Comment gérez vous vôtre dépendance ?

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Au passage signalons que le coût social du tabac et  de l'alcool est estimé à 120 milliards d'euros par an (chacun) tandis que celui de la drogue est de 9 milliards.

https://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eisxpkv9.pdf

Le tabac "c'est pas grave" mais ça prive la France de 70 000 morts par an et de 120 milliards d'euros.

Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Ambrouille femme
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AnonLect a écrit

Ambrouille a écrit

En fait le problème c'est ça : "détruisent les valeurs sociales et morales".

Que veux tu dire par la ? Que les individus dépendant nuisent à la société et choquent (à raison) sa morale à cause de leur vilaine addiction ? Sauf toi et ta petite cigarette c'est ça ?
Si tu trouves pas ça insultant et approximatif...

En fait, comme tu l'expliques justement, c'est les valeurs morales et sociales ambiante qui détruisent l'individu dépendant, en le jugeant par principe péjorativement, en le stigmatisant et en l'excluant, pas l'inverse.
Et attention, la cigarette est de moins en moins acceptée...

Enfin, je vais pas te faire la liste de ce que la clope impact concernant "les valeurs sociales" .... et "morales" , quoi que ça veuille dire (thinking). Mais me dit pas que ça impacte absolument pas ta vie, c'est faux.

drogue-peace

Tu sais que ce n'est pas de moi que vient cette phrase, et que même sur la page Wikipedia, on voit à un endroit un témoignage d'un Addictologue témoignant que "cependant l'addiction au tabac, ne présente pas de danger concernant l'aspect social et moral d'un invididu"

J'ai vu divers Tabacologue, tous m'ont dit cela à peu près. Que les risques d'un tabagisme s'apparentaient à une destruction progressive de la santé, sans que cela n'implique sur le côté social. Et encore une fois, je crois qu'il y a eu mégarde. Oui, effectivement la cigarette favorise les liens sociaux, je dirais même. Puisque, au travail, pendant ta pause, quand tu va fumer, tu retrouve, des fumeurs, également. Et, indirectement, ça favorise la communication, puisque, je le constate aussi, il n'y a qu'àvec mes collègues fumeurs avec qui je discute dehors, clope à la main. Les non fumeurs sont à l'intérieur de l'établissement, dans des salles de pauses et les fumeurs, dehors. C'était en partie sur ça dont je voulais parler. Et c'est également pour ça qu'il est difficile d'arrêter.

Une pause, très souvent on l'associe à une pause clope. C'est également comme cela que tu peux être amené à discuter avec un collègue. Combien de fois ça m'est arrivé qu'un collègue me dise "on va se fumer une clope ?", et c'est la qu'on discute etc.

Je crois que t'as absolument pas compris.

Je doute qu'il soit possible qu'un collègue te propose "on va se shooter?". Ce genre de choses, tu le fais seul. Donc je disais lien SOCIAUX dans ce sens.

Et effectivement, la morale, n'en prend pas un coup, dans le sens où t'as presque l'impression d'être normale quand tu fume une clope. T'as pas à te cacher, à devoir contacter quelqu'un de précis pour avoir ton produit.

Les deux se rejoignent, en soit. Si t'as l'impression de devoir te cacher pour consommer ton produit, si t'as peur de la réaction d'untel ou d'untel, d'être arrêté car tes dans l'illégalité, le sens moral (réflexion, relativisation, anticipation, tentation) ne sera pas pareil.

Bien entendu que la cigarette c'est de la merde, que je suis moi même pas capable de l'arrêter, donc je ne vais pas juger sur ça. Ça ruine la santé, l'argent etc. Mais en revanche, c'est différent. Different dans le sens où on se pardonnerait presque de sa dépendance en disant que c'est légal, différent car il suffit d'attendre sa pause pour rejoindre ses collègues fumeurs, différent car que tu fume chez toi, ou dehors t'as pas à te cacher, différent car tu peux aller en pharmacie et te sevrer de toi même pour ton arrêt sans avis médical. Et j'en passe.

Dernière modification par Ambrouille (25 février 2022 à  09:28)

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Donc tu as bien compris mais prends les choses à l'envers. Le problème c'est pas que la clope ne soit pas une drogue qui détruit socialement et que les autres si. Le problème, c'est qu'on détruit socialement les gens qui utilisent des drogues autres que le tabac. A cause de la diabolisation.

Dernière modification par Morning Glory (25 février 2022 à  09:28)


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Ambrouille femme
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Morning Glory a écrit

Donc tu as bien compris mais prends les choses à l'envers. Le problème c'est pas que la clope ne soit pas une drogue qui détruit socialement et que les autres si. Le problème, c'est qu'on détruit socialement les gens qui utilisent des drogues autres que le tabac. A cause de la diabolisation.

J'ai pas dis que ça détruisait socialement. J'ai dis que c'était différent et que la cigarette pouvait même jusqu'à favoriser l'aspect social en certain cas. Mais, je suis d'accord avec toi. Bien entendu que c'est idiot. Une drogue, qui, peut être utilisé sans soucis et d'autres, non. Y a pas de logique certaine à cela. En revanche, pour le coup c'est pas ma faute, c'est bien la faute de la société en ce cas

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Les deux se rejoignent, en soit. Si t'as l'impression de devoir te cacher pour consommer ton produit, si t'as peur de la réaction d'untel ou d'untel, d'être arrêté car tes dans l'illégalité, le sens moral (réflexion, relativisation, anticipation) ne sera pas pareil.

Oui, d'accord ! ce sont les effets pervers de la repression de la consommation, repression relativement nouvelle (le + gros date du milieu du XXeme siecle) et aux relents racistes et antidemocratiques (voir Anslinger et l'interdiction du cannabis contre les Latinos, voir Nixon et la criminalisation du Crack contre les afroaméricains, voir Reagan et l'importation de Crack pour "empoisonner" la communauté afro-américaine etc...).

Mais c'est pourquoi à PA nous réclamons, au nom de la démocratie, la légalisation des psychotropes, assortie d'actions de RdR, POUR la santé des usagers et non CONTRE "les classes dangereuses". C'est ce qui se passe pour l'alcool et le tabac et même si ce n'est pas un succès c'est probablement le moindre mal. Dis toi bien que tout ce qu'on a voulu te faire croire sur "LA drogue" est en grande partie l'expression d'une politique anti-démocratique.
Toutes les expertises scientifiques tendant à mettre heroine, cocaine (surtout crack) , tabac et alcool au premier rang des produits dangereux. Mais que les autres produits le sont moins.

Evidemment nous ne sommes pas les seuls à le réclamer.


http://www.globalcommissionondrugs.org/ … French.pdf

Résumé
La guerre mondiale contre la drogue a échoué. Avec des conséquences dévastatrices pour les hommes et pour les sociétés du monde entier. cinquante ans après la création de la convention unique sur les stupéfiants des nations unies, quarante ans après le lancement de la guerre contre la
drogue par le gouvernement américain du président nixon, il est urgent de réformer les
politiques antidrogues à l’échelle nationale et internationale.
Les dépenses considérables engagées pour la criminalisation et la mise en place de mesures répressives visant les producteurs, les trafiquants et les consommateurs de drogues illicites ne sont visiblemen pas parvenues à freiner efficacement ni l’approvisionnement ni la consommation.
Les victoires apparentes sur l’éliminatio d’une source ou d’une organisation  de trafiquants sont presque instantanément rendues caduques par l’apparition d’autres sources et d’autres trafiquants.
Les efforts de répression ciblant les consommateurs vont à l’encontre des mesures de santé
publique visant à prévenir la transmission du ViH/sida, les décès par surdose et les autres dommages liés à l’usage de drogues.
Les dépenses publiques engagées dans de vaines stratégies de réduction de l’approvisionnement et celles relatives aux coûts d’incarcération sont supérieures aux investissements qui visent à diminuer la demande et à réduire les risques.
Nos principes et recommandations peuvent être résumés comme suit :
mettre un terme à la criminalisation, à la marginalisation et à la stigmatisation des consommateurs de drogues qui ne causent pas de préjudice à autrui.
rejeter les idées préconçues sur le trafic, la consommation et la
dépendance au lieu de les renforcer.
encourager l’expérimentation par les gouvernements de modèles de régulation légale des drogues, de manière à réduire le pouvoir du crime organisé et à protéger la santé et la sécurité de leurs citoyens.
Si cette recommandation s’applique particulièrement au cannabis,pour d’autres drogues nous encourageons également d’autres expériences en matière de dépénalisation et de réglementation
capables d’atteindre les mêmes objectifs.

Regarde la composition de la Commission !

https://www.globalcommissionondrugs.org … oners-page


Amicalement

Dernière modification par prescripteur (25 février 2022 à  09:48)

Reputation de ce post
 
La légalisation des drogues au nom de la démocratie !
 
+++++ ah ce ***** d'Anslinger (MM)
 
mise en perspective tres interessante
 
il n'y a plus de débat possible. le pb est que cette pô a quitté le domaine du r

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Ambrouille femme
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Pour finir, je pense pas que je sois la personne type pour vous donner des leçons ou avoir des avis généralisés dans le domaine. Je suis même la pigeonne type, puisque si je fume des clopes, c'est bien parce que c'est légal, en soit.

C'était en rien pour vous juger mais c'était un constat que je m'étais fais, sur ces sens là. C'est seulement à cause de le legalite du produit que la consommation de celle ci, peut presque être excusée de façon anodine quand on en parle. C'est tellement facile de dire à son collègue, même qu'on connaît pas, qu'on fume des clopes et qu'on aimerait arrêter. Je me vois difficilement dire ça pour des joints, et pourtant j'en fume parfois. Même pour le lsd, j'en ai pris deux fois, et c'était enrichissant. Ça avait donc un but précis, et une réponse précise.  J'adorerais raconter mes trips naturellement mais encore une fois, non, parce que ça choquerait tellement l'interlocuteur d'en face d'entendre une personne relater une expérience sous LSD, car c'est illegal et que c'est prendre un risque de le raconter sans avoir une confiance certaine envers l'autre.

Bien entendu, je suis aussi pour la légalisation de certains produits dans un but thérapeutique. Y a aucune thérapie à fumer une clope, ni intérêt, même je dirais, ça n'aide en rien à se détendre puisqu'il a été démonté qu'à l'inverse, que ça excite. Donc l'intérêt et l'usage même qu'on en fait, est erroné.

Donc, désolé, si vous m'avez mal compris ou si je me suis mal exprimé. C'était plus pour dénoncer qu'un point de vue de société, une addiction lié à la cigarette, ça semble passer comme une normalité.

Dernière modification par Ambrouille (25 février 2022 à  09:58)

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Donc, désolé, si vous m'avez mal compris ou si je me suis mal exprimé. C'était plus pour dénoncer qu'un point de vue de société, une addiction lié à la cigarette, ça semble passer comme une normalité.

Merci de ta comprehension. J'apprécie particulièrement la tournure du dialogue !
(j'ai supprimé mon champignon rouge)
Pour le tabac il faut aussi considerer les politiques de communication des marques, qui evidemment font tout pour eviter une baisse de la consommation. Elles avaient en leur temps soudoyé des "scientifiques" pour semer le doute sur le lien avec le cancer du poumon. Elles continuent à semer le doute et ont les moyens financiers pour le faire.

https://ireps-ara.org/publications/taba … keting.pdf

Je constate, une fois de plus, que c'est la lie de l'humanité qui mène le monde !!
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (25 février 2022 à  12:22)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Personnellement, j'avais de gros soucis avec la 3mmc, mais l'instauration d'un nouveau traitement au méthylphénidate pour un TDAH (concerta) m'a enlevé toutes mes envies d'en consommer , donc de ce coté là je gère en ce moment.
Cependant c'est ma consommation de cannabis qui me gène en ce moment, elle masque les effets de mon traitement pour mon TDAH et je n'arrive pas à ne pas fumer , donc ca complique les choses. Mais j'aime beaucoup trop bédave pour m'en séparer définitivement... sad

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AnonLect homme
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Ambrouille a écrit

Tu sais que ce n'est pas de moi que vient cette phrase, et que même sur la page Wikipedia, on voit à un endroit un témoignage d'un Addictologue témoignant que "cependant l'addiction au tabac, ne présente pas de danger concernant l'aspect social et moral d'un invididu"

Mais d'oû que vienne cette phrase, pourquoi donc la répètes tu ? Comment la comprends tu ?

D'ailleurs la phrase citée parle de "danger concernant l'aspect social et moral" et toi tu parles de détruire les VALEURS sociales et morales.

Dans le 1er cas je comprend la vie sociale et "ce qui a à voir avec la psychée", dans le second je comprend "l'ensemble de valeurs admises comme bonnes pour la société et la "morale", c'est à dire ce qui est intrinséquemment bien ou mal."

"Détruisent les valeurs morales et sociales", ça implique que la drogue "détruit" chez ses usagers, leurs valeurs sociales et morales, autrement dit, ca devient des individus anti-sociaux et immoraux... et ce sont des qualificatifs très péjoratifs.

Ça devient des sortes d'animaux quoi.


"Avoir un impact sur la vie sociale et morale"
(dans le sens un impact sur l'état d'esprit quoi) ok, mais pourquoi "détruire" ?

Ambrouille a écrit

J'ai vu divers Tabacologue, tous m'ont dit cela à peu près. Que les risques d'un tabagisme s'apparentaient à une destruction progressive de la santé, sans que cela n'implique sur le côté social.

Oui voila, ils n'ont pas parlé de "valeurs" ni de "morale" ni de "détruire".

Ambrouille a écrit

Oui, effectivement la cigarette favorise les liens sociaux, je dirais même. Puisque, au travail, pendant ta pause, quand tu va fumer, tu retrouve, des fumeurs, également. Et, indirectement, ça favorise la communication, puisque, je le constate aussi, il n'y a qu'àvec mes collègues fumeurs avec qui je discute dehors, clope à la main. Les non fumeurs sont à l'intérieur de l'établissement, dans des salles de pauses et les fumeurs, dehors. C'était en partie sur ça dont je voulais parler. Et c'est également pour ça qu'il est difficile d'arrêter.

Ça ça marche pour quasi toutes les drogues, au lycée par exemple, je trouvais aussi qui le joint permetait de sociabiliser. Pareil au taff, trouve qqn qui consomme une même drogue que toi, tu vas voir si tu vas pas sociabiliser avec lui.

Ça permet de sociabiliser avec certaines personnes mais pas avec d'autres quoi. D'ailleurs c'est la majorité qui ne fument pas.

Perso sur une 20aine de collègue et responsables à mon "poste" ou équivalent ... il y en a 3 (dont moi) qui fument. Donc autant te dire que pour moi c'est pas un outil de socialisation dans ce contexte. Et pourtant y a une super ambiance et tout le monde est en termes plus que cordiaux, fumeur ou non, drogués ou non. Et on fait tous nos pauses ensemble.

Ambrouille a écrit

Une pause, très souvent on l'associe à une pause clope.

Heu non ? Enfin peut être chez toi mais pas chez moi. Genre les non fumeurs sortent pas ? Ou font pas de pauses ?  D'accord ils sortent pas quand il fait froid mais sinon...

Ambrouille a écrit

Je crois que t'as absolument pas compris.

Si si, je crois que c'est toi qui a pas compris le sens de la phrase que t'utilises, car apparemment c'est pas ce que tu voulais dire.

Ambrouille a écrit

Je doute qu'il soit possible qu'un collègue te propose "on va se shooter?". Ce genre de choses, tu le fais seul. Donc je disais lien SOCIAUX dans ce sens.

Ben non, si tu connais des gens qui shoots tu le fais pas forcemment seul. Et si c'est un collègue c'est largement possible. Et d'ailleurs je shoot pas, mais tu crois que les gens se droguent pas ensemble quand ils trouvent un de leur pair, vraiment ? thinking

Et si t'es le seul à fumer, comme moi, du coup ça abîme mes liens sociaux avec les non fumeurs tu crois ? Spoiler : non

Ambrouille a écrit

Et effectivement, la morale, n'en prend pas un coup, dans le sens où t'as presque l'impression d'être normale quand tu fume une clope. T'as pas à te cacher, à devoir contacter quelqu'un de précis pour avoir ton produit.

Mais je suis normal en prenant de la "drogue" tu sais,  je suis sous drogues et pourtant je me comporte tout à fait normalement... thinking.

Et ma morale n'en prend pas un coup, je sais ce que je vaux quand même, :) et que je ne fais du mal à personne en tapant du speed au taff par exemple. Mais la tu parle DU MORAL on dirait non, et pas de LA MORALE ? thinking

Ambrouille a écrit

Les deux se rejoignent, en soit. Si t'as l'impression de devoir te cacher pour consommer ton produit, si t'as peur de la réaction d'untel ou d'untel, d'être arrêté car tes dans l'illégalité, le sens moral (réflexion, relativisation, anticipation, tentation) ne sera pas pareil.

Oui donc tu parle bien de la psychée, de l'état d'esprit, et non de LA MORALE qui est, encore une fois, un ensemble de valeurs admises de ce qui est considéré comme "bien" ou "mal" de façon intrinsèque. ( quoique pourquoi parler de "valeurs" dans ce cas thinking)

Ambrouille a écrit

Bien entendu que la cigarette c'est de la merde, que je suis moi même pas capable de l'arrêter, donc je ne vais pas juger sur ça. Ça ruine la santé, l'argent etc. Mais en revanche, c'est différent. Different dans le sens où on se pardonnerait presque de sa dépendance en disant que c'est légal, différent car il suffit d'attendre sa pause pour rejoindre ses collègues fumeurs, différent car que tu fume chez toi, ou dehors t'as pas à te cacher, différent car tu peux aller en pharmacie et te sevrer de toi même pour ton arrêt sans avis médical. Et j'en passe.

Nan j'ai pas dit que c'était de la merde la clope.

Mais tu sais que ça, ça dépend pour le reste ? T'as jamais eu de pression de ton entourage pour arrêter de fumer ? Ta meuf/mec non fumeur en a jamais eu marre que tu sentes la clope ? Qu'il faille toujours trouver un tabac ? T'attendre quand ta besoin de tes 5 min pour fumer ta clope ? Que 300e/mois partent la dedans ? Etc. Etc.

Tu peux aussi te sevrer d'autres drogues de toi même
Sans avis médical hein.
A l'inverse, certains sont tellement accroché à la clope qu'ils peuvent même pas prendre l'avion plus de deux heures car impossible de fumer.
Beaucoup n'arrivent pas à àrreter aussi facilepent que tu le sous entend hein !! Sinon  il y aurait simplement pas de Tabacologue... thinking

Maintenant j'ai bien compris le fond de ta pensée, et que ce n'était pas ce qui ressortait de prime abord.
Mais gaffe à comment tu l'exprimes peut être ?

Bref, désolé si je parais un peu sec, je ne t'en veux pas personnellement, ne me suis pas senti insulté, et ne répond pas par vexation, je trouve simplement tes propos un peu aproximatifs et j'exprime pourquoi smiledrapeau-blanc

drogue-peace

Dernière modification par AnonLect (25 février 2022 à  20:27)

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konohamaru a écrit

J'avais de gros soucis avec la 3mmc, mais l'instauration d'un nouveau traitement au méthylphénidate pour un TDAH (concerta) m'a enlevé toutes mes envies d'en consommer , donc de ce coté là je gère en ce moment

Le BanNL de décembre t´a  peut-être  aussi aider ^^

konohamaru a écrit

Cependant c'est ma consommation de cannabis qui me gène en ce moment, elle masque les effets de mon traitement pour mon TDAH et je n'arrive pas à ne pas fumer , donc ca complique les choses.

OK mais tu ne réponds pas vraiment à la question : Comment tu gère ton ou tes dépendances ?

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AnonLect a écrit

Ambrouille a écrit

Tu sais que ce n'est pas de moi que vient cette phrase, et que même sur la page Wikipedia, on voit à un endroit un témoignage d'un Addictologue témoignant que "cependant l'addiction au tabac, ne présente pas de danger concernant l'aspect social et moral d'un invididu"

Mais d'oû que vienne cette phrase, pourquoi donc la répètes tu ? Comment la comprends tu ?

D'ailleurs la phrase citée parle de "danger concernant l'aspect social et moral" et toi tu parles de détruire les VALEURS sociales et morales.

Dans le 1er cas je comprend la vie sociale et "ce qui a à voir avec la psychée", dans le second je comprend "l'ensemble de valeurs admises comme bonnes pour la société et la "morale", c'est à dire ce qui est intrinséquemment bien ou mal."

"Détruisent les valeurs morales et sociales", ça implique que la drogue "détruit" chez ses usagers, leurs valeurs sociales et morales, autrement dit, ca devient des individus anti-sociaux et immoraux... et ce sont des qualificatifs très péjoratifs.

Ça devient des sortes d'animaux quoi.


"Avoir un impact sur la vie sociale et morale"
(dans le sens un impact sur l'état d'esprit quoi) ok, mais pourquoi "détruire" ?

Ambrouille a écrit

J'ai vu divers Tabacologue, tous m'ont dit cela à peu près. Que les risques d'un tabagisme s'apparentaient à une destruction progressive de la santé, sans que cela n'implique sur le côté social.

Oui voila, ils n'ont pas parlé de "valeurs" ni de "morale" ni de "détruire".

Ambrouille a écrit

Oui, effectivement la cigarette favorise les liens sociaux, je dirais même. Puisque, au travail, pendant ta pause, quand tu va fumer, tu retrouve, des fumeurs, également. Et, indirectement, ça favorise la communication, puisque, je le constate aussi, il n'y a qu'àvec mes collègues fumeurs avec qui je discute dehors, clope à la main. Les non fumeurs sont à l'intérieur de l'établissement, dans des salles de pauses et les fumeurs, dehors. C'était en partie sur ça dont je voulais parler. Et c'est également pour ça qu'il est difficile d'arrêter.

Ça ça marche pour quasi toutes les drogues, au lycée par exemple, je trouvais aussi qui le joint permetait de sociabiliser. Pareil au taff, trouve qqn qui consomme une même drogue que toi, tu vas voir si tu vas pas sociabiliser avec lui.

Ça permet de sociabiliser avec certaines personnes mais pas avec d'autres quoi. D'ailleurs c'est la majorité qui ne fument pas.

Perso sur une 20aine de collègue et responsables à mon "poste" ou équivalent ... il y en a 3 (dont moi) qui fument. Donc autant te dire que pour moi c'est pas un outil de socialisation dans ce contexte. Et pourtant y a une super ambiance et tout le monde est en termes plus que cordiaux, fumeur ou non, drogués ou non. Et on fait tous nos pauses ensemble.

Ambrouille a écrit

Une pause, très souvent on l'associe à une pause clope.

Heu non ? Enfin peut être chez toi mais pas chez moi. Genre les non fumeurs sortent pas ? Ou font pas de pauses ?  D'accord ils sortent pas quand il fait froid mais sinon...

Ambrouille a écrit

Je crois que t'as absolument pas compris.

Si si, je crois que c'est toi qui a pas compris le sens de la phrase que t'utilises, car apparemment c'est pas ce que tu voulais dire.

Ambrouille a écrit

Je doute qu'il soit possible qu'un collègue te propose "on va se shooter?". Ce genre de choses, tu le fais seul. Donc je disais lien SOCIAUX dans ce sens.

Ben non, si tu connais des gens qui shoots tu le fais pas forcemment seul. Et si c'est un collègue c'est largement possible. Et d'ailleurs je shoot pas, mais tu crois que les gens se droguent pas ensemble quand ils trouvent un de leur pair, vraiment ? thinking

Et si t'es le seul à fumer, comme moi, du coup ça abîme mes liens sociaux avec les non fumeurs tu crois ? Spoiler : non

Ambrouille a écrit

Et effectivement, la morale, n'en prend pas un coup, dans le sens où t'as presque l'impression d'être normale quand tu fume une clope. T'as pas à te cacher, à devoir contacter quelqu'un de précis pour avoir ton produit.

Mais je suis normal en prenant de la "drogue" tu sais,  je suis sous drogues et pourtant je me comporte tout à fait normalement... thinking.

Et ma morale n'en prend pas un coup, je sais ce que je vaux quand même, :) et que je ne fais du mal à personne en tapant du speed au taff par exemple. Mais la tu parle DU MORAL on dirait non, et pas de LA MORALE ? thinking

Ambrouille a écrit

Les deux se rejoignent, en soit. Si t'as l'impression de devoir te cacher pour consommer ton produit, si t'as peur de la réaction d'untel ou d'untel, d'être arrêté car tes dans l'illégalité, le sens moral (réflexion, relativisation, anticipation, tentation) ne sera pas pareil.

Oui donc tu parle bien de la psychée, de l'état d'esprit, et non de LA MORALE qui est, encore une fois, un ensemble de valeurs admises de ce qui est considéré comme "bien" ou "mal" de façon intrinsèque. ( quoique pourquoi parler de "valeurs" dans ce cas thinking)

Ambrouille a écrit

Bien entendu que la cigarette c'est de la merde, que je suis moi même pas capable de l'arrêter, donc je ne vais pas juger sur ça. Ça ruine la santé, l'argent etc. Mais en revanche, c'est différent. Different dans le sens où on se pardonnerait presque de sa dépendance en disant que c'est légal, différent car il suffit d'attendre sa pause pour rejoindre ses collègues fumeurs, différent car que tu fume chez toi, ou dehors t'as pas à te cacher, différent car tu peux aller en pharmacie et te sevrer de toi même pour ton arrêt sans avis médical. Et j'en passe.

Nan j'ai pas dit que c'était de la merde la clope.

Mais tu sais que ça, ça dépend pour le reste ? T'as jamais eu de pression de ton entourage pour arrêter de fumer ? Ta meuf/mec non fumeur en a jamais eu marre que tu sentes la clope ? Qu'il faille toujours trouver un tabac ? T'attendre quand ta besoin de tes 5 min pour fumer ta clope ? Que 300e/mois partent la dedans ? Etc. Etc.

Tu peux aussi te sevrer d'autres drogues de toi même
Sans avis médical hein.
A l'inverse, certains sont tellement accroché à la clope qu'ils peuvent même pas prendre l'avion plus de deux heures car impossible de fumer.
Beaucoup n'arrivent pas à àrreter aussi facilepent que tu le sous entend hein !! Sinon  il y aurait simplement pas de Tabacologue... thinking

Maintenant j'ai bien compris le fond de ta pensée, et que ce n'était pas ce qui ressortait de prime abord.
Mais gaffe à comment tu l'exprimes peut être ?

Bref, désolé si je parais un peu sec, je ne t'en veux pas personnellement, ne me suis pas senti insulté, et ne répond pas par vexation, je trouve simplement tes propos un peu aproximatifs et j'exprime pourquoi smiledrapeau-blanc

drogue-peace

Tu as trouvé le mot, pas la morale, mais la psyché ! Oui, désolé selon moi par morale j'entendais l'état d'esprit, en somme.

Après réflexion, oui, la morale concerne les valeurs, principe de soi, dignité et je sous entendais juste en somme l'état d'esprit, pas ce que représente une personne. La morale concerne une image propre à un individu rejoignant des principes, dignité, valeurs et je pensais m'être bien exprimé en mettant en avant le terme "valeur morale" = "l'affluence de notre morale dans la société" dans le sens où quelqu'un qui consomme de l'héroïne ne peut pas être aussi libre "moralement" du fait de son illégalité.

Mais tu as trouvé le terme exact.

Et bien sûr, je ne parviens pas à arrêter de fumer, donc oui, je me voyais pas donner des leçons.

Pour ce qui est de la pression des autres pour que j'arrête de fumer, a l'inverse, je ne l'ai pas. Au contraire, mon entourage me dit même, que je n'ai pas à arrêté tant que je ne me sens pas prête, ni motivé. C'est avant tout, là, la clé avant tout sevrage : la motivation.

Justement, j'avais arrêtée pour mon père, ancien alcoolique, me disant que lui, il a su arrêter l'alcool ET la clope, et que moi, je suis pas foutue d'arrêter juste la clope. Mais c'était couru d'avance que ça ne marcherait pas vu que je n'ai jamais eue envie d'arrêter.

Pour finir, je m'excuse si je peux sembler être généraliste dans mes propos, j'ai faillie tomber dans la drogue, autre que la cigarette, ayant eu l'opportunité de voir un peu tout étant ado, et j'ai toujours dis non. Je ne me suis autorisée que le droit de fumer des joints et du lsd, drogue qui m'a toujours intrigué mais j'ai vu de tout sans y toucher. Je fermais même les yeux devant ce pote qui se tapait sa ligne, à mes 17 ans je me souviens de ces moments assez glauques de ma vie. J'ai du avoir l'opportunité plus de 10 fois de mes 17 à 21 ans, sans avoir jamais voulue. Par peur et sans doute car je sais que je suis vulnerable et facilement accroché. Donc, je m'auto analyse également, je me demande "si j'avais pris de la drogue", qu'est ce qu'aurait été ma vie ? Et dans mon esprit, je ne parviens qu'à la voir différente de ce qu'elle est actuellement. Un peu comme si je voulais me conforter et me trouver une raison d'avoir dis non.

Donc, non, c'était bel et bien mes propos qui ont ete très mal utilisés. Encore une fois, sur internet, y a souvent des incompréhensions, car y a pas le ton donné et très souvent on peut penser que y a agression, froideur, dans des propos qui ne le sont pas de base.

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Anonyme6525
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Ça devient des sortes d'animaux quoi.

Pour moi il n'y a pas de doute, il faut appeler un chat un chat. L'addiction provoque des changements dans la structure du cerveau. Diminue les aires du contrôle, augmente l'impulsivité. On active des zones très primaires, de pulsion. C'est un prisme, mais dans les dernières phases de l'addiction, c'est toute la capacité de raisonnement de la personne qui est mise à mal. En tout cas privée de son produit. Quand le produit est là, l'équilibre est bancal, mais il tient. Donc oui pour moi un toxicomane se rapproche de l'état d'un animal. Désolé si ça ne vous plait pas, mais c'est une réalité biologique.

Pour finir, je m'excuse si je peux sembler être généraliste dans mes propos, j'ai faillie tomber dans la drogue, autre que la cigarette, ayant eu l'opportunité de voir un peu tout étant ado, et j'ai toujours dis non.

/forum/uploads/images/1645/just-say-no-deny.gif


Et bien sûr, je ne parviens pas à arrêter de fumer, donc oui, je me voyais pas donner des leçons.

Mais c'est pourtant simple...

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Ambrouille femme
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Anonyme6525 a écrit

Ça devient des sortes d'animaux quoi.

Pour moi il n'y a pas de doute, il faut appeler un chat un chat. L'addiction provoque des changements dans la structure du cerveau. Diminue les aires du contrôle, augmente l'impulsivité. On active des zones très primaires, de pulsion. C'est un prisme, mais dans les dernières phases de l'addiction, c'est toute la capacité de raisonnement de la personne qui est mise à mal. En tout cas privée de son produit. Quand le produit est là, l'équilibre est bancal, mais il tient. Donc oui pour moi un toxicomane se rapproche de l'état d'un animal. Désolé si ça ne vous plait pas, mais c'est une réalité biologique.

Pour finir, je m'excuse si je peux sembler être généraliste dans mes propos, j'ai faillie tomber dans la drogue, autre que la cigarette, ayant eu l'opportunité de voir un peu tout étant ado, et j'ai toujours dis non.

Image: https://www.psychoactif.org/forum/uploa … o-deny.gif

Et bien sûr, je ne parviens pas à arrêter de fumer, donc oui, je me voyais pas donner des leçons.

Mais c'est pourtant simple...
Image: https://www.psychoactif.org/forum/uploa … o-deny.gif

Autant je suis d'accord avec ce que tu dis en premier lieu, niveau cerveau et structure par contre le gif avec "just say no".. Tu sais il suffit d'un rien, de se sentir mal, d'avoir envie de. Ou tout simplement moi, j'ai commencer à fumer, étant persuadé que j'aurais le contrôle, que je pourrais arrêter quand je veux et c'est insidieux, c'est très insidieux, tu te met à en fumer 2 ou 3, puis 4 et 5, puis allez hop pourquoi pas une de plus, puis 6, puis 7. Mon addiction lié à la cigarette à mis entre 2 et 3 ans a s'installer. Dans la mesure où j'ai dis à mes parents que je fumais, je n'avais plus à attendre d'être dehors, loin d'eux pour l'allumer.

Par contre, effectivement, j'ai toujours dis non aux drogues autres. J'ai même été une sacré traînée, à tourner le dos à un ami accroché, ne sachant plus quoi faire et me demandant si c'était pas mieux que j'arrête de le fréquenter pour mon propre bien. Je l'ai vu plusieurs fois se defoncer, et des situations incroyable, lui qui se tapait sa ligne sur son canapé et moi à côté qui jouait aux jeux vidéos ou qui regardait un film, chez lui, et je lui parlais, l'air de rien, le regard tourné ailleurs. Il y a un côté dévastateur pour l'entourage, et ça je ne peux pas le nier. Mais, le côté du "c'est pourtant simple, dis juste non"... Je pense même que j'aurais pu tomber la dedans si c'était légal, et aussi facilement répandu que la clope. Quand y a pas la tentation, la question n'est pas à se poser. Mais je t'avoue que, si actuellement, je pouvais me procurer de l'héroïne, coke ou autres aussi facilement que des clopes, j'aurais sans doute tentée et bien d'autres aussi. Faut aussi prendre en compte le cercle. Si tu grandis entouré de gens plongés dans la drogue, alcool, tu auras également des risques certains à y être confronté et à y être tenté plus facilement.

Je pense particulièrement à cette pauvre femme, qui était apparu dans un documentaire sur Vice (elle a maintenant un enfant et est clean), un documentaire sur l'addiction à l'héroïne de plusieurs personnes dans la ville de Swansea.

Elle a été impliquée dans des relations sexuelles tarifées, des ses 12 / 13 ans, pendant que sa mère regardait et / ou participait, en échange sa mère recevait l'argent pour se payer sa dose. À ses 14 ans, sa mère lui a offert de l'héroïne en cadeau. Il est presque inevitable pour ce genre d'âmes perdus, que le chemin de la drogue et de la tentation soit tracé. Tu veux lui dire quoi à cette fille ? Quelle est conne ? Quelle aurait du dire non ? Vraiment..., non, là,.. Non par contre. Et on ne connaît presque pas le chemin et passe des membres, ici. Donc..

Dernière modification par Ambrouille (25 février 2022 à  22:08)

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AnonLect homme
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Anonyme6525 a écrit

D'accord, mais les personnes addictes ne se transforment pas en zombie incontrôlable pour autant, sans plus aucune "valeurs sociales ou morales" détruites par la vilaine drogue si tu préfères.

Et la neurochimie/biologie ou que sais-je n'est a mon avis pas le seul facteur à prendre en compte pour tout expliquer. 
Ou alors ça explique tous les comportements, toutes les actions, sans exception et nous sommes entierrement régis par ça, addict ou non, quoi que nous fassions ou ressentons.

Et de toute façon nous sommes des annimaux.

C'est une image.

Mais la on parle d'autre chose encore.

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meumeuh homme
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Ambrouille a écrit

Pour finir, je m'excuse si je peux sembler être généraliste dans mes propos, j'ai faillie tomber dans la drogue, autre que la cigarette

Bon pour clôturer ce HS,
Néanmoins intéressant, tu as  pu voir ce que nous pouvons ressentir soit dans le passé  (perso , mais bien émancipé depuis )  pour certains et encore malheureusement toujours d'actualité pour beaucoup de Personnes qui font Usage de Drogues  ( PUD) et non pas LA DROGUE...
Je sais pas si tu connais ce qu'est la Violence Symbolique,  théoriser par un sociologue au nom de Bourdieu.

Et perso, quand je bossais , ça m'est déjà arrivé et pas qu'une fois,  avec certains bien sûr, et pas tout le monde... que je dise ou entendre dire , je paye ma tourner pour la pose : une trace , une clope et un café et on se fesais une trace  entre nous...donc perso dans une conso récréative et même accompagné en parallèle d'une dépendance.
Cela n'a pas eu d'incidence sur mes relations sociales.

Et plus jeune c'était dans même dans ma vie , un plus pour ma vie sociale,  extra-professionnelle.

Ambrouille a écrit

Donc, non, c'était bel et bien mes propos qui ont ete très mal utilisés. Encore une fois, sur internet, y a souvent des incompréhensions

Non je pense pas,
C´est pour cela que l'on demande de s'exprimer en JE , donc par un témoignage,  et vu que tu n'a  pas vraiment consommer des produits psychoactifs ilicites tu devrais t'en tenir à ce que tu connais,  car le preuve en est avec ce que l'on prend comme insultants...

Je pourrais dire aussi que lorsque tu dit :

j'ai faillie tomber dans la drogue, autre que la cigarette

C'est encore, un expression qui n'a de sens que pour ceux qui sont soit dans l'ignorance,  soit contre les  PUD, avant même d'être contre les drogues.

D'ailleurs je sais plus si tu est passé par le topic des présentation,  ou l'on explique pourquoi on vient s'inscrire sur PA,  UD ´exUD , non UD sont les bienvenus mais pour certains on se pose la question...

Après, si ça soulève un débat constructif derrière,  pour aider justement à déconstruire ... alors oui pourquoi pas.

Amicalement,

MM

Dernière modification par meumeuh (26 février 2022 à  15:48)

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Plotchiplocth homme
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Anonyme6525 a écrit

c'est une réalité biologique

et l'anthropologie de la maladie?
je dis ca juste parce que la "maladie", si elle peut avoir des soubassements biologiques, reste avant tout un phénomène anthropologique, et donc social... hors je ne vois pas cet aspect indiscutable scientifiquement dans ta contribution?

pour illustrer mon propos, cf "les fous voyageurs" de iam hacking
https://journals.openedition.org/teoros/9986
"Dans Les fous voyageurs, livre publié en 2002, Ian Hacking, philosophe et épistémologue, étudie comment le voyage a pu, à une époque et dans une société données (la France de la fin du XIXe siècle), être conceptualisé et catégorisé comme une maladie mentale."
"C’est le propos du livre de Hacking d’explorer dans quelles mesures cette épidémie est « socialement construite », expression qu’il nuance largement. Il utilise pour mener cette analyse le concept de « niches écologiques » au sein desquelles des maladies peuvent proliférer et travaille ainsi une approche situationnelle de la maladie.
Selon cette approche, la maladie, loin d’être uniquement biologique, naît
1) dans l’esprit de médecins ayant à leur disposition un ensemble de diagnostics et de médications possibles,
2) se situe dans une polarité culturelle opposant des comportements considérés comme vertueux (ici la naissance du tourisme populaire) ou au contraire comme relevant du vice (comme l’errance ou le vagabondage),
3) devient visible en tant que « trouble » et souffrance et, par là même, est désigné comme comportement à éviter, mais, en même temps,
4) peut être une réponse trouvée par les « patients », ici les fugueurs, à une société ou un environnement trop oppressant. En cela la « fugue » est également un soulagement, proche, peut-être, de celui que recherchent certains voyageurs d’aujourd’hui."

Dernière modification par Plotchiplocth (27 février 2022 à  18:41)

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belle découverte cet article qui apporte un éclairage++ si appliqué aux drugs
 
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Bonjour, sur le plan strict du voyage, j'ai pu constater que, si on est (avec sac à dos etc..)  sur un chemin (y compris rue, route etc..) balisé on est un randonneur. Mais dès qu'on est hors de chemins balisés on essuie parfois des regards suspiçieux.  La peur du "chemineau" est bien encore présente.

https://www.languefrancaise.net/Bob/12740

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Dernière modification par prescripteur (08 mars 2022 à  10:55)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Gègémie homme
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Bonjour je m'appelle jérémie. Je suis polytoxicomane depuis plus de vingt ans je suis passé par plusieurs étapes au fil des ans. J'ai débuter en étant initié au LSD, suivi d'une période teuf avec son lot de drogue synthétique pour ensuite fumer la coke pendant des années et par la suite en IV. Perso je gère ma consommation en ne me disant pas que je vais arrêter mais en espaçant les prises sinon je tiens jusqu'au moment où je craque en abusant car je pousse toujours à l'extrême  dans tout se que je fais, autant en drogue qu'au travail où même dans le vie. J'essaie de me fixer des limites mensuelles: c'est à dire que je prevois deux week-end par mois et je m'y tiens. Et surtout j'évite de fréquenter des consommateurs comme moi. Je ne stocke pas trop de matos (steribox) chez moi. Voilà ma façon de gérer. Merci à vous, à bientôt.

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Scoxo homme
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Hello,

Troisième message sur PA pour ma part. Merci de votre accueil et vos conseils !

Apres quelques mois ou j'avais bien appuyé sur les sniffs, j'ai ralenti drastiquement ma consommation de cocaïne? (1x par mois) après une petite remise en question  personnelle.

J'ai aussi accepté le fait de consommer occasionnellement du moment que ça n'impacte pas mon taf ou mon couple.

Le problème, c'est que j'ai du mal à contrôler ma consommation et à espacer les prises durant une session.

J'ai même l'impression  que c'est pire qu'avant ce ralentissement de la conso car je me dis : il y a moins de fenêtres, profite en et fonce !

La cocaïne majoritairement, mais aussi avec tout ce que je peux trouver : mdma, ketamine, lsd...

Il y a forcément une explication rationnelle à cette volonté de vouloir être "au sommet" - je n'ai pas consulte de spécialiste/psy car j'ai un blocage à l'idée d'en parler à quelqu'un en face a face.


En attendant je me demandais si vous aviez des gardes fous pour éviter les excès , que je recherche systematiquement des que la troisième pinte ou la première trace sniffee.

Sachant qu'il m'est arrivé de faire une session solo en journée pour m'évader, donc le contexte m'importe peu dans ce que je recherche et ce dont je semble avoir besoin 1 fois par mois...

Donc si vous vous reconnaissez dans ce descriptif, ou si vous avez un avis sur la question, je suis preneur de tout type de conseils ?

Merci pour la lecture !

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in-my-mind96 femme
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Bonjour, j'ai besoin de votre aide sad j'ai consommé pendatn 6 mois tous les week end du 3MMC en grosse quantité pendant 24h d'affilé à chaque fois, j'ai arrêté car j'avais épuisé le stock et mon copain m'a forcé, car ça me détruisais psychologiquement. J'ai arrêté le 1er novembre, j'en ai reconsommé y'a quelques semaines. Ca me manque ... j'ai qu'une envie c'est de faire la fête, d'en consommer et de kiffer. Evidemment, je veux que ça reste festif, reévaluer ma conso et me limiter à max 1 fois par mois. Le problème c'est que mon copain me juge énormement quand je lui dit que j'ai envie d'en prendre et qu'il me fait limite des menaces. J'ai l'impression que plus il veut me l'interdire et plus j'y pense et que ça ne va pas m'aider. Pensez vous que je devrai arrêter drastiquement, ou comprenez vous que je puisse en reprendre à condition que ça soit pour une réelle occasion festive et bien sur pas en grosse quantité comme avant... Je suis pommée, D'un côté j'ai envie de dire merde à tt le monde, d'en commander et d'en prendre quand je veux au risque de tout perdre et toucher le fond à nvx, et de l'autre je veux vraiment évoluer mais je me sens incomprise, oui je suis tjr dépendante, mais je sais me gerer et être raisonnable... merci de m'avoir lu.

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kazivol homme
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in-my-mind96 a écrit

Bonjour, j'ai besoin de votre aide sad j'ai consommé pendatn 6 mois tous les week end du 3MMC en grosse quantité pendant 24h d'affilé à chaque fois, j'ai arrêté car j'avais épuisé le stock et mon copain m'a forcé, car ça me détruisais psychologiquement. J'ai arrêté le 1er novembre, j'en ai reconsommé y'a quelques semaines. Ca me manque ... j'ai qu'une envie c'est de faire la fête, d'en consommer et de kiffer. Evidemment, je veux que ça reste festif, reévaluer ma conso et me limiter à max 1 fois par mois. Le problème c'est que mon copain me juge énormement quand je lui dit que j'ai envie d'en prendre et qu'il me fait limite des menaces. J'ai l'impression que plus il veut me l'interdire et plus j'y pense et que ça ne va pas m'aider. Pensez vous que je devrai arrêter drastiquement, ou comprenez vous que je puisse en reprendre à condition que ça soit pour une réelle occasion festive et bien sur pas en grosse quantité comme avant... Je suis pommée, D'un côté j'ai envie de dire merde à tt le monde, d'en commander et d'en prendre quand je veux au risque de tout perdre et toucher le fond à nvx, et de l'autre je veux vraiment évoluer mais je me sens incomprise, oui je suis tjr dépendante, mais je sais me gerer et être raisonnable... merci de m'avoir lu.

Bonjour je pense qu'il est important pour toi de faire la part des choses.. malheuresement les méthodes que ton copain utilise pour te faire arrêter ne sont pas les bonnes, je te conseil de mettre ca sur la table avec lui et de lui demander et discuter autour de ta vision de ton problème car tu es la seule a pouvoir trouvé des solutions, si jamais le message ne passe pas de manière direct je t'invite a faire un tour dans une asso de réduction des risques pour parler de ca ou même simplement invité ton copain a se renseigner ou a s'intéresser sur le sujet.

l'abstinence surtout quand elle est décidé sous contrainte, y'a un très fort taux de rechute en général..
la culpabilisation du consommateur ca n'aide pas a faire le tris, si vraiment il s'inquiète pour ta santé je pense qu'il acceptera de te laisser gérer si ta consommation te pose trop de problèmes dans ta vie ou tes relations il y'a des lieu d'écoute et de partage d'information comme les asso RDR, mais aussi plus largement en général le milieu de la santé se doit d'être a l'écoute et sans jugement vis a vis de ces problème.


après j'ai déjà l'impression que tu as beaucoup ralentit, et ton objectif est surement atteignable, si tu veut relativiser renseigne toi sur le psycho wiki de la consommation occasionnelle de la 3mmc pour cerner vraiment ce que tu risque a le faire 1 fois par mois pas la peine de se rajouter moulte pression et c'est souvent comme ca que ca se passe même dans les milieu festif et je trouve ca dommage..

je te souhaite une bonne journée du courage et j'espère que tu prendra confiance en toi et en tes décisions..
en se renseignant sur ce que sont réellement les risques (sans les stigmate le jugement et les norme social) et en apprenant a te connaitre toi même ca va le faire!

j'espère avoir été correct dans mon message et espère avoir pu un peu t'aider.

Dernière modification par kazivol (14 mars 2022 à  16:50)

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filousky homme
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Après ce post de Zolivak que je rassure sur sa correction, je prends la suite de ces rappels fondamentaux en livrant ma démarche personnelle qui me satisfait plutôt vis à vis de la gestion de mes dépendances et comment j'ai raisonné et mis en application mes idées personnelles.

Mes principales dépendances ayant pu perturber le cours de mon existence ont été : le sexe, l'alcool dès 12 ans, le tabac, l'héroïne, tous les opiacés, la cocaïne injectée, le crack, un peu le speed mais sans dépendance posant un quelconque problème.
Il y a 22 ans, je le suis retrouvé dans un creux existentiel difficile. Ma mémoire me faisait avoir peur de l'héroïne et de l'alcool dont les sorties dans le passé ont été douloureuses, heureusement non fatales mais rocambolesques quand même.

J'ai donc consommé de la codéine sans souci, sachant que j'allais être physiquement dépendant mais que, même pour cette dépendance là, je pouvais avoir accès à la méthadone, molécule que j'avais bien apprécié 20 ans avant et qui allait se révéler mon meilleur choix personnel. La codéine, à l'époque en vente libre en France m'offrait la possibilité de ne pas médicaliser mon mal-être du moment, l'opium restant une porte de sortie royale de la mélancolie. Là-dessus, j'ai eu un coup de barre monstre qui m'a fait découvrir que je portais le virus de l'hépatite C depuis plus de 20 ans et que ce dernier avait décidé de manifester son existence.

J'ai alors foncé dans un Csapa assez cool où j'ai été pris en charge et mis sous méthadone à un dosage très confortable. Ma stratégie se réalisait tranquillement malgré l'irruption de mister C dans ma vie quotidienne. Le constat dès le début et encore valable 20 ans après est que cette molécule m'a offert la reprise de contrôle de ce qui prenait le pouvoir sur ma pensée : mes pulsions irrépressibles pour certaines drogues et une obsession sexuelle très à fleur de peau.

La forte baisse de ma libido accompagnant la maintenance à la méthadone à été libératoire pour moi qui en avait marre de vivre en fonction de mes différentes pulsions (le sexe à la place du cerveau). Pareil vis à vis de l'alcool ou des autres opiacés qui avaient tout à coup disparu de mes envies et des possibles intéressants. 

En vieillissant, j'aspire plus à une stabilité émotionnelle forte qu'à des "jumps hors limite" qui ont dirigé les deux premiers tiers de ma vie, m'amenant parfois dans des situations plus que chaudes. 

Aujourd'hui et depuis déjà plus de vingt ans, 100 mg de méthadone + un peu de cannabis de qualité me donnent un bonne satisfaction sans croiser trop de désirs impétueux.

Du coup, aider à faire vivre cet espace encore libre fait partie intégrante de mon quotidien, chose que je fais par choix et plaisir. Cette participation m'auto-légitime comme usager de drogues, ce qui est déjà une très grosse progression psychique.

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super témoignage, tu as trouvé un certain équilibre dans tes conso!

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filousky a écrit

Après ce post de Zolivak que je rassure sur sa correction, je prends la suite de ces rappels fondamentaux en livrant ma démarche personnelle qui me satisfait plutôt vis à vis de la gestion de mes dépendances et comment j'ai raisonné et mis en application mes idées personnelles.

Mes principales dépendances ayant pu perturber le cours de mon existence ont été : le sexe, l'alcool dès 12 ans, le tabac, l'héroïne, tous les opiacés, la cocaïne injectée, le crack, un peu le speed mais sans dépendance posant un quelconque problème.
Il y a 22 ans, je le suis retrouvé dans un creux existentiel difficile. Ma mémoire me faisait avoir peur de l'héroïne et de l'alcool dont les sorties dans le passé ont été douloureuses, heureusement non fatales mais rocambolesques quand même.

J'ai donc consommé de la codéine sans souci, sachant que j'allais être physiquement dépendant mais que, même pour cette dépendance là, je pouvais avoir accès à la méthadone, molécule que j'avais bien apprécié 20 ans avant et qui allait se révéler mon meilleur choix personnel. La codéine, à l'époque en vente libre en France m'offrait la possibilité de ne pas médicaliser mon mal-être du moment, l'opium restant une porte de sortie royale de la mélancolie. Là-dessus, j'ai eu un coup de barre monstre qui m'a fait découvrir que je portais le virus de l'hépatite C depuis plus de 20 ans et que ce dernier avait décidé de manifester son existence.

J'ai alors foncé dans un Csapa assez cool où j'ai été pris en charge et mis sous méthadone à un dosage très confortable. Ma stratégie se réalisait tranquillement malgré l'irruption de mister C dans ma vie quotidienne. Le constat dès le début et encore valable 20 ans après est que cette molécule m'a offert la reprise de contrôle de ce qui prenait le pouvoir sur ma pensée : mes pulsions irrépressibles pour certaines drogues et une obsession sexuelle très à fleur de peau.

La forte baisse de ma libido accompagnant la maintenance à la méthadone à été libératoire pour moi qui en avait marre de vivre en fonction de mes différentes pulsions (le sexe à la place du cerveau). Pareil vis à vis de l'alcool ou des autres opiacés qui avaient tout à coup disparu de mes envies et des possibles intéressants. 

En vieillissant, j'aspire plus à une stabilité émotionnelle forte qu'à des "jumps hors limite" qui ont dirigé les deux premiers tiers de ma vie, m'amenant parfois dans des situations plus que chaudes. 

Aujourd'hui et depuis déjà plus de vingt ans, 100 mg de méthadone + un peu de cannabis de qualité me donnent un bonne satisfaction sans croiser trop de désirs impétueux.

Du coup, aider à faire vivre cet espace encore libre fait partie intégrante de mon quotidien, chose que je fais par choix et plaisir. Cette participation m'auto-légitime comme usager de drogues, ce qui est déjà une très grosse progression psychique.

Fil

Merci pour ce pertinent témoignage, j’ai quasi le même parcours sauf que je n’ai que 22 ans, j’ai plusieurs questions.
J’abuse de l’alcool et de la codéine depuis mes 15 ans, puis hero et toutes les autres drogues, a-tu toi aussi des grosses pertes de memoires à moyen long terme? des pertes de memoi qui m’empêchent de jouer de la guitare sans relire la tablature avant de jouer, des pertes de mémoire qui, m’empechent de me souvenir des noms de musiques/ groupe alors que je les connais par coeur depuis mes 15 ans, d’où ces problèmes viennent il? je pense que c’est l’alcool qui a flingué ma mémoire et étant sous votamine B5 et B12 j’ai pas remarqué d’amples améliorations…

En revanche pour lutter contre l’addiction à l’alcool j’ai forcé auprès de mon addicto afin d’avoir du baclofene, j’ai commencé à petit doage et je suis à 50mg /jour, ce qui me permet d’avoir arrêté de boire quotidiennement alors qu’avant c’etait impossible, et je vais encore augmenter, ce médicament m’aide beaucoup pour lutter contre l’alcool et c’est vraiment satisfaisant même si il faut lutter, c’est plus facile.
Voilà mon témoignage

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Bonjour, tu ne parles pas de vitamine B1 (Thiamine). Pour l'alcool, la mémoire etc.. c'est la plus importante. La B6 peut etre associée mais en cas de (gros) excès elle peut entrainer des pbs.

https://www.medisite.fr/tabac-alcool-vi … 54.61.html

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (15 mars 2022 à  13:03)


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kokie301 a écrit

a-tu toi aussi des grosses pertes de memoires à moyen long terme?

Parfois oui, mais dès diminution du dosage cannabis, le moyen terme revient bien, cela devient juste un peu chronophage sur la mémoire très courte. Exemple : je sors, vais au garage et arrivé dans le garage, je ne sais plus pourquoi j'étais venu. De moins en moins fréquents. Le long terme est nickel, le moyen aussi, reste cette poussière de souci qu'est le très court terme.

Fil

Dernière modification par filousky (15 mars 2022 à  16:10)


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prescripteur a écrit

Bonjour, tu ne parles pas de vitamine B1 (Thiamine). Pour l'alcool, la mémoire etc.. c'est la plus importante. La B6 peut etre associée mais en cas de (gros) excès elle peut entrainer des pbs.

https://www.medisite.fr/tabac-alcool-vi … 54.61.html

Amicalement

Bonjour, c’est mon psychologue qui m’a conseillé b6 et b12 pour l’alcool…
Sais-tu si la B1 est sur ordonnance?
Merci pour ta réponse !

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kazivol homme
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filousky a écrit

Après ce post de Zolivak que je rassure sur sa correction, je prends la suite de ces rappels fondamentaux en livrant ma démarche personnelle qui me satisfait plutôt vis à vis de la gestion de mes dépendances et comment j'ai raisonné et mis en application mes idées personnelles.

Mes principales dépendances ayant pu perturber le cours de mon existence ont été : le sexe, l'alcool dès 12 ans, le tabac, l'héroïne, tous les opiacés, la cocaïne injectée, le crack, un peu le speed mais sans dépendance posant un quelconque problème.
Il y a 22 ans, je le suis retrouvé dans un creux existentiel difficile. Ma mémoire me faisait avoir peur de l'héroïne et de l'alcool dont les sorties dans le passé ont été douloureuses, heureusement non fatales mais rocambolesques quand même.

J'ai donc consommé de la codéine sans souci, sachant que j'allais être physiquement dépendant mais que, même pour cette dépendance là, je pouvais avoir accès à la méthadone, molécule que j'avais bien apprécié 20 ans avant et qui allait se révéler mon meilleur choix personnel. La codéine, à l'époque en vente libre en France m'offrait la possibilité de ne pas médicaliser mon mal-être du moment, l'opium restant une porte de sortie royale de la mélancolie. Là-dessus, j'ai eu un coup de barre monstre qui m'a fait découvrir que je portais le virus de l'hépatite C depuis plus de 20 ans et que ce dernier avait décidé de manifester son existence.

J'ai alors foncé dans un Csapa assez cool où j'ai été pris en charge et mis sous méthadone à un dosage très confortable. Ma stratégie se réalisait tranquillement malgré l'irruption de mister C dans ma vie quotidienne. Le constat dès le début et encore valable 20 ans après est que cette molécule m'a offert la reprise de contrôle de ce qui prenait le pouvoir sur ma pensée : mes pulsions irrépressibles pour certaines drogues et une obsession sexuelle très à fleur de peau.

La forte baisse de ma libido accompagnant la maintenance à la méthadone à été libératoire pour moi qui en avait marre de vivre en fonction de mes différentes pulsions (le sexe à la place du cerveau). Pareil vis à vis de l'alcool ou des autres opiacés qui avaient tout à coup disparu de mes envies et des possibles intéressants. 

En vieillissant, j'aspire plus à une stabilité émotionnelle forte qu'à des "jumps hors limite" qui ont dirigé les deux premiers tiers de ma vie, m'amenant parfois dans des situations plus que chaudes. 

Aujourd'hui et depuis déjà plus de vingt ans, 100 mg de méthadone + un peu de cannabis de qualité me donnent un bonne satisfaction sans croiser trop de désirs impétueux.

Du coup, aider à faire vivre cet espace encore libre fait partie intégrante de mon quotidien, chose que je fais par choix et plaisir. Cette participation m'auto-légitime comme usager de drogues, ce qui est déjà une très grosse progression psychique.

Fil

Ton témoignage montre bien qu'on peut minimiser les risques sur sa santé tout en consommant presque toute sa vie, ainsi que garder une stabilité émotionnel, apres cela est très personnel a chacun, certain n'envisage en aucun cas d'arrêter, d'autre veule s'abstennir progressivement, certain ne se voit pas consommer toute la vie, d'autre si ou ne se pose pas la question..
en fait chacun fait ce qu'il veut, tant qu'on vis bien avec et que ca n'a pas de repercussion, il n'y a pas a se culpabiliser..
après il faut nuancer car les besoins du corps sont des fois nier par l'appétence d'un produit trop nocif pour qu'on le supporte, exemple quelqu'un qui n'a pas envie de s'abstenir mais qui devrait car il pourrait mourir ou avoir de serieux problème.
a l'inverse certaine conso ne peuvent s'arrêter du jour au lendemain, des fois il y'a risuqe de mort par symptome physique, et des fois rien que la le craving ou les syndrome de sevrage psychologique peuvent ^tre très très déstabilisant pour le coup je peut en parler, je suis addict a des drogue qui n'ont aucun symptome de sevrage physique il n'empêche qu'au vu de ma fragilité emotionnel et de mes antécédent psy , si je suis contraint d'arrêter demain c'est l'hoptial psy, et j'y voit même pas le positif dans mon cas car je n'envisage pas d'arrêter

j'arrive à gérer de mieux en mieux mes consommation et a travailler avec, je fais des examen et je n'ai pas eu de repercussion pourtant je suis au plus bas en quantité  de ma consommation en 5ans
la seul raison qui me donne envie de faire une pause c'est ma tolérance mais pour le moment je ne peut pas risquer de brusquer mes rituels car je viens de commencer a travailler.

je me suis un peu étalé mais voila tout ça pour dire a chacun son histoire a chacun sa vision de sa conso, de ses projets, de ses envie que se soit d'abstinence ou non et même quelle type d'abstinence : total? ou partielle et a quel niveau..

comme quelqu'un qui fume un cigare tout les nouvel ans et qui ne fume plus au quotidiens.
bonne soirée/journée a vous tous

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Bonjour, c’est mon psychologue qui m’a conseillé b6 et b12 pour l’alcool…
Sais-tu si la B1 est sur ordonnance?

Non mais pas remboursée non plus mais c'est pas très cher. Amicalement

https://base-donnees-publique.medicamen … ;typedoc=N

https://sante.journaldesfemmes.fr/medic … ament-1226

Dernière modification par prescripteur (15 mars 2022 à  17:04)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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pierre
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kazivol a écrit

en fait chacun fait ce qu'il veut, tant qu'on vis bien avec et que ca n'a pas de repercussion, il n'y a pas a se culpabiliser..

Ce n'est pas parce qu'il y a des répercussions à la conso de drogue qu'il y aurait à culpabiliser ! La vie à des répercussions, les différents choix ont des répercussions, s'abstenir de consommer à des répercussions...

kazivol a écrit

car il pourrait mourir ou avoir de serieux problème.

Et même si quelqu'un devait mourir a cause de sa conso, pense tu que c'est en le culpabilisant que tu vas l'aider à arréter, ou à ne pas mourrir ?

Dernière modification par pierre (17 mars 2022 à  22:58)

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kazivol homme
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pierre a écrit

kazivol a écrit

en fait chacun fait ce qu'il veut, tant qu'on vis bien avec et que ca n'a pas de repercussion, il n'y a pas a se culpabiliser..

Ce n'est pas parce qu'il y a des répercussions à la conso de drogue qu'il y aurait à culpabiliser ! La vie à des répercussions, les différents choix ont des répercussions, s'abstenir de consommer à des répercussions...

kazivol a écrit

car il pourrait mourir ou avoir de serieux problème.

Et même si quelqu'un devait mourir a cause de sa conso, pense tu que c'est en le culpabilisant que tu vas l'aider à arréter, ou à ne pas mourrir ?

je crois qu'on s'est très mal compris.. si tu lis l'ensemble de mes poste je suis justement contre toute forme de culpabilisations du consommateur, j'en suis désolé si tu a pensé le contraire.
le libre arbitre est une notion très limité et rendre coupable quelqu'un de sa situation c'est très borné.
si t'a déceler dans mon discours une volonté de culpabiliser la personne alors je m'excuse auprès de cette personne et de toi car j'ai surement été biaisé dans mon raisonnement discours ou manière de m'exprimer.

ce que je voulais dire par répercussion, c'est plutot analyser justement les concéquence de sa conso et sa c'est "toi et toi-même" qui peut le faire, a l'aide peut etre de psy de medecin etc etc fin des personne neutre et  qui fait un effort pour évité de stéréotypé le consommateurs

encore une fois désolé si ce que j'ai dis t'a semblé pas bon
je suis plutot ouvert sur la critique si tu veut me mp pour en parler pourquoi pas
c'est même plutot utile dans mon cas ou il faut que je me nourisse des critique pour pouvoir m'amélioré

désolé pour les fautes

en vrai la phrase que tu a cité sorti du contexte est très bizarre c'est clair mais ne me fait pas dire ce que je n'ai pas dis
en aucun cas je ne voulais culpabiliser quelqu'un j'ai pris en exemple, psq c comme ca qu'on fait pour étailler, y'a autant de profil que de personnalité que d'humain je suis qui pour dire toi t'es nul y'arrete pas alors que tu peut en crever alors que j'ai eu ce genre de comportements aussi

Dernière modification par kazivol (18 mars 2022 à  18:57)

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