1
Dernière modification par meumeuh (09 mai 2022 à 04:10)
Hors ligne
Hors ligne
Marco 68 a écrit
On devrait avoir une pension d'invalidité
C'était peut être de l'humour je sais pas mais si on suit ton raisonnement, on devrait logiquement filer une pension à toutes les personnes (ou quasiment) qui travaillent dans le milieu de la musique : producteurs, zicos, ingé son/lumière etc. Une énorme partie de celles-ci sont touchées par des atteintes auditives, et cela parfois en début de carrière.
Ou encore aux ouvriers qui bossent dans des environnements bruyants depuis leur 16 ou 18 ans. Et à ma connaissance ce n'est pas le cas, sauf situations particulières.
Hors ligne
Résumé
Arrière-plan: L'ototoxicité associée aux opioïdes est une complication connue de l'exposition aux opioïdes, bien que le mécanisme reste incertain. Bien qu'historiquement le plus étroitement lié à l'héroïne et à l'oxycodone, des rapports en évolution suggèrent qu'il pourrait s'agir d'un effet de classe des opioïdes. Cependant, les preuves se limitent à des rapports de cas.
Méthodes : Un examen rétrospectif des dossiers du New Jersey Poison Center (ToxiCALL®) a identifié des cas qui comprenaient à la fois une perte auditive et une exposition récente aux opioïdes entre le 1er janvier 1999 et le 21 septembre 2018.
Résultats: Quarante et un cas ont été identifiés, âge moyen 29,4 ans, 51 % (n = 21) étaient de sexe masculin. Les expositions à l'héroïne signalées représentaient 51 % (n = 22), dont 18 étaient de l'héroïne seule. Les opioïdes suivants les plus fréquemment cités étaient l'oxycodone (n = 7), la méthadone (n = 4) et le tramadol (n = 3). La perte auditive était décrite comme des acouphènes dans 24 % des cas, une hypoacousie dans 37 % des cas, une surdité dans 29 % des cas et un mixte acouphène/hypoacousie dans 10 % des cas. Seuls 34 % (n = 14) des cas étaient associés à un événement hypoxique potentiel. Parmi les cas qui ont documenté les données de résolution, 21 % (n = 4 sur 19) n'ont signalé aucune amélioration au moment de la sortie de l'hôpital.
Discussion: L'ototoxicité associée aux opioïdes semble être un effet indésirable indépendant de l'hypoxie puisque la plupart des cas signalés n'impliquaient pas d'événement hypoxique contributif connu. Il se produit avec un large éventail d'opioïdes, qui prend en charge un mécanisme médié par les récepteurs opioïdes. L'effet ototoxique peut être auto-limité chez de nombreux patients.
Conclusion: L'ototoxicité associée aux opioïdes était le plus souvent associée à l'exposition à l'héroïne et semblait indépendante des événements hypoxiques. Une enquête plus approfondie qui clarifie les facteurs de risque et les résultats à long terme est nécessaire.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35172308/
Audiol Neurootol
. 16 février 2022; 1-11.
doi : 10.1159/000521965. En ligne avant impression.
Perte auditive et vestibulaire associée à un mésusage d'opioïdes et de drogues illicites : une revue de la littérature
Michelle L Hughes 1 , Amanda I Rodriguez 1 2 , Jonathan Hatch 3 , Kenneth Zoucha 4
Affiliations
PMID : 35172308 EST CE QUE JE: 10.1159/000521965
Free article
Résumé
Arrière-plan: Le but de cette revue était de résumer la littérature concernant les effets des opioïdes et des drogues illicites sur les systèmes auditif et vestibulaire.
Méthodes : Les données proviennent d'articles publiés faisant état d'une perte auditive (HL) et/ou d'une perte vestibulaire (LV) à la suite d'une mauvaise utilisation ou d'une surdose d'opioïdes ou de drogues illicites. La plupart des articles consistaient en des rapports rétrospectifs de cas uniques, avec peu de revues rétrospectives ou d'études de cohorte prospectives. Les termes de recherche comprenaient des variations de HL, VL, opioïdes et drogues illicites. Les résultats de la recherche ont donné 51 articles publiés entre 1976 et 2021. Un total de 44 articles ont été examinés après exclusion des études qui n'étaient pas disponibles en anglais (n = 3), ne décrivaient que des effets aigus dans des cohortes en bonne santé (n = 3) ou ne décrivaient que l'état de santé général aspects dans un groupe sur l'entretien à la méthadone (n = 1).
Résultats: Seize études ont rapporté l'ototoxicité de drogues illicites, 27 d'opioïdes sur ordonnance et 1 n'était pas précisée. Cette revue montre que le LH associé aux amphétamines et à la cocaïne était généralement soudain, bilatéral et temporaire. Le HL dû à la cocaïne/crack et à l'héroïne présentait souvent les pertes les plus importantes dans la gamme des fréquences moyennes. Le LH associé aux opioïdes était généralement soudain, bilatéral, modérément grave à profond et, dans la plupart des cas, permanent. La littérature est rare concernant la LV due aux drogues illicites et aux opioïdes.
Conclusion: Les praticiens qui voient des patients atteints d'un LH ou d'une LV soudaine ou rapidement progressive sans cause apparente doivent se renseigner sur l'usage abusif de drogues illicites et d'opioïdes, en particulier lorsque le LH ne répond pas au traitement aux stéroïdes.
Mots clés: Perte d'audition; Medicaments illicites; opioïdes ; Ototoxicité ; Perte vestibulaire.
© 2022 S. Karger AG, Bâle.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6312560/
D'après le rapport de l'Organisation mondiale de la santé, la prévalence de la perte auditive invalidante a tendance à augmenter au cours des dernières décennies et la prévalence mondiale a été estimée à environ 15 % des adultes de plus de 18 ans. 7 La perte auditive est la cinquième maladie dans le fardeau mondial de la maladie, qu'elle a un rang plus élevé que certaines maladies chroniques telles que la maladie pulmonaire obstructive chronique, la démence et le diabète. La perte auditive profonde peut avoir un effet négatif sur la qualité de vie en réduisant la communication interpersonnelle, le rôle familial et social et la santé. 8 Les personnes ayant une surdité légère ne sont pas toujours en sécurité et elles peuvent induire avec un risque croissant de déficits fonctionnels. Ce déficit peut être exacerbé dans le contexte du bruit ambiant.
La surdose d'opioïdes chez les jeunes est fréquente dans les activités récréatives exposées au bruit. En effet, cette population peut s'exposer à deux facteurs de risque potentiels de perte auditive, les opioïdes et le bruit. En négligeant cette menace, elle peut induire une prévalence remarquable de perte auditive à un âge inférieur à l'âge de la presbyacousie. De plus, compte tenu de l'augmentation de la consommation d'opioïdes dans la population générale et de l'utilisation intensive de la méthadone pour le traitement d'entretien dans les cliniques de traitement de la toxicomanie, il est nécessaire de faire des études explicatives pour couvrir l'écart entre la recherche sur l'audition et le rôle de l'ototoxicité des médicaments opioïdes, en particulier synthétiques ou médicaments semi-synthétiques. Par conséquent, avec l'obtention de preuves solides, cela peut être très utile pour la détection précoce de ce symptôme, la prévention de la déficience auditive, la prévention de la prescription inappropriée de ces médicaments par les médecins et la restriction des ventes d'opioïdes en vente libre. De plus, il est important d'améliorer la sensibilisation des médecins à ce problème; chez les patients qui sont consultés pour une perte auditive neurosensorielle soudaine, cela peut être le résultat d'un abus d'opioïdes, de sorte que les médecins doivent demander aux patients leur consommation récente d'opioïdes sur ordonnance ou à des fins récréatives.
Il est certain que la capacité des organisations internationales de la santé, des décideurs en matière de santé, des chercheurs et d'autres parties prenantes devrait être utilisée pour fournir une approche nouvelle et spéciale à ce sujet.
Hors ligne
Psilosophia a écrit
Marco 68 a écrit
On devrait avoir une pension d'invalidité
C'était peut être de l'humour je sais pas mais si on suit ton raisonnement, on devrait logiquement filer une pension à toutes les personnes (ou quasiment) qui travaillent dans le milieu de la musique : producteurs, zicos, ingé son/lumière etc. Une énorme partie de celles-ci sont touchées par des atteintes auditives, et cela parfois en début de carrière.
Ou encore aux ouvriers qui bossent dans des environnements bruyants depuis leur 16 ou 18 ans. Et à ma connaissance ce n'est pas le cas, sauf situations particulières.
Je vois pas la contradiction perso
Oui si on suit son raisonnement, une partie des gens travaillant dans le festif, ingés sons et même ouvriers ont des pb auditifs. Et du coup donner une compensation serait bienvenue pour ceux pour qui c'est devenu trop handicapant pour travailler, où est le souci? Enfin je pense que c'était implicite?
Parce que pour certains les acouphènes/perte d'audition sont tels qu'il est plus possible de travailler dans des conditions adéquats. Mais ces gens ils font quoi du coup actuellement? Ils continuent de travailler en se flinguant l'audition (ou en tentant de prendre des mesures soi-meme pour limiter les dégâts).
J'ai bossé pendant 2 ans dans un taffe dans lequel on devait souvent passer des coups de fil et on en recevait pas mal
Moi j'ai une perte d'audition plutôt légère + acouphènes aux deux oreilles - aka si tu parles pas assez fort/je t'entends pas suffisamment, ce que tu me dis se mélange au "iiiiiiiii" constant, donc je comprends moins.
J'ai arrêté pcq c'était plus possible, la seule solution que j'avais c'était de monter le son, mais du coup ça me défoncait les oreilles, mais je comprenais ce qu'on me disait. En retour, mes acouphènes augmentaient de volume au fur et à mesure vu que le volume était super fort 8 à 10h/jour.
Mais bon ce taffe je le kiffais et ça m'a fait chié d'avoir arrêté à cause de ça. Mais je pouvais pas me permettre de continuer à me defoncer l'audition pour un taffe, et surtout j'ai eu du mal à cope avec le fait que de simples casques/oreillettes de travail puissent me boloss comme ça. Mais bon j'ai fait le con avec mes oreilles et c'est ça le prix à payer!
Et un ingé son qui a des acouphènes et qui n'entend plus précisément chaque note qu'il joue, un ouvrier qui développe de l'hyperacousie et qui peut même plus péter un mur sans se tordre de douleur à cause du bruit, ou un mec à son bureau qui devient sourd et qui peut plus parler au téléphone, c'est le même combat. Le travail et le problème auditif sont plus compatibles.
Bref, quoi qu'il en soit, je suis d'accord avec le précepte de Marco, en précisant "pour qui est invalidé par la perte d'audition/acouphènes".
Il est trop dur de faire reconnaître l'handicap que ça peut être, et pourtant, les miens sont relativement "faibles" en terme de volume. Pour certain c'est jet engine dans les oreilles h24. Suffit d'aller voir le subreddit dédié aux acouphènes (r/tinnitus) pour voir à quel point ça peut traumatiser et rendre la vie difficile aux gens.
Bref assez de ouin-ouin, mais tout ça pour dire Psilo, que je pense que peu importe la raison, si le mal est là et impose trop de difficultés pour travailler, la question se pose vraiment d'une compensation financière. Parce qu'actuellement, faire reconnaître ce handicap est quasi impossible...
Dernière modification par Agartha (09 mai 2022 à 11:51)
Hors ligne
Dernière modification par trolalol (09 mai 2022 à 18:27)
Hors ligne
Agartha a écrit
que je pense que peu importe la raison, si le mal est là et impose trop de difficultés pour travailler,
Je pense que c'est là qu'on est pas d'accord du coup, et seulement là-dessus. On devrait dans l'idéal différencier l'origine de l'atteinte auditive pour voir si une pension d'invalidité peut être donnée.
Les gars qui passent leur week-end la tête dans des caissons à se foutre des 100 dB+ directement dans les tympans et qui en finissent sourds sont pas à loger à la même enseigne qu'un gars qui a trimé en usine pendant 30 ans.
Hors ligne
Hors ligne
C'était peut être de l'humour je sais pas mais si on suit ton raisonnement, on devrait logiquement filer une pension à toutes les personnes
Ce n'est pas de l'humour, filer une pension d'invalidité à une personne qui ne peut plus travailler en raison denson handicap me paraît une bonne chose.
C'est le principe de solidarité qui prévaut encore un peu dans notre société, mais un principe que s'oublie malheureusement comme le révèlent tes propos ici :
Je pense que c'est là qu'on est pas d'accord du coup, et seulement là-dessus. On devrait dans l'idéal différencier l'origine de l'atteinte auditive pour voir si une pension d'invalidité peut être donnée.
C'est assez désastreux.
Si je fais un cancer du foie à cause de l'alcool, pas d'invalidité ?
Si c'est un cancer sans alcool OK pour l'invalidité ?
Désolé, mais je trouve ces propos assez insoutenables, surtout ici.
Il n'y a que moi que ces propos font bondir ?
La surdité est un handicap, que ce soit la surdité liée au marteau piqueur ou celle d'un musicien, celle d'un teuffeur, cela reste un handicap.
Pareil pour le sida, on doit se montrer solidaire avec ceux qui se le sont pas refilés par injection de substance ? Mais un receveur anal de sperme, homme ou femme est aussi à bannir de la solidarité dans ta vision des choses ?
Tu les places où tes limites à la solidarités face à la maladie et au handicap ?
Le sexe, on a le droit dans ton échelle de valeurs pour avoir droit à la solidarité ?
Protégé ou pas protégé ?
Dans ce pays, il existe une forme de solidarité super.
Le principe est de verser une pension d'invalidité nommée AAH aux personnes qui ne peuvent pas ou plus travailler en raison de leur handicap et heureusement que l'on ne juge pas les gens pour la verser.
Vous êtes obése ? On ne prendra pas en charge votre hypertension.
C'est avec ce type de propos que l'on pouvait encore il y a quelques semaines pouvoir imaginer ne pas laisser l'accès au soins aux non vaccinés...
Ou trouver normal de restreindre l'accès aux soins malgré le statut vaccinal.
Finalement, ça ne m'étonne pas que ces propos ne fassent pas plus réagir que cela.
Merci à Agartha d'avoir relevé le manque d'harmonie.
Dernière modification par Mister No (09 mai 2022 à 22:07)
Hors ligne
Psilosophia a écrit
Marco 68 a écrit
On devrait avoir une pension d'invalidité
C'était peut être de l'humour je sais pas mais si on suit ton raisonnement, on devrait logiquement filer une pension à toutes les personnes (ou quasiment) qui travaillent dans le milieu de la musique : producteurs, zicos, ingé son/lumière etc. Une énorme partie de celles-ci sont touchées par des atteintes auditives, et cela parfois en début de carrière.
Ou encore aux ouvriers qui bossent dans des environnements bruyants depuis leur 16 ou 18 ans. Et à ma connaissance ce n'est pas le cas, sauf situations particulières.
Et pourtant bien sûr que c'est le cas !! Une perte d'audition consécutive à un accident ou une maladie, même non professionnelle, donne droit au bénéfice d'une pension d'invalidité, destinée à compenser la potentielle perte de revenus consécutive !
Et heureusement !! On est pas encore aux US, où tu peux avoir n'importe quelle maladie, on te laisse bien crever si t'as pas de quoi te soigner.
N'importe quelle maladie ou accident occasionnant une invalidité partielle (réduction d'au moins 2/3 de sa capacité à gagner de l'argent) ou totale donne droit à versement d'une pension pour compenser et pas te laisser crever comme une merde.
Il y a cependant bien sûr des conditions, relativement restrictives et que je vais pas détailler ici.
Enfin, évidemment que les travailleurs dont l'activité a occasionné un accident ou une maladie directement liés à celle-ci peuvent obtenir le versement d'une indemnisation de ce fait ! Laquelle est, la grande majorité du temps, supérieur à celle due en cas de maladie ou accident sans rapport avec l'activité pro.
On appelle ça un accident du travail dans le premier cas, et une maladie professionnelle dans le second.
Bien sûr ça fonctionne aussi si des séquelles liées à l'accident du travail perdurent une fois l'état du salarié consolidé !
Et si le salarié peut prouver que l'employeur n'a pas pris, de manières flagrantes, les mesures de sécurité nécessaires, ça qualifie la "faute inexcusable, de l'employeur", et ça entraîne une indemnisation, directement versée par l'employeur, bien plus importante.
Un accident du travail étant un évènement identifiable , s'étant déroulé au temps et lieu de travail, dont la survenu entraîne une lésion.
Donc si tu travails sur des amplis, par exemple, et que ton collègue, sans faire gaffe, t'envoie 250db dans les oreilles et explose tes tympans = accident du travail, donc prise en charge à ce titre. Une fois l'état consolidé, le type est sourd = séquelle rendant invalide = pension pour compenser la perte de revenus.
Une maladie pro étant une maladie résultant de l'exposition "au long cours" à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels. Sachant que le régime des maladies pro est plus restrictif que celui des accidents du travail et qu'il y a des critères tenant à la durée de l'exposition, à la date de constatation de la maladie à partir du moment où l'exposition a cessé..
Et tant la nature des lésions que les activités exercées ayant pu y aboutir figurent dans des tableaux ; en dehors du cadre desquels il est plus compliqué de faire reconnaître une maladie pro.
Pour les problème de baisse d'audition c'est le tableau n° 42 qui défini cela, et on y trouve notamment :
- concernant les troubles engendrés : "Hypoacousie de perception par lésion cochléaire irréversible, accompagnée ou non d'acouphènes.
Cette hypoacousie est caractérisée par un déficit audiométrique bilatéral, le plus souvent symétrique et affectant préférentiellement les fréquences élevées.
(...)
Aucune aggravation de cette surdité professionnelle ne peut être prise en compte, sauf en cas de nouvelle exposition au bruit lésionnel." ;
- concernant les activités exercées : "Exposition aux bruits lésionnels provoqués par :
1.- Les travaux sur métaux par percussion, abrasion ou projection, tels que :
- le décolletage, l'emboutissage, l'estampage, le broyage, le fraisage, le martelage, le burinage, le rivetage, le laminage, l'étirage, le tréfilage, le découpage, le sciage, le cisaillage, le tronçonnage ;
- l'ébarbage, le grenaillage manuel, le sablage manuel, le meulage, le polissage, le gougeage et le découpage par procédé arc-air, la métallisation.
2. Le câblage, le toronnage, le bobinage de fils d'acier.
3. L'utilisation de marteaux et perforateurs pneumatiques.
4. La manutention mécanisée de récipients métalliques.
5. Les travaux de verrerie à proximité des fours, machines de fabrication, broyeurs et concasseurs ; l'embouteillage.
(...)
19. Les travaux de mesurage des niveaux sonores et d'essais ou de réparation des dispositifs d'émission sonore."
(Pour tout savoir sur les maladies pro liées au bruit : https://www.atousante.com/risques-profe … smission.)
Donc les employés/ouvriers sont concernés par tous les point presque, les ingés son on peut les faire rentrer dans le 19. Et sinon, si l'activité est pas listée, il faut constituer un dossier auprès du "Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles", lequel reconnaitra ou non le caractère professionnelle de la surdité.
Après oui clairement, si t'as une baisse d'audition de quelque % ça fonctionne pas, donc ça concerne pas "TOUS" les cas, mais ça doit être relativement fréquent.
Et c'est justement par la reconnaissance ou non du caractère professionnel que "le mec qui a passé sa vie la tête dans le caisson, ou l'ouvrier qui a trimé 30 ans" ne sont pas logés à la même enseigne. En faveur de l'ouvrier en question.
D'ailleurs, la pension d'invalidité étant un pourcentage du salaire moyen de référence des 10 meilleurs années, "le mec qui a passé sa vie la tête dans le caisson" va toucher que dalle (297€/mois au minimum pour 66% d'invalidité ).
Et enfin avec ce raisonnement de degré de"légitimité" de la maladie pour indemniser ou prendre en charge on s'arrête ou concrètement ? Donc toi t'as traversé en dehors du passage piéton, pas de SAMU pour toi ?
Et toi qui as mangé 2 kebab et un pot de nutella par semaine ton diabète il va te couter un bras ?
Et toi qui as baisé sans capote ou en oubliant ta pilule, tu paies l'avortement plein pot, voir une pénalité car tu l'as bien cherché ?
Enfin, au surplus, les affections graves provoqués par des effets secondaires de médocs peuvent être indemnisés (loi Kouchner) ! Pour cela il faut que la prise du médoc occasionne des effets secondaires qui entrainent :
- soit un taux d'"Atteinte à l'Intégrité Physique ou Psychique" (AIPP) d'au moins 24% ;
- soit plus de 06 mois d'Interruption Temporaire de Travail (ITT) ;
- soit une "modification grave dans les conditions d'existence".
Sachant que devenir sourd à cause d'un médoc semble bien correspondre au 1er et/ou au 3e point, il semblerait qu'une indemnisation des victimes de ce (très) rare effet secondaire puisse être possible.
Bref
Dernière modification par Stelli (08 juillet 2022 à 08:53)
Hors ligne
Mister No a écrit
n'y a que moi que ces propos font bon
No, on est deux
Hors ligne
AnonLect a écrit
N'importe quelle maladie ou accident occasionnant une invalidité partielle (réduction d'au moins 2/3 de sa capacité à gagner de l'argent) ou totale donne droit à versement d'une pension pour compenser et pas te laisser crever comme une merde.
Exemple : un bon pote a reçu une pension suite à paralysie partiel des jambes suite à infection du moelle épinière dû à 6mois de shoot de CC..
Heureusement on l'as pas laissé crever comme une mairde
Hors ligne
Mister No a écrit
Dans ce pays, il existe une forme de solidarité super.
Le principe est de verser une pension d'invalidité nommée AAH aux personnes qui ne peuvent pas ou plus travailler en raison de leur handicap et heureusement que l'on ne juge pas les gens pour la verser.
Il ne s'agit pas de juger les gens, mais je suis en effet pour une hiérarchisation des aides sociales selon le passif d'une personne tu vois?
Un exemple caricatural pour me faire comprendre: Un gars désespéré qui se met progressivement au braquage car c'est la seule issue de survie qu'il a trouvé pour continuer à vivre. Un braquage se passe mal, il tue/blesse quelqu'un et est blessé fortement en retour (coup de feu de la part des FDO, coup de portière comme on l'a déjà vu dans l'actu etc..), pour moi le type en question il peut s'asseoir sur l'AAH s'il peut plus bosser.
Ca c'est ma conception idéale de la société évidemment, je sais qu'on est loin de ça. S'il y a rupture du contrat social de la part d'un individu, je vois pas pourquoi la société le soutiendrait en retour. Donc quand tu me parle d'avaler du foutre ou je sais pas quoi, je vois pas bien ce que ça a a faire là.
Mister No a écrit
La surdité est un handicap, que ce soit la surdité liée au marteau piqueur ou celle d'un musicien, celle d'un teuffeur, cela reste un handicap.
Handicap, certes, mais je suis plutôt militant de faire du cas par cas et je combat l'idée d'uniformiser le handicap comme s'il était un aspect humain monolithique.
Je sais bien que je ne convaincrais personne ici, vous pouvez me champignonner autant que vous voulez c'est pas grave, encore une fois je suis pas ici pour qu'on me tape dans le dos.
Bonne journée!
Hors ligne
Psilosophia a écrit
Bon je vois que mes positions font réagir et amène de la discussion; j'entends tout à fait vos arguments, même si je ne suis pas du tout d'accord avec la plupart d'entre eux. Vous défendez une société qui tend vers l'égalitarisme et l'indifférenciation des individus, ce qui est plutôt logique vu qu'on est sur PA. Ce n'est pas du tout mon cas, en effet, alors vous pouvez trouver cela désastreux, scandaleux ou je ne sais quoi mais ce pas les arguments exposés ici qui me feront changer d'avis pour l'instant. Encore une fois, c'est ma position et je ne fais pas de prosélytisme.
Mister No a écrit
Dans ce pays, il existe une forme de solidarité super.
Le principe est de verser une pension d'invalidité nommée AAH aux personnes qui ne peuvent pas ou plus travailler en raison de leur handicap et heureusement que l'on ne juge pas les gens pour la verser.Il ne s'agit pas de juger les gens, mais je suis en effet pour une hiérarchisation des aides sociales selon le passif d'une personne tu vois?
Un exemple caricatural pour me faire comprendre: Un gars désespéré qui se met progressivement au braquage car c'est la seule issue de survie qu'il a trouvé pour continuer à vivre. Un braquage se passe mal, il tue/blesse quelqu'un et est blessé fortement en retour (coup de feu de la part des FDO, coup de portière comme on l'a déjà vu dans l'actu etc..), pour moi le type en question il peut s'asseoir sur l'AAH s'il peut plus bosser.
Ca c'est ma conception idéale de la société évidemment, je sais qu'on est loin de ça. S'il y a rupture du contrat social de la part d'un individu, je vois pas pourquoi la société le soutiendrait en retour. Donc quand tu me parle d'avaler du foutre ou je sais pas quoi, je vois pas bien ce que ça a a faire là.
Mister No a écrit
La surdité est un handicap, que ce soit la surdité liée au marteau piqueur ou celle d'un musicien, celle d'un teuffeur, cela reste un handicap.
Handicap, certes, mais je suis plutôt militant de faire du cas par cas et je combat l'idée d'uniformiser le handicap comme s'il était un aspect humain monolithique.
Je sais bien que je ne convaincrais personne ici, vous pouvez me champignonner autant que vous voulez c'est pas grave, encore une fois je suis pas ici pour qu'on me tape dans le dos.
Bonne journée!
Notre a-enne-mi Psilosophia est décidément meilleur poète que penseur politique. Ce n'est pas nouveau, juste une confirmation.
C'est intéressant d'ailleurs de voir comment, chez certains, une grande sensibilité esthétique s'accompagne d'un positionnement idéologique très réac. Esthétisation indue, confusion des catégories qui fait passer de la sensibilité au plan de la pensée politique? Ou exploitation des ressources esthétiques qu'offre malgré tout un positionnement idéologique en marge et en décalage avec le simple acquiescement à ce qui est, et donc notamment à la laideur du monde marchand?
Quoi qu'il en soit de la poule et de l'oeuf, le résultat lui est bien le même: on s'interdit de comprendre que le principe hiérarchique n'a aucune légitimité là où il s'agit justement de déterminer une essence commune au genre humain - au niveau du social et peut être plus encore du juridique, notamment. L'universel n'est pas l'indifférencié, l'uniforme ou l'identique. Subsumer des cas particuliers sous une forme universelle ne revient pas à produire des clones, c'est même tout l'intérêt de l'opération en question et de la distinction universel/particulier que d'articuler le différent et l'identique, le même et l'autre selon une modalité spécifique. On peut ainsi reconnaître une différenciation en droit infinie entre chaque exemplaire particulier empirique du genre "humain", sans pour autant mettre en péril l'unité de la catégorie ou du concept subsumant ("animal doué de parole", "animal politique," etc.).
Par contre reconnaitre cette unité à travers l'infinie multiplicité des réalités particulières qu'elle subsume va en effet revêtir un enjeu éthique crucial dès lors qu'il s'agira de penser les conditions sous lesquelles justice peut être rendue. Sans nier le moins du monde les différences qui nous constituent, que ce soient en termes d'origine culturelle, de situation sociale, économique ou personnelle, c'est bien du fond d'une commune humanité qu'il est possible d'établir une commune mesure entre les uns et les autres, et rendre à chacun ce qui lui revient. quelle que soit l'immensité de la différence (ou plutôt des différences) qui nous traversent, elle ne aurait remettre en question la subsomption préalable de chacune au genre commun de l'humanité. Tel est le fondement logique (au sens aristotélicien du terme, cf. "les catégories") de l'éthique.
Maintenant, et pour revenir depuis cette base conceptuelle au cas qui nous occupe, on pourrait poser la question comme suit: est-ce que la différence de situation initiale entre un cas de surdité causé par une négligence, une recherche de plaisir ou un acte répréhensible pénalement et/ou moralement et un cas de surdité causé par un tiers, dont la responsabilité pénale et/ou morale est engagée, où la personne atteinte est victime et non plus coupable, - est-ce que cette différence, considérable en elle-même du point de vue éthique ou moral qui est justement celui qui nous intéresse ici doit être prise en compte quand il s'agit de porter secours ou assistance, sans que cette prise en compte remette justement en cause cette commune humanité qui nous lie? Je crois que la réponse est évidente par elle-même.
Hors ligne
Handicap, certes, mais je suis plutôt militant de faire du cas par cas et je combat l'idée d'uniformiser le handicap comme s'il était un aspect humain monolithique.
Pour le coup du receveur, je me demandais où tu plaçais tes limites à la solidarité.
Tu combats quoi ?
Je ne suis pas certain de comprendre cette idée, pas un fait, cette idée d'uniformiser le handicap.
Merci de tes réponses.
Un champi suffit, merci à toi de donner suite à l'échange.
C'est cela qui mériterait plutôt une tape sur l'épaule car je suis curieux de ton combat.
Bonne soirée.
Désolé, je ne dis pas bonjour et au revoir dans mes posts, c'est pas ma faute, j'ai été élevé sur ce forum.
Mais le cœur y est.
Dernière modification par Mister No (10 mai 2022 à 20:51)
Hors ligne
trolalol a écrit
Notre a-enne-mi Psilosophia est décidément meilleur poète que penseur politique. Ce n'est pas nouveau, juste une confirmation.
C'est intéressant d'ailleurs de voir comment, chez certains, une grande sensibilité esthétique s'accompagne d'un positionnement idéologique très réac. Esthétisation indue, confusion des catégories qui fait passer de la sensibilité au plan de la pensée politique?
Salut!
J'ai pas réellement besoin de ta validation, que ce soit au niveau de ce que j'écris ou ce que je pense; mais c'est sympa de donner ton avis quand même.
Ce que je trouve intéressant de mon côté, c'est d'établir un lien subjectif entre sensibilité esthétique et positions réactionnaire , comme si c'était un paradoxe.
trolalol a écrit
Ou exploitation des ressources esthétiques qu'offre malgré tout un positionnement idéologique en marge
En marge de? Je n'ai pas la prétention de me situer à la marge de quoique ce soit.
trolalol a écrit
L'universel n'est pas l'indifférencié, l'uniforme ou l'identique.
Sémiologiquement, c'est bancale ce que tu me proposes. Définition d'universel selon le CNRTL: Qui s'étend à tout ou à tous, qui se rapporte, s'applique à l'ensemble des hommes, à la totalité des choses. Je le comprends, moi comme cela en tout cas, l'application d'un système de pensée visant à l'identique et à l'uniformisation. Encore une fois c'est une vision, la mienne.
trolalol a écrit
c'est bien du fond d'une commune humanité qu'il est possible d'établir une commune mesure entre les uns et les autres, et rendre à chacun ce qui lui revient
Je ne vois d'autre fond commun à l'humanité que sa réalité biologique, c'est à dire Homo Sapiens Sapiens, le reste, ensemble d'éléments culturels nous différencie en presque tout.
trolalol a écrit
Maintenant, et pour revenir depuis cette base conceptuelle au cas qui nous occupe, on pourrait poser la question comme suit: est-ce que la différence de situation initiale entre un cas de surdité causé par une négligence, une recherche de plaisir ou un acte répréhensible pénalement et/ou moralement et un cas de surdité causé par un tiers, dont la responsabilité pénale et/ou morale est engagée, où la personne atteinte est victime et non plus coupable, - est-ce que cette différence, considérable en elle-même du point de vue éthique ou moral qui est justement celui qui nous intéresse ici doit être prise en compte quand il s'agit de porter secours ou assistance, sans que cette prise en compte remette justement en cause cette commune humanité qui nous lie? Je crois que la réponse est évidente par elle-même
Je crois que la réponse n'est pas évidente pour moi, je la refuse même entièrement. Mais c'est ma morale à moi; qui n'est pas celle de tous j'en ai bien conscience. Cette commune humanité à laquelle tu crois, moi je n'y vois qu'une construction falsifiée, faisant fi profondément de la complexité de la relation nature/culture.
Bon je vais pas trop m'étendre sur le sujet non plus, mais tu auras compris qu'on est pas d'accord. En tout cas je ne me permets pas de te dire que tu penses mal, contrairement à toi.
Mister No a écrit
Tu combats quoi ?
Je ne suis pas certain de comprendre cette idée, pas un fait, cette idée d'uniformiser le handicap
Pour aller rapidement, je suis contre l'égalitarisme qui pour moi représente une grave menace pour les libertés individuelles. Qu'il soit libéral ou socialiste d'ailleurs. Mais j'ai bien conscience que c'est pas au truc à crier sur tous les toits, et que ça paraît démodé voir immoral de penser comme ça.
Ciao ciao!
Hors ligne
Psilosophia a écrit
trolalol a écrit
L'universel n'est pas l'indifférencié, l'uniforme ou l'identique.
Sémiologiquement, c'est bancale ce que tu me proposes. Définition d'universel selon le CNRTL: Qui s'étend à tout ou à tous, qui se rapporte, s'applique à l'ensemble des hommes, à la totalité des choses. Je le comprends, moi comme cela en tout cas, l'application d'un système de pensée visant à l'identique et à l'uniformisation. Encore une fois c'est une vision, la mienne.
trolalol a écrit
c'est bien du fond d'une commune humanité qu'il est possible d'établir une commune mesure entre les uns et les autres, et rendre à chacun ce qui lui revient
Je ne vois d'autre fond commun à l'humanité que sa réalité biologique, c'est à dire Homo Sapiens Sapiens, le reste, ensemble d'éléments culturels nous différencie en presque tout.:
Ah ben si le CNRTL l'a dit alors, pas la peine d'aller plus loin. Sa définition préliminaire, qui ne mentionne même pas le rapport particulier/universel, indispensable pourtant pour peu qu'on pense l'universel comme catégorie logique comme c'est mon cas ici - et soit dit en passant celui de la quasi-totalité de la tradition philosophique occidentale, d'Aristote à Kant et même au delà, puisque c'est aussi la base de structuration et l'horizon de pensée de Hegel, et avec lui tout idéalisme allemand (ou presque, excepté Schelling peut être).
Bref. Quel dommage de ne pas t'avoir rencontré plus tôt, ça m'aurait épargné des années d'études harassantes et fastidieuses sur la question. Maintenant on sait, définition du CNRTL de deux lignes oblige, que toute pensée de l'universalité n'est rien d'autre que "l'application d'un système de pensée visant à l'identique et à l'uniformisation" (on évitera également de remarquer qu'il n'est dans cette def nulle part question de "système de pensée", bien sûr).
Exit Aristote et la logique prédicative basée sur la subsomption catégorielle! Exit Kant, l'impératif catégorique et l'universalité de la loi morale! Exit Hegel, Fichte et tout l'idéalisme allemand! Exit la scolastique médiévale dans sa totalité, de Dun Scot à Thomas d'Aquin! En fait, à part les stoïciens et quelques auteurs épars (Hume, Nietzsche...), exit la quasi-totalité de l'histoire de la philosophie occidentale, pour peu qu'elle souscrive aux prémisses aristotéliciennes relative à l'universel. On sait maintenant que tout ceci ne relève que de cette fameuse idéologie égalitariste et uniformisante, celle là même qui détruit le monde actuel et sa richesse plurielle. Vade retrum sale gauchisme! - Même avant l'heure, sacrément avant l'heure, même...
Dans ce contexte, il va sans dire qu'exit la Révolution française, les Droits de l'Homme et tutti quanti.
Ne reste à avoir droit de cité comme concept d'universalité que biologique; pour de mystérieuses raisons qu'on ne se risquera certainement pas à aller demander, la biologie et elle seule est en droit de mobiliser cette notion sans tomber dans le "système de pensée visant à l'identique et à l'uniformisation". Pas même les idéalités mathématiques n'échappent à ce jugement du tonnerre de Dieu. C'est dire.
L'outrecuidance et l'ignorance, même les plus éhontées, n'ont aucune limite semble-t-il.
Bien cordialement,
Hors ligne
trolalol a écrit
Psilosophia a écrit
trolalol a écrit
L'universel n'est pas l'indifférencié, l'uniforme ou l'identique.
Sémiologiquement, c'est bancale ce que tu me proposes. Définition d'universel selon le CNRTL: Qui s'étend à tout ou à tous, qui se rapporte, s'applique à l'ensemble des hommes, à la totalité des choses. Je le comprends, moi comme cela en tout cas, l'application d'un système de pensée visant à l'identique et à l'uniformisation. Encore une fois c'est une vision, la mienne.
Je ne vois d'autre fond commun à l'humanité que sa réalité biologique, c'est à dire Homo Sapiens Sapiens, le reste, ensemble d'éléments culturels nous différencie en presque tout.:Ah ben si le CNRTL l'a dit alors, pas la peine d'aller plus loin. Sa définition préliminaire, qui ne mentionne même pas le rapport particulier/universel, indispensable pourtant pour peu qu'on pense l'universel comme catégorie logique comme c'est mon cas ici - et soit dit en passant celui de la quasi-totalité de la tradition philosophique occidentale, d'Aristote à Kant et même au delà, puisque c'est aussi la base de structuration et l'horizon de pensée de Hegel, et avec lui tout idéalisme allemand (ou presque, excepté Schelling peut être).
Bref. Quel dommage de ne pas t'avoir rencontré plus tôt, ça m'aurait épargné des années d'études harassantes et fastidieuses sur la question. Maintenant on sait, définition du CNRTL de deux lignes oblige, que toute pensée de l'universalité n'est rien d'autre que "l'application d'un système de pensée visant à l'identique et à l'uniformisation" (on évitera également de remarquer qu'il n'est dans cette def nulle part question de "système de pensée", bien sûr).
Exit Aristote et la logique prédicative basée sur la subsomption catégorielle! Exit Kant, l'impératif catégorique et l'universalité de la loi morale! Exit Hegel, Fichte et tout l'idéalisme allemand! Exit la scolastique médiévale dans sa totalité, de Dun Scot à Thomas d'Aquin! En fait, à part les stoïciens et quelques auteurs épars (Hume, Nietzsche...), exit la quasi-totalité de l'histoire de la philosophie occidentale, pour peu qu'elle souscrive aux prémisses aristotéliciennes relative à l'universel. On sait maintenant que tout ceci ne relève que de cette fameuse idéologie égalitariste et uniformisante, celle là même qui détruit le monde actuel et sa richesse plurielle. Vade retrum sale gauchisme! - Même avant l'heure, sacrément avant l'heure, même...
Dans ce contexte, il va sans dire qu'exit la Révolution française, les Droits de l'Homme et tutti quanti.
Ne reste à avoir droit de cité comme concept d'universalité que biologique; pour de mystérieuses raisons qu'on ne se risquera certainement pas à aller demander, la biologie et elle seule est en droit de mobiliser cette notion sans tomber dans le "système de pensée visant à l'identique et à l'uniformisation". Pas même les idéalités mathématiques n'échappent à ce jugement du tonnerre de Dieu. C'est dire.
L'outrecuidance et l'ignorance, même les plus éhontées, n'ont aucune limite semble-t-il.
Bien cordialement,
Bon au moins on peut dire que t'as bien retenu tes cours de Philo de L3 c'est déjà ça. Je te laisse vagabonder entre tes name dropping et tes sous-entendus, J'ai plus la patience de discuter avec toi, c'est dommage car t'as pas l'air trop con. Mais ça ne fait pas tout.
Hors ligne
Psilosophia a écrit
trolalol a écrit
Ah ben si le CNRTL l'a dit alors, pas la peine d'aller plus loin. Sa définition préliminaire, qui ne mentionne même pas le rapport particulier/universel, indispensable pourtant pour peu qu'on pense l'universel comme catégorie logique comme c'est mon cas ici - et soit dit en passant celui de la quasi-totalité de la tradition philosophique occidentale, d'Aristote à Kant et même au delà, puisque c'est aussi la base de structuration et l'horizon de pensée de Hegel, et avec lui tout idéalisme allemand (ou presque, excepté Schelling peut être).
Bref. Quel dommage de ne pas t'avoir rencontré plus tôt, ça m'aurait épargné des années d'études harassantes et fastidieuses sur la question. Maintenant on sait, définition du CNRTL de deux lignes oblige, que toute pensée de l'universalité n'est rien d'autre que "l'application d'un système de pensée visant à l'identique et à l'uniformisation" (on évitera également de remarquer qu'il n'est dans cette def nulle part question de "système de pensée", bien sûr).
Exit Aristote et la logique prédicative basée sur la subsomption catégorielle! Exit Kant, l'impératif catégorique et l'universalité de la loi morale! Exit Hegel, Fichte et tout l'idéalisme allemand! Exit la scolastique médiévale dans sa totalité, de Dun Scot à Thomas d'Aquin! En fait, à part les stoïciens et quelques auteurs épars (Hume, Nietzsche...), exit la quasi-totalité de l'histoire de la philosophie occidentale, pour peu qu'elle souscrive aux prémisses aristotéliciennes relative à l'universel. On sait maintenant que tout ceci ne relève que de cette fameuse idéologie égalitariste et uniformisante, celle là même qui détruit le monde actuel et sa richesse plurielle. Vade retrum sale gauchisme! - Même avant l'heure, sacrément avant l'heure, même...
Dans ce contexte, il va sans dire qu'exit la Révolution française, les Droits de l'Homme et tutti quanti.
Ne reste à avoir droit de cité comme concept d'universalité que biologique; pour de mystérieuses raisons qu'on ne se risquera certainement pas à aller demander, la biologie et elle seule est en droit de mobiliser cette notion sans tomber dans le "système de pensée visant à l'identique et à l'uniformisation". Pas même les idéalités mathématiques n'échappent à ce jugement du tonnerre de Dieu. C'est dire.
L'outrecuidance et l'ignorance, même les plus éhontées, n'ont aucune limite semble-t-il.
Bien cordialement,Bon au moins on peut dire que t'as bien retenu tes cours de Philo de L3 c'est déjà ça. Je te laisse vagabonder entre tes name dropping et tes sous-entendus, J'ai plus la patience de discuter avec toi, c'est dommage car t'as pas l'air trop con. Mais ça ne fait pas tout.
L1-L2, plutôt, tout comme la petite mise au point sur le statut logique de l'universel. C'est dire le niveau où se situe réellement le "débat". C'est tellement le B à BA de la pensée rationnelle, de la formalisation du raisonnement, le syllogisme canonique qu'on enseigne aux L1-L2,
'Tous les hommes sont mortels,
Or Socrate est un homme,
Donc Socrate est mortel"
La subsomption du cas particulier sous sa forme universelle, c'est ça qui distingue la déduction de l'induction, qui elle est empirique et donc entachée d'incertitude, mais féconde, etc etc.
Sans cette base là tous les développements ultérieurs et autrement prometteurs (logique modale, trips à la Leibniz and co. - sans même parler du transcendantal kantien) deviennent privés de fondement et inaccessibles.
On ne peut pas remettre en cause tout ça sans remettre en cause jusqu'aux fondements les plus élémentaires de la rationalité, - ni le refuser sans se voir refusé son entrée en L3, voire L2 de philo, effectivement...
Seul un esprit pénétré d'idéologie jusqu'à à la moelle peut être assez infatué (infatué jusqu'à la démence) pour prétendre que ce n'est là qu'idéologie, justement.
Ciao amigo
Dernière modification par trolalol (11 mai 2022 à 17:39)
Hors ligne
Hors ligne
15 | ||
[ Forum ] Expériences - La trt ou les stéroïdes peuvent aider dans le cas d’une dépendance au opi ?
|
6 | |
[ Forum ] Effets secondaires - Sex et opiacés
|
8 |