C’est la merde.. J’ai besoin d’avis.

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aniima homme
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Salut les copains.

Tout d’abord j’espère que vous allez tous bien, voilà un bout de temps maintenant que j’ai rien posté.
Moi c’est la merde, et j’ai besoin d’en parler et surtout besoin de conseil de personnes extérieur.

Les raisons pour lequel je n’étais plus beaucoup présent c’est que j’essaye de faire un sur moi meme, enfin devrais-je dire « j’essayais ! « .

Je m’explique.
Voilà presque 6 mois que j’ai arrêter une consommation d’opiacés (style : sken/oxy/code/trama) qui étais quotidienne et qui m’a fais faire 4 OD en 4 ans de consommation quotidienne.
Pareil pour les benzo, j’en consomais quotidiennement et à des doses effroyables, je prenais un peu de tout. (Alpra,broma,oxazep,etiz etc, sans compter les Z drugs / sédatifs comme l’havlane,moga etc.
C’est un travail quotidiens pour ne pas craquer, mon addicto m’avais prescris 600 mg de lyrica/jours en plus de 120 mg de méthadone (3x40mg gel).

Mais voilà, j’ai deconné.

dernièrement je n’en peux plus, j’ai des crises de paniques tout les 4-6h et une anxiété généralisé, je suis tout le temps sous pressions et cela m’a fais faire quelque « connerie (?) ».
La semaine dernière pour un coup de tête et le fais que tout mes jours se répète; j’avais envie de me la mettre à quelque chose de fort.. que je n’ai jamais pris sur les 10 ans de prod.. la dame héroïne.
Le pire c’est que j’ai même pas kiffer,  et je le savais ! Quel idée de prendre 1g de râbla par le pif (d’ailleurs ça m’a deglingue le pif) sous 120 mg de méthadone? Ça n’a juste aucun sens.

Aujourd’hui j’ai encore deconner et est craquer sous cette pression qui me suis tout le temps.
Je me suis procuré du lexo (quelque boites).. après des mois de sobriété et d’abstinence de benzo.. j’étais pourtant si fier de moi.
Là j’ai vraiment trop peur de comment aborder la suite.

Je me connais je sais que la fin du mois quand j’en aurais plus, et bien je vais pas être bien.. je vais me retaper un sevrage et ça, je vais câbler à coup sûr.

Bref je suis en pleine psychose et dans le brouillard, je ne sais pas quoi faire, à qui en parler ?

Je ne vie que avec ma mère si elle apprends que j’ai rechuter elle va être effondré.. elle commence à me faire confiance en plus dernièrement, et je ne peux pas le décevoir car elle est tout pour moi, et j’ai plus que elle.

C’est la merde.

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cependant
Modo bougeotte
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Salut,

Prendre de la came ce n'est pas "faire une connerie"...
Ne te culpabilise pas !
En plus si tu n'as rien senti, c'est probable que la qualité n'était pas exceptionnelle...et tu ne devrais pas trop avoir augmenté ta tolérance...

Le retour à la metha seule ne devrait pas être si compliqué (à moins que ça l'était déjà avant...ça ça peut poser une vraie question), quitte à augmenter un petit peu (et descendre ensuite si vraiment tu veux).
Ne le vois pas forcément comme une rechute, mais un réajustement...peut être si tu le vis mal, comme le signe qu'il y a des choses à bosser.

C'est un deuil de " tout arrêter", ce n'est jamais facile !!
Si les soignant qui te suivent te font culpabiliser sont restés à la préhistoire de l'addicto ! Normalement ça devrait juste être évalué pour chercher des solutions qui te conviennent...après je sais que ce n'est pas si facile. Mais si nous même on y crois pas et on se culpabilise, c'est difficile.

Je te souhaite de trouver ce que te fera du bien !
Courage !
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Merci pour ce gentil msg. Aniima

fugu kuwanu hito niwa iwaji

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aniima homme
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cependant a écrit

Salut,

Prendre de la came ce n'est pas "faire une connerie"...
Ne te culpabilise pas !
En plus si tu n'as rien senti, c'est probable que la qualité n'était pas exceptionnelle...et tu ne devrais pas trop avoir augmenté ta tolérance...

Le retour à la metha seule ne devrait pas être si compliqué (à moins que ça l'était déjà avant...ça ça peut poser une vraie question), quitte à augmenter un petit peu (et descendre ensuite si vraiment tu veux).
Ne le vois pas forcément comme une rechute, mais un réajustement...peut être si tu le vis mal, comme le signe qu'il y a des choses à bosser.

C'est un deuil de " tout arrêter", ce n'est jamais facile !!
Si les soignant qui te suivent te font culpabiliser sont restés à la préhistoire de l'addicto ! Normalement ça devrait juste être évalué pour chercher des solutions qui te conviennent...après je sais que ce n'est pas si facile. Mais si nous même on y crois pas et on se culpabilise, c'est difficile.

Je te souhaite de trouver ce que te fera du bien !
Courage !

Coucou cependant.

Tout bâbord merci pour ta réponse.

Le trucs cest que je ne sais pas la marche à suivre pour mes prochains rendez vous.. ayant un addicto qui est dans le jugement comme «  pourquoi, tu ne travail pas » «  je ne peux pas vous remettre sous anxiolytique car selon ses dire : «  il y a des chances que ça ne fonctionne pas » et que c’est dangereux.. mais je sais me gérer,je demande juste quelque chose qui m’empêcherais de passer mes nuits à avoir des crises de panique , à ne plus en sortir c’est chez moi.. bref la peur de tout.

J’en n’ai même à l’idée de reprendre des médicaments style oxy et sken de rue afin d’avoir quelque chose pour m’aider à me sentir de ce mal être dans la quel je me trouve depuis qu’on m’a forcer à tout arrêter sans que MOI j’en ressent le besoin..

Ce genre de truc va mal finis.
Il aurait été beaucoup plus simple qu’on me repasse sous oxy ou skenan avec des anxio/ sédatifs que j’aurais pas besoin d’acheter au black sans avoir un suivit.

En bref je sais pas quoi faire , j’ai personne à qui en parler à par un addicto qui me donne ma méthadone toute les deux mois, mais il est toujours dans le jugement du coup impossible que je lui parle de mon envie de tso hor amm. Il veux déjà que je reprends un travail et tout , alors que je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout prêt mentalement.

Merci encore pour ta réponse cependant , ça m’a fais plaisir

Passez une douce journée

Amicalement

Aniima

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aniima homme
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Bref pour faire simple je ne sais pas qui a parler des mes craintes, à qui puis-je parler de quelqu’un en demandant autres choses comme du sken, oxy etc. Car mes 120 minimum me font plus « d’effet le manque dopi » mais depuis que personne ne veux m’écouter et me prescrire des anxio et autre opiacés.. ce qui fais que je suis de plus en plus tenter de tenter de gros médoc (claireme un danger pour ma santé, et ça me fais peur ..)

Qui peut t’il m’aider ? Mon addicto est très critique et ne se rend pas comptenque mon problème « y’a bien pire »

Sa mexapespere, je sais pas vers qui me tourner et de comment ca va ce terminer.

Un grand merci à toute persones qui ont lu même si c’est sûrement brouiller, et j’en suis navré.

Amaicalemen

Aniima

Edit: n’avez j’ai les idées complètement embrumer, j’ai comme l’impression d câbler, merci pour votre patience

Dernière modification par aniima (12 octobre 2023 à  15:01)

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joel92 homme
Psycho junior
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Hello !

Pas facile, je compatis.. Tu peux pas changer d'addicto ? Et augmenter la posologie de métha ?

J'ai lu des gens ici qui avaient des 180mg par jour voire +.


Pas grave pour le craquage lexo.. Tu peux essayer de le prendre ponctuellement pour pas avoir de dépendance physique ? Quand c'est vraiment plus supportable quoi ?

Force

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Monsieur Grossier homme
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Salut,

Mon pauvre, je l'ai connue aussi cette phase où t'as l'impression de faire de la merde en mode pilote automatique... C'est juste l'horreur.

Pour ton addicto, tu peux pas en changer ? Si t'es pas à l'aise avec l'actuel, ne te force pas et essaie de voir avec une autre structure.

En CSAPA tu peux discuter avec un psy et/ou une infirmière. À une époque y avait une addicto juste atroce dans mon CSAPA, j'avais vraiment pas confiance donc pour me confier j'allais plutôt voir l'infirmière. Au-delà du rôle et des compétences de chacun, on peut trouver des interlocuteurs plus valables que d'autres.
Et sinon, en parler à un pote, une personne de confiance ?

Essaie de faire un peu de sport, faire quelques kilomètres à vélo... Ça m'aide beaucoup à décompresser et déconnecter de mes problèmes.

Tu arrives à trouver la source de tes angoisses ?
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Bon conseil que je vais essayer. Aniima

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aniima homme
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Monsieur Grossier a écrit

Salut,

Mon pauvre, je l'ai connue aussi cette phase où t'as l'impression de faire de la merde en mode pilote automatique... C'est juste l'horreur.

Pour ton addicto, tu peux pas en changer ? Si t'es pas à l'aise avec l'actuel, ne te force pas et essaie de voir avec une autre structure.

En CSAPA tu peux discuter avec un psy et/ou une infirmière. À une époque y avait une addicto juste atroce dans mon CSAPA, j'avais vraiment pas confiance donc pour me confier j'allais plutôt voir l'infirmière. Au-delà du rôle et des compétences de chacun, on peut trouver des interlocuteurs plus valables que d'autres.
Et sinon, en parler à un pote, une personne de confiance ?

Essaie de faire un peu de sport, faire quelques kilomètres à vélo... Ça m'aide beaucoup à décompresser et déconnecter de mes problèmes.

Tu arrives à trouver la source de tes angoisses ?

Coucou monsieur gosier .

Et bien le problème c’est que tout vas bien avec mon addicto. Il me prescrit ma méthadone, sertraline et lyrica mais je ne peux rien lui demandé de plus.
Exemple la semaine dernière je vais le voir enrgence car j’étais en train de câble, je dors 2h max par nuits et encore .. j’ai juste les yeux fermer mais je suis bien réveiller, avec tremblement et suheur froide ( meme sous 35•)..

Je ne peux rien lui dire car là derniere fois que je lui ai demandé de me remettre sous diaz et havlane car il ne me fais pas confiance et qu’il en es contre !
Alors que j’en ai consommé une dizaine d’année et pour être honete ça m’a même sauvée la vie plus d’une fois.

Ce dont je flippe un peu c’est qu’a un moment je fais me la mettre violent avec aucune RDR car mon médecin fait la sourd oreille.. peut être prefere t’il que je prend le triple de h que la semaine dernière .

Merci encore pour votre aide qui est pour moi très présiceuse.

Amicalement

Aniima

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Monsieur Grossier homme
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Ouais, tout va pour le mieux avec ton addicto... À part qu'il est dans le jugement et que du coup y a des sujets que tu veux/peux pas aborder avec lui.

Et les prods tu gères tellement bien que tu veux t'exploser avec des trucs bien puissants, et que tu appréhendes la fin du mois et la fin de ton stock.

Tout semble aller pour le mieux ?

Blague à part, je suis pas certain que rajouter du valium et de l'havlane par dessus ton traitement soit très indiqué. Ça commence à faire pas mal de dépresseurs, et je comprends que ton addicto veuille pas en entendre parler.

Pour ma part j'ai constaté que j'avais plus tendance à avoir la crise d'angoisse facile lorsque j'étais dans une session benzos. À croire que faire mumuse avec les GABAergiques ça nique complètement la capacité du cerveau à gérer le stress.

Ça fait longtemps que tu te traînes cet stress ?
T'as un suivi psy ? Parfois un petit suivi couplé avec TCC/EMDR/relaxation ca améliore la situation
Les médoc c'est une super béquille, mais faut pas leur en demander plus.

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Unposcaille femme
Laying down with golden brown
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Bonjour,
Tout d'abord je compatis fort. Le sevrage forcé chez les parents, je l'ai vécu et c'est très dur à vivre quand on ne le fait pas pour soi (ça devrait être le seul motif). Honnêtement pour l'avoir déjà fait tes parents n'ont pas à savoir pour ton dérapage, un sevrage, une depression etc ça se résout rarement de manière linéaire, là tu stoppes tout d'un coup, glisser ça arrive et c'est normal, il ne faut pas y voir un échec.

Ton addicto, c'est en libéral ou dans une structure type csapa/assos?

Ensuite il y a un point que je ne comprends pas : comment est ce que tout va bien, alors que tu ne lui fais pas confiance pour te confier et qu'il ne te fait pas confiance pour te prescrire un traitement qui te soulagerait d'avantage ? Qu'il veut absolument te mettre au travail alors que pour avoir vécu un trouble similaire tu n'es à priori absolument pas en état ? Je projette peut-être mais le psy d'un ami était comme ça, on lui a dit de changer, il n'a pas voulu pour les mêmes raisons et ça a vraiment retardé son avancée. Je ne suis pas psychiatre mais j'ai eu des changements de traitement pour moins que ça, ton bien être est vraiment important. Et si tu vis avec autant d'anxiété je peux complément comprendre que tu aies craqué, ce que je ne comprends pas c'est que ton traitement n'ait pas été revu...
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Merci beaucoup pour ton message et soutien, vraiment. Aniima

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aniima homme
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Unposcaille a écrit

Bonjour,
Tout d'abord je compatis fort. Le sevrage forcé chez les parents, je l'ai vécu et c'est très dur à vivre quand on ne le fait pas pour soi (ça devrait être le seul motif). Honnêtement pour l'avoir déjà fait tes parents n'ont pas à savoir pour ton dérapage, un sevrage, une depression etc ça se résout rarement de manière linéaire, là tu stoppes tout d'un coup, glisser ça arrive et c'est normal, il ne faut pas y voir un échec.

Ton addicto, c'est en libéral ou dans une structure type csapa/assos?

Ensuite il y a un point que je ne comprends pas : comment est ce que tout va bien, alors que tu ne lui fais pas confiance pour te confier et qu'il ne te fait pas confiance pour te prescrire un traitement qui te soulagerait d'avantage ? Qu'il veut absolument te mettre au travail alors que pour avoir vécu un trouble similaire tu n'es à priori absolument pas en état ? Je projette peut-être mais le psy d'un ami était comme ça, on lui a dit de changer, il n'a pas voulu pour les mêmes raisons et ça a vraiment retardé son avancée. Je ne suis pas psychiatre mais j'ai eu des changements de traitement pour moins que ça, ton bien être est vraiment important. Et si tu vis avec autant d'anxiété je peux complément comprendre que tu aies craqué, ce que je ne comprends pas c'est que ton traitement n'ait pas été revu...

Salut unposcaille

J’ai rendez vous tout les mois dans un hôpital service addicto, j’étais suivie dans un scapa pendant 1 ans mais ça ne c’est vraiment pas bien passé.

Le problème de ce monsieur c’est que je le trouve très désobligeant en me forçant la main, je le soupçonne même qui pense que j’en rajoute.
Alors que ça me bouffe véritablement la vie.
Je n’ai plus de vie sociale, je ne fais que me la mettre et là dernièrement j’ai replongé puissance mille.

Bref je doute bien que c’est pas « insurmontable » mais j’en prend vraiment un coup sur le moral.

Je ne peux pas parler de mes problèmes à mon addicto car pour lui tout à l’air d’aller dans les meilleurs du monde, et ne veux pas entendre parler de mon mal être.

J’ai fais une demande pour toucher des aides sociales car je suis au bout du rouleau.

Merci pour vos messages.

Amicalement

Aniima

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aniima homme
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Salut les copains.

Alors concrètement depuis.. c’est la merde.. je me dégomme au LEXOMIL comme jamais (mais je dois avouer que quand je suis sous anxio/barb etc) et bien je me sent .. heureux? Pour une fois depuis que j’ai commencer ce putain de traitement contre mon gree mais parce que je n’avais pas le choix (pression familiale).

Bref comme je prend un grand nombre de comprimé «  120 mg de méthadone , 60 mg de sertraline, 600 mg de lyrica) a qui vient s’ajouter il y a peu entre 6 et 9 mg de lexo par jour.

Seul problème, c’est que je vais bientôt être en rade et ça me fais très peur.

J’ai un peu honte de moi car je suis une personne de potentiellrment dangereux pour moi, je sais que par exemple vu que j’arrive à court de benzo et vu que l’héroïne ne m’a pas fais kiffer. J’ai décider de me reprendre une dizaine de trip de L, substance que j’adorais quand j’étais plus jeune.

Bref c’est la merde.
Je suis perdu

Amicalement

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Nodarah homme
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Salut! tu m'as l'air de culpabiliser énormément ne t'inquiète pas, tu n'es pas un déchet et tu ne risques pas de le devenir avec des consos! je pense que si tu pouvais essayer de te débarrasser de tes préjugés envers toi même ça pourrait alléger un peu la charge mentale qui te pèse


Je t'envoi tout plein de courage, tes consos ne te définissent pas et j'ai remarquer que chez moi c'est une spirale, je me sens mal: je consomme> je me sens mal de consommer> je conso encore plus (notamment pour la came, plus mon image de moi se dégradait et plus je me jetais a corps perdu dedans, dans une moindre mesure le shit ou moins j'en ai, plus je stresse d'en manquer... et plus j'en fume^^)

Peace salut

Dernière modification par Nodarah (16 octobre 2023 à  16:18)

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Merci ce message ! Pierre
 
Merci pour ce beau message - Aniima

Obligé de se mettre à genoux pour pouvoir vivre comme tout le monde... putain de monde..

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Nils1984 homme
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Salut

Je vis exactement la même galère que toi, et savoir que quelqu'un quelque part dans le pays vit les mêmes tourments, enfin je veux dire le même "témoignage", je me sens moins isolé. Je n'ai pas pris tous les médocs que tu indiques ( j'suis une petite frappe à côté de toi :)) là actuellement c'est les benzos (un cauchemar) et demain je vais tenter de me procurer du stilnox. La nuit je ne dors plus, j'imagine que pour toi c'est la même chose. Crise d'angoisses sur crise d'angoisses, je le dis et le redis, souffrir seul c'est soit tomber dans un abysse interminable soit avoir l'impression de traverser l’univers... je risque d'être blacklisté dans toutes les pharmas du coin car j'ai pendant deux semaines fait de fausses ordonnances.
Je te cite : "La semaine dernière pour un coup de tête et le fais que tout mes jours se répète; j’avais envie de me la mettre à quelque chose de fort.. que je n’ai jamais pris sur les 10 ans de prod.. la dame héroïne." > tu étais sous métha avant d'avoir touché la rabla ? Et bien pareil ça a été la même chose pour moi.
J'me pose souvent cette question, pourquoi nous les PUD culpabilisons nous autant ? Est-ce la douleur engendrée, la peur du stigmate ou la peur d'avoir mal ? Ou les trois à la fois ? Oui surement... Et devoir sans cesse mentir à ceux et celles qu'on aime pour limiter la casse (ou pour les protéger ?, ne pas les inquiéter ?) est un lourd fardeau. Je te conseille de ne pas consommer tout ce qui est stimulants, même le kawa du matin. Je pense pour finir qu'il est grand temps de lâcher prise, de cesser de vouloir tout contrôler, de se laisser aller... quelle type de musique écoutes tu ? La zique perso m’apporte un immense bienfait, le soir si je parviens à trouver le sommeil, j'écoute de l'ambiant et de la musique de hacker (souvent mélancolique), je m'allonge je ferme les yeux et je tente de percer les secrets du vide. Mais quand je suis en manque de valium, c'est comme si un scanner passait sur tout mon corps, je ressens la moindre parcelle de ma peau. Oui frérot, c'est le merdier. Je l'ai déjà écrit dans le blog d'Orpha, mais "le plus dur n'est pas d'apprendre à pardonner mais à se pardonner soi-même" > Aniima, écoute, tu n'es pas responsable de ta souffrance. Nous les PUD ce que l'on cherche, c'est l'osmose avec l'instant présent - et demain bha on verra bien... je ne vais pas terminer ces mots par "courage et force", plus facile à dire/écrire qu'à faire, mais les uns envers les autres, tant qu'on reste solidaires, la roue peut toujours tourner. Aucun homme n'est une île. Je ne suis pas seul, tu n'es pas seul, il/elle ne sont pas seuls... allez frérot, on prendra le large bientôt et on trinquera aux meilleurs et aux pires souvenirs. La biz drinks

- Le chemin pour monter est le chemin pour descendre -
(Trois Stèles de Seth)

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aniima homme
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Nils1984 a écrit

Salut

Je vis exactement la même galère que toi, et savoir que quelqu'un quelque part dans le pays vit les mêmes tourments, enfin je veux dire le même "témoignage", je me sens moins isolé. Je n'ai pas pris tous les médocs que tu indiques ( j'suis une petite frappe à côté de toi :)) là actuellement c'est les benzos (un cauchemar) et demain je vais tenter de me procurer du stilnox. La nuit je ne dors plus, j'imagine que pour toi c'est la même chose. Crise d'angoisses sur crise d'angoisses, je le dis et le redis, souffrir seul c'est soit tomber dans un abysse interminable soit avoir l'impression de traverser l’univers... je risque d'être blacklisté dans toutes les pharmas du coin car j'ai pendant deux semaines fait de fausses ordonnances.
Je te cite : "La semaine dernière pour un coup de tête et le fais que tout mes jours se répète; j’avais envie de me la mettre à quelque chose de fort.. que je n’ai jamais pris sur les 10 ans de prod.. la dame héroïne." > tu étais sous métha avant d'avoir touché la rabla ? Et bien pareil ça a été la même chose pour moi.
J'me pose souvent cette question, pourquoi nous les PUD culpabilisons nous autant ? Est-ce la douleur engendrée, la peur du stigmate ou la peur d'avoir mal ? Ou les trois à la fois ? Oui surement... Et devoir sans cesse mentir à ceux et celles qu'on aime pour limiter la casse (ou pour les protéger ?, ne pas les inquiéter ?) est un lourd fardeau. Je te conseille de ne pas consommer tout ce qui est stimulants, même le kawa du matin. Je pense pour finir qu'il est grand temps de lâcher prise, de cesser de vouloir tout contrôler, de se laisser aller... quelle type de musique écoutes tu ? La zique perso m’apporte un immense bienfait, le soir si je parviens à trouver le sommeil, j'écoute de l'ambiant et de la musique de hacker (souvent mélancolique), je m'allonge je ferme les yeux et je tente de percer les secrets du vide. Mais quand je suis en manque de valium, c'est comme si un scanner passait sur tout mon corps, je ressens la moindre parcelle de ma peau. Oui frérot, c'est le merdier. Je l'ai déjà écrit dans le blog d'Orpha, mais "le plus dur n'est pas d'apprendre à pardonner mais à se pardonner soi-même" > Aniima, écoute, tu n'es pas responsable de ta souffrance. Nous les PUD ce que l'on cherche, c'est l'osmose avec l'instant présent - et demain bha on verra bien... je ne vais pas terminer ces mots par "courage et force", plus facile à dire/écrire qu'à faire, mais les uns envers les autres, tant qu'on reste solidaires, la roue peut toujours tourner. Aucun homme n'est une île. Je ne suis pas seul, tu n'es pas seul, il/elle ne sont pas seuls... allez frérot, on prendra le large bientôt et on trinquera aux meilleurs et aux pires souvenirs. La biz drinks

Salut !

Merci beaucoup pour ta réponse qui est super bienveillante et ca se fait rare, surtout dans le monde actuelle.. surtout dernièrement.

Pour revenir à ton texte pour être honnête ça m’a troublé, j’ai même crus que c’était une blague.

Ce que tu as décris c’est ma vie, à la différence où toi tu arrives à faire la part des choses et d’avoir la tête sur les épaules et ça se ressent en lisant ton texte, qui m’a, sache le, touchée.

Je remarque la bienveillance de beaucoup de personne sur PA et surtout en lisant ce thread.

merci énormément pour ton messages, un grand merci et  courage a tout ceux qui sont dans la même situation.

Amicalement

Aniima

Dernière modification par aniima (18 octobre 2023 à  14:49)

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Nils1984 homme
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aniima a écrit

j’ai même crus que c’était une blague.

C'est mon coté bipolaire, je peux être à la fois très drôle ou très sombre big_smile

@ très vite


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Pesteux homme
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Salut Aniima


Je me joins aux autres pour t'assurer de mon soutien, t'envoyer tous mes encouragements, et t'implorer de relever la tête en étant sûr que tu n'es coupable de rien.

J'aimerais t'écrire un message doux et rassurant, j'aimerais te réconforter, pouvoir te dire que t'inquiète pas mon pote, tout fini toujours par s'arranger, que ça va passer, qu'on est là pour te soutenir sur PA, et qu'il ne faut pas t'en vouloir pour un petit extra.

Mais là, ça va vraiment pas le faire. Tes messages ont fait disjoncter mon galèromètre. Je vois bien que ça ne suffira pas.

J'ai un peu peur que tu ne le prennes pas bien, mais je voudrais t'alerter, quitte à t'effrayer un peu. Ca va être un peu long, excuse moi pour ça.

Pour moi, tu es victime d'une faute médicale très grave et très dangereuse. Pas seulement médicale d'ailleurs, mais on y reviendra.

Ce qu'ils oublient autour de toi, c'est que la volonté n'est pas toute puissante. C'est déjà pas super de la part de ta mère, mais c'est carrément impardonnable de la part de ton addicto. Il y a quand même des choses qui ne sont pas possibles !

Et je ne te parle pas de la dimension physique et chimique de ta souffrance. Ici, tout le monde sait bien à quel point le manque peut être un obstacle insurmontable, je crois que tu l'as remarqué toi aussi, et j'ai pas grand-chose de neuf à apporter sur le sujet.

Ce que je veux pointer du doigt, ce dont je veux te parler, c'est uniquement de la dimension psychique de ta souffrance. Parce qu'elle me parait immense, et tout à fait centrale dans ton problème. Ton addicto et ta mère semblent complètement, mais alors complètement l'ignorer, et pour moi, ça te fait courir un grave danger. Ce que tu décris, ça porte un nom, ça s'appelle de la maltraitance psychologique.

Et ça a des effets, tout ce qu'il y a de plus réels.

C'est bête à dire, mais y a des trucs qu'on peut pas faire, ou qu'on ne peut pas faire tout de suite, ou qu'on ne peut pas faire comme on voudrait, ou comme on nous dit.

Ca parait dingue de devoir le rappeler, mais l'impossible, ben ça existe hein !! Même dans la psyché... D'où ça vient cette idée folle que dans la psyché, tout serait possible ? Qu'on pourrait toujours tout contrôler ? On sait bien que ça ne marche pas comme ça en science, dans la physique ou dans la chimie, on sait bien qu'il y a de l'impossible un peu partout dans l'univers, qu'il y a des limites infranchissables dans plein de domaines, alors, comment ça pourrait être différent dans nos esprits ? Il n'y aurait donc aucun réel dans nos psychés ? Aucune limite ? Jamais ?

D'où ça sort cette folie de croire qu'on serait toujours totalement autodéterminé et maître de soi ? Et qu'on en rajoute, qu'on fait semblant, ou qu'on manque de bonne volonté quand on n'y arrive pas ? Les addictos qui raisonnent comme ça, j'ai envie de leur dire, mais putain les gars, c'est une évidence clinique quoi ! Vous y êtes confrontés tous les jours bordel ! Vous n'apprenez donc jamais rien de vos patients ? Nier cette évidence est une grave violence, qui a des conséquences psychiques, médicales et sociales tout à fait désastreuses.

Donc, très sérieusement, il est tout à fait possible que tu ne puisses pas faire autrement que de reprendre ta conso, et c'est pour des raisons tout à fait médicales, même si elles sont entièrement psychiques. Même si on ne sait pas l'expliquer, c'est tout à fait réel puisque ça se constate régulièrement auprès de nombreuses personnes, et que toute la violence du monde n'a jamais pu l'empêcher. Ca n'a rien à voir avec la force, la responsabilité, ou la bonne volonté. Ce sont nos psychés qui commandent, que ça nous plaise ou non. Et à le nier, on n'en devient pas plus en contrôle pour autant. Forcer les barrages mentaux n'a jamais libéré personne, ça rend juste les gens malades, ça les rend fous, ça les anéantit, c'est tout ce que ça fait. Quand on leur dit qu'on n'y arrive pas, qu'on ne peut pas ou qu'on n'est pas prêt, pourquoi ils ne nous croient pas ?

Il se peut très bien que le sevrage soit impossible pour toi, ou pour le moment. Et c'est pareil pour le travail. Chaque mot de ton témoignage me semble l'indiquer. Et j'ai peur qu'à trop forcer, tu finisses par développer ou renforcer tout un tas de symptômes psys encore beaucoup plus graves que tes consos en elles-mêmes. Comme le dit si bien Nineta un sevrage forcé, c'est bien souvent un sevrage raté. Honnêtement, si j'étais toi, je laisserais tomber pour le moment.

Je crois que t'es en danger mec. Ca tu l'as déjà remarqué, mais tu n'as pas l'air de mesurer à quel point. Faut que tu le saches, pour moi, ils t'ont complètement hypnotisé avec leurs histoires. Tu me parais totalement endormi, à tout prendre sur tes épaules, alors que c'est eux qui déconnent. Et je veux t'alerter, te secouer un peu pour te réveiller. Si seulement je pouvais te transmettre un peu de ma colère pour te donner de l'énergie...

Parce que tu joues ta peau dans cette histoire, c'est du sérieux, c'est franc et massif, ça se lit fort et clair dans tes messages. T'es en train de te faire bouffer ! Il va y avoir de la casse si tu ne réagis pas. Faut que tu bouges l'ami !

Ce sont tes propres mots, j'ai dû découper tes phrases pour les faire ressortir, tellement c'est dense et lourd :



Aniima a écrit

C’est un travail quotidiens pour ne pas craquer,
(...)
dernièrement je n’en peux plus, j’ai des crises de paniques tout les 4-6h et une anxiété généralisé, je suis tout le temps sous pressions
(...)
je suis en pleine psychose et dans le brouillard, je ne sais pas quoi faire, à qui en parler ?
(...)
Je ne vie que avec ma mère si elle apprends que j’ai rechuter elle va être effondré.. elle commence à me faire confiance en plus dernièrement, et je ne peux pas le décevoir car elle est tout pour moi, et j’ai plus que elle.
(...)
ayant un addicto qui est dans le jugement comme «  pourquoi, tu ne travail pas »
(...)
«  je ne peux pas vous remettre sous anxiolytique car selon ses dire : «  il y a des chances que ça ne fonctionne pas » et que c’est dangereux..
(...)
mais je sais me gérer,je demande juste quelque chose qui m’empêcherais de passer mes nuits à avoir des crises de panique , à ne plus en sortir c’est chez moi.. bref la peur de tout.
(...)
j’ai personne à qui en parler à par un addicto qui me donne ma méthadone toute les deux mois, mais il est toujours dans le jugement du coup impossible que je lui parle de mon envie de tso hor amm.
(...)
Il veux déjà que je reprends un travail et tout , alors que je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout prêt mentalement.
(...)
Qui peut t’il m’aider ? Mon addicto est très critique et ne se rend pas compte mon problème « y’a bien pire »
(...)
Sa mexapespere, je sais pas vers qui me tourner et de comment ca va ce terminer.
(...)
Je ne peux rien lui dire car là derniere fois que je lui ai demandé de me remettre sous diaz et havlane car il ne me fais pas confiance et qu’il en es contre !
(...)
Ce dont je flippe un peu c’est qu’a un moment je vais me la mettre violent avec aucune RDR car mon médecin fait la sourd oreille..
(...)
Le problème de ce monsieur c’est que je le trouve très désobligeant en me forçant la main, je le soupçonne même qu'il pense que j’en rajoute.
(...)
Je ne peux pas parler de mes problèmes à mon addicto car pour lui tout à l’air d’aller dans les meilleurs du monde, et ne veux pas entendre parler de mon mal être.
(...)
J’ai fais une demande pour toucher des aides sociales car je suis au bout du rouleau.
(...)
j’ai commencer ce putain de traitement contre mon gree mais parce que je n’avais pas le choix (pression familiale).
(...)
J’ai un peu honte de moi car je suis une personne de potentiellement dangereux pour moi,
(...)
Alors concrètement depuis.. c’est la merde.. je me dégomme au LEXOMIL comme jamais (mais je dois avouer que quand je suis sous anxio/barb etc) et bien je me sent .. heureux?

Quand je lis ça, je m'étrangle, ça me fout nerfs, et ça me fait flipper. Clairement, je me dis :


/!\    TOUS LES VOYANTS SONT AU ROUGE    /!\


Réveille-toi mon pote, ils sont en train de te broyer !! Ils vont t'écraser, te briser, complètement t'anéantir, et te nier dans tout ce que tu as de singulier, de sublime, et de précieux. J'ai vu ça tellement de fois... Et je l'ai vécu, aussi... 

Qui ça "ils" ? Ben ton addicto déjà, et aussi, ta mère, qui t'a mis la pression pour te sevrer contre ton gré.

Et tu sais pourquoi ? Ben parce qu'ils sont tous hyper angoissés par ton comportement. A leurs yeux, t'es devenu un symptôme sur pattes, une source d'angoisse, un problème, un danger. Et tu n'es plus que ça. Et leur solution ? Ben c'est le déni. Ils se croient tous très forts et très responsables, mais en vérité, ils sont morts de trouille : tu les fais tellement flipper qu'ils font les autruches. Ils sont en panique au point de se fermer complément, au point d'ignorer les évidences les plus flagrantes, au point de nier ta souffrance, et de devenir violents comme des chiens enragés. Et c'est pour ça que plus personne ne t'écoute, parce que la frousse rend lâche, c'est trop dur pour eux, les pôvres petits.

Et ça, ça te pousse vers le pire. Ca peut te pousser à l'autodestruction. Physique autant que psychique.

Et n'espère pas qu'ils vont finir par se calmer d'eux-mêmes. N'y pense même pas : ça n'arrivera pas. Parce qu'ils sont lancés maintenant, parce qu'ils sont tous persuadés d'oeuvrer pour ton bien, parce qu'ils ont tous décrété que tu ne savais plus ce qui était bon pour toi, et qu'ils étaient mieux placés que toi pour décider. Et tu peux toujours leur causer, ils n'entendront rien. Plus rien ne les arrêtera. Crois-moi sur parole, j'ai fait l'expérience, et certains potes aussi.

T'es tombé dans les cases "drogué" et "danger pour toi même", alors c'est no limit pour eux. C'est pour ton bien tu comprends (là faudrait mettre un smiley pour souligner l'ironie, mais j'ai pas trop envie de rire). Ils ne connaissent pas le doute, ils sont tous absolument certains d'être du bon côté, celui de la morale, du souci de l'autre, de la bienveillance, de la responsabilité, de l'objectivité médicale et scientifique. Ils dégoulinent de bonnes intentions, et pourtant, ils sont en train de te détruire. Et ils auront toute la société avec eux, les toubibs, les hostos, les prisons, les flics, les juges, les assistantes sociales, tout !

Et toi, t'es tout seul contre tout ce monde là. Seuls quelques traîtres à leur folie collective pourront d'aider, si tu as la chance de les trouver. Rencontrer un psy à l'écoute, un addicto compréhensif, un prescripteur qui ne l'est pas, ça peut se produire...  Mais pour ça, on est livré à la bonne fortune, on peut l'espérer, mais faut pas trop compter dessus.

On va pas se mentir, t'es vraiment dans la merde, et c'est vraiment dégueulasse.

C'est dur tout ce que j'te dis, et j'en conviens, c'est pas très réconfortant.

T'es victime de l'angoisse des autres mon gars, et je tenais absolument à insister là-dessus. Tu n'es ni le fou irresponsable ni le déchet qu'on veut te persuader que tu es. Tu es victime d'une panique généralisée autour de toi. C'est comme un genre d'hallucination collective dont tu es le centre.

Et là, j'en arrive au moment vraiment répugnant de mon message, ça m'écœure de devoir t'écrire ça : pour t'en sortir, il va falloir tenir compte de leurs angoisses, soit par la rupture, soit par la comédie. La rupture n'étant pas possible, puisque l'addicto te tient par la métha, et que tu ne veux pas te fâcher avec ta mère, il te reste la comédie. Si tu veux éviter la rupture, t'as pas le choix, faut faire semblant de leur donner ce qu'ils demandent, leur dire ce qu'ils veulent entendre, et jouer un personnage pour correspondre à l'objet de leur fantasme. Parce que c'est ça que tu es devenu pour eux : un objet.

Bien sûr, si le monde n'était pas complètement à l'envers, ça serait à eux de tenir compte de la tienne d'angoisse, parce que quand même, celui qui souffre le plus et qui a besoin d'aide dans cette histoire, c'est bien toi. Mais voilà, eux, ils ne nous écouteront pas. J'espère que toi tu m'entendras.

Tu n'as pas 36 moyens pour que ça s'arrête. Il faut utiliser les seules armes qu'il te reste. Elles ne te plairont pas ces armes, mais quand ta vie est devenue un champ de ruine, quand t'es sous les bombes, et qu'on veut te maintenir la tête sous l'eau dans une flaque de boue, faut prendre ce que t'as sous la main.

A ta disposition, tu as : la fuite, le mensonge, la triche.

Utilise-les sans scrupule, c'est de la légitime défense. Tu n'as pas le choix, c'est eux ou toi.

J'vais pas t'expliquer comment faire, je suis sûr que tu trouveras tout seul. Le problème, c'est surtout que tu n'oses pas, parce qu'ils t'ont déjà salement amoché. J'en appelle à ta colère, à ta révolte, et à ton instinct de survie.



Aniima a écrit

Je ne vie que avec ma mère si elle apprends que j’ai rechuter elle va être effondré.. elle commence à me faire confiance en plus dernièrement, et je ne peux pas le décevoir car elle est tout pour moi, et j’ai plus que elle.

C'est vraiment là, je crois, le noeud du problème.

C'est délicat de te dire ça, tu ne veux pas décevoir ta mère, tu tiens à elle, et je te comprends. Mais la relation que tu as avec elle est devenue super toxique pour toi, et c'est cette emprise qu'elle a sur toi qui verrouille toute la situation. L'addicto, tu peux toujours te dire que c'est un connard et aller voir ailleurs dans son dos. Mais ta mère, tu ne peux pas faire pareil, parce que tu as peur de la décevoir. Et au final, c'est ça qui te met en danger.

Tu vois bien que c'est cette relation qui t'a jeté dans les griffes de cet addicto de malheur qui te maintient la tête sous l'eau. Tu vois bien que c'est ton honnêteté envers ta mère qui t'empêche de mentir à l'addicto en allant acheter au black, et que c'est ta peur de la décevoir qui fait qu'à chaque fois que t'essaieras de respirer en te faisant plaisir avec du lexo ou autre, ben chaque bouffée d'air frais que tu t'autoriseras sera empoisonnée de culpabilité, et les jours suivants étouffés par le remord.

C'est toujours une blessure pour l'ego de ne pas correspondre aux attentes de nos parents. Mais tu ne peux pas incarner le fils idéal qu'elle fantasme, c'est juste pas possible, et rassure-toi, ça ne l'est pour personne... C'est elle qui a un problème de ne pas t'accepter. On n'a jamais les enfants qu'on fantasme, tout parent devrait savoir cela.

Sauf que comme le sujet c'est la drogue, ben elle a toute la force de la société de son côté pour l'appuyer et la conforter dans son délire du fils idéal. Quand t'as la société tout entière avec ses institutions qui délirent avec toi, ben ça aide pas vraiment à garder les pieds sur terre. Et toi, pendant ce temps-là, ben tu ramasses, t'en prends plein la tronche, tu perds tous tes repaires, et tu marches au pas... vers un gouffre.

Si tu continues d'essayer sincèrement "d'être" celui qu'elle attend que tu sois, tu vas avoir de plus en plus de symptômes, et de plus en plus graves, ça me parait couru d'avance.

Donc soit tu lui expliques que tu ne peux pas, mais j'ai pas l'impression qu'elle va t'écouter, soit tu entres en conflit avec elle, soit tu lui mens. Si tu peux avoir des aides sociales, prends-les, et sauve-toi ! Façon de parler, tu peux très bien rester en contact, mais prends tes distances, laisse toi un peu d'espace pour toi, dans ta tête et dans ta vie. Même dans le dernier des studios pourris chez un marchand de sommeil, tu respireras mieux. Ose exister stp, ose écouter tes besoins vitaux, et puisque la défonce en fait partie, prend le en compte !!! A quoi bon nier l'évidence ?

Et tu pourras te reconstruire, t'occuper de toi, te faire plaisir, voir tes symptômes se calmer, et pourquoi pas stabiliser tes consos, apprendre à les maîtriser plus ou moins, et même travailler si tu en as envie. Mais plus tard, quand tu seras prêt, quand ça viendra de toi, à ton rythme et à ta façon. Ca prend du temps ces choses-là.

Et en attendant, si tu as besoin de te défoncer, que ce soit avec des benzos, ou au sken/oxy/code/trama, si c'est quelque chose d'important pour toi, ben fait toi plaisir, sans demander la permission à personne, et sans culpabiliser.


Et prends soin de toi :)

Dernière modification par Pesteux (20 octobre 2023 à  13:44)


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Pesteux a écrit

Salut Aniima


Je me joins aux autres pour t'assurer de mon soutien, t'envoyer tous mes encouragements, et t'implorer de relever la tête en étant sûr que tu n'es coupable de rien.

J'aimerais t'écrire un message doux et rassurant, j'aimerais te réconforter, pouvoir te dire que t'inquiète pas mon pote, tout fini toujours par s'arranger, que ça va passer, qu'on est là pour te soutenir sur PA, et qu'il ne faut pas t'en vouloir pour un petit extra.

Mais là, ça va vraiment pas le faire. Tes messages ont fait disjoncter mon galèromètre. Je vois bien que ça ne suffira pas.

J'ai un peu peur que tu ne le prennes pas bien, mais je voudrais t'alerter, quitte à t'effrayer un peu. Ca va être un peu long, excuse moi pour ça.

Pour moi, tu es victime d'une faute médicale très grave et très dangereuse. Pas seulement médicale d'ailleurs, mais on y reviendra.

Ce qu'ils oublient autour de toi, c'est que la volonté n'est pas toute puissante. C'est déjà pas super de la part de ta mère, mais c'est carrément impardonnable de la part de ton addicto. Il y a quand même des choses qui ne sont pas possibles !

Et je ne te parle pas de la dimension physique et chimique de ta souffrance. Ici, tout le monde sait bien à quel point le manque peut être un obstacle insurmontable, je crois que tu l'as remarqué toi aussi, et j'ai pas grand-chose de neuf à apporter sur le sujet.

Ce que je veux pointer du doigt, ce dont je veux te parler, c'est uniquement de la dimension psychique de ta souffrance. Parce qu'elle me parait immense, et tout à fait centrale dans ton problème. Ton addicto et ta mère semblent complètement, mais alors complètement l'ignorer, et pour moi, ça te fait courir un grave danger. Ce que tu décris, ça porte un nom, ça s'appelle de la maltraitance psychologique.

Et ça a des effets, tout ce qu'il y a de plus réels.

C'est bête à dire, mais y a des trucs qu'on peut pas faire, ou qu'on ne peut pas faire tout de suite, ou qu'on ne peut pas faire comme on voudrait, ou comme on nous dit.

Ca parait dingue de devoir le rappeler, mais l'impossible, ben ça existe hein !! Même dans la psyché... D'où ça vient cette idée folle que dans la psyché, tout serait possible ? Qu'on pourrait toujours tout contrôler ? On sait bien que ça ne marche pas comme ça en science, dans la physique ou dans la chimie, on sait bien qu'il y a de l'impossible un peu partout dans l'univers, qu'il y a des limites infranchissables dans plein de domaines, alors, comment ça pourrait être différent dans nos esprits ? Il n'y aurait donc aucun réel dans nos psychés ? Aucune limite ? Jamais ?

D'où ça sort cette folie de croire qu'on serait toujours totalement autodéterminé et maître de soi ? Et qu'on en rajoute, qu'on fait semblant, ou qu'on manque de bonne volonté quand on n'y arrive pas ? Les addictos qui raisonnent comme ça, j'ai envie de leur dire, mais putain les gars, c'est une évidence clinique quoi ! Vous y êtes confrontés tous les jours bordel ! Vous n'apprenez donc jamais rien de vos patients ? Nier cette évidence est une grave violence, qui a des conséquences psychiques, médicales et sociales tout à fait désastreuses.

Donc, très sérieusement, il est tout à fait possible que tu ne puisses pas faire autrement que de reprendre ta conso, et c'est pour des raisons tout à fait médicales, même si elles sont entièrement psychiques. Même si on ne sait pas l'expliquer, c'est tout à fait réel puisque ça se constate régulièrement auprès de nombreuses personnes, et que toute la violence du monde n'a jamais pu l'empêcher. Ca n'a rien à voir avec la force, la responsabilité, ou la bonne volonté. Ce sont nos psychés qui commandent, que ça nous plaise ou non. Et à le nier, on n'en devient pas plus en contrôle pour autant. Forcer les barrages mentaux n'a jamais libéré personne, ça rend juste les gens malades, ça les rend fous, ça les anéantit, c'est tout ce que ça fait. Quand on leur dit qu'on n'y arrive pas, qu'on ne peut pas ou qu'on n'est pas prêt, pourquoi ils ne nous croient pas ?

Il se peut très bien que le sevrage soit impossible pour toi, ou pour le moment. Et c'est pareil pour le travail. Chaque mot de ton témoignage me semble l'indiquer. Et j'ai peur qu'à trop forcer, tu finisses par développer ou renforcer tout un tas de symptômes psys encore beaucoup plus graves que tes consos en elles-mêmes. Comme le dit si bien Nineta un sevrage forcé, c'est bien souvent un sevrage raté. Honnêtement, si j'étais toi, je laisserais tomber pour le moment.

Je crois que t'es en danger mec. Ca tu l'as déjà remarqué, mais tu n'as pas l'air de mesurer à quel point. Faut que tu le saches, pour moi, ils t'ont complètement hypnotisé avec leurs histoires. Tu me parais totalement endormi, à tout prendre sur tes épaules, alors que c'est eux qui déconnent. Et je veux t'alerter, te secouer un peu pour te réveiller. Si seulement je pouvais te transmettre un peu de ma colère pour te donner de l'énergie...

Parce que tu joues ta peau dans cette histoire, c'est du sérieux, c'est franc et massif, ça se lit fort et clair dans tes messages. T'es en train de te faire bouffer ! Il va y avoir de la casse si tu ne réagis pas. Faut que tu bouges l'ami !

Ce sont tes propres mots, j'ai dû découper tes phrases pour les faire ressortir, tellement c'est dense et lourd :



Aniima a écrit

C’est un travail quotidiens pour ne pas craquer,
(...)
dernièrement je n’en peux plus, j’ai des crises de paniques tout les 4-6h et une anxiété généralisé, je suis tout le temps sous pressions
(...)
je suis en pleine psychose et dans le brouillard, je ne sais pas quoi faire, à qui en parler ?
(...)
Je ne vie que avec ma mère si elle apprends que j’ai rechuter elle va être effondré.. elle commence à me faire confiance en plus dernièrement, et je ne peux pas le décevoir car elle est tout pour moi, et j’ai plus que elle.
(...)
ayant un addicto qui est dans le jugement comme «  pourquoi, tu ne travail pas »
(...)
«  je ne peux pas vous remettre sous anxiolytique car selon ses dire : «  il y a des chances que ça ne fonctionne pas » et que c’est dangereux..
(...)
mais je sais me gérer,je demande juste quelque chose qui m’empêcherais de passer mes nuits à avoir des crises de panique , à ne plus en sortir c’est chez moi.. bref la peur de tout.
(...)
j’ai personne à qui en parler à par un addicto qui me donne ma méthadone toute les deux mois, mais il est toujours dans le jugement du coup impossible que je lui parle de mon envie de tso hor amm.
(...)
Il veux déjà que je reprends un travail et tout , alors que je ne suis pas du tout, mais alors pas du tout prêt mentalement.
(...)
Qui peut t’il m’aider ? Mon addicto est très critique et ne se rend pas compte mon problème « y’a bien pire »
(...)
Sa mexapespere, je sais pas vers qui me tourner et de comment ca va ce terminer.
(...)
Je ne peux rien lui dire car là derniere fois que je lui ai demandé de me remettre sous diaz et havlane car il ne me fais pas confiance et qu’il en es contre !
(...)
Ce dont je flippe un peu c’est qu’a un moment je vais me la mettre violent avec aucune RDR car mon médecin fait la sourd oreille..
(...)
Le problème de ce monsieur c’est que je le trouve très désobligeant en me forçant la main, je le soupçonne même qu'il pense que j’en rajoute.
(...)
Je ne peux pas parler de mes problèmes à mon addicto car pour lui tout à l’air d’aller dans les meilleurs du monde, et ne veux pas entendre parler de mon mal être.
(...)
J’ai fais une demande pour toucher des aides sociales car je suis au bout du rouleau.
(...)
j’ai commencer ce putain de traitement contre mon gree mais parce que je n’avais pas le choix (pression familiale).
(...)
J’ai un peu honte de moi car je suis une personne de potentiellement dangereux pour moi,
(...)
Alors concrètement depuis.. c’est la merde.. je me dégomme au LEXOMIL comme jamais (mais je dois avouer que quand je suis sous anxio/barb etc) et bien je me sent .. heureux?

Quand je lis ça, je m'étrangle, ça me fout nerfs, et ça me fait flipper. Clairement, je me dis :


/!\    TOUS LES VOYANTS SONT AU ROUGE    /!\


Réveille-toi mon pote, ils sont en train de te broyer !! Ils vont t'écraser, te briser, complètement t'anéantir, et te nier dans tout ce que tu as de singulier, de sublime, et de précieux. J'ai vu ça tellement de fois... Et je l'ai vécu, aussi... 

Qui ça "ils" ? Ben ton addicto déjà, et aussi, ta mère, qui t'a mis la pression pour te sevrer contre ton gré.

Et tu sais pourquoi ? Ben parce qu'ils sont tous hyper angoissés par ton comportement. A leurs yeux, t'es devenu un symptôme sur pattes, une source d'angoisse, un problème, un danger. Et tu n'es plus que ça. Et leur solution ? Ben c'est le déni. Ils se croient tous très forts et très responsables, mais en vérité, ils sont morts de trouille : tu les fais tellement flipper qu'ils font les autruches. Ils sont en panique au point de se fermer complément, au point d'ignorer les évidences les plus flagrantes, au point de nier ta souffrance, et de devenir violents comme des chiens enragés. Et c'est pour ça que plus personne ne t'écoute, parce que la frousse rend lâche, c'est trop dur pour eux, les pôvres petits.

Et ça, ça te pousse vers le pire. Ca peut te pousser à l'autodestruction. Physique autant que psychique.

Et n'espère pas qu'ils vont finir par se calmer d'eux-mêmes. N'y pense même pas : ça n'arrivera pas. Parce qu'ils sont lancés maintenant, parce qu'ils sont tous persuadés d'oeuvrer pour ton bien, parce qu'ils ont tous décrété que tu ne savais plus ce qui était bon pour toi, et qu'ils étaient mieux placés que toi pour décider. Et tu peux toujours leur causer, ils n'entendront rien. Plus rien ne les arrêtera. Crois-moi sur parole, j'ai fait l'expérience, et certains potes aussi.

T'es tombé dans les cases "drogué" et "danger pour toi même", alors c'est no limit pour eux. C'est pour ton bien tu comprends (là faudrait mettre un smiley pour souligner l'ironie, mais j'ai pas trop envie de rire). Ils ne connaissent pas le doute, ils sont tous absolument certains d'être du bon côté, celui de la morale, du souci de l'autre, de la bienveillance, de la responsabilité, de l'objectivité médicale et scientifique. Ils dégoulinent de bonnes intentions, et pourtant, ils sont en train de te détruire. Et ils auront toute la société avec eux, les toubibs, les hostos, les prisons, les flics, les juges, les assistantes sociales, tout !

Et toi, t'es tout seul contre tout ce monde là. Seuls quelques traîtres à leur folie collective pourront d'aider, si tu as la chance de les trouver. Rencontrer un psy à l'écoute, un addicto compréhensif, un prescripteur qui ne l'est pas, ça peut se produire...  Mais pour ça, on est livré à la bonne fortune, on peut l'espérer, mais faut pas trop compter dessus.

On va pas se mentir, t'es vraiment dans la merde, et c'est vraiment dégueulasse.

C'est dur tout ce que j'te dis, et j'en conviens, c'est pas très réconfortant.

T'es victime de l'angoisse des autres mon gars, et je tenais absolument à insister là-dessus. Tu n'es ni le fou irresponsable ni le déchet qu'on veut te persuader que tu es. Tu es victime d'une panique généralisée autour de toi. C'est comme un genre d'hallucination collective dont tu es le centre.

Et là, j'en arrive au moment vraiment répugnant de mon message, ça m'écœure de devoir t'écrire ça : pour t'en sortir, il va falloir tenir compte de leurs angoisses, soit par la rupture, soit par la comédie. La rupture n'étant pas possible, puisque l'addicto te tient par la métha, et que tu ne veux pas te fâcher avec ta mère, il te reste la comédie. Si tu veux éviter la rupture, t'as pas le choix, faut faire semblant de leur donner ce qu'ils demandent, leur dire ce qu'ils veulent entendre, et jouer un personnage pour correspondre à l'objet de leur fantasme. Parce que c'est ça que tu es devenu pour eux : un objet.

Bien sûr, si le monde n'était pas complètement à l'envers, ça serait à eux de tenir compte de la tienne d'angoisse, parce que quand même, celui qui souffre le plus et qui a besoin d'aide dans cette histoire, c'est bien toi. Mais voilà, eux, ils ne nous écouteront pas. J'espère que toi tu m'entendras.

Tu n'as pas 36 moyens pour que ça s'arrête. Il faut utiliser les seules armes qu'il te reste. Elles ne te plairont pas ces armes, mais quand ta vie est devenue un champ de ruine, quand t'es sous les bombes, et qu'on veut te maintenir la tête sous l'eau dans une flaque de boue, faut prendre ce que t'as sous la main.

A ta disposition, tu as : la fuite, le mensonge, la triche.

Utilise-les sans scrupule, c'est de la légitime défense. Tu n'as pas le choix, c'est eux ou toi.

J'vais pas t'expliquer comment faire, je suis sûr que tu trouveras tout seul. Le problème, c'est surtout que tu n'oses pas, parce qu'ils t'ont déjà salement amoché. J'en appelle à ta colère, à ta révolte, et à ton instinct de survie.



Aniima a écrit

Je ne vie que avec ma mère si elle apprends que j’ai rechuter elle va être effondré.. elle commence à me faire confiance en plus dernièrement, et je ne peux pas le décevoir car elle est tout pour moi, et j’ai plus que elle.

C'est vraiment là, je crois, le noeud du problème.

C'est délicat de te dire ça, tu ne veux pas décevoir ta mère, tu tiens à elle, et je te comprends. Mais la relation que tu as avec elle est devenue super toxique pour toi, et c'est cette emprise qu'elle a sur toi qui verrouille toute la situation. L'addicto, tu peux toujours te dire que c'est un connard et aller voir ailleurs dans son dos. Mais ta mère, tu ne peux pas faire pareil, parce que tu as peur de la décevoir. Et au final, c'est ça qui te met en danger.

Tu vois bien que c'est cette relation qui t'a jeté dans les griffes de cet addicto de malheur qui te maintient la tête sous l'eau. Tu vois bien que c'est ton honnêteté envers ta mère qui t'empêche de mentir à l'addicto en allant acheter au black, et que c'est ta peur de la décevoir qui fait qu'à chaque fois que t'essaieras de respirer en te faisant plaisir avec du lexo ou autre, ben chaque bouffée d'air frais que tu t'autoriseras sera empoisonnée de culpabilité, et les jours suivants étouffés par le remord.

C'est toujours une blessure pour l'ego de ne pas correspondre aux attentes de nos parents. Mais tu ne peux pas incarner le fils idéal qu'elle fantasme, c'est juste pas possible, et rassure-toi, ça ne l'est pour personne... C'est elle qui a un problème de ne pas t'accepter. On n'a jamais les enfants qu'on fantasme, tout parent devrait savoir cela.

Sauf que comme le sujet c'est la drogue, ben elle a toute la force de la société de son côté pour l'appuyer et la conforter dans son délire du fils idéal. Quand t'as la société tout entière avec ses institutions qui délirent avec toi, ben ça aide pas vraiment à garder les pieds sur terre. Et toi, pendant ce temps-là, ben tu ramasses, t'en prends plein la tronche, tu perds tous tes repaires, et tu marches au pas... vers un gouffre.

Si tu continues d'essayer sincèrement "d'être" celui qu'elle attend que tu sois, tu vas avoir de plus en plus de symptômes, et de plus en plus graves, ça me parait couru d'avance.

Donc soit tu lui expliques que tu ne peux pas, mais j'ai pas l'impression qu'elle va t'écouter, soit tu entres en conflit avec elle, soit tu lui mens. Si tu peux avoir des aides sociales, prends-les, et sauve-toi ! Façon de parler, tu peux très bien rester en contact, mais prends tes distances, laisse toi un peu d'espace pour toi, dans ta tête et dans ta vie. Même dans le dernier des studios pourris chez un marchand de sommeil, tu respireras mieux. Ose exister stp, ose écouter tes besoins vitaux, et puisque la défonce en fait partie, prend le en compte !!! A quoi bon nier l'évidence ?

Et tu pourras te reconstruire, t'occuper de toi, te faire plaisir, voir tes symptômes se calmer, et pourquoi pas stabiliser tes consos, apprendre à les maîtriser plus ou moins, et même travailler si tu en as envie. Mais plus tard, quand tu seras prêt, quand ça viendra de toi, à ton rythme et à ta façon. Ca prend du temps ces choses-là.

Et en attendant, si tu as besoin de te défoncer, que ce soit avec des benzos, ou au sken/oxy/code/trama, si c'est quelque chose d'important pour toi, ben fait toi plaisir, sans demander la permission à personne, et sans culpabiliser.


Et prends soin de toi :)

Fiou..!

Tout d’abord salut pesteux

Merci énormément pour ce messsge qui ne laisse pas indifférent et qui est surtout très humain.

Tu as complètement raison, je suis dans un sacré merdier, complètement perdu .. du stress permanent sans aucune raison..

Bref.. je suis encore aujourd’hui dans une détresse psychologique,au plus bas. Et ça fais mal.

Pour revenir à tes solutions je pense que vivre dans les mensonges c’est peut être là meilleurs choses a faire « pour le moment ».

Je te cache pas que je vais devoir relire tranquillement et à tête reposer tout ce que tu m’a dit, car (je pense) que tu as complètement raison, contrairement à moi tu as la tête sur les épaules et tu sais quoi dire.
même si ça fais mal, et je suis sur d’en pouvoir sortir quelque chose de bénéfique.

J’ai surtout besoin de temps pour tout relire tranquillement la..(beaucoup de vérité a digéré, en plus triper comme jamais, ça n’aide pas.. pas du tout même)

Merci encore pour ton message.

Amicalement

Aniima

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aniima homme
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Salut les copains.

Je viens de passé littéralement 1h12 à écrire sur ce qui ce passe dans ma vie actuellement.

La je suis dans l'incapacité de le refaire. (Une dizaine de lyrica 300 et du broma).

C’est encore plus la merde que avant , je me suis mis à consommer de la 3M et du LSD (touchant les deux produit pour une bouché de pain), en plus de ça ma conso de benzo a explosé , je mange une boîte de lexo tout les jours.
Si jamais je tape du lsd c’est deux boites qui y passe c’est à dire 2 fois par semaines .

Je vie dans le mensonge avec ma famille, je ne voie plus mes amis car mon agoraphobie a explosé?

J’ai peur de tout et surtout de moi.
Je pense tout les jours à faire une « dinguerie » mais j’avoue avoir peur de souffrire, (j’ai déjà fais 2 TS, et la deuxième la douleur était juste beaucoup trop puissante et j’ai du attendre que quelqu’un me trouve en un peu moin de 30 min, mais dans cette position 1 seconde équivaut à 1h)

Voilà pourquoi j’ai peur.
Les crises de panique ce sont multiplier, une douzaine par jours, dans ce cas c’est 5 Xanax et 2 lexo en sub et ça ce passe plutôt bien de temps en temps..ce qui est sur c’est qui est sur c’est que comme le dit le titre cest la merde!

J’espère que vous allez comprendre mon post.. étant complètement dégommé j’oublie tout de que je veux dire..

Edit: je me suis surpris à parler à des personnes qui ne sont pas présente, et ceux même quand je suis avec des gens (d’où le fait que je n’ai plus d’ami).

Amicalement

Aniima

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Pesteux homme
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Salut Aniima


Désolé de lire que ça va si mal. Ton témoignage me remue beaucoup, ça me rappelle les années les plus sombres de ma vie, et je me sens impuissant à t'aider, coincé entre ma chaise et mon écran. Tu sais, j'ai vécu une période qui ressemble un peu à ce que tu décris. C'était il y a une bonne vingtaine d'années.

J'avais des crises d'angoisse terribles plusieurs fois par jour, des insomnies de ouf, des TOCs à en devenir dingue, des phobies sociales, une conso de benzo qui faisait flipper tout le monde, et je faisais des TS à répétition, genre j'en ai perdu le compte tellement c'est arrivé souvent.

Bref, j'étais au plus mal, complètement déprimé, et je ne me sentais pas du tout prêt à reprendre mes études ou à chercher un taf. Mais on me disait un peu les mêmes choses qu'à toi, que j'en rajoutais, que je m'écoutais trop, qu'il y a bien pire, etc. Mon père m'accusait régulièrement de fainéantise, et de "ne pas accepter la réalité". Il m'a foutu à la porte à 17 ans, persuadé que j'étais "héroïnomane" : à ses yeux, et aux yeux de mon psychiatre de l'époque, c'était la seule explication possible à mon comportement. Pourtant, j'y avais jamais touché, ni aucun autre opiacé.

J'te raconte ça pour te dire que ceux qui expliquent tes problèmes par la conso d'opis n'ont rien compris, et que c'est juste parce que c'est rassurant pour eux de donner une explication à un comportement qui les angoisse. Parler de "souffrance psychique", c'est vague, c'est immatériel, c'est abstrait, et ça ne dit rien de ce qu'il faut faire pour soigner la personne. Alors que parler d'une "consommation problématique", c'est précis, bien concret et matériel, et ça suggère tout de suite une solution : arrêter la "conso problématique", quitte à mettre la pression, ou de force si nécessaire. C'est logique : à partir du moment où on pense ta souffrance comme une "conso problématique", ben si il n'y a plus de conso, il n'y a plus de problème. C'est rassurant pour les proches et pour les soignants d'avoir une explication et une solution qui semblent rationnelle. Sauf que c'est une fausse piste quoi...

Un jour, le psychiatre des urgences a posé un diagnostic très fin, il a dit à mon père : "il ne faut plus l'écouter, c'est un manipulateur, il faut le court-circuiter". Et ils m'ont envoyé en HP sous contrainte, ou j'ai subi un sevrage forcé, type cold turkey. Du jour au lendemain, je suis passé d'un demi-tube de Tranxène 50 par jour plus du Rohypnol, à plus rien du tout. J'te raconte pas comment j'ai dégusté... J'aurais même pu y rester d'ailleurs...

Ca n'a rien arrangé bien sûr, j'ai repris de plus belle dès que je suis sorti, en augmentant les doses et en continuant les TS, avec en prime, une perte de confiance totale dans la médecine, la psychiatrie, et l'humanité en général...

Quand je te lis, je trouve beaucoup de similitudes avec mon vécu. J'aimerai tellement t'éviter de passer par la case "contrainte maximum dans la violence". C'est pour ça que je t'ais écrit tout mon blabla sur l'angoisse des autres et le danger que ça représente pour toi. Mais j'ai mis très longtemps à le comprendre et à savoir m'en défendre, c'est pas évident à transmettre, surtout à coups de textes assommants^^

Sache quand même que je m'en suis sorti. Ce mieux-être et cette "stabilisation" qui me paraissaient totalement inaccessibles tellement j'étais au fond du trou, ben c'est quand même arrivé finalement. Et ça ne s'est pas fait en soignant ma "consommation problématique", mais bien en se concentrant sur ma "souffrance psychique".

A mon avis, c'est une illusion que de croire qu'il "suffit" de réussir son sevrage, et que tout va mieux après. Quand on en arrive à des consos comme la mienne, ou comme celle que tu décris, ça n'a plus rien de récréatif. On ne fait pas ça pour s'amuser, mais bien pour essayer d'apaiser une souffrance indicible. Donc pour moi, c'est sur cette souffrance qu'il faut travailler, avec un bon psy, et non sur la conso en priorité. Tes consos, faut juste les gérer suffisamment pour ne pas te retrouver à l'hosto quoi...

J'ai eu la chance de rencontrer un psychiatre qui pourrait signer chez psychoactif tellement il travaille de façon non autoritaire, non normative, et non prescriptive. Mais faut reconnaître qu'on en trouve pas à tous les coins de rue des comme lui. A défaut, tu peux quand même chercher quelqu'un d'un peu plus à l'écoute que ton addicto : dans ta situation, ça me parait primordial d'avoir un soutien professionnel.


aniima a écrit

C’est encore plus la merde que avant , je me suis mis à consommer de la 3M et du LSD (touchant les deux produit pour une bouché de pain), en plus de ça ma conso de benzo a explosé , je mange une boîte de lexo tout les jours.
Si jamais je tape du lsd c’est deux boites qui y passe c’est à dire 2 fois par semaines.

Je ne connais pas du tout la 3M, mais pour le LSD, perso, c'est vraiment pas un produit que j'aurai envie de prendre 2x par semaine dans une période ou je fais souvent des crises de panique, et où j'ai peur de faire une "dinguerie". Ca te fait du bien vraiment ? Ou c'est juste "faute de mieux" ? Moi je pense que ça m'angoisserait encore plus. D'ailleurs, tu dis que ça te fait prendre plus de Lexo. Qu'est-ce qui te plait dans le LSD en ce moment ?


aniima a écrit

Je vie dans le mensonge avec ma famille, je ne voie plus mes amis car mon agoraphobie a explosé?

Ca, tu sais déjà ce que j'en pense : t'es bien obligé de mentir, c'est normal dans ta situation, t'as pas le choix, c'est de la légitime défense.

Mais le problème, c'est que tu risques te faire gauler si tu te déboîtes de façon trop flagrante. T'es dans quel état après un trip et une boite de Lexo ? Elle capte rien ta mère ?


aniima a écrit

je me suis surpris à parler à des personnes qui ne sont pas présente, et ceux même quand je suis avec des gens (d’où le fait que je n’ai plus d’ami).

Te faire gauler, ça veut dire angoisser encore plus les autres, donc encore une augmentation de la violence symbolique qui est exercée sur toi. Et ça pourrait passer la limite du symbolique pour devenir violence bien réelle et concrète. Si tu les fait flipper et que c'est associé à un symptôme du type "parler avec des gens qui ne sont pas là", t'es bon pour l'HP de force, et ça, ça craint vraiment pour tes fesses.

Bref, te fais pas gauler...

T'avais déjà ce genre de symptôme avant ton sevrage ? Ou c'est la première fois ? Tu penses que ça peut avoir un rapport avec le LSD ou pas du tout ?


aniima a écrit

J’ai peur de tout et surtout de moi.
Je pense tout les jours à faire une « dinguerie » mais j’avoue avoir peur de souffrire, (j’ai déjà fais 2 TS, et la deuxième la douleur était juste beaucoup trop puissante et j’ai du attendre que quelqu’un me trouve en un peu moin de 30 min, mais dans cette position 1 seconde équivaut à 1h)

Voilà pourquoi j’ai peur.
Les crises de panique ce sont multiplier, une douzaine par jours, dans ce cas c’est 5 Xanax et 2 lexo en sub et ça ce passe plutôt bien de temps en temps..ce qui est sur c’est qui est sur c’est que comme le dit le titre cest la merde!

Pour moi, c'est ça le plus important, et ça n'est pas pris en compte par ton addicto, c'est pour ça que je le considère comme dangereux, et que je parle d'erreur médicale grave. Comme je te disais plus haut, je doute que tu puisses soigner une telle souffrance psychique avec juste de la chimie et une culpabilisation permanente pour seul traitement.

T'aurais clairement besoin d'une aide professionnelle, d'un psychiatre ou d'un addictologue qui soit beaucoup plus à l'écoute et qui te soutienne au lieu de t'enfoncer. Ne serait-ce que pour le moment où tu seras en rade de Lexo. A ces doses-là, un sevrage brutal serait vraiment dangereux, avec un risque de décès.

C'est dur de trouver un très bon psychiatre, mais ton addicto est tellement nul (pardonne-moi mon manque de nuance) que ça ne devrait pas être trop difficile de trouver mieux. Tu ne trouveras peut-être pas facilement quelqu'un pour te suivre dans tes consos de benzos, mais trouver quelqu'un à qui tu peux parler de ton angoisse permanente, sans qu'il te réponde que t'en rajoutes et qu'il faut que t'ailles taffer, ben ça peut quand même se faire ! A mon avis, c'est très important, car ça te met en danger de rester entre les mains d'un pro qui ne veut rien savoir de tes problèmes.
 
Pour terminer, je te cite la fin d'un message de Stelli posté dans un autre fil. Mais je trouve sa conclusion tellement pertinente et bien formulée que je te la recopie ici. C'est vrai aussi dans ton cas.


Stelli a écrit

Je connais par coeur la stigmatisation qu’on subit dès lors que l’entourage est au courant…

Je voulais aussi te dire, la pression qu’on nous met, et qu’on se met soi-même pour arrêter, c’est pire que tout, car c’est un stress insupportable et une injonction permanente à faire ce qu’on n’arrive pas à faire, une culpabilisation énorme, une stigmatisation honteuse… tu vas trouver ça bizarre, mais en fait, je n’ai jamais aussi peu consommé que depuis le jour où je me suis accordée le droit de le faire. C’est comme si un énorme poids s’était déchargé de mes épaules, je me sentais libre, je me sentais mieux, et du coup je n’avais plus besoin d’anesthésier ma culpabilité et ma honte avec des drogues. Je consommais plus occasionnellement (avec quelques périodes plus limites quand même mais j’arrivais à réguler et à retrouver ensuite un rythme de conso qui me convenait mieux).

Fais gaffe à toi, et ne perds pas espoir : de meilleurs jours viendront, même si ça parait long et que tu n'y crois plus.

N'hésite pas à venir nous raconter ici, et prend soin de toi. salut

Dernière modification par Pesteux (31 octobre 2023 à  14:51)


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Yo Aniima

Je vais commencer par sortir un truc bateau la peur n'évite pas le danger, mais est-ce si vrai ?  Car elle peut permettre de s'en éloigner, la peur peut être un réflexe humain sain et salvateur, j'ai l'impression qu'il te manque quelqu'un à qui parler, un thérapeute, et pas spécialement un psychiatre (même si tu en as besoin aussi pour l'aspect médicamenteux et il puis y en a des bons en dehors de l'aspect médicamenteux), un thérapeute humain et un intelligent, un excellent analyste peut-être, mais un (ou une) qui parle, et verbalise avec toi, quelqu'un à qui tu pourrais lâcher tout ce poids, et qui en retour pourrait te proposer des solutions, des axes de réflexion, de l'écoute et de la bienveillance. Mais un échange au delà du simple problème addictif et de la conso de prod et médocs. Tu vas juste mal, et c'est déjà
beaucoup trop !

Bien entendu ici, nous sommes nombreux à ressentir ce que tu nous écris, à être touchés, car d'une façon ou d'une autre nous avons vécu aussi ce mal être, ces problèmes d'addiction, ces jours si difficiles.

Pesteux parle des TOC, ça a bousillé une partie de ma vie aussi, on a tous, du moins ceux qui répondent je pense à ce post, des souffrances en commun, à des degrés divers et sous différentes formes.

Il faudrait que tu trouves quelqu'un qui te fasse clairement comprendre que la honte n'a rien à faire dans cette histoire. Des gens comme nous, mais nous sommes des survivants ! Ce que tu affrontes est énorme et il faut beaucoup de courage pour cela.

Soyons fiers de nous et sois fier de toi. Ça parait con, mais quand ma meilleure amie m'a dit les mots que je t'écris "j'admire les gens comme toi, affronter tout cela, ça demande une force incroyable" ça m'a d'abord paru louche ("moi courageux, avec mes 7 litres de bière quotidiens, mes benzos, mes toc, mes angoisses ?") puis j'ai réalisé qu'elle avait en partie raison et je me suis sans doute aimé un peu plus.

J'espère de tout coeur que ça va se dénouer un peu pour toi, qu'un matin le soleil viendra caresser ta peau et que tu te diras "je vais mieux".

Garde espoir, la route est longue, "il n'y a pas de chemin, il faut cheminer", me répétait souvent ma mère :)

Dernière modification par randobag (01 novembre 2023 à  12:09)

Reputation de ce post
 
Doux, vrai, et réconfortant. J'applaudis ! PTX.

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Est-ce que tu ne pourrais pas simplement aller voir un psychiatre pour tes problèmes d’angoisses ? Car moi je vois plusieurs problématiques et finalement les angoisses ne sont pas forcément liées à ton addiction (ou pas direc).
Ton addicto lui semble beaucoup se focaliser sur l’addiction, alors qu’un psychiatre, que tu informerais de ton traitement actuel et de ce qui te pourrit la vie, pourrait t’aider à trouver une solution pour que ça s’améliore. Ça peut être une psychothérapie (il en existe plusieurs types, menées par des psychologues comme des psychiatres, à toi de voir ce qui te conviendrait en accord avec lui), un traitement médicamenteux…

On a trop tendance à tout mettre sur le dos des produits, mais beaucoup de problèmes qu’on a en parallèle de nos consommations ont des causes qui peuvent être bien différentes de la prise de substances psychoactives…

En tout cas ce n’est pas ce qui te définit, ce n’est qu’une facette de toi, et il y a sans doute d’autres aspects sur lesquels tu devrais te pencher.
Pour aller mieux il est souvent nécessaire de traiter l’ensemble des causes du mal-être et elles sont souvent diverses et pas toujours celles auxquelles on s’attend au premier abord.

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Pesteux homme
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Salut Aniima. Je viens aux nouvelles. J'espère que tu tiens le coup.

Force à toi :)


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