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Dernière modification par anonyme 710 (30 avril 2021 à 10:21)
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cependant a écrit
Salut,
Mais c'est ce genre de molécules que les neurones arrêtent de produire dans le cas d'une dépendance aux opiacés ?
Après j'imagine que naturellement ce genre de substance est produite qu'en cas de grand stress/douleur à la limite orgasme et non pas en continu (sinon bah...on serait defoncés tout le temps)
Merci
Question assez pertinante
Les endorphines sont des molécules essentiels dans le bonheur, la joie, l'euphorie et comme tu l'as dis, sont produit lorsque le corps ressent un "stress" : le coït, le sport, etc.
Ces molécules, qui font parties de la famille des peptides, ont le même mode d'action que la morphine et les opioïdes en général ; ils produisent un sentiment de relaxation, de bonheur, de joie, de satisfaction, de plaisir, etc.
Lorsque l'on prends des opioïdes exogènes, donc non produit par le corps, il se produit une retroaction négative. Pour lutter contre les substances qu'il doit gérer, le cerveau arrête la production d'endorphines puisqu'ils ne sont plus nécessaires à l'organisme.
Et c'est bien ce mécanisme qui cause le sevrage. A l'arrêt brutal, le cerveau n'est plus habitué à la synthèse d'endorphine et les récepteurs µ (ceux sur qui les opioïdes se fixent) sont désensibilisés, autrement dis, la quantité infime d'endorphine circulante n'a pas ou très peu d'effet. Et en une à deux semaines, le cerveau réapprends progressivement à fabriquer des endorphines, c'est pourquoi le sevrage physique ne dure pas plus d'une semaine. En revanche, c'est un tout autre mécanisme pour le sevrage psychique.
J'ai essayé d'être clair et de ne pas utiliser de termes trop techniques. Si tu as des questions n'hésite pas
Az
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cependant a écrit
Salut,
Mais c'est ce genre de molécules que les neurones arrêtent de produire dans le cas d'une dépendance aux opiacés ?
Après j'imagine que naturellement ce genre de substance est produite qu'en cas de grand stress/douleur à la limite orgasme et non pas en continu (sinon bah...on serait defoncés tout le temps)
Merci
Yop,
Oui c’est le système de sécrétion d’endorphine qui est mis en suspens pour compenser l’apport extérieur d’opi dans l’cadre de la dépendance.
Mais une conso d’opi, contrairement aux endorphines endogène (sécrétées naturellement par le cerveau) va être bcp moins « ciblé » déjà
Sans rentré dans des détails hyper techniques et que je n’maitrise pas forcément à la perfection, quand on consomme des opi, on « inonde » les récepteurs sur plus ou moins la globalité du cerveau, en tout cas des zones entières
Alors que les endorphines naturelles seront sécrétée de manière ponctuelle, sur des zones défini de manière bcp plus précises/ciblées
On pourrait caricaturer ça en disant que les morphiniques exogènes manquent cruellement de subtilité comparées aux différentes peptides opioides endogènes ^^
Après, quand on compare la « puissance », ça peut vite être trompeur, parce qu’on a de suite tendance à penser « defonce », un peu au même titre que la bupre est donné 30 fois plus potente que la morphine, en grande partie parce qu’elle a une bien meilleure affinité avec le récepteur Mu (alors que pour bcp d’usagers la bupre sera considérée comme bcp moins intéressante en terme de defonce)
Les endorphines se lient naturellement de façon relativement parfaite avec les récepteurs dédiés, dans des proportions elles aussi naturellement parfaite pour repondre au besoin pour lequel elles auront été libérée (que ce soit après un accident, un orgasme, une gros entraînement sportif ou pour atténuer une douleurs qui n’serait pas supportable sans elles, on ne risque pas d’OD d’endorphine endogènes) et bien que déclenchant bcp d’effets très similaire, les réactions physiologiques qu’elles entraînent, et notamment niveau du rythme respiratoire, sont de fait bcp moins marquées que celle de bcp d’opioides exogenes.
Mais en tout cas oui, c’est bien la sécrétion naturelle d’endorphine qui se modifie en réponse à l’apport extérieur d’opi quand on y devient dépendant (ainsi qu’une multiplication des récepteurs a endorphine, justement pour « absorber » le surplus qu’on apporte au cerveau
Et encore une fois de manière très simplifiée, parce que dans les détails il y’a des réactions en chaîne/cascade, et c’est plus complexe, mais on pourrait schématiser le manque comme le temps qu’il faut à l’organisme, pour reprendre sa production naturelle d’endorphines
Ah ba nos posts ce sont croisée @Azerbatit, mais elles se complètent pas trop mal, je laisse comme ça
Et @Cependant, si ça peut t’intéresser, un doc Arte, qui a quelques années déjà, mais que j’avais trouvé plutôt pas mal sur le fonctionnement des opi et endorphines, et qui reste tout à fait aabordable pour tout le monde, même sans aucune base particulière
(Y’a une limite d’âge faut donc l’ouvrir sur YT)
Zaz
Dernière modification par Zazou2A (30 avril 2021 à 14:33)
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La ?-endorphine est un peptide de 31 acides aminés qui est dérivé de la proopiomélanocortine (POMC), une protéine précurseur de plus grand poids moléculaire. La ?-endorphine est l'une des trois principales classes de peptides opioïdes endogènes. Les deux autres classes sont composées des enképhalines et des dynorphines, qui sont dérivées de protéines précurseurs séparées. Le POMC est synthétisé indépendamment dans les lobes antérieur et intermédiaire de l'hypophyse, dans le cerveau et dans plusieurs tissus périphériques, y compris le tractus gastro-intestinal, l'appareil reproducteur, le placenta et les cellules du système immunitaire. Le traitement post-traductionnel du POMC est spécifique du tissu et aboutit à la production de peptides avec des activités biologiques très différentes. Dans l'hypophyse antérieure, le POMC est principalement transformé en adrénocorticotropine (ACTH) et en ?-lipotropine (?-LPH), mais une certaine ?-endorphine est également produite. L'ACTH est sécrétée de l'hypophyse dans la circulation périphérique et est essentielle pour le maintien de la fonction corticosurrénale et de la sécrétion de cortisol. La ?-endorphine est également sécrétée en parallèle avec l'ACTH. Dans le cerveau, l'ACTH et la ?-LPH sont ensuite traitées pour produire l'hormone ?-mélanocytaire (?-MSH) et la ?-endorphine. La régulation du traitement POMC est potentiellement importante, car il a été démontré que l'?-MSH antagonise certains des effets de la ?-endorphine. La régulation de l'expression du gène POMC et de la libération de peptides est également spécifique du tissu, mais dans des conditions de stress, la ?-endorphine est libérée à la fois par l'hypophyse et le cerveau. Il a été démontré que l'hormone de libération de corticotropine (CRH), facteur de libération hypothalamique, qui joue un rôle clé dans la coordination de la réponse de l'organisme au stress, stimule l'hypophyse et la ?-endorphine cérébrale. La ?-endorphine exerce ses effets en se liant à des récepteurs opioïdes spécifiques, en particulier les récepteurs mu et delta, qui ont été récemment clones et localisés dans tout le cerveau.
La ?-endorphine est libérée de l'hypophyse antérieure dans la circulation périphérique en parallèle avec l'ACTH en réponse à une variété de stress. De nombreuses études ont documenté des augmentations parallèles des taux sanguins périphériques d'ACTH et de ?-endorphine en réponse à l'exercice. Cela semble être lié à l'intensité et à la durée de l'exercice. Un certain nombre de corrélations entre les niveaux de ?-endorphine dans le sang et le système nerveux central ou les réponses cardiovasculaires pendant le stress ont été rapportées. Il faut cependant être prudent en attribuant une relation causale à la ?-endorphine en circulation, car dans de nombreux cas, la ?-endorphine cérébrale peut également être stimulée en même temps. De plus, la ?-endorphine à libération périphérique ne traverse pas facilement la barrière hémato-encéphalique. Dans le cerveau, la ?-endorphine est synthétisée dans seulement deux régions, le noyau arqué de l'hypothalamus et le noyau du tractus solitaire dans le tronc cérébral, mais les fibres de la ?-endorphine se projettent largement dans de nombreuses régions du cerveau.
https://www.espace-musculation.com/endorphine.html
https://www.healthline.com/health/endorphins#takeaway
Comment booster naturellement les endorphines
Vous n’avez pas besoin de courir un marathon entier pour ressentir les effets agréables d’une libération d’endorphines. Votre corps produit également des endorphines naturellement lorsque vous procédez comme suit:
manger du chocolat noir
exercice (toute forme d'exercice fera l'affaire, mais l'exercice en groupe est encore mieux)
avoir des relations sexuelles
créer de la musique
Danse
prendre un verre de vin
obtenir l'acupuncture
rire Source de confiance
savourez votre plat préféré
Obtenir un massage
prendre un sauna
manger quelque chose d'épicé
essayez de l'aromathérapie
regardez votre série télévisée préférée
méditer
faire du bénévolat
Ce qu'il faut retenir
Nous ne savons peut-être pas tout ce qu’il faut savoir sur le rôle des endorphines dans le corps, mais il est clair que ces neuropeptides ont de nombreux effets positifs. Il n’est pas étonnant que nous ayons envie des effets secondaires d’un boost d’endorphine.
Heureusement, il n'est pas nécessaire de courir un ultramarathon pour augmenter les niveaux d'endorphine dans votre cerveau. Le simple fait de savourer un morceau de chocolat noir, d'interagir avec des amis, de jouer de la musique, de méditer ou de regarder vos émissions de télévision préférées peut aider à augmenter les niveaux d'endorphine.
https://lecerveau.mcgill.ca/flash/i/i_0 … m_dou.html
Naltrexone à petites doses
https://fr.wikipedia.org/wiki/Naltrexon … aible_dose
https://ldnresearchtrust.org/how-naltrexone-works
https://www.lowdosenaltrexone.org/_conf … Gironi.pdf
Dernière modification par prescripteur (30 avril 2021 à 15:36)
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anonyme 710 a écrit
En revanche, c'est un tout autre mécanisme pour le sevrage psychique.
C'est à dire?
La naltrexone tape sur le coeur?! Purée vous faites bien de le dire j'étais pas du tout au courant!
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Morning Glory a écrit
anonyme 710 a écrit
En revanche, c'est un tout autre mécanisme pour le sevrage psychique.
C'est à dire?
La naltrexone tape sur le coeur?! Purée vous faites bien de le dire j'étais pas du tout au courant!
Alors attention vraiment avec ce propos
Il n'y a aucune preuve attestant réellement que les antagoniste opioïdes entraînent des effets cardiovasculaires graves.
En revanche, l'administration de naloxone chez un dépendant aux opioïdes induit un sevrage immédiat, pouvant être nocif pour le coeur. On observe généralement une tachycardie, une hypertension artérielle. Si ces effets peuvent se montrer sans dangers, des patients atteints de malavie cardiaque comme le syndrome du QT court, la fibrillation ventriculaire, ou des antécédents d'infarctus du myocarde, sont à risque de mort subite. Toutefois, comme le rappelle l'ANSM, cela ne doit jamais remettre en question l'administration de naloxone, puisqu'il est toujours préférable que la victime se réveille, la balance bénéfice/risque est dans 99% des cas en faveur du patient.
Par contre, l'administration de naloxone, légèrement moins pour la naltrexone, chez des sujets sans dépendance aux opioïdes, ont montrés des augmentation des signes cardiaques, comprenant une légère tachycardie et une légère hypertension. C'est compréhensible, puisque les opioïdes endogènes participent au maintiens de l'homéostasie cardiaque en exerçant un effet inhibiteur sur le système sympathique. D'ailleurs, le myosis induit par les opioïdes provient d'une activation du système parasympathique.
Rappelons encore, rien ne doit remettre en question l'administration de naloxone chez un patient en situation de surdosage aux opioïdes.
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anonyme 710 a écrit
En revanche, c'est un tout autre mécanisme pour le sevrage psychique.
C'est à dire?
Et çaaaaa? :3
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Morning Glory a écrit
C'est à dire?Et çaaaaa? :3
Ah oui oupsssssssssssssss
Le sevrage psychique c'est surtout un disfonctionnement de la sphère dopaminergique. Et comme on le voit avec le manque physique et les phases de Craving, la production d'endorphine relancée par le cerveau après la phase de sevrage physique, n'arrange en rien les symptômes psychiques, ou partiellement.
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