemps.
Je lui ait raconté par petit bout, je lui ait dit que d'abord, je l'avais fait pour le bébé que je ne connaissais pas encore, et qu'en apprenant à le faire pour ce bébé, j'avais appris à le faire pour moi.
Et que je m'étais sentie tellement mieux dans cette nouvelle vie.que je voulais tout faire pour que cela continue comme cela.
Je lui dis qu'en tant que maman je suis comblée, fière de lui et de moi, c'est en tant que "fille de mes parents" que je ne vais pas bien. Qu'avant, je sortais tout le temps, je voyais plein de gens, je m'étourdissais de tout cela parce que je ne me supportais pas. Qu'aujourd'hui, même si j'ai des hauts et des bas, et que je prends des médicaments, fume des clopes et du canna, c'est entre moi et mon passé.
Mais que je vais tellement mieux qu'avant.
Dans l'absolu, je me dis ce n'est pas la seringue qui le choque - plein de parents diabetiques, allergiques ont des seringues et leurs enfants savent que c'est pour les soigner. C'est de voir leurs parents si différents de ce qu'ils sont d'habitude, les voir piquer du nez, ou halluciner sous champi, ou péter les plombs.
C'est tout d'un coup se retrouver face à un étranger et ne pas comprendre pourquoi.
Quand je faisais mon traitement interféron, une infirmière venait me piquer, et, comme je savais que cela allait être dur, je l'avais super motivée. Tout allait très bien, c'était le bon moment.
Il avait huit ans, il m'a vu me vomir dessus, pleurer, mais je lui avait dit avant que ça allait être dur mais que c'était pour tuer une bonne fois pour toutes le vilain microbe.
Il a tout bien vécu, les piqures, mes états d'âmes - en même temps, j'ai eu la chance d'avoir une super as et une dame qui venait m'aider deux fois par semaine - il a voulu voir l'infirmière me faire la piqure, savoir si ça me faisait mal. Non mon chéri, ça fait pas mal, et après, je serai guérie pour toujours.
Je voulais tellement penser positif, que j'avais laissé une toute petite place à l'échec du traitement. Quand les toubibs m'ont dit on arrête tout - bon en même temps, j'ai le foie presque pas abimé et très souvent l'hépatite est indétectable - je me suis dit, je peux pas lui dire que ça a pas marché.
C'est une des rares fois où je lui ai menti, pour préserver son enfance.
J'ai fait un sketch, et il m'a cru, car je ne lui ment jamais : ben tu vois, le microbe s'est rendormi, alors ça sert à rien du tout de continuer. Du coup ça me rend malade pour rien, donc il vaut mieux tout arrêter. Genre ouais youpie super on arrête le traitement, le microbe s'est rendormi.
La mort, c'est une des seules choses dont je ne parle pas, car il n'aime pas ça. Donc je respecte.
Moi, je suis pour en parler le à partir de cinq ans, dans l'absolu - la drogue fait partie ou a fait partie de nos vies, un jour ou l'autre ils y seront confrontés, et le plus souvent, ce sera un copain qui en proposera.
Pour lui dire que dans plein de pays, il y a d'autres façons de soigner, qu'en France, cela reste interdit et que c'est pour cela qu'il ne faut pas en parler en dehors de la maison.
De toutes façons, ils regardent la TV, ils vont sur le net, à l'école, on leur en parle de plus en plus tôt.
Mon fils m'a juste grillé, à dix ans, en regardant mon historique de navigation - sites en anglais en plus, mais il est malin... C'est ma faute, je le laisse jouer à des jeux videos que s'ils sont en anglais - et là , il vient me voir, dit, tu penserais pas à te lancer dans le jardinage ?
Ah euh, beh oui, mais je veux pas que ça te pose problème. On en a parlé un bon moment, on s'est mis d'accord sur les principes, et je les respecte. A la lettre.
Sinon, les quelques fois où je me suis fait un taquet de flotte teinté au sub, c'était dans la salle de bains. Fermée à clef. Je fume loin de lui, à la fenêtre de la cuisine, porte fermée, et s'il vient, je le dispute. Les pétards pareil. C'est sûr, c'est pas le grand fun, mais je me rappelle d'un petit en train de jouer au camion pendant que cinq personnes fumaient bong et pétards autour de lui, ça me l'a pas fait. Et comme il est asthmatique, j'ai pas le choix, c'est juste automatique !
Pour ce qui est des limites, il en a. Il n'a jamais eu de problèmes de discipline à l'école, à part un cahier oublié à la maison. Il sait dire non si on lui propose de faire une connerie. Viens tout me raconter, mais me demande de ne rien dire, pour pas que ses copains aient des problèmes.
J'ai jamais eu à rentrer dans le rapport de force avec lui, et heureusement, parce qu'il est déjà aussi grand que moi et deux pointures de chaussures de plus lol. Je le punis rarement, puisque la loi numéro un c'est qu'il fasse de son mieux, la deux, qu'il ne me mente pas et vienne me dire de suite s'il y a problème. Les notes arrivent en septième position, après le respect, pas de vol, la gentillesse, pour moi, faire de son mieux, c'est plus important qu'une note. Et pourtant, il a toujours au moins douze de moyenne. Mais il n'a pas peur de me dire s'il a une punition - collective ou pour oubli de cahier, je touche du bois ! - ou une mauvaise note.
J'ai du lui donner trois tapes sur les fesses et l'envoyer une fois par an dans sa chambre, pour réfléchir.
Sinon, les punitions, c'est pas d'ordi, pas de TV, des trucs comme ça. Je le priverai jamais de lecture ni de voir ses copains ou d'aller dehors. A moins d'un truc grave. Et il le sait. Il sait quel punition pour quelle faute, et du coup, ça lui parait juste, et il râle pas.
Quelque part, la méthode de Naxa de donner des permissions en échange de bons points, c'est juste le négatif ou positif de punir en cas de mauvais. Et ce qui compte, c'est le résultat.
Perso, je me dis, je fais de mon mieux, mais je saurai si j'ai réussi mon coup lorsque mon fils aura passé la crise de la quarantaine. Pas avant.
Et nos enfants sont tous différents. Moi, jusqu'à ses huit ans, il suffisait que je fronce les sourcils pour qu'il m'obéisse aussitôt.
Sa plus grosse bêtise, ça été de jouer au facteur avec le magnétoscope. Le jour où j'ai soulevé le magnétoscope, ça a fait un bruit terrible, comme une machine à sous qui crache ses pièces. Il ramassait tous les petits trucs qu'il trouvait, et des bouts de papier, et les glissait dans l'ouverture du magnétoscope.
Hop, je suis le facteur...
Et en même temps, il me l'avait Dit !! Régulièrement. Bon, ze vais faire le facteur. Oui oui vas y, envoie plein de lettre hein !!
Franchement j'étais au courant, j'avais juste pas compris !
Bon, j'arrête le roman ! Bonne soirée à tous !!
bluenaranja
Oh ça vous dit ? on scanne notre dessin préféré de nos gamins ? J'en ai un que j'adooore de quand il avait trois ans.
Vous savez, l'important, c'est qu'on en parle. Y'a pas d'autres endroits, même en anglais, où j'ai pu lire ce genre d'échanges.
Oh Bicicle, j'oubliais, je hais les rats, je n'en veux plus jamais - et pourtant j'en ai une que j'adore, quand je la caresse, elle fait "flop" et devient mollusque. Et elle m'appelle !
Mais j'en ai maaarre, les rats, t'as juste le temps de bien t'attacher et ils se mettent à faire des avc, des tumeurs, des beurks-mon-pauvre à n'en plus finir.
J' avais un adorable Tarzan, et pour lui tenir compagnie, j'en avais acheté un dans une animalerie - ils allaient le tuer parce qu'il mordait. Genre. Et toi si un géant t'attrapait par le pied alors que t'es sur ton canapé en train de mater la TV, tu le prendrais comment ? Ouais, j'ai une grande capacité d'empathie !
Ce rat était tellement traumatisé que de Nougat on a fini par l'appeler tout naturellement Trauma... Tarzan m'aimait bien, mais lui et Trauma, ils dormaient en tas, les queues nouées, et même parfois, en forme de coeur, j'vous jure. Très vite, Tarzan a développé une tumeur à la mâchoire. Mais il voulait tellement vivre !! Et Trauma s'occupait de lui, lui patassait sa place, le nettoyait délicatement, partageait même sa nourriture - et pour qu'un rat partage sa nourriture - pour un rat, la bouffe, c'est sacré !!
A la fin, le visage de mon pauvre Tarzan ressemblait à un picasso et j'ai du l'aider à partir avec une bonne dose d'éther. Et bien sûr, son pote n'a pas fait de vieux os.
Je veux plus de rats !!! Celle là , c'est Liloute la dernière des dernières.
Oh et moi, c'est mon hamster qui a attaqué mon chat, l'a mordu au coussinet, du coup, à chaque fois que je sortais le hamster, ma chatte repliait mélancoliquement ses pattes sous elle. Ce hamster s'appelait Banzai, parce que c'était un fêlé du bocal.
Dernière modification par bluenaranja (16 novembre 2011 à 23:30)