[ Expériences ]

Longue descente en enfer

Voila ca fait longtemps que je lis les posts des utilisateurs sur ce forum et aujourd'hui j ai enfin trouvé le courage ou l envie de parler de mon expérience...J ai commencé a consommer de l heroine a 17 ans j etais en terminale l option art plastique je crois que consommer était comme une extension de nous même de l idee qu on se faisait de la drogue ce qu elle nous apportait  une volonte d autodestruction comme si on pouvait trouver de la beauté dans la souffrance. Avec les gens que je fréquentais c etait presque normal mes parents l ont découvert assez vite m ont envoyé voir un psy en centre d addicto qui ne voyait pas plus loin que le bout de son nez que tout ca  n était qu un symptôme d une pathologie plus grave j ai ete abusee en étant enfantet j aitoujourssu que j emprunterais cd chemin peu importe le prix a payer parce que cette volonte d autodestruction est plus forte quetout nul question de volonte comme pourraitle dire certaines personnes.
Puis je suis partie a la fac j ai rencontré mon ex consommateur lui aussi il m a appris a me drogué clairement ou en trouver comment eviter que ca se remarque et c est la que la descente aux enfers a commencé que la drogue a pris une place immense au détriment de mes cours mes amis ma famille. Il faut dire que mon ex était violent avec moi au debut c etait des insultes des paroles blessantes et les coups finalement j ai plonge a corps perdu dans la drogue elle est devenue ma confidente ma meilleure amie et je ne culpabilisais pas parce que j ose le dire sans elle j aurais mis fin a mes jours .Mais ce choix n est jamais sans conséquences j ai finis par rompre tout contact avec mon entourage volant et reclamant sans cesse de l argent a mes parents j etais devenue tellement douee pour mentir et je me suis retrouvée a la rue avec mon ex alternant les coups avec la prise de drogue cocaïne ou héroïne mes journées étant uniquement centrees sur comment faire pour avoir ma dose ce qui arrangeait mon copain car il pouvait facilement me contrôler de cette façon.
Je me suis abimee psychologiquement physiquement. J ai finalement réussi a me sortir de son emprise mais les blessures psychiques reste aujourd'hui je consomme moins mais elle est toujours présente car je n ai malgre un suivi psy et addicto encore pas trouve le moyen d apaiser cette douleur permanente ce mal de vivre qui me ronge .Je sais que pour beaucoup consommer est un symptôme d une souffrance plus grande impossible a exprimer parfois. J espère que vous trouverez la force d en parler de vous battre et de voir que la vie peut en valoir la peine sans passer par des paradis artificiels