La méthadone...une obsession

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Totopasvu homme
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Bonsoir a tous...
Je suis un peu en colère ce soir...
Je veux savoir pourquoi...
Pourquoi moi Mehdi 32 ans , un jeune homme normal qui aime le cinéma, je suis gay mais je l'assume bien, j'ai eu une enfance belle et agréable...
De bon résultats scolaires, une éducation normale et très protectrice...
Deux parents,une grande sœur, pas de soucis particulier...
Alors pourquoi la première fois que j'ai pris quelques choses de psychoactif , j'ai eu un coup de foudre...c'est a dire arriver même pas a la moitié de mon premier pétard, je me souviens avoir eu la pensée : PUTAIN CEST CA QUIL TE FAUT... CEST MERVEILLEUX JEN VEUX TOUT LE TEMPS TOUT LES JOURS TOUTES LES HEURES

Qu'y a t'il dans mon foutu cerveau qui me rende autant friand de sensations de défonce...
La coke l'héroïne le valium le shit les cigarettes tout je dis bien toutes ses choses que j'ai prise ont été un coup de foudre immédiat et je me suis totalement livré totalement abandonné totalement transcendé a ses substance...

Pour venir à la méthadone c'est pareille sauf que je suis incapable de gérer mes boîtes...
J'avais mon traitement pour la semaine mais comme pour tout le reste ça n'a pas suffit...
La simple vision de la gélule dans son emballage me fait accélérer mon cœur et avant que je réalise ce qu'il se passe , la gélule est deblisteré dans le creux de ma main et hop je lavale...

Ma sœur qui a les même parents qui a eu la même éducation et qui a eu droit a la même chose que moi ...
Elle a fumé une fois un pétard elle a trouvé ça horrible et angoissant...
Pourquoi moi j'ai eu les coups de foudre et pas elle putain... C'est la loterie en gros ça tombe sur le coin de la gueule d'un bébé pris au hasard... En gros j'ai un gène ou j'ai un truc différents du reste de la majorité des gens c'est ça ?
Ce soir j'ai pris ma dernière gélule de méthadone alors que je devais attendre demain matin car le prochain ravitaillement c'est lundi matin...

Donc voilà toutes la journée j'ai lutté en me disant aller tu es obligé d'attendre demain car si tu na pas ta gélules au réveil tu es angoisser...
Eh ben il y a deux heures j'ai dit FUCK OFF et voilà j'ai fait la connerie...

Je sais que il y a beaucoup de gens usagers de drogue qui arrive à attendre le soir pour fumer un pétard ou d'autres qui prenne prudemment leur traitement en faisant très attention au prescription et surtout a pas se retourner en panne... Mais moi que nenni

Bien sûr que non moi tu me donne un produit psychoactif quel qu'il soit... Tu me dis attend demain ? je vais dire oui oui et des que je peux hop je drope discrètement...

Je suis vraiment malheureux , la méthadone est un traitement qui m'aide énormément, qui ma sorti de la misère dans laquelle j'étais prisonnier...mais hélas plus j'en ai et plus j'en veux...si le médecin m'avait laissé faire je serai probablement à des doses dangereuse et bien trop élevé...

Mais je ne peux pas arrêter les produits...
J'aime la méthadone j'aime les.joint j'aime le Xanax...mais puré je n'arrive pas a  me stopper...
C'est comme si des milliers de vers de terre creuse mon cerveau et me susure a l'oreille vas y aller un p'tit dernier c'est pas grave tu aviseras demain pour en rechoper...
Mais voilà
Ce soir on est samedi j'ai pris ma gélule de 40 mg de méthadone il y a deux heures... je précise qu'elle n'était pas nécessaire car je n'avais aucun symptôme de manque et surtout elle était réservée à demain car je suis ravitailler lundi matin... Donc demain voilà je vais faire toute la journée sans la méthadone... après vu que ça dure trente six heures et que j'ai pris ma dernière gélule ya deux heures, je ne devrais ressentir aucun manque... D'autant plus que je me suis imbibé des pied a la tête de methadone a haute dose pendant toute la semaine...

J'aime les produits et leurs effets... j'aimerais être responsable et être sérieux sans faire le bébé devant un bonbon ... je suis vraiment malheureux car je me sens dans une impasse avec les drogues mais je ne peux et ne veux pas les arrêter... j'aimerais juste être un peu plus sérieux avec ma méthadone et le reste...

S'il vous plaît si vous avez des conseils je veux bien les lires... Ça me fait beaucoup de peine d'être dans cette situation et je culpabilise beaucoup et j'ai peur aussi ...
J'espère que vous comprenez et désolé j'ai écrit un pavé mais je suis vraiment flippé d'être comme ca

“Louable de surveiller la circulation de drogue dans les HLM, mais ne devrait-on pas également se préoccuper de la consommation de pastis dans les commissariats ?” Guy bedos

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filousky homme
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Bonjour Toxicmisery1991,

Totopasvu a écrit

S'il vous plaît si vous avez des conseils je veux bien les lires... Ça me fait beaucoup de peine d'être dans cette situation et je culpabilise beaucoup et j'ai peur aussi ...
J'espère que vous comprenez et désolé j'ai écrit un pavé mais je suis vraiment flippé d'être comme ca

Normal que tu sois flippé et même une bonne chose que tu extériorise ta peur et ta culpabilité. La peur est vitale, la culpabilité non.

Cela fait 21 ans que je suis satisfait des services rendus par la méthadone (à part la perte de toutes mes dents). Je suis passé, le long de ma vie par l'abus de nombreuses drogues avec des sevrages difficiles pour un bon nombre et ai même passé 10 ans (vers 40 ans) sans rien consommer du tout.

Ma connaissance de la méthadone (1° essai en 1983) et ce que j'ai pu en lire m'a fait consommer et garder de côté (quand je suis en forme) ces gélules qui sont, pour moi, une sorte d'assurance fiable d'être comblé au niveau des opioïdes circulant dans mon sang. Sans mythifier la méthadone, c'est quand même une sacrée chance que de pouvoir échapper au sevrage et à l'abstinence totale comme seule thérapie acceptable pour sortir de toute problématique liée à la consommation d'opiacés.

Je ne l'ai jamais regardé comme un produit pour se défoncer et je peux assurer que la régularité dans le dosage n'est pas une plaisanterie mais une condition d'obtention le meilleur de ce que peux t'apporter cette drogue particulière utilisée dans un but thérapeutique et non récréatif. 

Bon courage

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cependant
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Totopasvu a écrit

'il vous plaît si vous avez des conseils je veux bien les lires

Salut,

Alors pour moi tu soulèves différents points :

- celui sur l'individualité et l'éducation, la construction sociale, etc...c'est une affaire compliqué, même des expérimentations sur des jumeaux homozigotes (à priori le même capital génétique), on démontré qu'il y a quand meme des variations à niveau individuelles... Du à un mélange de choses et d'expériences vécues !
Par exemple, c'est un construction social de genre pour laquelle les femmes "devraient" moins consommer (injonctions variées pas que liées à la maternité...) c'est qui peut apporter une bribe de réponse par rapport au différent ressenti de ta soeur (bien que c'est loooinn de tout expliquer)

- celui du mal-être conso. Tu dis "j'ai eu une enfance heureuse, pas de soucis, pourquoi j'ai de l'attirance pour le défonce" un peu comme si la seule raison pour consommer c'était le mal-être... Certes, ca peut être un pansement... Mais au fond, sur les tables françaises des fêtes le gens consomment (de l'alcool) pour la fête, pour être bien et c'est normal, c'est la diabolisation des drogues pour moi qui fait voir un lien obligé entre drogues=autodestruction (plutôt que plaisir/bénéfices), ce qui devient parfois une prophétie auto-réalisatrice sad

- je ne me permettrais pas de faire de la psychologie de contoir, mai quand tu dis que tu es gai et que tu le vis bien...ca me fait penser par expérience que malheureusement la société dans laquelle on vit peut être bien homophobe, et même si on n'a pas vécu de "grandes" violences, l'accumulation et le fait d'incasser des violences "pas graves", ca me fait mal et même si je réagis sans me remettre en cause, ca me demande une énergie folle pour y faire face !!! Et parfois, sans faire de raccourcis faciles, l'utilisation des drogues a été une boue de sauvetage pour moi pour ne pas couler face aux violences de genre...en tout cas, vivre une stigmatisation ce n'est pas banal, meme si on le vit sans culpabiliser, comme tu le dis " on le vit bien", mais parfois c'est les autres autour qui ne le vivent bien et c'est violent (ce qui peut être valable pour beaucoup de stigmatisation/discriminations...Y compris l'utilisation de drogues !!)

J'aurais encore des points à rajouter, mais je te laisse avec le souhait que tu trouves ton bonheur (sans ou avec les drogues, à toi de trouver comment maxinimiser les bénéfices et réduire les risques...surtout le risque de culpabilisation !!!)


fugu kuwanu hito niwa iwaji

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Lauwlax homme
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Hello Mehdi,

Je me permets de te répondre et je vais essayer d'être assez bref.

Pour moi (je ne suis pas médecin, loin de là) certaines personnes sont plus enclins à l'addiction et à la surconsommation que d'autres. Je me reconnais assez dans ton récit avec l'histoire de la gélule dans le creux de la main car j'ai moi aussi été souvent dans cette situation lorsque j'étais sous métha.
J'ai encore ce souci avec la bupré que j'essaye de gommer au fil du temps mais il m'arrive encore de faire des écarts et de regretter ensuite (pas plus d'effets dans mon cas et le stress de devoir l'expliquer à l'addicto).
Je suis actuellement sous 16mg de bupré et avant hier j'ai "craqué" et ai repris un comprimé de 8mg le soir...
Je n'ai pas de réel conseil à te donner si ce n'est celui que mon infirmière m'a donné : dans ces moments ou tu sens que tu vas craqué appelle un proche qui est au courant de ta situation. Moi ça m'a aidé certaines fois.
Sinon je tenais à te dire que tu n'étais pas le seul dans ce cas et que je te comprends à 200%.
En espérant que tu trouves un équilibre.

Peace out !

Don't let the muggles get you down !

J'ai ma pire ennemie/meilleure amie tatouée dans le cou.

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