Tramadol, céphalées de tensions, et sevrage

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jlf homme
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Bonjour à tous,

Je me fais prescrire depuis maintenant 7 ans du tramadol, à des dosages plutôt élevés : 3 prises de 100 mg par jour, récemment baissée à 2. Durant 7 ans, je n'ai jamais rencontré un effet secondaire, m'étant bien informé sur le sujet concernant les risques.

Durant 7 ans, le tramadol m'a permis de me dépasser, en reprenant gout après une rupture amoureuse, en me rendant plus charismatique, en me permettant d'enchainer plusieurs jours de travail d'affilés. Tout ceci m'a plus ou moins bien servi.

Mais voilà. Depuis lundi, j'ai de gros maux de cranes un peu diffus. J'ai été pris d'une crise de panique, et j'ai été immédiatement aux urgences, qui m'ont clairement dit "que des effets secondaires avec ce médicament ne se déclenchent pas après 7 ans". Malgré cela, depuis lundi jusqu'à aujourd'hui, ces céphalées ne se sont pas arrêtées et j'ai rapidement fait une corrélation entre mes prises de tramadol et l'intensité de mes maux de cranes. A chaque prise, j'avais de suite une sensation de pression au niveau du front, derrière les yeux, aux tempes, et sur le dessus du crane, et ce de chaque côté.

En fouinant sur internet pour savoir ce que j'avais (pas bien, comme dirait les urgences), je suis tombé sur une description assez proche de ce que j'ai : les céphalées de tensions . J'y retrouve une bonne description de mes symptômes et même, une cause potentielle.

D'autres causes ont été fréquemment observées telles que des abus médicamenteux6,7. Il est alors question de « céphalées de rebond ». Le patient augmente régulièrement ses doses de médicaments antalgiques ou analgésiques, pour soulager ses souffrances. À la longue, il dépasse les doses prescrites et devient alors dépendant à ses médicaments. Et dès qu'il tente de se sevrer, il est pris de violentes céphalées de tension. Ce qui l'oblige alors à augmenter, sans cesse, ses doses de médicaments, pour éviter le retour de la douleur (voir sevrage et dépendance).

Donc bon, immédiatement en lisant cela, j'ai réduit mes doses de 200mg à 100mg par jour (2 prises de 50), ce qui malgré tout, ne change pas beaucoup les choses, puisque mes maux de tête persistent, même après des prises plus faibles. Le sevrage me semble bien sûr être la seule solution.

Me voilà donc faisant face à un problème cornélien : soit j'arrête complètement le tramadol, je subis les effets du manque, mais plus les maux de tête, soit je fais un sevrage plus doux en réduisant les doses, j'ai moins d'effets de sevrages, mais des céphalées atroces...

A noter, je compte prendre rendez-vous avec un addictologue demain pour voir la meilleure approche, mais je souhaitais quand même avoir un avis. J'ai beaucoup lu ce forum, votre parole compte beaucoup pour moi.

Déjà, quelqu'un ici a-t-il rencontré des symptômes similaires aux miens avec du tramadol ?
Selon vous, quelle serait la meilleure approche ? Arrêter complètement le tramadol, ou réduire les doses directement ?
Est-ce qu'une hospitalisation peut être une bonne solution pour réduire la durée du sevrage ?

Merci pour votre aide,
JLF

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jlf homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Bonsoir,

Je n'ai pas eu de réponses, mais ce n'est pas grave. J'ai choisi d'arrêter complètement le tramadol pour faire un sevrage "à la dure". Ça fait 7 jours que je n'ai rien pris. J'en ai chier, mais le gros des symptômes à l'air d'être passé.

Mes céphalées semblent bien être des céphalées de tension, même si c'est compliqué d'avoir un médecin qui ne lance pas de suite un diagnostic COVID19. Elles s'accentuent avec le stress, ce fait pas bon ménage avec le sevrage du tramadol. Elle semblent s'accentuer avec le peur de développer une complication médicale.

Pour la petite expérience, je n'ai pas réussi a avoir un rendez-vous dans un CSAPA avant le 22 septembre, ni a être hospitalisé (rendez-vous pas avant le 2 octobre). La crise sanitaire fout un bordel monstre dans les hôpitaux... Les pauvres...

Pendant 7 jours, j'ai eu les symptômes suivants : stress, maux de tête, fatigue extrême, sensations de chaud froid, frissons, tremblements, diarrhées, insomnies, hyperantalgie. Ils se sont progressivement résorbé après 72h, certain ont complètement disparus, sauf la fatigue, les diarrhées, et les insomnies.

J'ai choisi de consulter un psychologue pour m'aider à refaire surface, me re-sociabiliser, retrouver le chemin du bonheur, ne pas retomber ... j'espère que ça marchera, vraiment.

Aux urgences, ils m'ont prescrit de l'Atarax, pour m'aider à dormir. J'en ai pris deux cachets dans la semaine, ça me fait faire beaucoup de rêves étranges. J'arrive pas a savoir si c'est agréable ou pas, mais j'aimerais éviter de remplacer une addiction pour un autre ...

Bref, il me reste à lutter contre les symptômes psychiques. Je sais que le chemin sera long, mais je reste déterminé, après avoir fait le plus dur. J'ai noté tous les symptômes, mes états d'esprits, mes occupation, pendant cette période de sevrage. Je compte le publier ici une fois que je me sentirais mieux. J'espère que ça pourra aider quelqu'un.

Bon courage à ceux qui sont dans mon cas de figure, et soyez prudents pour les autres :)

JLF

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Biscuit homme
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Salut,

Les doses de tramadol que tu prenais (300mg par jour) se trouve sur la limite haute c'est vrai mais tu n'étais pas dans le cas d'un abus avec dépassement du dosage maximum recommandé qui est de 400mg.

Mon expérience avec le tramadol, que je prenais à ce niveau, me fait dire que parfois si j'en prenais un peu plus de 300mg, dans certaines conditions ça me déclenchait des crises de migraines.

Par contre je vois que tu avais diminué ta dose journalière de 300 à 200mg. C'était sûrement un peu trop violent comme diminution pour ton cerveau, 300 à 250mg aurait été plus doux pour toi. Avec les opiacés (comme les benzo) il convient de diminuer le dosage petit à petit en prenant son temps (memesi c'est plusieurs mois pour en finir, c'est la meilleur solution).

Et ce que tu cites dans ton premier post est très clair, quand il y a accoutumence puis addiction au medicament et qu'on diminue les doses trop subitement, des céphalées de tension peuvent survenir (avec tout les autres symptômes de sevrage !). Tu devrais là voir que si tu as eu ce mal de crâne c'est sûrement bien à cause de la diminution trop brutale que tu as faite juste avant, tu étais en manque, léger mais quand même en témoigne le mal de tête.

Je n'ai pas vu ton message avant sinon je t'aurais recommandé de ne surtout pas arrêter d'un coup, c'est la plus mauvaise solution, mais plutôt de reduire graduellement de 50 en 50mg toutes les 2 semaines par ex. C'est éviter des souffrances horribles et inutiles, mais aussi mettre les chances se qon côté pour minimiser les risques de survenue d'un syndromes post-sevrage (tu trouveras ce qu'il faut à son sujet sur le psychowiki, le PAWS).

Bien sûr même si ton rdv chez l'addictologue est le 22 je t'encourage quand même à y aller car tu n'en as pas encore fini, et c'est le plus à même de t'aider !
Être hospitalisé da's un service d'addicto c'est déjà en temps normal pas quelque chose de facile, il y a peu de places, il y a du monde qui attend qu'un lit se libère (c'est généralement à flux tendu). Donc avec la COVID c'est encore plus compliqué !

Bon courage à toi pour la suite, tu as passé le plus difficile des symptômes physiques !

Dernière modification par Biscuit (17 septembre 2020 à  09:13)

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jlf homme
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Bonjour Biscuit,

Merci beaucoup pour tes encouragements, ça me fait du bien. Effectivement, pour avoir tenté un sevrage comme celui-ci il y a 4 ans, je sais que c'est se faire souffrance, certainement inutilement. J'ai eu tellement peur d'avoir quelque chose plus grave, que j'ai préféré ne prendre aucun risque.

Pour l'instant, mes céphalées sont plus épisodiques, moins douloureuses et moins longues. C'est le début d'un mieux j'espère. Je redoute quand même le PAWS qui était intervenu un mois après (et m'avait fait rechuter) mon premier sevrage. Mais cette fois-ci, je me suis documenté, j'espère que j'arriverais à le gérer.

A noter que sur ma diminution du tramadol, je l'avais faites un an auparavant. J'espaçais auparavant mes prises par un cachet de 100 mg le matin, le midi, et le soir. J'ai éliminé celui du midi. C'est vrai que c'était difficile au début, mais le manque est passé par la suite.

Concrètement, à ce stade, que dois-je attendre du CSAPA, hormis un suivi psychologique ? A dire vrai, je pense avoir passé la période la plus difficile de mon sevrage, je trouverais cela dommage qu'on me donne un TSO alors que j'en serais à plus de 12 jours de mon sevrage le jour de mon rendez-vous... Des antidépresseurs ?

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Biscuit homme
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Je sais combien cette période est difficile à passer, perso je ne serais plus capable de faire un arret brutal comme ça. C'est bien connu plus on fait des sevrages brutaux comme ça moins on les supportes ensuite. C'est quelque chose d'eprouvant pour le corps et pour d'esprit ! Mais encore une fois avec le tramadol tu as passé le plus difficile en terme de symptômes de sevrage donc ça devrait s'améliorer et aller de mieux en mieux.

Généralement pendant le sevrage on est hyperalgesique, on supporte beaucoup moins la douleur, et si on prend l'antalgique pour des douleurs particulières et que c'est pas réglé, elles reviennent de façons intense pendant cette période. Tes céphalées vont surement diminuer petit à petit, mais sinon consulter un medecin surtout si ça reste ! Parce que ici on peut t'aiguiller, peut être repondre à des questions mais tu sais bien qu'on est pas médecin et qu'on ne peut pas s'y substituer.

Pour le sommeil tu peux essayer la mélatonine, c'est pas ultra puissant mais ça peut aider à mieix dormir. Lors de mon switch morphiniques/methadone qui a été fait en hospitalisation, même si j'étais pas du tout en manque on me donnait de la melatonine le soir (c'était une préparation hospitalière à 6mg) et je dormais vraiment bien (pas évident à l'hôpital pourtant). Une piste à explorer.

En Csapa tu auras des professionnels en addictologie, médecins, infirmières, psy... Et même si tu as commencé un suivi psy à l'extérieur, là tu auras des pro qui sont spécialisés et qui pourront t'accompagner au mieux pour éviter une rechute, pour t'aider. Parce que à l'extérieur les praticiens ne sont pas vraiment spécialisés ni sensibilisés aux problématiques propres aux addictions (qui est un domaine à part entière). De plus tes consultations seront prises en charges, qui n'est pas toujours le cas avec les psychologues.

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Mauddamier femme
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Je suis désolée, je ne vais pas trop t’aider mais je voulais te dire merci pour ce témoignage.
Après 30 ans à gober de la codéine... et à boire. Mon père est tombé très malade. Gama GT a + de 4600, bref il fallait arrêter tout de suite sa conso, question de survie.
Mais voilà, ça va faire deux ans qui s’enchaînent les plaquettes de tramadol.
Le médecin traitant va lui faire considérablement diminuer et je m’inquiète énormément des effets secondaires.
Ton témoignage m’a redonné le sourire. Je vois qu’il faudra le soutenir... ou plutôt le laisser tranquille durant une semaine, dix jours. Un peu comme le précédent sevrage.
Mais je vois que l’on peut s’en sortir.

Si le tramadol, en effet, a ce gros + antidépresseur qui fait croire que le monde est tout beau. Sur la fin, ça a tendance à faire naître de fausses douleurs neuropathques. Dans le cas de mon père, il ne marche plus. Soit disant les jambes le font terriblement souffrir. Alors c’est 100mg par ci, par là.

Ça devient ingérable et en plus il est méchant.
Comme toi, le soir il a tendance à avoir très mal au crâne et ne comprend pas que + il va en gober et pire ça sera. On est actuellement dans une phase insomnie. Il ne dort plus depuis des jours. Impossible de se coucher, ça lui fait mal aux jambes et aux cervicales.

J’étais inquiète du sevrage (quoique honnêtement alcool et codéine il m’a impressionnée, vous êtes extrêmement fort mentalement ! Je suis admirative de votre force et de votre mental).
Ton message m’a touchée et ça me rassure.

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jlf homme
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Mauddamier a écrit

Je suis désolée, je ne vais pas trop t’aider mais je voulais te dire merci pour ce témoignage.
Après 30 ans à gober de la codéine... et à boire. Mon père est tombé très malade. Gama GT a + de 4600, bref il fallait arrêter tout de suite sa conso, question de survie.
Mais voilà, ça va faire deux ans qui s’enchaînent les plaquettes de tramadol.
Le médecin traitant va lui faire considérablement diminuer et je m’inquiète énormément des effets secondaires.
Ton témoignage m’a redonné le sourire. Je vois qu’il faudra le soutenir... ou plutôt le laisser tranquille durant une semaine, dix jours. Un peu comme le précédent sevrage.
Mais je vois que l’on peut s’en sortir.

Si le tramadol, en effet, a ce gros + antidépresseur qui fait croire que le monde est tout beau. Sur la fin, ça a tendance à faire naître de fausses douleurs neuropathques. Dans le cas de mon père, il ne marche plus. Soit disant les jambes le font terriblement souffrir. Alors c’est 100mg par ci, par là.

Ça devient ingérable et en plus il est méchant.
Comme toi, le soir il a tendance à avoir très mal au crâne et ne comprend pas que + il va en gober et pire ça sera. On est actuellement dans une phase insomnie. Il ne dort plus depuis des jours. Impossible de se coucher, ça lui fait mal aux jambes et aux cervicales.

J’étais inquiète du sevrage (quoique honnêtement alcool et codéine il m’a impressionnée, vous êtes extrêmement fort mentalement ! Je suis admirative de votre force et de votre mental).
Ton message m’a touchée et ça me rassure.

Bonjour Mauddamier,

Je ne suis pas sûr d'être fort. Si je l'étais, je ne pense pas que j'aurais continuer à prendre du tramadol pendant aussi longtemps. Mais ton témoignage me fait me sentir moins seul dans ce que je traverse. Ça me réchauffe le coeur.

A mon avis, mieux que vaut que accompagne ton père pendant ces 10 jours difficiles. Le sevrage n'est pas quelque chose de facile, encore moins seul, et c'est mon cas. Je pense que je suis le cas typique du mauvais exemple : j'ai fait ça tout seul, sans vraiment être aidé, de manière brutale et en pleine vague de chaleur, et j'ai conservé mon activité professionnelle pendant cette période (pas terrible pour le stress).

Mes conseils, pour cette phase difficile, c'est de ne pas rester seul. Avoir quelqu'un qui motive et qui est présent est hyper important, d'autant plus que la prise de tramadol peut couper socialement (c'est mon cas, encore une fois).

De même, rester coucher peut aider faire passer les maux de tête en se détendant.

Enfin, c'est important de garder l'objectif en ligne de mire pour garder de la motivation. Moi c'est mon cas. Mon objectif, c'est me resociabiliser, fonder une famille, parler de mes problèmes d'addictions sans filtres, bref me réouvrir au monde. C'est difficile quand on a été renfermé pendant des années, mais bénéfique pour garder la foi.

Je te joins mon récit de mes premiers jours, si ça peut t'aider à comprendre les phases par lesquelles je suis passé.

Je te souhaite le meilleur pour toi et ton père et je suis a ta disposition si tu as besoin d'un peu d'information ou d'aide.

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Mauddamier femme
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jlf a écrit

Mauddamier a écrit

Je suis désolée, je ne vais pas trop t’aider mais je voulais te dire merci pour ce témoignage.
Après 30 ans à gober de la codéine... et à boire. Mon père est tombé très malade. Gama GT a + de 4600, bref il fallait arrêter tout de suite sa conso, question de survie.
Mais voilà, ça va faire deux ans qui s’enchaînent les plaquettes de tramadol.
Le médecin traitant va lui faire considérablement diminuer et je m’inquiète énormément des effets secondaires.
Ton témoignage m’a redonné le sourire. Je vois qu’il faudra le soutenir... ou plutôt le laisser tranquille durant une semaine, dix jours. Un peu comme le précédent sevrage.
Mais je vois que l’on peut s’en sortir.

Si le tramadol, en effet, a ce gros + antidépresseur qui fait croire que le monde est tout beau. Sur la fin, ça a tendance à faire naître de fausses douleurs neuropathques. Dans le cas de mon père, il ne marche plus. Soit disant les jambes le font terriblement souffrir. Alors c’est 100mg par ci, par là.

Ça devient ingérable et en plus il est méchant.
Comme toi, le soir il a tendance à avoir très mal au crâne et ne comprend pas que + il va en gober et pire ça sera. On est actuellement dans une phase insomnie. Il ne dort plus depuis des jours. Impossible de se coucher, ça lui fait mal aux jambes et aux cervicales.

J’étais inquiète du sevrage (quoique honnêtement alcool et codéine il m’a impressionnée, vous êtes extrêmement fort mentalement ! Je suis admirative de votre force et de votre mental).
Ton message m’a touchée et ça me rassure.

Bonjour Mauddamier,

Je ne suis pas sûr d'être fort. Si je l'étais, je ne pense pas que j'aurais continuer à prendre du tramadol pendant aussi longtemps. Mais ton témoignage me fait me sentir moins seul dans ce que je traverse. Ça me réchauffe le coeur.

A mon avis, mieux que vaut que accompagne ton père pendant ces 10 jours difficiles. Le sevrage n'est pas quelque chose de facile, encore moins seul, et c'est mon cas. Je pense que je suis le cas typique du mauvais exemple : j'ai fait ça tout seul, sans vraiment être aidé, de manière brutale et en pleine vague de chaleur, et j'ai conservé mon activité professionnelle pendant cette période (pas terrible pour le stress).

Mes conseils, pour cette phase difficile, c'est de ne pas rester seul. Avoir quelqu'un qui motive et qui est présent est hyper important, d'autant plus que la prise de tramadol peut couper socialement (c'est mon cas, encore une fois).

De même, rester coucher peut aider faire passer les maux de tête en se détendant.

Enfin, c'est important de garder l'objectif en ligne de mire pour garder de la motivation. Moi c'est mon cas. Mon objectif, c'est me resociabiliser, fonder une famille, parler de mes problèmes d'addictions sans filtres, bref me réouvrir au monde. C'est difficile quand on a été renfermé pendant des années, mais bénéfique pour garder la foi.

Je te joins mon récit de mes premiers jours, si ça peut t'aider à comprendre les phases par lesquelles je suis passé.

Je te souhaite le meilleur pour toi et ton père et je suis a ta disposition si tu as besoin d'un peu d'information ou d'aide.

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Je t’ai mp mais je ne sais pas si ton compte peut recevoir les messages.

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jlf homme
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Ah, je peux les recevoir, mais pas y répondre ...

Si tu veux me laisser un moyen de contact, on peut converser un peu si tu veux. Autrement, merci beaucoup pour ton message, il m'aide beaucoup, et ça me rassure.

Je te souhaite bon courage.

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jlf homme
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Biscuit a écrit

Je sais combien cette période est difficile à passer, perso je ne serais plus capable de faire un arret brutal comme ça. C'est bien connu plus on fait des sevrages brutaux comme ça moins on les supportes ensuite. C'est quelque chose d'eprouvant pour le corps et pour d'esprit ! Mais encore une fois avec le tramadol tu as passé le plus difficile en terme de symptômes de sevrage donc ça devrait s'améliorer et aller de mieux en mieux.

Généralement pendant le sevrage on est hyperalgesique, on supporte beaucoup moins la douleur, et si on prend l'antalgique pour des douleurs particulières et que c'est pas réglé, elles reviennent de façons intense pendant cette période. Tes céphalées vont surement diminuer petit à petit, mais sinon consulter un medecin surtout si ça reste ! Parce que ici on peut t'aiguiller, peut être repondre à des questions mais tu sais bien qu'on est pas médecin et qu'on ne peut pas s'y substituer.

Pour le sommeil tu peux essayer la mélatonine, c'est pas ultra puissant mais ça peut aider à mieix dormir. Lors de mon switch morphiniques/methadone qui a été fait en hospitalisation, même si j'étais pas du tout en manque on me donnait de la melatonine le soir (c'était une préparation hospitalière à 6mg) et je dormais vraiment bien (pas évident à l'hôpital pourtant). Une piste à explorer.

En Csapa tu auras des professionnels en addictologie, médecins, infirmières, psy... Et même si tu as commencé un suivi psy à l'extérieur, là tu auras des pro qui sont spécialisés et qui pourront t'accompagner au mieux pour éviter une rechute, pour t'aider. Parce que à l'extérieur les praticiens ne sont pas vraiment spécialisés ni sensibilisés aux problématiques propres aux addictions (qui est un domaine à part entière). De plus tes consultations seront prises en charges, qui n'est pas toujours le cas avec les psychologues.

Bonjour Biscuit,

J'ai appliqué ta recommandation. J'ai pris un comprimé de mélatonine à 1g, et j'ai passé une nuit beaucoup plus apaisé. Mes symptômes diarrhéiques se sont calmés (du moins, ça ne m'a pas réveillé).

J'ai la tête clairement moins dans le gaz ce matin, surement dû au fait que j'ai fait une vraie nuit pour une fois (9h30). J'ai vraiment eu de grosses fatigues hier avec un effet de manque assez terrible et l'obsession de vouloir en reprendre. J'ai tenu, néanmoins.

Je pense que l'atarax me fait pas du bien de ce côté là. Même si ça me permet de me détendre et de dormir, j'ai l'impression que ça retarde mon sevrage psychique. Je vais arrêter d'en prendre.

On va voir ce qu'on me conseille au CSAPA, sachant que mon sevrage est plutôt bien engagé. Je garde mon objectif en ligne de mire pour l'instant et je m'y tiens. C'est long, mais j'espère que j'irais mieux.

Merci pour tes conseils en tout cas, ça m'aide, ça me rassure sur ce qui m'arrive. J'avance, petit pas par petit pas, mais c'est déjà ça ! Si je calcule bien, je devrais passer la phase difficile 10 jours après la dernière prise, dimanche dans mon cas de figure. Je garde en tête qu'il me reste quelques jours encore à supporter, et ça me permet de relativiser.

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Biscuit homme
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Tant mieux c'est une bonne chose si tu la mélatonine t'a permis de passer une nuit de meilleure qualité ! Ensuite tu peux adapter le dosage selon les recommandations du produit que tu prends. Mais tu peux la prendre sans soucis ça n'entraîne pas d'accoutumance, c'est quelque chose de safe.

Essaye tout de même les traitements symptomatiques pour la diarrhée et bien sûr bien t'hydrater.
Il y a des hauts et des bas avec des jours parfois plus difficile à supporter que d'autres. Quand j'étais en manque j'ecoutais beaucoup de musique, je trouve que ça aide un petit peu, ça passe un peu le temps, l'esprit se focalise sur autre chose... Il y a aussi les douches ou bains chaud qui aident, mais j'imagine que tu t'es renseigné un peu sur les petites "astuces".

Pour l'hydroxyzine (Atarax) si il t'aide au niveau psychologique, sur l'envie d'en reprendre, alors c'est peut être une bonne chose de le continuer un petit peu, mais peut être en prendre 1/2cp plutôt ? Enfin je ne sais pas c'est une reflexion autour du sujet et pas une recommandation parce que je ne peux me substituer à l'avis d'un professionnel :)

C'est bien tu as l'air motivé, tu tiens à ton objectif, tu fais aussi les demarches de soins à côté donc ça semble bien engagé pour toi. Si tu arrives à mieux dormir déjà ça va bien t'aider !

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Mauddamier femme
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Évidemment c’est très important de dormir car l’anxiété et la dépression vont croître avec le manque de sommeil. Il faut penser à bien s’hydrater, comme on te l’a noté au-dessus mais aussi manger.
C’est vrai qu’on a tendance à se renfermer, à être très concentrer sur le manque. On n’a pas envie de faire du sport, manger, bouger. Pourtant tu dois trouver quelque chose qui t’apporter à quelque chose de positif.

Quand je vois mon père assis dans le fauteuil à supporter la douleur et transpirer... il faut parfois aussi un peu se secouer. Je sais que c’est facile à dire.
Mais l’ataraxie, si tu ne le supportes pas, peut-être qu’une petite marche au soleil ?
C’est tout bête mais le soleil réconforte, la marche met de bonne humeur, et pendant ce temps là on ne rumine pas.

Quand je pense à prendre de la codéine, que j’ai la tête dans un étau, ou que je me sens tout à coup très déprimée, j’enfile mes baskets et je sors. Déjà loin de mes boites je ne peux pas en prendre mais surtout ça fait du bien. Livre audio sur le portable, au bout de 5 à 10 minutes ça va déjà mieux.
La douleur se dissipe, le soleil sur la peau te donne envie de te poser dans un coin.

Essaie de te dire, en effet, qu’il ne reste que quelques jours et surtout, ta décision est très courageuse. C’est dur de faire ce choix seul, mais pour tous les projets à venir’ c’était nécessaire.

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jlf homme
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Biscuit a écrit

Tant mieux c'est une bonne chose si tu la mélatonine t'a permis de passer une nuit de meilleure qualité ! Ensuite tu peux adapter le dosage selon les recommandations du produit que tu prends. Mais tu peux la prendre sans soucis ça n'entraîne pas d'accoutumance, c'est quelque chose de safe.

Essaye tout de même les traitements symptomatiques pour la diarrhée et bien sûr bien t'hydrater.
Il y a des hauts et des bas avec des jours parfois plus difficile à supporter que d'autres. Quand j'étais en manque j'ecoutais beaucoup de musique, je trouve que ça aide un petit peu, ça passe un peu le temps, l'esprit se focalise sur autre chose... Il y a aussi les douches ou bains chaud qui aident, mais j'imagine que tu t'es renseigné un peu sur les petites "astuces".

Pour l'hydroxyzine (Atarax) si il t'aide au niveau psychologique, sur l'envie d'en reprendre, alors c'est peut être une bonne chose de le continuer un petit peu, mais peut être en prendre 1/2cp plutôt ? Enfin je ne sais pas c'est une reflexion autour du sujet et pas une recommandation parce que je ne peux me substituer à l'avis d'un professionnel :)

C'est bien tu as l'air motivé, tu tiens à ton objectif, tu fais aussi les demarches de soins à côté donc ça semble bien engagé pour toi. Si tu arrives à mieux dormir déjà ça va bien t'aider !

Très franchement, les diarrhées ne me gênent pas tant que ça. Je me dis que ça me permet de mesurer l'état d'avancement de mon sevrage. J'essaye effectivement de beaucoup m'hydrater par contre, vu la chaleur, c'est pas mal, et puis pour le foie, c'est pas mal non plus.

Je me suis effectivement renseigné sur les astuces, en ce moment je joue à wow, pour me focaliser sur autre chose et pour m'occuper. Ça fait passer le temps, c'est pas mal. Les deux trois réunions que je fais au travail ça m'aide pas mal aussi.

Après sur l'atarax, franchement, j'ai pas dû tout envie d'en reprendre. Certes, sur le moment, ça m'aide, mais la redescende après est vraiment désagréable. Perso, d'expérience, là, je le recommanderais pas. Un gars de Drogue Info Service m'avait conseillé le tilleul. On va voir si ça marche. J'ai réussi à faire quelques courses ce matin grâce à ce petit regain d'énergie, c'est déjà une belle avancée.

Bon, après je te cache pas que même si j'ai bien dormi, mais j'aimerais bien pouvoir m'endormir un peu plus tard le soir et pas à 21h. Parce que bon, me lever à 6h30, c'est génial pour aérer, mais c'est compliquer de rester focus le reste de la journée.

Évidemment c’est très important de dormir car l’anxiété et la dépression vont croître avec le manque de sommeil. Il faut penser à bien s’hydrater, comme on te l’a noté au-dessus mais aussi manger.
C’est vrai qu’on a tendance à se renfermer, à être très concentrer sur le manque. On n’a pas envie de faire du sport, manger, bouger. Pourtant tu dois trouver quelque chose qui t’apporter à quelque chose de positif.

Quand je vois mon père assis dans le fauteuil à supporter la douleur et transpirer... il faut parfois aussi un peu se secouer. Je sais que c’est facile à dire.
Mais l’ataraxie, si tu ne le supportes pas, peut-être qu’une petite marche au soleil ?
C’est tout bête mais le soleil réconforte, la marche met de bonne humeur, et pendant ce temps là on ne rumine pas.

Quand je pense à prendre de la codéine, que j’ai la tête dans un étau, ou que je me sens tout à coup très déprimée, j’enfile mes baskets et je sors. Déjà loin de mes boites je ne peux pas en prendre mais surtout ça fait du bien. Livre audio sur le portable, au bout de 5 à 10 minutes ça va déjà mieux.
La douleur se dissipe, le soleil sur la peau te donne envie de te poser dans un coin.

Essaie de te dire, en effet, qu’il ne reste que quelques jours et surtout, ta décision est très courageuse. C’est dur de faire ce choix seul, mais pour tous les projets à venir’ c’était nécessaire.

Très franchement, tout ce que tu dis, je le ressens comme ça. Néanmoins, je me force à manger le midi (chose que je ne faisais pas avant), pas motivé à sortir pour faire quoi que ce soit.

Là, comme ça va un peu mieux, je vais sortir un peu me coucher à côté de la Marne, histoire de prendre un peu le soleil. Après, comme je suis en télétravail, c'est compliqué de sortir comme ça. Mais bon ça va, mon manager est compréhensif et me soutient, c'est déjà ça. Je vais profiter qu'il fasse encore chaud dehors pour flâner :)

Personnellement, le fait de noter tous les états par lesquels je passe, puis de les relire, ça me redonne un peu de motivation. Je me dis que j'ai accompli déjà ce chemin, et que ce ne sera pas a reparcourir sur ma guérison. C'est pas super pour penser à autre chose, mais au moins, j'aurais sans doute quelque chose à laisser de cette expérience, et j'aurais de quoi me raviser si jamais l'envie de retourner dans l'addiction revient.



Merci encore pour vos conseils en tout cas, encore une fois, ça me rassure beaucoup. J'espère que ma motivation ne faiblira pas !

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jlf homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 10 Sep 2020
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Bonjour tout le monde,

Bon eh bien, je viens aux nouvelles. Ma nuit à été mouvementé (7h30 de sommeil, des palpitations à l'endormissements), le réveil à 5h30 aussi. Petite baisse de moral ce matin mais ça va mieux.

Mes céphalées, elles, persistent. J'ai recommencé à prendre du Doliprane (500 mg), mais ça n'agit pas beaucoup pour l'instant. J'ai l'impression d'avoir pris un coup au dessus du crâne, et une barre collée sur le front, des lunettes posées sur le nez, c'est pas génial. J'espère que ça va passer, ça fait 2 semaines que c'est comme ça. Cela dit, ça reste moins fort que quand je prenais du tramadol, c'est déjà ça. Ça ce calme quand je bouge, comme quand je fais le ménage ou que je marche un peu.

J'ai plus de symptômes physiques, mais ma prise de tramadol cachait certainement le fait que je me découvre hypocondriaque. J'ai l'impression d'avoir un problème médical, besoin de consulter des informations médicales en permanence, de faire des examens, de devoir prendre rendez-vous chez un toubib pour me sentir bien, de me prendre le pouls, de m'inspecter. Bref, ça ne doit pas arranger mon mal de crâne, j'essaye de relativiser, j'espère que le travail chez ma psychologue m'aidera à passer le cap. Je ne me sentais pas particulièrement anxieux avant, certainement le sevrage.

Je suis sorti un peu hier soir, ça m'a redonné un vrai regain d'énergie qui m'a permis de veiller plus tard. Je vais renouveler l'expérience plusieurs fois par jours, pour me réacclimater et faire un peu d'exercice physique.

Je voulais vous dire un grand merci pour m'avoir aider pendant cette période difficile, même si je sais le chemin encore long suite à mon rétablissement total, ce forum fut une véritable bénédiction pour moi dans cette étape majeure que je suis en train de franchir, et j'espère que mon expérience pourra servir à d'autre. En tout cas, j'apporterais mon aide dès que je le pourrais.

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trickster homme
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champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
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slt ,

Je suis actuellement en période de manque , evidemment je ne conseille à personne l'arret brutal , je ne meme pas la force d'aller bosser
rdv chez le medecin , je n'en peux plus de faire le yoyo j'espere en sortir

Tricks

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jlf homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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trickster a écrit

slt ,

Je suis actuellement en période de manque , evidemment je ne conseille à personne l'arret brutal , je ne meme pas la force d'aller bosser
rdv chez le medecin , je n'en peux plus de faire le yoyo j'espere en sortir

Tricks

Oui en effet, j'ai commencé à en reprendre à des doses un peu plus thérapeutiques (25 mg matin et après midi), car finalement, mes céphalées ne se sont pas calmées, dépit d'un arrêt de 9 jours.  J'ai fini par aller voir un ostéopathe hier, qui m'a beaucoup soulagé, et qui m'a demandé d'aller voir un dentiste pour voir si j'ai pas un problème au niveau de l'occlusion de la mâchoire. J'ai la fâcheuse habitude a me taper les dents les unes contre les autres en cas de stress, et une position franchement pas bonne du tout, et une mâchoire qui claque.

Mes céphalées n'ont pas vraiment repris depuis hier, même si je me sens plus alerte sur les petites douleurs par-ci par là.

Néanmoins, je vais maintenir mon rendez-vous au CSAPA et chez le psy. J'ai bel et bien l'intention d'arrêter cette addiction et de reprendre la main. Mais tout gérer en même temps ... C'était pas possible.

J'étais dans un état complètement léthargique la semaine dernière, ce week-end aussi, même si les symptômes physiques ont fini par passer. J'ai perdu 6kg. Et le sommeil était compliqué à trouver. En plus, j'ai l'impression de me découvrir des troubles hypocondriaque, en regardant à chaque fois sur internet le moindre de mes petits symptômes.

J'ai bien l'intention de me faire aider et reprendre le main, je vais y aller étape par étape, et continuer à documenter mon parcours.

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trickster homme
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champi vert1champijaune0cxhampi rouge0
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je comprend, et puis cette état c'est vraiment horrible
j'en suis à 4 jours , je ne me reconnais pas

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jlf homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour tous,

Un petit mot pour donner de mes nouvelles. Si j’ai fini par en reprendre un petit peu, j’ai arrêté et je me suis fais hospitaliser en clinique privée depuis 9 jours.

Mes symptômes physiques se sont estompés, mais j’ai toujours une terrible sensation de fatigue avec la tête dans le gaz.

Mes maux de tête semblent être provoqués par de l’hypertension, du soit au sevrage brutal, soit a mon mode de vie un peu trop sédentaire (pas de sport, beaucoup de clopes, beaucoup de café, bouffe n’importe quoi). Le passage en clinique me permettra de reprendre la main sur ce côté là. Je suis traité aux bêtabloquants pour le moment avec clé sevrage tabagique qui va avec, et une reprise progressive du sport.

Bref, c’est vraiment compliqué, je m’aperçois que je me suis fait souffrance sans doute inutilement, mais le chemin est déjà bien entamé pour s’arrêter. Je vais rester un mois hospitalisé, avec un suivi quotidien de mon état.

Pour ceux qui passent par la, ne faites pas comme moi, faites ça progressivement. C’est mieux.

Je donnerais des nouvelles lorsque ça ira mieux :)

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jlf homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
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Bonjour tous,

Voilà, comme promis, j'apporte des nouvelles. Je suis toujours hospitalisé en clinique privée et a priori, je dois sortir bientôt. Ça va clairement beaucoup mieux.

Différents traitements ont été testés. Une mise sous Prozac qui s'est avérée catastrophique (hallucinations, insomnies), qui à été très vite arrêté, puis une mise sous Valium à 5 mg matin, midi, et soir. Très sincèrement, j'ai eu l'impression de revivre. L'envie de reprendre des projets et d'aller mieux sont revenus. Aujourd'hui, on diminue cette dose, j'en suis à 2,5 mg le soir. Depuis ça, je dors comme un bébé et je refais des nuits de 8h.

Concernant mon sevrage brutal du tramadol, j'ai appris qu'il était la seule solution possible. Mes maux de tête ont été classés comme des "Céphalées par abus médicamenteux", dont le seul remède est ... un arrêt brutal de la molécule en cause. En plus de cela, j'ai été mis sous propanolol depuis, pour prévenir des migraines et des céphalées. En une semaine, mon mal de tête s'est échappé, bien qu'ayant persisté pendant un mois. Quel soulagement !

Et maintenant, il y a l'après. Clairement, je suis en plein PAWS. Mon sevrage est actuellement à 2 mois, et la perspective de sortir d'ici en plein confinement ne me met pas plus de joie que ça. J'ai repris le sport, j'ai envie de refaire plein de projet, de reprendre le boulot, mais j'angoisse à l'idée de revenir chez moi, seul, pas entouré d'une présence physique. C'est assez variable en fait, j'ai de jours avec, et des jours sans. J'essaye de tenir en me disant que c'est une étape, mais c'est compliqué et j'ai l'impression d'être toujours en quête d'un substitut.

A ce titre, je m'interroge sur la possibilité de passer cette période de PAWS avec du CBD à faible dose. J'ai remarqué que mes périodes de craving sont intimement liées aux périodes ou je prenais du tramadol. Et de toute évidence, je ne peux pas prendre du Valium pendant toute la durée du PAWS. Etant donné, que le CBD et les benzo semblent avoir certaines vertus en commun, ça pourrait être une bonne alternative en cas de moral bas ? Est-ce que quelqu'un aurait une anecdote sur le sujet ?

Pour le reste, c'est par contre assez clair pour moi que l'arrêt du tramadol est ferme et définitif, déjà car c'est contraint, à cause des céphalées qui peuvent revenir, aussi à cause de ma tension artérielle qui à atteint des plafond (16/11 une semaine après mon sevrage, 14/9 après), mais aussi car je me suis beaucoup isolé à cause de cette molécule, incapable de ressentir le moindre attachement avec une personne. Raison pour laquelle je suis assez réticent à la prise d'un antidépresseur, qui finalement ne m'aidera pas, mais ne fera que retarder l'échéance du PAWS.

Voilà voilà, j'espère que ça pourra aider des gens qui sont dans mon cas. Pour le reste, je vais continuer à tenir et donner des nouvelles au fur et a mesure.

Courage à ceux qui sont dans le sevrage en tout cas !

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sebmada homme
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Madagascar
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Inscrit le 28 Jul 2016
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Salut jlf ,

A propos du CBD , ça peut être un excellent palliatif aux benzo . J'ai l'impression que tu somatises énormément , à ça , je te conseilles de l'exercice physique comme le footing qui libère ne plus mal d'endorphine , te pousser à tels limites via le sport , va te vider la tète de toutes ces mauvaise pensées.

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jlf homme
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Inscrit le 10 Sep 2020
25 messages

sebmada a écrit

Salut jlf ,

A propos du CBD , ça peut être un excellent palliatif aux benzo . J'ai l'impression que tu somatises énormément , à ça , je te conseilles de l'exercice physique comme le footing qui libère ne plus mal d'endorphine , te pousser à tels limites via le sport , va te vider la tète de toutes ces mauvaise pensées.

Hello,

Effectivement, je me pousse, mais c'est pas super facile de jongler entre le sport et le PAWS. Cela dit, je sens qu'après la séance, ça va quand même mieux, je suis un peu plus posé. J'ai commandé du CBD en vape, j'ai pas essayé encore, je le garde sous le coude. Je vais tenter un truc adaptogène, genre de la Rhodiola. J'ai lu pas mal de témoignages sur des sevrage de Kratom (qui semble se rapprocher du tramadol sur les effets tout comme le sevrage), et elle remonte pas mal.


De mon côté, je continue de jongler avec mon PAWS, qui se traduit surtout par des pics d'anxiété en soirée et des acouphènes, tout comme les changements d'humeur et la fatigue.

On a tenté un autre schéma thérapeutique avec mon psychiatre, l'introduction de l'Effexor comme conseillé sur le Wiki. Malheureusement, ça n'a pas eu l'effet escompté. Les effets secondaires étaient franchement trop insupportables, et mes maux de têtes sont revenus. En sachant qu'il fallait attendre 4 semaine, et que ça n'était qu'une dose d'introduction (37,5 mg), je ne supporte clairement pas cette molécule. Surprenant quand on sait que je ne n'ai jamais eu d'effet secondaires avec le Tramadol en 8 ans.

Du coup, on ne tente pas d'introduire un autre antidépresseur. Déjà, ça me met au fond du trou psychologiquement, et en plus, je ne suis pas sûr que ce soit très utile, puisque mon projet c'est l'abstinence totale.

Dans 5 jours, ça fera 3 mois. Physiquement, je n'ai plus de symptômes. Pas vraiment de manque non plus, je n'ai clairement pas envie d'y retourner. J'ai une volonté de fer et je m'y tiens, même si c'est dur.


Courage à tous pour ceux qui sont engagés dans cette démarche.

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jlf homme
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champi vert0champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 10 Sep 2020
25 messages
Bonjour tous,

Ce sera mon dernier message sur ce sujet, juste histoire de faire un petit compte rendu au bout de 4 mois de sevrage brutal.

Après consultation d'un addictologue, on a convenu de débuter un traitement par TSO 4 mois après ma dernière prise de Tramadol par du Subutex (0,4 mg pour l'instant, 0,8 mg dans quelques jours). J'ai pris mon premier comprimé il y a 45 minutes, j'attend que ça monte un peu (mais pour l'instant c'est pas dingue).

Au final, mon bilan sur ces 4 mois de mon expérience personnelle est le suivant :

- Faire un sevrage progressif : Malgré l'urgence de ma prise en charge, j'aurais clairement dû prendre mon mal en patience sur mes céphalées et faire un sevrage progressif. Ces 4 mois d'anxiété, d'accouphènes, de brain fog, de mal être ont été extrêmement rude mentalement

- Pas d'effets des antidépresseurs : J'ai eu beau tenté plusieurs antidépresseurs (Prozac, Effexor, Brintellix), je n'ai jamais ressenti les effet positifs et toujours les effets négatifs, sauf avec le Brintellix avec lequel j'avais juste de l'anxiété. Malgré le fait que l'Effexor ait une parenté avec le Tramadol, je l'ai très mal supporté.

- Effet positif temporaire des anxiolytiques, mais à quel prix : C'était clairement la phase la plus gérable de mon sevrage. Le Valium m'a permis de tenir et de faire passer quelques symptômes de sevrage (l'anxiété et les acouphènes) tout en me permettant de me sentir bien. Néanmoins, en dépit de ça, je savais que ce n'était pas une solution en soi et j'avais entrepris de baisser le dose. Ces mêmes symptômes qui étaient couvert par le Valium.

En tout cas, je tenais à vous remercier pour vos conseils et votre aide. Même si ma relation avec les opiacés n'est pas terminée, je sens que je vais prendre un nouveau départ qui m'aidera à aller de l'avant. Merci à ce forum, à l'association, aux usagers, pour votre retour d'expérience plus qu'important.

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