Set and setting : Seul dans ma chambre accompagné seulement d’une bougie à l’éclairage assez faible qui donne à la pièce une atmosphère plutôt chaude et tamisée, qui n’est pas sans rappeler le coucher d’un soleil qui en s’éteignant, laisse place à l’amertume et la rêverie de la nuit.
Place à la rêverie :
Nb. J’ai essayé de mettre des mots sur une expérience qui se veut indescriptible de par son essence même, car elle sort des repères habituels de l’espace et du temps avec lesquels nous appréhendons le monde habituellement.
Ceux-ci ne seront alors qu’une approximation au plus vraisemblable de ce que vous pouvez réellement vivre sous
dmt.
De plus il s’agit d’une expérience subjective, les concepts qui se traduisent dans la psyché du psychonaute varieront d’un individu à l’autre, et
pour finir, je n’affirme en aucun cas que ce qui se passe est bien réel dans d’autres plans subtils de la conscience ou est simplement une interprêtation de mon cerveau suite à l’inhalation d’une molécule
psychotrope, chacun est libre de penser ce qu’il veut.
Ceci étant dit, nous pouvons commencer :
Assis confortablement sur mon siège, je dose dans une pipe en verre (pipe à
meth, qui demande de l’entraînement avant d’être utilisée sans cramer de produit) entre 24 et 25 mg de
dmt pesés à la balance (important de le faire avec une balance au mg, pour tester sa sensibilité et pas se casser la gueule).
La montée :
Avec ma main droite j’approche mon tempête de la pipe et vient doucement chauffer le bas de la sphère en évitant le contact de la flamme avec le verre, avec ma main gauche, celle qui tient la pipe, je fais des vas-et-viens en avant-arrière jusqu’à ce qu’une petite goutte se forme, j’aspire ensuite la fumée qui s’en dégage tout en continuant le mouvement.
Je la vois qui arrive :
3, 2, 1 ...
Montée extrêmement brève mais douce avec l’impression d’être accompagné par une entité, un être bienveillant et familer qui m’amène progressivement dans les mécaniques qui sous-tendent la réalité de mon quotidien, une danse frénétique à travers le jeu des passions humaines et leurs manifestation dans la matérialité, l’agancement du temps m’apparaît en une procession d’images, de situations, de souvenirs et de projections se succédant les uns par rapport aux autres pour se détruire presque aussitôt, le chaos lutte avec l’harmonie qui tente en vain de tout reconstruire.
Spectateur impuissant de tout cet opéra sans queue ni tête, où « tout y est à la fois tête et queue », mes sens sont confusément mélés les uns dans les autres comme enveloppés, emmitoufflés dans une douceur extrème, la vie elle-même est en œuvre dans sa quintessence la plus totale.
Pourquoi vouloir lutter ? Aller à contre-sens de ce mouvement semble marginal, nous sommes fondamentalement limités, animés par des forces qui nous dépassent totalement et dont nous ne sommes que les pantins, je ne peux que lâcher prise...
Et c’est sur quelques impressions vagues laissées sur mes sens que j’attéris enfin.
Voilà j’espère ne pas avoir été trop court, les informations s’enchaînent très vite durant le trip en plus d’être volatiles,
merci pour ceux qui liront jusqu’au bout
Dernière modification par OZILA (30 août 2021 à 17:39)