Bonsoir à toutes et à tous.
J'espère que je suis dans la bonne section du forum, en tout cas j'ai trouvé celui-là pertinent étant donnée mon histoire, et que des professionnels peuvent voir ce post surtout (et m'apporter des pistes d'amélioration, peut-être ?).
Ce texte fera également office de présentation, du coup... :)
J'aurai dans moins d'un mois 39 ans et ça va mal psychologiquement et moralement, je n'arrive pas à décrocher de mes addictions, pire, elles s'amplifient.
Je vais essayer de vous décrire au mieux les substances auxquelles je suis gravement addict, "de gré ou de force".
Quelques mots sur moi: je suis très très addictif de nature. Si quelque chose me plaît, c'est "tout ou rien"... Je suis comme ça, je n'ai jamais fait dans la modération et c'est une grosse partie du problème. Je suis polytoxicomane "desespèré", car j'adore trop être "défoncé" et bien que j'aimerai vraiment freiner drastiquement, je n'y arrive pas... Je suis clairement conscient qu'il y a des cas 1000 fois pire que
moi, chacun/chacune son histoire.
Du coup, au problème de fond, on peut y ajouter une haute dose d'auto-sabotage et d'auto-destruction.
Il est très difficile pour moi de limiter les consommations de certaines substances (et en plus, ça impacte méchamment financièrement), je suis en "mauvaise" santé mentale actuellement, dirons-nous.
Début 2020 j'ai fait une sévère dépression dont je ne suis toujours pas remis (en partie due au Covid), j'ai fait une tentative de suicide médicamenteuse (que je ne décrirai pas) il y a pratiquement un an pile, à quelques jours près (alors que j'ai 2 filles adorables... je suis vraiment un merde). Mais heureusement, même si je suis désormais séparé, je suis au moins toujours vivant. Mais jusqu'à quand, vu tout ce que je prends...? Je suis suivi par un psychiatre et une psychothérapeute.
Je suis par ailleurs très stressé et anxieux de nature, et pessimiste, toujours à voir le mauvais côté des choses.
En parallèle de ça, je travaille dans l'informatique, j'ai des amis, je suis musicien en groupe... mais je n'ai plus de femme, et pour un bon moment je présume. Mes filles vont bien, ma famille va bien, je devrais arriver à voir les bons côtés, mais non, je me replie dans mes consommations et le sommeil (je suis un gros rêveur, et je me souviens pratiquement toujours de mes rêves, c'est très agréable car je ne
fais que rarement des cauchemars, au début de ma dépression si, beaucoup, mais depuis, même si il y a des passages bizarres et pas forcément joyeux dans mes rêves, je les "vis" sans peur). D'ailleurs, suite à ma TS (j'ai passé 3 mois en clinique psy), pendant plusieurs mois, je passais mes journées à attendre avec angoisse qu'arrive le soir, et sachant que j'allais littéralement partir au pays des rêves, ça allait
mieux et je me suis toujours endormi paisiblement (couché "comme les poules"), malgré mes tracas et ennuis personnels (je ne gérais plus rien de ma vie, je me suis laissé "couler" et maintenant remonter la pente est très très compliqué. Mais le fait que je revienne sur ce forum ce soir et fasse le point avec vous, c'est positif je trouve, ne serait-ce que d'écrire ce récit, l'écriture étant une bonne thérapie apparemment).
J'ai repris le travail il y a peu, mais je suis toujours plongé dans la dépression, et les consommations n'arrangent rien, au contraire.
J'ai basculé petit à petit dans le renfermement sur moi-même (étalé sur des années) "que je paye" maintenant. Mais c'est ma vision des choses, car je m'intéresse beaucoup à l'ésotérisme, aux EMI/NDE, je lis/regarde pas mal de livres ou de vidéos sur les religions, les sciences, la
méditation, la "pleine conscience", l'hypnose et l'auto-hypnose, etc. Par exemple, j'aime bien la chaîne Youtube "Tistrya" (
https://www.youtube.com/c/Tistrya/videos), bref, j'essaye de trouver des moyens pour me sortir de ce foutoir qu'est devenu ma vie, même en étant suivi par psychiatre et psychothérapeute.
Et comme depuis que je suis né (mes parents en attesteront) je veux toujours me démerder tout seul, bien je persiste sans demander plus d'aide qu'il me faudrait. Voilà donc le tableau général.
Au niveau maintenant des substances:
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Tabac:
Début au lycée vers 15 ans, jusqu'à 28 ans, où j'ai eu un grave accident de la route, j'ai alors arrêté 9 ans et ai repris "comme un porc" (et comme un con) en juillet 2020.
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Cannabis:
Début vers 15 ans, pareil au lycée, à hautes doses et fréquences, que ce soit
shit ou
weed (ce qui a contribué à me faire partiellement foirer mes études, au passage). J'ai arrêté suite à l'accident de la route jusqu'en novembre 2019, où ne refumant pas encore, j'ai eu envie de retrouver les sensations (ce qui m'est plusieurs fois passé par la tête en 9 ans, jusqu'à ce que je craque...).
Alors j'ai fait de l'huile à la
weed "maison" (chauffer les têtes pour activer le
THC, etc.), puis depuis juillet 2020 je refume des
joints, à haute fréquence et haute dose, "comme en 14". Ces dernières semaines par contre je fume spécialement du
CBD en journée pour ne fumer du
THC que le soir, avec rien certains soirs voire plusieurs soirs d'affilés (mais c'est rare). J'évite de fumer du
THC la journée, mais ça m'arrive aussi.
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Alcool:
Je n'aime pas l'
alcool (goût, odeur) mais j'adore l'effet. Je suis malade alcoolique, sous
Baclofène, je vais d'ailleurs aux AA. J'ai commencé à boire vers 20 ans, comme à mon habitude, à haute fréquence et haute dose, d'abord des "despé" et autres "smirnoff", puis du rosé, puis je suis assez rapidement passé au whisky, à la vodka, au rhum, même à l'absinthe, "toujours plus haut, toujours plus loin". Pareil, j'ai arrêté suite à l'accident de la route (précision sur cet accident: il m'a laissé des séquelles physiques assez importantes au niveau des 2 jambes, et a déclenché mon addiction aux
opiacés, donc je parlerai ci-après), pour reprendre "petit à petit" jusqu'à culminer aujourd'hui à 1 voire 2 flashs de vodka par jour, en moyenne, et si on prend sur les 6 derniers mois, mon foie, mon cerveau et tout le reste prennent très très cher... bref.
Mais il est vrai qu'avec le
Baclofène, ma consommation d'
alcool a légèrement diminué depuis 6 mois, et il y a des jours où j'arrive me passer de l'
alcool, et les AA apportent leur petit soutien tout de même.
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Baclofène:
Médicament sensé diminuer l'envie de boire. J'en suis à 30 mg par jour, normalement c'est 10 mg matin, midi et soir mais moi je les prends 30 mg le matin tôt, à 06h00 du matin en moyenne (avec le reste du contenu de mon pilulier quotidien).
Mon médecin m'a prescrit jusqu'à 90 mg (30 matin, midi et soir) mais ça me donne des vertiges. Il faut voir ce que je prends à côté, hein...
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Opiacés:
Suite à l'accident de la route de fin 2011, j'ai eu beaucoup de
morphine, puis du
tramadol, à dose thérapeutique. J'ai arrêté d'en prendre lorsque 2 ou 3 ans plus tard mon état s'était amélioré, mais les douleurs suite aux séquelles revenant avec mon travail (marcher sur des longues distances difficile, état station debout pénible, quand il n'y a pas de place dans le train, c'est compliqué...), au lieu d'aller voir mon médecin pour m'en refaire prescrire, j'ai commencé à prendre des dolipranes codéinés. Bon effet euphorique et stimulant, alors petit à petit j'ai commencé à m'intéresser à la
codéine (d'où mon pseudo "codecodecodote" qui date de mon inscription sur ce site en 2016, cette époque, je ne reviens que ce soir, d'ailleurs je vois bien sur la page de mon profil "4 messages" que j'avais posté mais impossible de les retrouver, bref).
Comme je le décrivais dans un de ces fameux posts, j'ai écumé pendant plusieurs mois beaucoup de pharmacies sur Paris pour acheter des boîtes et des boîtes de Tussipax et autres
Neocodion, même en sirop, pour profiter de la
codéine sans me tuer au
paracétamol. Je prenais en moyenne une boîte de 15 comprimés à 10mg de
codéine par soir. D'ailleurs peu de temps après, ces médicaments ont été et sont depuis vendu uniquement sur ordonnance (je crois). Du reste, je passe sur les détails (2
sevrages brutaux, suivi au
CSAPA...) mais je suis revenu depuis au
Tramadol, aujourd'hui je suis à 200 mg LP dans mon pilulier du matin, + du
Tramadol en LI pour me booster (jusqu'à 4 gelules par jour, mais c'est plutôt rare, c'est plus quand j'ai à faire à des grosses journées type travaux ou répétitions de groupes, pour me booster, car le
tramadol me booste, pour ma part).
Mais avec les 200 mg LP je n'ai pas trop de douleurs aux jambes et ça suffit à me booster moralement, même si je suis au raz des pâquerettes à ce niveau en ce moment...
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Anti-dépresseur:
3 gelules d'
EFFEXOR (Venlafaxine) de 75 mg le matin, depuis presque un an. Aucun effet perceptible ni recherché. Mais je n'imagine pas si j'arrêtais de les prendre...
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Anxiolytiques:
J'ai commencé à prendre des benzo type
Valium (effet myorelaxant) sur prescription pour mes jambes à doses journalières de 3 x 10mg par jour, vers 2018, puis du
Xanax pour des crises d'angoisse jusqu'au premier épisode dépressif. J'ai fait en janvier 2020 un
sevrage trop brutal sur plusieurs jours, avant d'en reprendre et de savoir que je ne pourrais pas arrêter ça du jour au lendemain.
Jusqu'à il y a peu (un mois environ), j'étais à 3 x 0,50 mg de
Xanax et je suis repassé en accord avec mon psy à 3
Valium 10 mg, pour la demie-vie plus longue, car certains jours je "picorais dans les réserves" de
Xanax en cas de fort stress, et je pouvais monter jusqu'à 10
Xanax par jours. En tout cas l'effet anxiolytique des BZD n'est pas "récréatif" pour moi, c'est nécessaire. Mais ça ajoute au mélange de toutes ces substances. J'ai un bilan sanguin prévu avant la fin de l'année... Pour l'anecdote j'ai aussi eu un temps du
Stilnox mais surtout pour arriver à dormir malgré les douleurs.
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Neuroleptique:
Tercian depuis presque un an, entre 15 et 20 gouttes par jour. Je l'ai depuis mon dernier RDV psy en comprimés à 25 mg 1 fois par jour. Comme les BZD, je ne cherche pas d'effet récréatif mais l'effet anxiolytique, et le
Tercian apporte des bons résultats (à petite dose). Je le prends tous les soirs juste avant d'aller au lit, ça plus une gomme de mélatonine, un
joint juste avant, un bon livre ou une
petite video et hop, direction le pays des rêves en moins de 30 minutes, jusqu'au cauchemar qui recommence dès le lendemain matin...
C'est pour ça que je met mon réveil à 6h du matin et prends mon pilulier car je me lève normalement entre 07h et 07h30, alors en 1h l'effet des anxio +
Tramadol +
Baclofène a le temps d'agir au révéil. Et j'arrive à me rendormir directement, ce qui est cool, pendant 1 petite heure/1h30. Par contre si je me réveille sans avoir pris les médocs, pendant 30 minutes je suis anxieux, angoissé, déprimé.
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Les médicaments sont une béquille indispensable pour moi, mais effectivement l'addiction obligatoire que cela implique additionné à la clope, le
cannabis et à l'
alcool ne fait pas bon ménage.
C'est plus fort que moi, je persiste dans le déglinguage de mon corps et de mon esprit. J'ai bien tenté la
méditation, l'hypnose et autres, rien n'y fait, et je ne sais plus quoi faire pour arrêter de m'auto-détruire
comme ça. J'ai l'impression d'être bloqué, dans une prison mentale, un méchant cercle vicieux qui va me mener d'ici quelques années entre 4 planches si je continue comme ça (AVC, crise cardiaque...).
Heureusement, Heureusement que je n'ai jamais touché à la
Cocaïne, l'
Héroïne ou d'autres drogues plus dures! Je serais déjà mort.
Mes dernières lubies ces derniers temps, c'est de sniffer du
poppers de temps en temps et d'avoir essayé le
protoxyde d'azote, j'ai bien galéré pour trouver le siphon et les cartouches: ça ne m'a rien fait. Il faut que je reteste, mais peut-être qu'avec mon état H24 avec jamais "rien de sain dans le sang", ça n'agit pas... A voir. Voyez, je me créer moi-même mes problèmes à vouloir tester ci ou ça, en terme de drogues j'entends. Si déjà j'arrivais à régler le problème de l'
alcool et du
THC, ce serait miraculeux! C'est un "projet vital" sur plusieurs mois.
Je me demande si je ne devrais pas me faire hospitaliser "de gré". Voilà où je voulais en arriver, si vous avez des conseils, n'hésitez pas et merci!
Dernier petit aparté en forme de question philosophique haha! Non, c'est une questions sérieuse pour les professionnels: Peut-on considérer l'addiction au jeu (FDJ, casino, etc.) et l'addiction à la pornographie comme entrant dans un cadre "psychoactif" ? Car même si il n'y a pas de substance prise, ces 2 addictions déclenchent clairement des sensations et des états
Merci beaucoup de m'avoir lu, même si c'était j'en conviens assez long, je précise que j'ai écrit ce texte sans avoir bu d'
alcool (sinon je ne serais pas arrivé au bout, tellement j'aurai divagué sur la physique quantique et l'au-delà...).
Je vais me coucher, bonne soirée.
Cordialement!