Bonjour,
Je viens parfois sur ce site qui est si riche en informations et expériences humaines, j'ai parfois posté. Je me permets de lancer un message de détresse car je suis au bout du rouleau, très mal suivie, dans une situation sociale compliquée.
Suite à des douleurs chroniques, j'ai passé 3 ans et 7 mois sous Oxynormoro (100mg en 5 X 20 par jour. Ma médecin traitante a été emportée par un cancer foudroyant il y a 4 ans, et depuis je ne retrouve pas de généraliste avec qui ça se passe bien (si par hasard quelqu'un en connaît sur Marseille, je suis preneuse!). Après le Centre de la Douleur, c'est donc mon psy qui a pris la relève pour les ordonnances. J'ai ainsi pu faire pas mal de restaurations dentaires malgré une névralgie du trijumeau (entre autres).
Cet été mon psy aurait reçu un coup de fil de la Sécu lui indiquant qu'elle allait couper les prescriptions. Je n'en suis pas sûre, il a beau me suivre depuis 21 ans (pour des trubles alimentaires et un viol), il a beaucoup changé ces derniers temps. Je pense qu'il ne souhaitait plus gérer l'
Oxy mais n'a pas eu le cran de me le dire.
J'ai pris RV dans un
CSAPA, un lieu très bienveillant d'ailleurs. Passé un entretien infirmier au bout d'un mois, puis vu un psychiatre addictologue deux mois après. Il était adorable mais bien ennuyé parce qu'à son sens mon problème relevait surtout de la douleur (je n'ai jamais eu d'effets récréatifs, et n'en ai pas recherché à vrai dire). Il pouvait seulement me proposer de la
méthadone, j'étais ok sachant que cela peut être prescrit pour des douleurs rebelles, mais il fallait aller la chercher tous les jours au centre de 9h à 13h au moins au début, et j'ai ds difficultés à marcher. Donc, impossible. J'ai ensuite vu un généraliste, j'étais dans un état horrible, 4ème jour de
sevrage, il m'a gardé 10mn et m'a dit de revenir dans un mois, que ça irait mieux. Il ne m'a rien prescrit...
J'ai pris le dernier comprimé de la dernière ordonnance le 2 septembre, et je suis toujours très malade (nausées avec 4 Vogalib par jour sinon je vomis, diarrhée dès que j'arrête l'Immodium, et enchaînement de mes douleurs qui me clouent au lit depuis). Evidemment j'ai perdu beaucoup de poids - ce qui dans mon cas est très mauvais -, je suis extrêmement affaiblie. Sos médecins n'est jamais joignable aux heures où mon mari est là.
Mon psy dit que mon état n'a rien à voir avec le
sevrage, qu'en 7 jours maximum j'étais sevrée.
C'est là que j'aimerais beaucoup avoir vos avis/retours d'expérience : est-ce que cela vous semble possible qu'au vu de la fragilité de mon corps (anorexie chronique, santé fragile depuis l'enfance, intolérance et allergies rares à des tas de médicaments d'où celui-ci d'ailleurs), le
sevrage dure plus longtemps chez moi?
Je ne sais plus si je dois m'affoler ou prendre mon mal en patience. Je suis complètement perdue, je ne sais plus quoi faire. D'autant qu'en trois ans et demi je n'ai eu ni diagnostic précis ni hospit (même avant le COVID), j'ai rencontré quelques spécialistes corrects mais la plupart ont fait preuve de préjugés psys...
Voilà, si jamais vous avez pris la peine de lire tout ça, je vous en remercie, et si vous pouviez me donner votre point de vue, cela m'aiderait beaucoup.
Prenez bien soin de vous.