Décroche codéine un peu rude

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Toto femme
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Hello,

Je suis sûre que ta libido va repartir tôt ou tard! A deux je trouve que c'est plus dur que tout seul, surtout pendant cette période où notre corps est bien chamboulé :)

Moi aussi je fais le décompte. On s'accroche à  ce qu'on peut, et je trouve que se dire qu'il y a des "palliers", plus ou moins durs à  passer, ça permet de tenir le coup. Comme on se disait à  J3, réputé le pire, "C'est pas moi, c'est le produit".

C'est bien que tu sois absorbée par ton boulot, ça doit sacrément aider à  penser à  autre chose. Moi j'arrive pas encore à  me remettre à  ma recherche, mais j'espère que la semaine prochaine sera la bonne!
C'est vrai que je suis obsédée par mon petit nombril et ça  ne m'aide pas.

Heureusement qu'il y a le forum. Puis l'actu aussi, je trouve ça génial cette ouverture d'une salle de shoot à  Paname.
Quand j'ai lu ça dans la presse, ça m'a mise joie, comme si enfin on allait changer de regard sur les usagers de drogue.
Parce que mine de rien, la morale judéo-chrétienne et la politique répressive de la France sont aussi la cause de cette "honte" et "culpabilité" qui nous gagne.

Pour ma part, sur le plan physique, c'est fini. Ce qui reste, c'est la vilaine bête noire, et je compte bien la terrasser dans les semaines qui viennent.
C'est vraiment insupportable ces yoyos dans l'humeur et l'émotion. T'as l'impression que quoi que tu fasses, tu contrôles rien. Et puis moi j'ai peur de ces yoyos. Quand je vais mieux j'ai peur de re-être mal.

T'embêtes pas avec ton lexo pour le moment. T'y a droit, merde au "je dois souffrir pour payer mes conneries". Et oui, je crois que c'est une nécessité et pas un besoin impérieux comme celui de se droguer. Plus c'est dur, plus on a de chances de retomber, alors, prend ton 1/2 lexo sans culpabiliser. Tu pourras en parler avec l'addicto en plus. Ca te fera de la matière à  aborder :)

Je vais aller chez ma nana à  pied (drogué un jour, sportif toujours ?), j'en ai pour une bonne heure. J'espère que ça me permettra de revivre un peu parmi mes congénères.

Bises et bonne soirée :)
Je passe pas dans le coin le soir, j'ai peur que ma nana tombe sur mon post.

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deuxl77 femme
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Bonsoir Toto ! Bonsoir toutes et tous !

Morale judéo-chrétienne, mère du vice, tu m'étonnes !

Combien de fois me suis je répétée que sans cette éducation catholique psycho-rigide à  la con ma vie serait très certainement bien plus tranquille ! Qu'elle autre option pour affirmer son soi nous est offerte dans ce système figé que la transgression ?
Et puis la bonne vieille doctrine : concevoir naitre et mourir dans la souffrance ! Elle me poursuit chaque instant et comme tu le sites "je dois souffrir pour payer mes conneries"! On a beau se résonner, ça fait écho là , tout au fond !
Quant au système politique français sans s'arrêter seulement à  son côté répressif et bien je crois qu'il doit s'adapter et que ce n'est qu'un début  ! Grande nouvelle quand même aujourd'hui car putain, droit de mariage pour toutes et tous !!! Et là  juste pour le fun HALLELUJA il était temps ! Ca y est on arrive à  dissocier état et religion !

Changement de sujet ...
Pour le boulot Toto, en fait tu vas repartir toute clean avec une nouvelle liberté, la possibilité d'un nouveau taf, d'une toute nouvelle vie en fait ! C'était-t-y pas beau ma p'tite demoiselle ???
En plus si tu continue à  ce rythme tu vas pouvoir finir coach de culture physique !!!

Je suis super heureuse pour toi en fait ce soir, et ce à  bien des niveaux tu l'auras compris je pense !
Et puis fière de nous !

Allez on avance... rejoignez nous si ça vous dit wink!

Bises Toto !
Bonne nuit à  toutes et tous !

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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Toto, tu pourrais pas demander à  ta copine qu'elle te fasse des petits trucs, genre un premier pas vers le retour du vrai sexe à  deux ? genre dans un premier temps il s'agirait de t'aider à  reprendre conscience de tes sensations sexe à  découvert face à  une personne ? car oui seul c''est tres différent. Pour moi, c'est l'éjaculation en quelques secondes... je regardais une belle scène lesbienne ou les filles se prenaient un de ses pieds entre elles, elles mouillaient littéralement les draps. J'avais pas etre juste derriere un écran, c'était trop. 10 secondes avant de sortir le mouchoir.

Life on Mars ..........................................

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Toto femme
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Coucou tout le monde,

Je prends consciencieusement mes euphytoses et ça me dés-angoisse. Youpi, je suis plus que déprimée!
C'est fou cet effet placebo. J'en avais pris jeune pour essayer de me défoncer (après avoir testé les fils de banane, et la muscade bien entendu) et cela n'avait évidemment pas marché.
Par contre, retour en force de la déprime. Je chouine, je chouine, mais au moins j'ai pas l'impression que je vais crever dans la journée. C'est déjà  ça.

Ma chère Deuxl, moi aussi je me dis que dans une société différente, je n'aurais pas été la même. Que c'est la même chose qui me pousse à  me défoncer et à  arrêter de me défoncer: un mélange de culpabilité et d'affirmation de soi. Comme si se foutre en l'air, c'était se sentir vivant.
D'ailleurs, j'ai l'impression qu'il existe vraiment ce qu'on peut appeler l'égo du tox. Comme si le fait de taper des prods, de connaître un monde inconnu aux autres, donnait plus de valeur à  ce que je suis.
Ha tu fumes des bédos et t'es pas bien ? Moi j'ai pris de la came, je suis pas bien non plus, mais au moins j'ai osé aller plus loin que toi. Je suis courageuse hein ?
Ce mélange de culpabilité et de  fierté me paraît être l'un des noeuds du problème.
Quand je vois mes amis parler de drogue, je me dis toujours, "ils y connaissent rien". Ca me fait penser à  ton beau-père qui te dit que tu te soignes...

Pour le taff, j'espère que je vais y arriver. Je me sens tellement nulle de "chercher" du boulot depuis plus d'un an. J'ai fait des études, j'ai deux masters, dont un en informatique, le domaine qui ne connait pas la crise. Bref, je me suis enfoncée dans ce chômage comme dans la came et il va aussi falloir que j'en sorte. Next step, chaque chose en son temps.

Ha Ziggy, mon sexologue! C'est une bonne idée que t'as eu là . C'est vrai que la masturbation c'est trop fastoche par rapport au sexe à  deux. Assumer son plaisir, son désir, et tout le tralala face à  l'autre, c'est pas si simple. Je suis devenue masturbatrice précoce visiblement.
Une branleuse quoi! Je savais bien qu'on en arriverait là  :)

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deuxl77 femme
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Bonsoir toutes et toutes !

On devient des fidèles tout doucement sans en avoir l'air ma chère Toto ! Un grand bol d'air la lecture de chaque petit "ou grand" post!

Morte de rire en voyant que toi aussi tu as tout essayé ! Muscade vers 13/14 ans ... mais pas fils de banane alors respect ! Je rie et me dis en même temps : alors putain c'était écrit ! T'as broyé ta muscade dans ton milkshake donc c'était joué d'avance l'escalade ! L'égo du tox, les histoires ou l'Histoire du tox  ?...

Rescapée au milieu d'un troupeau de suicidés, je me pensais résiliente, et en fait les drogues sont les gardiennes contre ma dépression. ( faut que je la garde sous le coude pour un psy celle la !! ).
Tout comme toi le gros est passé, J8 plus de quoi se taper les viscères contre le carrelage. Mais je sais, j'en suis persuadée, sans une métamorphose de ma psyché, je serais toujours à  la recherche d'addiction. Addiction comme point d'encrage, comme raison de ne pas suivre les fantômes qui m'entourent.

Le boulot est une bonne chose oui, à  petite dose mais n'est pas une fin en soi. Il devrait être pour moi une nécessité "alimentaire" mais comme chaque chose n'a de mesure pour moi, et bien il envahie ma vie.
Toujours en faire plus, être indispensable...
Une autre addiction ... bien visible celle là  et qui pour le coup perturbe la dynamique de ma petite famille (du moins pour l'instant de mon partenaire, mes enfants sont trop jeunes pour s'en rendre compte.) Alors chercher du travail Toto certes c'est nécessaire, mais en trouver un... Fais en sorte qu'il t'apporte, et de ne lui donner que le strict nécessaire. Après il faut être lucide aussi faut bien manger, et la conjecture n'est pas facile... En fait je suis nulle en ce qui concerne le concept du taf, trop problématique pour moi je crois !

Tiens j'ai avancé mon R.D.V. auprès de l'addicto à  samedi. Je suis plus sûre de moi sur ce coup là . Vais je accepter de me redéfinir "malade" ? Mon corps ? Ma tête ? Qu'est-ce qui déconne en fait ? Je suis plus sûre et à  la fois je vais y aller, qu'est je à  perdre ?

N'étant pas d'humeur très drôle ce soir, je vais tirer ma révérence.

Un sourire au coin des lèvres je souhaite à  toutes et tous une bonne nuit !
Tout spécialement à  toi Toto, qui au fil des mots sais donner  un autre sens au sevrage que je fais.

Bien à  vous !

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deuxl77 femme
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Petit bonjour du matin !

Je profite de quelques instant de vrai solitude chez moi (bb chez ma mère, petite à  l'école... pas d'obligation dans l'heure qui suit..). Et c'est bon !
Je suis toute Zen assise sur mon canapé le clavier sur les genoux, la tête claire, le ventre libre de tout noeud.
Vide mais bien.

J'ai croisé une amie hier. Bon sang quand est-ce que tu donnes des news ! Tu fais la morte ou quoi ?
Alors je lui raconte un bout. Suis pas bien, frolage de dépression et tutti quanti ...
Et elle : j'ai un téléphone bordel ! Arrêtes de t'oublier comme ça vit ta vie. C'est quoi ton but juste être ou être bien ?
Ce que nous renvoie les autres fait écho, et là  il m'a fallut la nuit (pas mauvaise pour une fois) afin d'avaler ses paroles. Ben pour l'instant être c'est déjà  pas mal, mais bien sur que je veux être bien !
Elle part fin du mois à  Djerba et franchement ça me fait envie. Arriver à  tout balancer une semaine et penser qu'à  soit. Jusque là  je pense que l'utilisation de prod me culpabilisait et je m'investissais à  200 % dans mes relations familiales et professionnels en m'oubliant. Tu consommes ma cocotte, c'est d'un tel égoîsme que tu dois être du coup investi à  fond dans le reste ! Quittes à  n'être plus que ce que désire l'autre...
Et moi là  dedans ? Et bien c'est très con mais une pause canap à  m'en foutre de ce qui traîne autour, clope au bec et café à  la main sans d'autre fin que de respirer et bien c'est un début ! Djerba c'est pas pour demain mais ça pourrait venir !

Je vous embrasse et vous souhaite une excellente journée !

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Toto femme
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Coucou tout le monde,

En effet, ce forum est un grand bol d'air. Et puis, il permet de se rendre qu'on va.... Mieux!
Regarde-moi ces changements de conversation, c'est qu'on en viendrait presque à  faire de la politique parfois.

Il va falloir transformer notre psyché, en effet. Je crois que 80% de ma vie s'est faite avec des produits et des envies de produits. Je me suis construite avec ça et il va falloir faire quelque chose pour que l'avenir soit différent. Je me sens comme un ado qui doit apprendre à  vivre avec la société, toute pourrie qu'elle est, et toute merveilleuse qu'elle peut être. Je régresse un peu en ce moment.

Drogue, gardienne de la dépression? Je crois que tu tapes en plein dans le mille. Je me suis toujours dit que j'étais pas dépressive. Mais en fait, c'est quoi la dépression ? J'en sais rien, et il est fort probable que ce que je prends pour un trait de caractère y ressemble fortement. Pour le moment, je me dis encore que c'est mon cerveau qui déconne et que ça va passer. Si c'est pas le cas, il faudra en effet que je trouve une solution.

Deuxl, je vois que ton rapport au boulot n'est pas si simple. Peut-être que c'est justement quelque chose qui peut changer dans ta vie avec cet arrêt. Et puis tu t'en rends compte, c'est déjà  bien :)
C'est vrai que cette sensation de se sentir indispensable est assez grisante, et valorisante, faut pas le nier. Je crois que j'ai vraiment besoin de reconnaissance, qu'on me dise: c'est bien ce que tu fais, qu'on m'encourage. Bien sûr j'ai mes proches et ma famille pour ça. Mais c'est pas pareil, ils m'aiment alors je me dis qu'ils ne sont pas objectifs.

C'est chouette que t'ai pu avancer ton RDV. Je suis sûre qu'une fois que tu seras là -bas ça sortira tout seul.
T'en a plein le corps et la tête, et je pense qu'on ne soigne pas l'un sans l'autre.
De toute façon le pouvoir de la tête est tellement fort qu'il agit sur le corps.
Puis, des drogues il y en a d'autres: les passions, le sport, l'amour... Peut-être qu'il faut qu'on se dise que tout ça peut-être ressenti tout autant intensément que la dope.
J'ai l'impression qu'on a abandonné les drogues de la vie pour les drogues de la chimie (ou des plantes, ne tergiversons pas!).

Moi aussi j'ai des envie de vacances au soleil en ce moment! Quel temps de merde aussi. J'avais toujours fait mes sevrages l'été, et mine de rien, c'est peut-être plus simple (je grelotte en permanence).
On a choisis la pire période: tout le monde est mal en ce moment. Encore un coup de la morale judéo-chrétienne ? Plus t'en chie mieux ce sera ?

J'ai vu une amie hier aussi, et pareil que toi: je suis pas très bien en ce moment, je sais pas trop pourquoi, chômage... J'ai pas réussi à  lui dire la vérité... Tant pis, peut-être que quand tout ça sera plus lointain, on crachera le morceau. Ou pas, parce que justement, on ne voudra plus y penser.

"Quittes à  n'être plus que ce que désire l'autre" dis tu! Ho oui, ça fait écho chez moi ça aussi.
Je dirais même plus: être ce qu'on est et non pas ce qu'on voudrait être.
Non, on est pas ni des superwomans, ni des supermaman, ni des supercompagnes. On est juste nous. Et c'est difficile de pas être si "super" :)
J'ai l'impression qu'on s'en demande trop, je suis pas Jesus moi! Je vais pas sauver l'humanité, je voudrais juste me sauver moi.

Le matin, c'est un peu rude du côté de chez moi. Ma nana s'en va et commence une longue journée de solitude.
Mais c'est bien, je me dis que c'était pas normal que je puisse passer autant de temps seule, sans rien foutre.
J'en suis devenue une mauvaise copine, j'appelle jamais mes amis, c'est toujours eux qui font le premier pas.

Je crois que mon but jusque là  a été de pouvoir survivre seule, de me dire que j'avais besoin de personne.  Par contre, j'ai toujours eu besoin d'être indispensable! Moi je peux me passer de toi mais toi tu dois pas pouvoir te passer de moi.

Bref, que ça fait du bien de vous lire (surtout toi ma chère Deuxl, quelle heureuse rencontre!) et d'écrire ici.
Ca me passe mes petites difficultés du matin de venir vous lire et de poster ici.

Allez hop, je me refais un café-clope-canap, il y a pas de raisons pour que ce qui te fait du bien à  toi ne m'en fasse pas!
Profiter de chaque mieux pour se dire que dans le fond, on est pas si mal lotis.

Bises

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deuxl77 femme
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Bonsoir tous, Bonsoir ma chère Toto !

On est plus que bien loti ce soir ma chère Toto.

Deux choses (et pis plein d'autres en fait) sont venues me le dire aujourd'hui.
Après une réunion entre midi et deux au resto, je suis passée chercher mon beauf pour nous rendre à  la veillée mortuaire de la grand-mère. C'est toujours la même chose devant un cercueil, je me dis putain va falloir y passer un jour. Et bien que la mémé de mon chéri et de son frère je la connaissais quasiment pas, ça me fais un sacré froid.
Ca c'était pour le côté on est vivante et c'est bien.

La dessus au bout d'une demi heure on se dit avec mon beauf tiens allons se fumer une clope ! Et puis moi toujours la même  question à  la con tiens Alors ou est-ce que tu en es F... Et ton traitement ? Lui de me répondre : je vais aller en taule cette fois. Il s"est fait choper ce week avec 300 grammes sur lui (héro) et cette fois la conso perso ça passera pas ! Après le reste de la discussion je n'ai été qu'une merde, avec des discours bien pensants, certes peut-être un peu mieux que la moyenne, mais pas beaucoup puisque je balance à  un moment : putain F.... Ca me fait chier ! Et lui de me répondre : tu sais c'est surtout moi que ça fait chier !
Alors je relativise. Mes histoires, mes merdes, mes conso,... Je pense beaucoup à  lui ce soir. Ou va-t-il, pourquoi, quel moteur le mobilise encore. Et je suis une vraie merde dans la relation avec lui. Je devrais pouvoir l'aider, mais à  force de discours je ne l'ai qu'éloigné. Après on se ressemble trop aussi et je peux pas tenir le rôle d'aidante à  ses côtés. Bien sur je lui ai déjà  proposé de l'aide : t'as peur de l'HP pour te sevrer, viens on part une semaine en montagne je peux t'y accompagner. Mais non ça c'est jamais fait. C'est mon beauf pas mon mec, trop loin et trop proche à  la fois. Et pis si franc et peu menteur que je ne peux même plus lui dire pour moi : mais F... non t'es pas tout seul, je sais ce que tu vis même si j'ai pas tout envoyé valser comme toi (toute la famille serait au courant parce que le mensonge y connait pas).
Alors que faire pour lui (ou pour soulager ma conscience de l'avoir tant abandonné).
Ca c'est pour le côté on est encrée dans la société et on a tous les possibles devant nous... pas lui.

A nouveau un peu glauque mon discours ce soir, et très égoïste puisque grâce au désarroi des autres je me sent vivante, libre.
Tu l'as dit Toto nous ne sommes pas Jésus, et là  je ne ferais dans aucun des deux cas cités ce soir de miracle. Alors ce soir je fais le deuil d'autre chose, pas mal grâce à  toi chère Toto, je me résigne à  la souffrance des autres et ai décidé de ne pas porter leur croix.
Bien sur je serais là , je soutiendrais, je ne renierais ni n'oublierais, mais je ne peux décider à  la place de quelqu'un d'autre ce que sa vie doit être.

A force de tant partager avec toi ma chère Toto, je vais finir par le partager pour de bon mon canap. Un beau cadeau de la vie ( du hasard) que de nous être croisées !

Bien à  toi !

Deuxl.

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deuxl77 femme
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PS :J'oublie une chose importante. Merci aussi à  tous les acteurs et auteurs de ce site de nous permettre l'expression.
Vous avez respect et considération d'une petite tox parmi tant d'autres !

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Toto femme
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Coucou,

Depuis hier, j'ai un vrai mieux. J'ai même réussi à  recommencer un peu ma recherche de taff sans en tomber dans les pommes, c'est dire.
Deuxl, tes messages me font vraiment du bien et je m'y retrouve vraiment.

La mort, ça m'angoisse terriblement, à  vrai dire, c'est même un de mes problèmes majeurs. Bizarrement, c'est celle des autres, et non pas le mienne qui me paraît le plus dure à  envisager. Les psys appelleraient certainement ça "déplacement de l'angoisse de mort".
Mais t'as raison, on est vivantes, et c'est dans le fond le principal pour le moment. Puis on est pas juste vivantes: on a de l'amour, de l'envie d'avenir, on a de la Vie.

Pour ton beauf, quelle situation de merde. 300gr, en effet, ça ne risque pas de passer pour de la consommation...
Puis cette sur-honnêteté c'est terrible. Ça coupe l'herbe sous les pieds, qu'est ce que tu veux faire quand on te dit: il y a un problème mais je veux pas le régler. Je crois que c'est pour ça qu'on en parle pas à  notre entourage.
Il y a un truc un peu pervers dans le fait de tout dire et de se rétracter à  coup de "c'est ma vie".
Si je l'avais dit à  ma copine il y a un an, c'est exactement le discours que j'aurais pu tenir.

Mais, c'est presque impossible d'aider quelqu'un qui connaît les mêmes problèmes que soi.
Ce matin, je me suis réveillée en pensant à  mon père qui boit trop, je me suis dit que je devrais avoir une conversation avec lui sur cette question, que je pourrais l'aider à  s'en sortir. Puis j'arrive sur le forum et je vois ton post. Drôle de coïncidence.

Je me disais, faut que je fasse quelque chose pour lui, lui dire que ça me fait du mal sa dépendance, que j'ai pas envie qu'il se foute en l'air. C'est quoi ce discours culpabilisant ?
Je me suis raisonnée,  imagine qu'il te tienne le même discours. C'est l'horreur, et c'est tout sauf l'aider à  s'en sortir.

Lui il fait comme si le problème n'existait pas.
Il boit parce qu'il aime ça, pas parce qu'il en a besoin. Mon oeil, il vient de partir une semaine en vacances sans ma mère, et au retour, je le sens bien ramolli: grosses pertes de mémoire, déprime évidente...
Je sais qu'il veut pas s'en sortir, il tourne toujours le problème en ridicule. Mais moi ça me fait plus rire.
Je peux pas non plus être l'aidante, et puis il veut pas s'en sortir.
Je vais pas l'attacher à  son lit. Il a 75 ans et je me dis que dans le fond, c'est peut-trop tard pour lui, qu'il en est arrivé à  un stade où arrêter ça le tuerait physiquement et moralement.

Mais tu vois, comme toi, les premières pensées qui me sont venus ont été de lui dire que MOI ça me faisait du mal alors que c'est LUI qui se fait du mal.
Alors que faire ? Ba j'en sais rien!
Quand je pense à  ma propre consommation, je sais que sans déclic j'aurais jamais arrêté. On force pas quelqu'un à  se sevrer. Les arguments, ça sert à  rien. Il y a rien de rationnel dans la dépendance.
Il me dit toujours le but, c'est pas de vivre vieux, c'est de vivre bien. Mais il vit pas bien et il va peut-être plus tenir si longtemps.
Je culpabilise aussi de pas être là  pour lui, mais la vérité, c'est qu'il ne veut pas que je sois là  pour lui. Ton beauf, j'ai l'impression que c'est la même chose.

Moi je me sens coupable de boire avec lui quand on mange ensemble. Je me dis que je devrais pas le faire. Moi j'ai pas de problèmes avec l'alcool, et clairement que je boive avec lui l'encourage. Il faudrait que je trouve un prétexte pour ne plus picoler avec lui sans avoir à  lui dire que je le fais pour lui. Si quelqu'un à  une idée, je suis preneuse!


Bref, tout ça ne me soulage pas vraiment. Mais encore une fois, non, on est pas Jésus. Et si un jour on peut quelque chose pour eux, c'est en tout cas pas aujourd'hui.
Je crois qu'on est un peu grisée par l'impression de s'en être sorties et que du coup on a l'illusion que tout est possible.
Faut pas se laisser avoir. Oui, tout est possible pour nous, pas pour eux pour le moment.
Et surtout, c'est pas parce qu'on va mieux qu'on est sorti d'affaire. Le temps fera son boulot, mais il ne l'a pas encore fait.

Alors oui, c'est triste à  dire, c'est terrible, mais faut se résigner. C'est pas de notre faute s'ils en sont là , et on leur donne tout ce qu'ils sont prêt à  accepter pour le moment: de l'amour et une oreille attentive quand c'est nécessaire.
On peut pas donner plus que ce qu'ils sont prêt à  prendre. Et on peut pas tout donner non plus. Il faut pas s'oublier dans l'amour de l'autre.

J'en viens à  me demander, si par hasard, cette volonté d'aider l'autre ne cacherait pas plutôt une volonté de ne pas s'occuper soi.
Alors balayons déjà  devant notre propre porte, puis si le balai n'a pas trop perdu de poils, dans quelques temps, alors, on pourra peut-être penser à  faire quelque chose pour eux. Navrée pour la métaphore ménagère!

Piouf, long message un peu décousu.

Je t'embrasse Deuxl, j'espère sincèrement que ça va aller pour ton beauf.  J'espère qu'ils se rendront compte que la personne en face d'eux n'est pas un dealer sans âme mais un consommateur dans la merde, et que c'est une énorme différence.
Le fait qu'ils l'ai laissé dehors en attendant le procès  (de ce que j'ai compris...) est déjà  plutôt bon signe, non ?

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deuxl77 femme
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Coucou !

Moi aussi tous les jours notre RDV sur ce site m'enchante. Un petit mail et c'est reparti !

Et pourtant aujourd'hui suis pas fière de moi ! Parce que c'est toi, il faut tout que je te raconte.
Ce matin alors que tout va bien, la tête, le corps, et bien j'ai pris une micro-dose de produit listé ( je suis parano mais je ne site pas le nom du prod. Trop peur qu'à  force de donner tant de détail je sois visible).
Impérieuse envie, besoin de savoir ce que ça fait, besoin de tester...
Micro-dose donc aucun effet psycho-actif. Mais le fait est là , je l'ai pris, comme une conne !

Alors là  ça tourne dans ma tête (des idées claires, pas modifiées par la substance). Pourquoi tu as eu besoin de faire ça ?
Pourquoi tester ce sevrage ?
Et maintenant t'es à  j1 ou 11 ?

J'ai peur de moi car suis fragile. Si fragile ! Pour ne pas jouer les pleureuses je me dis t'as pas le droit de te dire que t'as foutu en l'air ton sevrage ( et puis ce serai la porte ouverte à  d'autres utilisations !) Donc pas de pleure, limitation des angoisses, je suis sevrée, ce n'était qu'un accident. Stop. Demain je balance tout à  l'addicto et peut-être lui aura-t-il des outils qui m'empêcherons d'à  nouveau me tester, parce qu'entre test et replonge, et bien il n'y a pas tout un monde...

C'est sorti, je te l'ai dit et tente d'être sereine face à  cela. Un accident de parcours et puis voilà ...

Mon père était un alcoolique avéré. Il ne buvait pas parce qu'il aimait cela, mais parce qu'il en avait besoin. Ce n'est pas facile à  vivre. Il est décédé alors que j'étais jeune, je n'ai donc pas connu les scrupules que tu peux avoir à  boire à  ses côtés. Je me montrais à  l'époque violente dans mes rapports à  lui, le menaçait lorsqu'il était saoul, lui frappait des mains la poitrine lorsqu'il rentrait trop tard ...
Ca n'a mené à  rien... Non aider ceux qu'on aime contre leur gré ne leur sert à  rien, mais notre conscience en a besoin.

Putain de conscience ! J'ai mal au bide tout de même d'avoir commis ce geste ce matin ! Peut-être sauras tu m'aider à  supporter cela. C'est bête mais j'ai l'impression d'avoir failli à  un pacte tassite entre nous. Non on craquera pas ! on tiendra! Un petit quart de stup et pis voilà  !

Ah ma chère Toto, je vais me reprendre. Me recentrer .... et puis consulter aussi.

Tu sais pour ton papa 75 ans... pourquoi ôter son plaisir à  une personne vieillissante ? Est-ce un problème pour ta mère aussi ? Cela crée-t-il des problèmes relationnels ?
Lorsqu'on approche du grand âge il faut bien peser le pour et le contre ... et en effet est-ce que l'accepter tel qu'il est n'est pas une des meilleures solutions ?

Quant à  mon beauf, oui j'espère pour lui qu'il évitera la case prison. Son avocat lui a parlé de l'éventualité du bracelet électronique si X analyses d'urine négatives, si contrat de travail en bonne forme, si, si, ...
Je ne serais plus là  pour lui dire mets toi un coup de pied au cul et fais le, juste pour lui  dire que je l'aime tel qu'il est et que je suis là  !

Ma très chère Toto je me languie déjà  de te relire et te souhaite une bonne soirée !

Amicalement !

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Toto femme
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Coucou,

Panique pas, t'es à  J11, pas à  J1! Oui, c'est chiant, et alors ? C'est fait, c'est fait!

Le but c'est pas de se dire: "Je prendrais plus jamais rien". Le but c'est "gérer" les produits pour ne pas retomber dans l'addiction.
Je sais très bien que dans ma vie je reprendrais de la drogue, peut-être pas de l'héro, trop peur pour le moment, mais de la CC, de la MDMA, ou autre oui, je le sais.
Se dire "je toucherai plus jamais rien", c'est pas une bonne idée, c'est l'angoisse plutôt qu'autre chose et ça ne permet certainement pas d'avancer.
Avoir envie de tester des produits, de pas être dans son état normal, c'est humain, pas toxico.
Quand on a une accointance avec la défonce, on la garde. Moi la drogue je l'aime, même si pour le moment, elle me fait du mal.
Le seul truc, c'est de pas taper tous les jours, de pas être obsédé par le produit, de se libérer la dépendance pour le plaisir.

J'ai consulté un addicto une fois dans ma vie, à  18 ans.
Je prenais trop de CC. J'arrivais plus à  sortir en soirée sans ça.
La veille du RDV, j'ai tapé ma première trace de rabla.
Super hein ?
Ca me fait penser à  ton histoire, ça part en vrille la veille du RDV. T'en as peut-être super peur de ce RDV et c'est pour ça que c'est plus dur aujourd'hui qu'hier.
Si tu t'es mise en tête qu'après l'addicto tu prendrais plus jamais rien, ba forcément, il y a de quoi avoir envie de se défoncer. Genre de dernière volonté du condamné.

Bref, parle-lui en demain, bien sûr, mais te dis pas que t'as foutu quoi que ce soit en l'air. Au contraire, t'as avancé. T'aurais fait la même chose il y a un mois, ça t'aurais même pas alerté... Alors oui, il y a eu progrès, très net progrès!

Pour mon papa, bien sûr que je l'accepte et l'aime comme il est. Je veux juste qu'il meure pas. Et j'ai l'impression que ça va accélérer les choses (en vrai c'est pas qu'une impression). Et rien que d'y penser, c'est comme si c'est moi que ça allait tuer.
Peut-être aussi que c'est parce que j'ai pas encore construit une famille à  moi et que je compte encore trop sur le nucleus familial.
Je sais pas trop.
Ce jour n'est pas encore arrivé, mais c'est je crois la chose qui me fait le plus peur au monde.

Je t'embrasse Deuxl, et no paniq, déjà  c'est un test et pas une rechute. Et ensuite, ici, c'est pour les "usagers de drogue et ceux qui les aime". Tu remarques  bien l'ambiguïté, on sait pas s'il si c'est l'usager qu'on aime ou la drogue, ou les deux. Je pense que c'est pas pour rien qu'on est venues s'exprimer ici et pas ailleurs. Oui, la drogue on l'aime, et toi aussi on t'aime :)

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deuxl77 femme
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Merci Toto ! Pour tout merci !
Je t'embrasse tout simplement aussi.
Week-end très chargé je serai de retour lundi...
Saches juste que tu es dans mes pensées !

Bien à  toi et à  vous.

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deuxl77 femme
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16-02-2013 23h00 : Un peu de temps pour moi, pour nous ce soir alors j'écris un peu.

Ma chère Toto,

Crée sa propre petite famille, son noyau à  soi...
J'ai mis un temps fou à  pouvoir quitter ma mère et effectuer le grand saut loin d'elle. Bien sur il y a eu une succession d'appart, quelques histoires de coeur, mais il y avait toujours une excuse pour ne pas la quitter. Cela fait bientôt 10 ans que j'ai définitivement quitté le nid, et je ne l'ai toujours pas avalé.
C'est dur très dur de se dissocier de ceux qu'on aime, alors imaginer qu'il soient mortels ! La vie m'a déjà  prouvé que rien n'est éternel, et pourtant je ne peux me résoudre à  la voir un jour disparaître. Véritable angoisse pour moi aussi.

Alors je te comprends. Je comprends ton désir que ton père prenne soin de lui, le soucis de le garder à  tes côtés le plus longtemps possible. Et pourtant il faut se résigner. Profiter des bons moments tant qu'ils sont présents, peut-être et même certainement continuer à   "trinquer" à  la santé, à  la joie d'être ensemble, pour un instant oublier qu'on est, tous, mortels.

Je suis sorti aujourd'hui de chez l'addicto avec une "petite" ordo :
- stresam 1-1-1-1
- noctamide 0-0-0-1
- deroxat 20mg 0-0-1
Trop vieille dépression, il faut traiter madame. Penser aussi à  la possibilité d'un arrêt médical. Il serait salutaire.
Ne prenez pas tout cela comme une pierre au cou. Juste une béquille temporaire. Besoin de soins au moins six mois, après on verra. Pas de psy pour l'instant. Reposez vous et pensez à  l'arrêt de travail.
Je vais tout suivre à  la lettre.Il m'a expliqué que c'était necessaire, necessaire et salutaire.
Pour l'arrêt de travail suis pas prête. M'occuper des petits à  longueur de journée, maison, ménage, dodo... Non pas de suite.
Plus tard peut-être.
Me voilà  donc à  doper chimiquement ma réceptivité à  la sérotonine, mais je n'y suis pas réfractaire. Je ne veux plus rechuter. Même si tu m'as fait prendre conscience grâce à  ton dernier post, que oui j'aime la drogue et que je ne pourrais et ne voudrais pas l'éviter toute ma vie. Seulement ne plus en dépendre...
Je suis de 9 ans ton aînée, et c'est toi aujourd'hui qui m'ouvre les yeux sur ce fait d'attrait à  la drogue et cette manière de pouvoir concevoir ma relation à  elle. Mon premier sevrage en HP m'a été imposé. Je n'avais pas choisi l'arrêt. Le travail que j'ai effectué autour de ce sevrage imposé c'est donc montré infructueux.Et depuis je n'ai jamais repris de réel travail sur moi...
Comme quoi à  nouveau à  quoi bon imposer aux autres (sevrage,  manière de vivre, de penser), cela ne sert à  rien.
Presque une génération entre toi et moi et je pense profiter de ton ouverture d'esprit différente, un peu moins culpabilisée face aux drogues, aux meurs différentes.
Je ne sais pas si je suis tout à  fait claire dans ma manière de t'expliquer cela. Pour synthétiser, tu m'as fait avancer d'un grand pas grâce au travail que tu as dors et déjà  effectué.

Voilà  pour ce soir ma chère Toto !
Je vais prendre mon somnifère et vais me coucher ! Comme on fait son lit on se couche, et ce soir peut-etre pourrais-je dormir sur mes deux oreilles !

Je t'embrasse !
Bonne nuit et de beaux rêves!

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Toto femme
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30 messages
Coucou,

Suis contente que ton RDV se soit bien passé :)
Ca va, il t'a pas non plus assommée de médocs. Anxio légers, somnifères et anti-dépresseur, le trio gagnant ?
Pour les AD, il te faut une béquille et puis c'est tout. Régulons la sérotonine!
Pour l'arrêt, garde-le toi dans la poche pour plus tard, mais je pense qu'en effet, c'est peut-être pas le moment idéal. A moins que t'ai des projets de vacances!
Moi qui bosse pas, je crois que c'est pire. Faut s'oublier un peu et le boulot est un bon moyen de le faire.
Mais ne frôle pas le burn-out non plus :)

Pour le reste, tu sais à  chaque fois que je me suis dit, c'est fini, j'arrête tout, ba ça n'a pas marché. Trop d'angoisse, trop de fatalité. Et puis, ça me réconforte de me dire que c'est pas un arrêt définitif, mais un changement de rapport à  la bête. Je rêvasse doucement au moment où je pourrais en reprendre, ça m'aide et ça me permet de passer le cap.
C'est la première fois que j'arrête en me disant ça, et c'est beaucoup plus simple.
Je le vis un peu comme une rupture amoureuse difficile.
Au début, je m’assomme à  coup de  je m'en remettrais jamais, je retomberais plus amoureuse, je me ferais plus avoir...
Et puis, le temps passe, ça s'estompe et on se sent prêt pour une nouvelle relation. Différente des précédentes, plus mesurée, plus méfiante peut-être, mais surtout plus saine et moins naïve.
Le fameux "ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort".
Je suis contente que ça ai pu t'aider. Et sache que ça m'a aussi aidée de te dire ça. C'est venu tout seul puis ça m'est apparu comme une évidence: je peux pas arrêter en me disant que j'en reprendrais jamais.
Alors, si je peux feinter mon cerveau avec de la drogue, je peux aussi le feinter avec des pensées.

Ce que tu me dis sur ta maman, ça me rassure. Je suis pas une attardée de l'amour parental :)
Je vis plus chez eux depuis 10 ans et pourtant...
A te lire je me rends compte qu'un de mes vrais problèmes c'est l'anticipation permanente. Comme si dès maintenant je devais me préparer au pire. Mais non, t'as raison, le but c'est de vivre, de profiter l'instant présent et ce qui doit advenir adviendra. Mais ce jour n'est pas encore arrivé, alors, rien ne sert d'y penser toute la journée.
Tout ce qui j'y gagne, c'est la perte d'un temps précieux avec ceux qui j'aime, et en réalité, ça m'éloigne plus que ça ne me rapproche d'eux.
Merci pour ça Deuxl. On avance doucement mes surement sur nos angoisses.
Le poteau rose se révèle peu à  peu, et il faut pas se laisser tomber, ne pas attendre que ça passe. Si on prend pas les problèmes à  bras le corps, on pourra pas les régler.

De mon côté:
J'ai passé un super week-end. Je suis pas mal sortie, j'ai presque pas angoissé.
Ce matin, un peu plus dur, mais je sens que j'avance, que de jours en jours ça va mieux. Que je reprends du poil de la bête que je me laisse moins avoir par mon cerveau un peu tordu. Je suis rentrée en lutte contre lui. Je rationalise à  mort quand ça va pas. Je me contente plus de me dire "ça va pas", j'essaie de mettre le doigt sur ce qui ne va pas, plutôt que de fuir en attendant que ça passe.
J'ai entamé une guerre stratégique et non violente contre mes idées noires: avant de combattre, il faut connaître son ennemie.
J'avance à  tout petits pas, mais j'ai l'impression que chaque acquis l'est pour longtemps!

Je t'embrasse!

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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Salut Toto,

ça me fait plaisir de te lire comme ça et ça me rappelle dans ce que tu écris beaucoup de souvenirs, ^pas les pires, mais ces moments étranges que sont l'entrée dans le post-sevrage... On sent que tu en arrives à  ce moment ou les routes se séparent, un moment clef pour la suite. Tes messages sont très riches et parlent de beaucoup de choses et de dimensions différentes. Et je crois que maintenant, tu arrives à  un moment ou tu pourrais vraiment l'emporter. A une condition...

Pour en revenir à  la conso future possible, j'aimerai quand même pouvoir dire quelque chose à  ce sujet puisque ça me semble la condition sine qua none de ton rétablissement durable... pour arriver au bout de ton marathon il me semble que te tenir à  l'écart d'absolument tout mg va être indispensable...

Je suis tout à  fait d'accord sur l'idée que s'enfermer dans l'idée "de plus jamais jamais jamais au grand jamais" n'est pas une bonne solution. Mais attention... pire encore est de se donner la pêche en s'imaginant tout plein de codéine dans le sang : doper sa motivation en fantasmant une consommation future est une chose bien vicieuse - une assurance pour l’échec...

Oui, ça permet de mieux supporter les affres du sevrage en cours mais... mais c'est surtout le meilleur moyen pour que des pensées-pièges se rallument et te ramènent au point de départ, alors que tu arrivais dans les quelques derniers mètres de ce long sentier... c'est d'ailleurs souvent là  que tout se joue, être capable de renoncer à  une consommation qui semblerait si parfaite au moment ou l'on va vraiment mieux et que l'envie tiraille et gratte la tête, comme au début de la lune de miel et que l'on sait que bien nettoyer, le produit aura un effet tout neuf !

J'ai bien en tête mon récent sevrage d'une dizaine de jours cet hiver (entre le 20 et 30 Dec) parti loin de ma ville, 1000 km au large des produits. Il ne s'agissait pas d'un sevrage brutal mais quand même bien conséquent à  savoir pour stopper ma conso de crack et hero (en shoot) quotidienne par de la méthadone - en essayant de trouver un juste équilibre entre tenir debout, pouvoir dormir et manger sans pour autant en demander trop à  la metha....

j'ai donc commencé à  me battre contre tout ça en essayant de prendre le moindre de metha possible. Au début, l’intention de tout cela me semblait saine : je veux me "détoxer", je veux "baisser ma tolérance", "je veux prendre le dessus sur les opiacés" , "faire un break en vue d'un prochain arrêt complet. Bref, faire le gros pallier de décompression entre la toxicomanie active et un TSO à  petite dose.

Faire ça en une semaine avec les motivations adéquates aurait été impossible et n'importe quel addicto me l'aurait déconseiller. Par contre, je dois avouer que faire cela avec comme but final de "reconsommer" a été facile. A mesure que je reprenais des forces et que le sevrage progressait, j'avais de plus en plus extrêmement envie d'un gros shoot mais la situation ne me donner aucune option possible, et c'est là  que l'imaginaire est venu à  mon secours.

Et grâce à  cette imaginaire, j'ai carrément battu tout mes records, j'avais une putain de motivation qui me tenait et grâce à  elle chaque jour j'arrivais à  tenir avec une dose de plus en plus petite de methadone, si bien que j'ai réussi presque à  diminuer de 75% en moins d'une semaine en étant plutôt en forme.

Ma motivation était extrêmement malsaine : c'était celle du prochain shoot. Je focalisais sur l'instant ou la poudre allait envahir mon sang, j'imaginais la veine, le sang dans la pompe, le piston, la décharge. J'imaginais l'onde de choc de la came, je la rêvais, je l'attendais, je la suppliais. Quand le manque m'envahissait je pensais à  cela et ca me calmait.

Exactement le même effet quand en plein manque, le dealer arrive enfin au bout de la rue... le manque est toujours là  dans le corps et malgré ça, on a déjà  retrouvé le sourire - capable d'humour et d'abnégation, là  ou dix minutes avant on se plaignait d’être en enfer...

Ca m'a aidé et même boosté, plus que tout de penser à  consommer. J'ai trouvé une vraie motivation pour diminuer.

Car je savais au fond que moins je prendrais de metha, plus ce prochain shoot serait bon et exquis.

Cette motivation m'a hanté toute la semaine.

L'idée de savoir qu'à  mon retour, à  la première minute de mon retour de sevrage, j'allais me faire un gros shoot m'a permis d'atténuer psychiquement toutes les galères du sevrage. L'avant dernier jour, je me suis même privé de methadone pour être sûr d'arriver en début de manque pour kiffer la came à  fond. Déjà  que j'avais diminué de 75% ma tolérance... il fallait que j'en rajoute.

A tel point qu'à  la minute ou je suis revenu de ce sevrage, après une horrible journée à  suer de sous dosage dans une petite voiture pendant 1000 km, à  peine le temps de poser les bagages et de prétexter la fermeture du supermarché pour m'enfuir le plus vite possible chez mon type...

Le moment sacré est enfin arrivé et je dois avouer que ca a été une triple bombe nucléaire et heureusement que je n'ai envoyer que la moitié du shoot, car cela m'a mis un coup de gourdin comme jamais.

Là  j'ai compris que j'avais vraiment vraiment vraiment baissé ma tolérance comme je n'avais pas réussi à  le faire depuis des mois... j'ai meme pas finir le shoot et je n'ai pas eu envie d'en refaire un avant plusieurs heures...

j'ai piqué du blaire toute la nuit, à  tourner à  rond à  demi délirant, j'ai shooté tout le gramme dans la nuit pour m'effondrer vers midi, avec une clope au doigt qui a foutu le feu au matelas.

Une grosse perche comme ça avec des opiacés, cela faisait plusieurs années que je n'avais pas connu ca .Et la semaine qui a suivi, j'ai été extrêmement mal, physiquement et bien plus encore qu'en arrêtant des mois de conso...

Le yoyo, le rebond, la diminution rapide, la perche: tout m'est revenu à  la gueule... mais ce qui m' a miné le plus a été de voir avec quelle rapidité et énergie j'avais été capable de me bouger pour l'idée  shoot alors que je suis incapable d'en faire le centième pour moi meme...

Un long récit pour me rappeler que faire un sevrage en vue de mieux sentir la came la semaine suivante, tous les toxicos sont capables de le faire des dizaines de fois...

mais quand il s'agit de se dire, maintenant je change pour de bon.... ca réclame cent fois plus de forces - donc oui, la partie la plus centrale d'un sevrage est bien mentale...

Life on Mars ..........................................

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prescripteur homme
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Je rappelle qu'une étude anglaise a montré que la mortalité etait multipliée par 8 (huit= 800%) dans les 2 mois suivant un sevrage de TSO. Prpbablement le + souvent par OD.
En effet, non seulement l'effet est augmenté (comme dans le cas de Ziggy) mais aussi le rapport "sensation"/ risque est tres diminué, ce qui fait que, chez certains usagers, la recherche de l'effet "d'avant" entraine tres près de l'OD. drapeau-blancdrapeau-blancdrapeau-blanc
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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Par contre, pour moi, j'ai évidemment mis moins de poudre qu'avant, prudence oblige. Et j'ai injecté par pallier, un petit quart d'abord rapidement le suivant... puis stop. Et là , franchement, extrêmement rapidement, le produit est monté en plein crane, provoquant quasiment un vertige et une vue en mode strombo pendant presque deux minutes ! j'ai même pas shooté la suite, les 4 ou .05 cc restant... donc j'ai extrêmement facilement retrouver l'effet de flash et c'était même trop pour moi... en terme de ressenti. Ce soir là , j'ai pas été bien avec la came, me suis gratté jusqu'aux chaires, impossible de dormir, idéation ralentie...

J'ai l'impression que l'OD vient surtout du fait de surestimer sa tolérance et sous estimer la came et que de peur de "rater" sa montée en mettant pas assez, ce qui nique le plaisir comme éjaculer trop tot, certains se disent qu'ils tiendront le coup.

ce jour la, j'ai vu qu'une dose 4 fois inférieure à  ce que je prenais 8 jours avant m'a dix fois plus défoncé.

Life on Mars ..........................................

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prescripteur homme
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Heureusement que tu as été prudent, et malgré cela tu as failli te faire prendre.
Mais le plus grand danger est que , selon des temoignages, les usagers "desensibilisés" par l'arret du TSO, ne ressentent pas grand chose  à  faibles doses, donc augmentent les doses, alors que leur sensibilité à  l'OD est devenue (tres rapidement en une semaine environ) tres élevée.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Toto femme
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Coucou,

Non, non et re-non, j'ai pas arrêté pour m'en refoutre plein le corps quand ça ira mieux, c'est sûr.
Je l'ai déjà  fait il y a quelques années, la décro pour être encore plus défoncé. Ce coup-ci, c'est pas mon but.
J'ai réussi à  me stabiliser à  4cps de Tussipax depuis 1 an, j'en suis à  2 ans de diminution.
Bref, cette fois, plus que n'importe quelle autre, j'ai fait les choses bien et à  mon rythme.
Sauf la fin, là  j'ai clairement chier. J'aurais dû diminuer jusqu'à  0 et pas me dire que c'était complétement fini.

Après, je fais comme je peux, et c'est vrai, que de me dire "c'est fini pour la vie", j'en suis pas encore capable. Ca reste dans un coin de ma tête comme la béquille de secours si vraiment j'allais trop mal. Et pour l'instant, ça me suffit.
La démarche n'est peut-être pas la bonne, mais ça m'aide à  passer le cap.
Les fois précédentes, je m'étais dit j'arrête à  vie, et visiblement, ça n'a pas été la bonne démarche non plus. Trop angoissant, trop de long terme.
Je sais que la rechute me pend encore au nez, mais je tiens le coup.
Je sais que pour le moment, j'ai la chance de ne plus avoir de plans, et même si je sais encore où je pourrais aller en chercher dans la rue, je n'y suis pas allée.
Mais oui, c'est bel et bien la came qui me revient en pleine tronche avec cet arrêt. Et en effet, si elle recroisait ma route aujourd'hui, je suis pas si sûre que je lui dirais non.
Bref, j'ai intérêt à  me tenir à  l'écart de tout mg, vous avez raison de me le rappeler et de me rappeler aussi que je risque gros en cas de rechute.

Je la sens bien, cette sensation perverse d'avoir "réussi", comme si c'était derrière moi alors que clairement, c'est pas le cas. Je suis encore dedans sur de multiples plans.

Alala t'as ô combien raison, j'ai toujours rechuté pendant cette phase post-sevrage dans le fond. Au moment où ça commence à  aller mieux, où tu crois que tout est possible, même retaper sans s'accrocher.
Mais alors quoi ? Non j'ai pas envie de retomber et non j'ai pas envie de me dire que c'est fini pour la vie.
Période charnière en effet.

Merci de m'avoir recadrée.

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prescripteur homme
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Inscrit le 22 Feb 2008
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Mais alors quoi ? Non j'ai pas envie de retomber et non j'ai pas envie de me dire que c'est fini pour la vie.
Période charnière en effet.


D'où l'importance de ne pas être seule !!
Il y a le forum, les proches mais pouvoir accès à  des soignants est aussi utile.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (18 février 2013 à  16:53)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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deuxl77 femme
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Bonjour Tous, Bonjour Toto !

"Merci de m'avoir recadrée."
Et merci de m'avoir recadrée aussi !

Après une longue analyse, et lecture des post précédents, Toto, pourra-t-on avoir un rapport sain aux drogues ? Toutes raisonnées que nous puissions être je pense que nos dépendances nous dépassent... Mais je garde en tête le possible d'une prochaine fois tout de même. Non l'usage ne m'est pas interdit à  vie. Mais attention tu sais que tu n'as pas de bons rapports à  elle ! ! (cf aussi fais attention à  toi ma petite Toto, non tu ne peux avoir une simple consommation attractive de rabla !!)

Qu'en est-il pour l'instant ?
Et bien je suis exactement comme toi, à  me dire c'est sur la voie mais rien n'est fait. En plus avec l'introduction de l'anti dép et l'arrêt du lexo, j'angoisse pour tout. Encore un sevrage, celui des benzo et il est bien costaud !
S'ajoute un choix crucial aussi dans ma vie par rapport à  mon travail ... et là  aussi le possible de devenir son "propre patron" me renvoie à  beaucoup de chose et m'effraie. Mais là  on parle plus d'angoisse mais de crainte objectives. C'est autre chose...

Pour faire court le traitement est beurk ! Suis mal, je dors comme une pierre 5 heures puis suis en hyper éveil.... J'ai déjà  les mâchoires qui claquent (typique des AD)... Mal partout tous les petits bobo quotidiens puissance 10 (plus d'antalgiques à  longueur de journée dans le corps...). Mais il faut tenir. Tenir les 3 semaines d'adaptation au traitement... Je n'y suis jamais arrivée jusqu'alors parce qu'à  chaque introduction d'AD les effets secondaires m'omnubilaient et que je me disais 't'en a pas besoin à  quoi bon".

Cette fois c'est autre chose, cette fois je suis accompagnée, et me suis résignée à  la necessité de la chose. Donc encore une sale phase à  passer !
Pas toute seule heureusement ! Vous (tu) êtes (es) là  !

Pour finir par un brin d'optimisme, le soleil brille dehors et mon fils me fait craquer à  tout découvrir autour de lui. Et je roule pour attraper tel jouet, et je fais du bruit avec ma bouche, je mange tout ce que j'attrape ... Au delà  de tout médoc ce sont mes enfants mes "mother little helpers ! "

Bises à  toutes et tous !

Bien à  vous !

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mandraguore femme
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Inscrit le 19 Feb 2013
40 messages
Re bonjour à  toutes et tous !

Comme trop visible avec mon pseudo Deuxl, je change et emprunte un nouveau pseudo...incognito !
en y réfléchissant c'est moche de devoir se cacher comme cela par rapport à  son entourage. J'ai du prétexter faire des recherches par rapport à  la situation de mon beauf pour justifier ma présence sur le site !
Mon compagnon qui m'a accompagné dans mon tout premier sevrage m'a promis : "je t'accompagne une fois pas deux !" Le connaissant je sais qu'il ne plaisante en rien. Je tiens à  ma situation, à  mes enfants, et donc suis obligée de taire cette partie de mon histoire !
D'où mon attitude couarde de changer de pseudo !!!

J'ai lu et relu le post de Ziggy... Comme un girophare qui nous dit les filles attention ! Ne vous laissez pas cette porte ouverte vous risquez de retomber ! Malgré les risques que je prends à  écrire ici, le forum permet une véritable discussion et le partage des vécus est une leçon de vie à  part entière. Ainsi je pense Toto devoir me fermer de tout morphinique à  jamais. Ces merdes coulent dans mes neurones... et le moindre contact ...
Bien sur le fait d'avoir craqué l'autre jour, d'avoir testé... Pouvoir penser à  une conso bien gérée c'est excitant, mais impossible ! disons que cela m'a aidé à  supporter un écart de conduite.

Alors, pour ne pas tout abandonner d'autres voies s'ouvrent ... Ainsi mon addicto de me dire : vous ne fumez plus du tout de shit ou d'herbe ? Dommage, cela nous aurait aidé. (Bizarre cette phrase tout de même non ? La je m'adresse à  tout ceux et celles qui ont consulté des addicto...). Et puis plus loin de me dire : tâche de  vivre avec ta propre pensée et de ne plus vouloir la modifier ...

Normalisation, ...
Il va me falloir une autre bouée pour tenir ! Se découvrir une passion, être toute nue et toute neuve sans substance, tant de temps aussi à  soi sans tout les tracas de la conso !!

Ma très chère Toto, nous sommes au début de nouveaux possibles. A nous de les suivre ou non !


Merci à  toutes et tous de partager ici.

Bonne nuit je vous souhaite de beaux rêves !

Utopistes que nous sommes, comme on doit nous trouver fous ! Vouloir le bonheur des hommes, mais de quoi nous mêlons nous ? Eugène Pottier.

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mariemeuh femme
Psycho junior
Inscrit le 05 Jan 2013
209 messages
Bonjour vous 2! Cela faisait un petit moment que je n'étais pas venue vous lire..... Ce site est vraiment top! Que ce soit par votre entraide mutuelle, par les interventions de Ziggy, prescripteur on dirait que l'on veille sur vous!!!! Des conseils, du soutien....
Quand j'ai voulu me défaire de mon addiction à  la dive bouteille, puis à  la clope il m'était inenvisageable  d'imaginer la vie sans un verre, un bon verre de blanc, une clope après le repas.... Encore aujourd'hui il m'arrive d'être submergée par une vague qui pourrait m'engloutir, une petite voix me dit "allez juste un verre et après tu vides la bouteille dans l'évier" la tentation est grande, quand je vais en courses et que je me sens "faible" j'évite le rayon "boissons" mais je sais qu'il est là  tout près, des centaines de bouteilles qui m'attendent.... Mais un jour après l'autre....
Je dois reconnaître cependant que l'envie de clopes est forte, m'en griller juste une... aaaaaaaaaaaaaa
Allez je vous souhaite un beau jour ensoleillé, je vais bouger (ai la chance d être en vacances) pour éviter de penser. Un jour après l'autre.....

Je suis Charlie

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Toto femme
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Inscrit le 07 Feb 2013
30 messages
Coucou,

Moi aussi, j'ai lu et relu le message de Ziggy, et celui de Prescripteur.
Je m'en suis un peu voulue de t'avoir dit ça, Mademoiselle X, de t'avoir embarqué dans un truc pas très net. Mais au final, une pensée reste une pensée, et c'est vrai que même si elle est dangereuse, elle peut quand même aider à  passer le cap.

De mon côté, hier j'étais pas bien, retour de l'angoisse. J'avais arrêté l'euphytose, mais c'était pas une bonne idée. Je sais pas pourquoi j'ai ce rapport si négatif aux soignants, à  l'idée d'avoir besoin d'aide dans un moment si difficile.
Je n'arrive pas encore à  éclaircir ce point et j'ai toujours pas envie de consulter.
Bref, je suis peut-être pas prête, je me dis trop que le plus dur est passé et qu'aller voir un addicto, ce serait comme un retour en arrière, un retour au point de départ.
Je sais que j'ai tort, mais c'est comme ça pour le moment.

Pour l'entourage, moi aussi je me sens con de mentir comme ça, mais je veux pas mettre mon couple en danger. Une possible séparation, des engueulades, des explications, je suis pas prête à  assumer ça pour le moment.
Et puis, je me dis que ce serait dégueulasse de leur balancer ça en pleine tronche. Parce qu'il s'agit pas juste dire "j'ai arrêté" mais "ça fait 5 ans que je te mens". Et ça c'est dur.
Juste pour info, tu peux supprimer ton historique de navigation, c'est ce que je fais.

Le forum a un effet double sur moi. D'un côté ça me fait du bien de venir parler ici et de lire les posts des autres, de l'autre ça me fait peur. Je traine trop sur les posts qui parlent de came et ça me donne envie d'en prendre.
Un peu ambivalent le forum pour moi en ce moment donc...

Bonne journée :)

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mandraguore femme
Nouveau membre
Inscrit le 19 Feb 2013
40 messages
Bonjour ma petite Toto, Bonjour toutes et tous !

Ne soit désolée en rien Toto, moi aussi cette pensée du pouvoir faire et non du devoir arrêter m'aide à  gérer tout un merdier de chambardement dans ma tête ! Et puis tu m'as vraiment déculpabilisée et c'est ce dont j'avais besoin le jour ou ce fut écrit.

L'ambiguité du forum , pourquoi venir se retrouver là  au milieu de nos semblables blindés. Je me le dis régulièrement aussi. Il n'y a pas de  hasard, à  la fois on se teste jusqu'au bout ( tant qu'à  faire ! Vais je craquer pour un conseil conso ?) et on vient chercher l'expérience de gens vrais aussi, les gens qui savent de quoi ils parlent et qui nous ressemblent.  C'est bon la compassion, celle qui nous accompagne telle une amie sur le chemin, et on a surement pas envie de se prendre la tête sur d'autres forum ou des personnes bien pensantes nous dirons "c'est mal" "c'est bien"...
On en aurait peut-être besoin pourtant, la preuve nos idées de se diriger vers autre chose, de se laisser les possibles d'autres drogues...

L'étrange dans ce sevrage, plus du tout envie de codéine à  ce jour. Rien que d'y penser cela me donne la nausée !
Par contre l'envie d'autres voyages ... oui, elle est bien présente !

Cool que l'euphytose te fasse du bien, donc surtout n'arrêtes pas. Tout plein de bonnes plantes, si elles t'aident pourquoi t'en passer ? Rien ne sert de s'angoisser pour rien, et non ceux ne sont pas des petits cachets bruns contre d'autres cachets bruns, mais une drogue contre des plantes douces !

Pour l'aide médicale, ne te prends pas la tête non plus. Ce n'est pas une obligation. Je sais que pour ma part cela m'a permis de médicaliser mon mal être, d'en faire une maladie (fatalité) et non une faiblesse (chose que je me serais infligée moi même). C'est plus gérable ainsi, et surtout j'ai besoin d'un traitement pour enfin sortir de la spirale infernale. En plus je me dis que s'il m'arrivait un gros craquage, quelqu'un serait au courant de ma situation, et ce serait plus facile de gérer sans avoir à  tout déballer dans un état de mal être extrême ( au risque par exemple d'une hospit en urgence ...). Un pas de fais si le pire devait advenir, l'anticipation ça ne te rappelle pas quelqu'un ?

Sinon tout comme toi je me sens con, honteuse à  la fois de mentir ouvertement à  tous ceux qui m'entourent. C'est un poids quotidien, mais je n'ai pas le choix et dois assumer ! c'est allé trop loin pour ma part et une marche arrière n'est pas envisageable. Alors il faut vivre avec, ou plutôt sans l'approbation et le soutien de ceux que j'aime.

Je vais à  mon tour te souhaiter une bonne soirée et souhaiter de très bonnes journées les unes après les autres à  Mariemeuh !!

Bien à  vous !

ps : je n'ai pas d'historique de navigation, mais comme mon homme m'a vu sur le site, qui sait qu'elle petite bête pourrait lui donner l'id de venir s'y promener ! Encore une conduite à  risque de ma part ! Addiction quand tu nous tiens !

Utopistes que nous sommes, comme on doit nous trouver fous ! Vouloir le bonheur des hommes, mais de quoi nous mêlons nous ? Eugène Pottier.

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mandraguore femme
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Inscrit le 19 Feb 2013
40 messages
Bonjour toute et tous, Bonjour chère Toto  !

Je reviens sur ton post d'hier, avec cette ambiguité du bien et du mal à  traîner sur ce site ... " soutien et ça me fait peur " .

Si dans les premiers temps je me promenais partout sur le site, j'essaie de me recentrer actuellement sur le forum " sevrage ". Trop tentant en fait de laisser son esprit vagabonder à  d'autres expériences !
Je pense qu'à  un moment il faut peser le pour et le contre de s'abandonner ici. Fais ta liste, et saches que si les contres sont plus nombreux, il faut pour l'instant que tu zappes ta pose psychoactif.
Je serais la première à  qui tu manqueras, mais si cela doit te faire du mal ce n'est pas nécessaire.
Se promener ici est à  part entière une thérapie, mais thérapie un peu sadique puisque d'un côté on se soutien dans là  voie du sevrage, et que de l'autre on a accès à  des informations qu'il faudrait qu'on évite pour oublier les tentations. C'est un peu comme d'avoir un ami qui se défonce : je suis fière de toi, tu arrives à  l'abstinence, mais tourne la tête, moi je consomme.

Dur certain jour en effet !

Le traitement commence à  s'installer tout doucement chez moi. Bien sur j'ai encore de nombreuses crises d'angoisse, mais elle sont plus centrées sur des peurs objectives. De plus je suis beaucoup plus dans l'action et moins dans la contemplation. Cela évite de trop penser.

Hier un jour sans pour toi... Marre des yoyos, marre des questionnements. C'est ce que je me dis d'une heure à  l'autre. Un moment tout va bien, celui d'après la boule au ventre. Les heures avec devraient suppléer celles sans, au fur et à  mesure des jours qui passent. Mais la solitude face au problème faisant, il est dure de rationaliser et de ce dire ça ira mieux demain pour de vrai.

Le début du chemin ma chère Toto ! La normalisation c'est pas encore pour aujourd'hui, mais cela progresse puisque tous les jours, nos états d'âme sont là  pour en témoigner, nous nous battons pour y arriver !

Bon courage à  toi aujourd'hui !

Bises.

Utopistes que nous sommes, comme on doit nous trouver fous ! Vouloir le bonheur des hommes, mais de quoi nous mêlons nous ? Eugène Pottier.

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Toto femme
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Inscrit le 07 Feb 2013
30 messages
Coucou,

Vrai mieux depuis 2 jours, j'ai encore des petites angoisses, mais j'arrive à  les canaliser et c'est le principal.
Samedi, ça fera 3 semaines que j'ai vraiment plus rien pris, alors, je crois que c'est la "vraie" fin du sevrage pour moi en ce moment.
J'ai encore des éternuements qui m'irritent bien le pif à  la longue, mais c'est franchement pas grave.

Plus du tout envie de taper de la codeine non plus, la rabla me trotte encore un peu dans la tête comme une vieille maitresse, mais rien de grave, ni d'incontrôlable là -dedans.
Alors oui, c'est sûr, je vais beaucoup moins venir dans le coin, mais  je repasserai quand même de temps en temps pour donner des nouvelles. Mine de rien, on en a parcouru du chemin, et si ça peut servir à  d'autres, si à  J60 on a toujours rien repris, ba faut que ça se sache. Un peu d'optimisme dans ce coin du forum qui n'est  pas le plus gai.
Mademoiselle X, merci à  toi, mille fois d'avoir été là . Tu as été un soutien incommensurable pour moi, je me suis sentie proche de toi, écoutée, bref, merci merci merci!
Merci aux autres aussi, pour vos interventions pertinentes, rassurantes et vos mises en garde :)

Contente de voir que ma chère X va quand même mieux, même si je sais que chaque jour est différent du précédent et que tout ça n'est pas encore vraiment fini. Pour l'angoisse, c'est comme toi, j'angoisse enfin pour des choses "vraies", genre le boulot, et pas pour rien. Le problème du rien, c'est qu'on y trouve pas de solution, le reste, je crois que c'est juste la vie, et que l'angoisse permet aussi de se poser les bonnes questions.
Bref, je repasserais pas très souvent pour poster, mais je reviendrai régulièrement voir si tu postes dans le coin. Puis si ça va pas, j'espère que je pourrais te rassurer et t'écouter autant que tu l'as fait pour moi.

Plein de bises à  vous tous et Mademoiselle X, c'est virtuellement, mais ça va vient vraiment du coeur, je te serrerai bien dans mes bras :)

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Snoop' femme
Modératrice à  la retraite
Inscrit le 09 Jul 2012
2280 messages
salut a toutes et a tous!
j'ai lu avec attention vos posts, et je trouve formidable que vous vous soutegniez l'une l'autre, avec des bons conseils, des encouragements, et tout et tout............

beaucoup de choses m'ont fais reagir, le papa alcoolique (je suis d'accord, ca fait mal, le mien l'es aussi, et violent de surcroit), mais comme ca a été dit, on ne peux pas aider les gens qui ne veulent pas l'etre , donc profites de lui tant que c'est encore possible!

le mien etait en plus incestueux, donc je l'ai rayé de ma vie en me disant que ce n'etait qu'une merde et qu'il en creverai (ce que j'esperait), je l'ai renié, et pourtant, son addiction que je lui reproche n'a pas empeché ma propre addiction a la coke et ts autres prod'!
j'ai honte rien que d'y penser!

je suis d'accord aussi sur le fait que se dire "c'est fini pour la vie", ca ne marches pas : ca fait 3 ans que j'ai arreté la c mais elle est toujours presente dans ma tete et dans mon coeur (et oui, moi aussi j'aime la drogue)

en ce moment, je suis sous dicodin (codeine/morphine) 3 fois par jour (bon là  jsuis en manque depuis hier, la pharmacie doit le commander pour demain matin 10h! (c loin), je vais donc passer une bad night, mais c le jeu............

si quelqu'un pouvait m'encourager moi aussi, ce sera avec plaisir............

Born by accident, Bastard by choice, just...Bad seed...

"Si chaque personne savait ce que les uns disaient sur les autres, il n'y aurait pas deux amis au monde"

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
Inscrit le 21 Jul 2008
1935 messages
3 semaines c'est pas mal, c'est un pas de géant... maintenant tout va aller de plus en plus vite. Quand le sevrage arrive sur la pente descendante - on se sent de mieux en mieux - les symptomes sont de plus en plus discret et le temps refait surface. Les longues journées de la première semaine, c'est bien terminé et le temps file tout droit....

mais je serai étonné que cela finisse comme cela, purement et simplement. Généralement quand le sevrage se termine, on le sait, on le ressent, il y a une vraie différence. Y a comme un truc qui a disparu, un poids indéfinissable et tout va enfin mieux : les nuits ressemblent à  quelque chose - on se réveille mieux le matin - les journées passent vite.

Et c'est souvent là  que l'accident survient... souvent il est totalement imprévisible (je parle pour moi).

Ca m'est arrivé des dizaines de fois, toujours au même moment, celui ou vraiment je me sens mieux mieux... et que je ressens plus aucun effet " de merde" du sevrage....

à  partir de là , des pensées viennent et  je me rends compte


1) que j'ai réussi
2) ça me prouve que c'est faisable
3)que si j'ai réussi, c'est que je suis capable de réussir encore
4) j'ai la preuve que je suis capable d’être plus fort que le produit...


c'est le début de ce que j'appelle les pensées-pieges. On commence à  refouler l'idée qui se cache derrière ces pensées...  ca va ca vient... au début, on pète un gros coup dessus et la raison revient au galop, on a pas encore oublier comment il a fallu en chier pour etre enfin propre... et ca suffit pour se rappeler à  l'ordre... mais les jours passent et à  l'euphorie d'avoir passé la ligne d'arrivée se succéde un espèce d'ennui métabolique. On a le sentiment que plus "rien ne bouge à  l'intérieur". C'est comme un vide, de plus en plus sidéral. Chaque jour, un peu plus profond... et les pensées de merde reviennent par dess

1) que j'ai réussi
2) ça me prouve que c'est faisable
3)que si j'ai réussi, c'est que je suis capable de réussir encore
4) j'ai la preuve que je suis capable d’être plus fort que le produit...
5) si j'ai arreté deux ans de conso, je serai bien capable de gérer 12h de conso....

un gros combat s'installe entre la raison et l'envie, oui, non, non oui non...  c'est le bras de fer et contrairement au manque physique qui chaque jour s'estompe, là  c'est le contraire, on a l'impression que ca empire chaque jour dans le mauvais sens.

Généralement ça attaque par série de 2-3 jours. Il faut tenir bon. Cette épreuve là  est plus difficile que le manque physique à  mon sens car ca prend des semaines et la moindre reconsommation fout tout en l'air...

Ca finit par passer en quelques mois mais il faut se préparer à  ressentir cette compulsion hallucinante qui fait vasciller la raison...

Life on Mars ..........................................

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