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Dernière modification par cependant (13 janvier 2022 à 16:24)
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cependant a écrit
Alors pour commencer rassure toi, je suis addictologue. Et aucun Addictologue ne penserait inconcevable l'idée de ne pas choisir l'abstinence. Nous avons une formation là où les psychiatres pourraient avoir se discours je le conçois.
Quoiqu'il en soit, il faut voir avec la HAS et surtout l'ANSM. C'est elle qui peut réguler les autorisations (ATU, ATUc, etc.). Je me permets de citer le gouvernement :
"L’accès compassionnel
Il vise deux cas de figure distincts qui ont en commun le fait de concerner un médicament permettant de traiter des patients souffrant de maladies sans traitement approprié, dans une indication thérapeutique donnée sans qu’il ne soit destiné à obtenir une AMM en France.
- L’accès compassionnel cible des besoins médicaux auxquels peuvent répondre des médicaments pour lesquels le laboratoire n’a pas de stratégie commerciale.
Soit cet accès compassionnel est demandé pour un médicament non autorisé et non disponible en France par un prescripteur hospitalier pour un patient nommément désigné sous réserve que l’ANSM soit en capacité de présumer d’un rapport bénéfice/risque favorable pour une maladie grave, rare ou invalidante : c’est une autorisation d’accès compassionnel nominative (AAC).
Soit il s’agit de l’encadrement d’une pratique, à l’initiative de l’ANSM, en vue de sécuriser une pratique de prescription hors-AMM d’un médicament disponible en France, disposant d’une AMM dans d’autres indications, lorsqu’il fait l’objet d’une prescription hors AMM bien établie sur le territoire français : c’est un cadre de prescription compassionnelle (CPC).
Il est prévu que l’ANSM puisse octroyer une autorisation d’accès compassionnel, sur demande d’un médecin prescripteur".
https://solidarites-sante.gouv.fr/soins … passionnel
Bref, tout ça pour dire que je suis minutieusement la pharmacovigilance Française auxquels j'ai récemment postulés d'ailleurs, et de mon opinion, il y a deux paramètres conflictuels à résoudre.
1) La galénique Dicodin en France en LP 60mg est une excellente possibilité à envisager (et qui marche très très bien).
2) La législation classe le dicodin sur liste 1 c'est à dire que ce n'est pas inscrit en tant que stupéfiant. Je crains que le faire passer en TSO officiellement ne rende en réalité bien plus compliqué le travail de vos médecins traitants (on voit bien la galère de la méthadone).
Dernière modification par Stelli (14 janvier 2022 à 03:36)
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pierre a écrit
Il n'y a pas vraiment de procédure malheureusement.
Un médecin peut prescrire un médicament hors AMM, mais c'est alors de sa responsabilité... C'est pour cela qu'il y a beaucoup de frileux...
Et en plus il faut lutter contre toute les représentations qui fait que le médecin veut absolument et contre ton avis baisser ton traitement, parce que la dépendance, c'est MAL !
C'est ce genre de chose qui risque grave de te foutre dedans, car si il veut baisser contre ton grès, tu vas devoir compenser autrement pour la baisse que tu ne veux pas, et ca risque de briser ton équilibre.
Malheureusement j'ai pas trop de conseil, si ce n'est de faire attention. Tout ce que tu diras pourras être retenu contre toi.... (-:
Tu peux aussi lui dire qu'il y a des exemples de TSO au dicodin qui marche bien sur Psychoactif...
Je ne sais pas combien coute le dicodin, mais en dernier recours, tu peux lui proposer de payer ton traitement intégralement, comme cela, il n'a pas à passé sous les fourches caudines et tatillonnes de la sécurité sociale. ca peut l'aider à continuer à te prescrire.
Bon courage
Merci Pierre pour ta réponse, c'est un peu ce que je craignais...même si je reste confiante dans les échanges et j'espere bien que mon addicto est assez attentionné pour ne pas me laisser en plan, c'est juste le long terme qui m'inquiète un peu
Mais oui je vais adapter le discours, sans renier mes intentions non plus, j'ai déjà eu des refus de prescriptions qui m'ont mis dans la merde c'est pour ça que j'ai des craintes...
C'est paradoxal, mais ça me pose presque la question de réduire vraiment...mais bon je ne vais pas m'imposer des décisions qui ne partent pas de moi et des solutions qui ne me conviennent pas.
Bref, oui j'aimerais bien que ça existe le concept de GDC (gestion de conso) officiellement dans les pratiques
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Dernière modification par Faldartuum (13 janvier 2022 à 20:50)
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Norhydex a écrit
ommencer rassure toi, je suis addictologue. Et aucun Addictologue ne penserait inconcevable l'idée de ne pas choisir l'abstinence. Nous avons une formation là où les psychiatres pourraient avoir se discours je le conçois.
Si seulement c'était vrai.... toutes nos expériences prouvent le contraire.
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pierre a écrit
Je pense qu'il ne faut pas envisager la baisse. Et il faut essayer (si tu ne l'as pas deja fait) de lui expliqué que tu as trouvé un équilibre, en citant les avantages pour toi.
Norhydex a écrit
ommencer rassure toi, je suis addictologue. Et aucun Addictologue ne penserait inconcevable l'idée de ne pas choisir l'abstinence. Nous avons une formation là où les psychiatres pourraient avoir se discours je le conçois.
Si seulement c'était vrai.... toutes nos expériences prouvent le contraire.
Ah oui ? C'est bien malheureux mais vous êtes dans quelle région ? Par chez-nous avons des modules d'enseignements qui porte sur l'alliance thérapeutique, sur les modèles d'aujourd'hui qui appui une majorité de personnes ayant un usage nocif de psychotropes sans en être dépendant, et de manière globale, accepter d'accompagner là où veut aller le patient et ne pas lui imposer notre opinion.
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Norhydex a écrit
pierre a écrit
Je pense qu'il ne faut pas envisager la baisse. Et il faut essayer (si tu ne l'as pas deja fait) de lui expliqué que tu as trouvé un équilibre, en citant les avantages pour toi.
Si seulement c'était vrai.... toutes nos expériences prouvent le contraire.Ah oui ? C'est bien malheureux mais vous êtes dans quelle région ? Par chez-nous avons des modules d'enseignements qui porte sur l'alliance thérapeutique, sur les modèles d'aujourd'hui qui appui une majorité de personnes ayant un usage nocif de psychotropes sans en être dépendant, et de manière globale, accepter d'accompagner là où veut aller le patient et ne pas lui imposer notre opinion.
Un peu partout malheureusement. On constate régulièrement des difficultés, autant liée à la stigmatisation institutionnalisée des consommateurs ou usagers dépendants des stups, mais aussi de médicaments psychotropes en général, qu’à un manque de formation digne de ce nom jusqu’à assez récemment, et encore c’est loin d’être le cas partout encore aujourd’hui.
Chez Psychoactif, ça fait 15 ans qu’on se bat pour faire valoir nos droits à une prise en charge adaptée à nos besoins, et il reste tant de travail à faire...
Je suis soignante, et ce que je constate au quotidien n’est franchement pas rassurant. Manque de formation pour l’ensemble du personnel médical et paramédical (sauf peut-être spécialisé/formé en addicto assez récemment...) manque de bienveillance, stéréotypes et stigmatisation, jugements permanents, pratiques ancestrales qui prônent l’abstinence à tout prix, prise en charge trop souvent inadaptée et pas en phase avec les besoins des personnes addictes, inexistence dans les faits, de la gestion de la consommation, et de la réduction des risques (qui fait pourtant officiellement partie des missions des CSAPA, pour ne citer qu’eux), difficultés pour obtenir un TSO qui convienne, besoin de prescription hors AMM compliquées à obtenir (malgré la fameuse circulaire Girard qui concerne les sulfates de morphine mais qui est souvent citée pour justifier de la nécessité d’élargir la palette de TSO pour les patients à qui la bupré ou la méthadone ne conviennent pas, pour différentes raisons). La frilosité des médecins est légitime mais devrait pouvoir être dépassée quand la demande est légitime, bien que ça puisse être compliqué à évaluer, je le conçois, surtout pour des patients pris en charge récemment par le médecin.
C’est un vaste sujet qui a été traité maintes fois sur Psychoactif, et qui révèle à la fois une palette de TSO insuffisante, et de nombreux freins à la prescription (qu’ils soient légitimes ou pas). Nous plaidons pour élargir la palette des TSO disponibles (il manque cruellement d’un TSO injectable... d’où de nombreux « détournements » en IV, pour adapter les possibilités existantes aux besoins... Mais aussi différentes molécules PO car la bupré et la méthadone ne conviennent pas à tous).
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[ Forum ] Dihydrocodéine en TSO - Dicodin en TSO ?
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