Comment avoir l’aah

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Rosyl femme
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Quand je suis née, la sage femme a dit à ma mère que j’étais un bébé spécial qu’elle aimerait certainement plus que la première (née le 31 janvier 1990 d’un autre père)

De ma naissance jusqu’à mes trois ans passés ma mère avait peur de me mettre à l’école donc ma rentrée n’était pas le même jour que les autres.

Le jour où je suis arrivée devant la porte de la classe accompagnée de ma mère, la maîtresse s’est abaissée auprès de moi, je cite « tu as vu les beaux papillons que nous avons faits ? » (accrochés au plafond) j’ai pas répondu et je me suis demandée qui était cette immense hypocrite (je l’ai senti tout de suite, et j’avais raison)

J’ai eu beaucoup de mal à apprendre à compter et à lire parce que je passais mon temps à penser aux copines, qui n’en étaient pas réellement.

J’ai donc redoublé mon CP, l’année d’après j’avais que des « A » partout parce que ma mère ne m’avait pas lâché de l’été avec des cahiers de vacances.

J’étais donc la première de ma classe.

L’année suivante nous avons déménagé et j’ai directement rencontré de nouveaux amis dans le bâtiment même où j’habitais, résultat j’étais tout le temps dehors à 7 ans (avec des enfants entre 5 et 15 ans) au lieu de m’occuper de mes cours qui me dépassaient complètement, plus les soucis à l’école (soumission, critiques, bagarres)

Je me battais déjà bien avant, avec des filles comme avec des garçons, personne ne me supportait.

Nous avons ensuite re déménagé.

Donc vers 9 ans, j’avais juste une amie d’enfance et d’autres (avec lesquelles je me battais et qui n’étaient donc pas de vraies amies), avec mon amie d’enfance, Océane, on faisait des listes des prénoms de nos futurs enfants, de notre futur travail, etc, on inventait toute une vie, et du jour au lendemain, je n’ai plus su quoi écrire sur ma liste, sans raisons apparente, j’avais décidé ne plus vouloir d’enfants et je ne savais plus ce que je voulais faire de ma vie.

Il faut savoir que ma mère était alcoolique et que j’en ai énormément souffert, j’étais inquiète parce qu’elle prenait la voiture bourrée, jusqu’à mes 12 ans ou ça s’est transformé en haine et j’ai commencé à en venir aux mains avec elle.

Vers 12 ans j’ai également vécu ma première période de dépression extrêmement sévère à cause d’une amie qui m’avait littéralement abandonnée. Je suis passée de 40 kilos à 60 en seulement deux mois. Je vivais dans le noir en pleurant toute la journée et en écoutant des musiques tristes, je mangeais évidement tout le temps en même temps. J’ai fais des efforts effrénés pour éviter cet abandon.

Ma mère m’a finalement amené voir des psychologues qu’elle m’a fait arrêter quand elle a su que je parlais des copines qui m’avaient mise en dépression et non pas de mes problèmes scolaires.

Je ne savais même pas ce qu’était la dépression, ni que c’était ce que je vivais.

Les psychologues m’écoutaient très attentivement.

J’ai ensuite eu des périodes de colère immense pendant lesquelles on ne pouvait plus m’adresser la parole sans que je devienne folle. J’étais devenue très mauvaise sans raisons apparentes à ce moment là. Ma mère essayait de me demander ce qu’il se passait, je ne le savais pas et je répondais donc violemment. On ne pouvait plus entrer dans ma chambre ni me parler ni m’approcher.

J’ai ensuite rencontré des garçons avec lesquels je traînais dehors tous les jours et je continuais encore et toujours à aller à l’école seulement entre deux et trois fois par semaines. J’en avais horreur, je me battais de plus en plus, j’étais harcelée par mes « amies » tous les jours, je m’arrachait les cheveux par centaines tous les jours, même en classe ce qui m’a valu beaucoup de punitions.

Tout cela a toujours inquiété tout le monde mais ça n’a jamais mené à une enquête ou quoi que ce soit.

Vers 14 ans je continuais à traîner partout avec des mecs, jusqu’à que je tombe amoureuse de l’un d’eux et qu’il me la mette à l’envers. Depuis j’ai pris de grosses distances et j’ai fini en couple vers 16 ans avec l’un de ses amis, sans être amoureuse, sous prétexte que je l’avais déjà largué une fois à l’époque, je n’ai pas osé réitérer et je me suis dis que je verrais bien.

S’en est suivi 6 ans d’addiction à 30 joints par jours, 6 ans sans pause, 6 ans ou je me suis perdue encore plus, alternant au début avec les stages de la mission locale, puis un CDI qui s’est super mal passé pour moi, aboutissant à un abandon de mon poste, je n’ai jamais vu la couleur de mon chômage parce que je n’ai pas eu le cran d’aller chercher mes papiers. J’ai ensuite eu un CDD qui s’est mal passé également, étant trop « bizarre » comparée aux autres.

Je suis ensuite tombée dans l’alcool à hauteur d’un litre de vodka par jours, pendant environ 6 mois avant d’être enfin hospitalisée.

Suite à mon hospitalisation, sûre de moi, j’ai décidé de reprendre la restauration que j’avais au départ abandonnée suite à mon dernier poste.

Résultat, prise nul part, trois essais ratés, trop lente, pas assez souriante, trop anxieuse socialement, je n’ai même pas été capable d’aller signer les papiers de fin de contrat chez un ex-employeur.

Je souffre donc depuis ma naissance, ou presque, d’anxiété voir phobie sociale, de dépression sévère, de périodes d’euphorie/confiance en moi qui me mènent à faire des bêtises (coucher avec n’importe qui sans protection, mettre ma vie en danger avec les drogues et les fréquentations), ou le contraire en ayant aucune confiance en moi et doutant de moi des pieds à la tête. Mes tentatives de réinsertion dans le milieu professionnel sont toutes ratées, je vois mes proches en blanc puis en noir, je souffre aussi d’automutilation, de pensées paranoïdes temporaires traduite par une mauvaise interprétation des remarques ou des événements sans importance comme ayant une signification rabaissante, hostile ou menaçante, et de dissociation traduites par le fait de me sentir détachée de moi même, c’est-à-dire de mes souvenirs, de mes perceptions, de mon identité, de mes pensées, de mes émotions, de mon corps et de mes comportements.

J’aimerais maintenant pouvoir me concentrer sur moi même et m’y consacrer totalement, notamment en reprenant certaines activités comme l’équitation, que je ne saurais gérer avec un travail en même temps. L’équitation a fait parti de mes études que j’ai dû arrêter à 16 ans car je n’allais qu’en stage et jamais à l’école, ma mère m’a donc désinscrite.
J’aimerais avoir plus de liberté pour me soigner avant de penser à travailler pour au final être extrêmement déçue.

J’ai beaucoup d’idées de grandeurs et j’aimerais enfin les appliquer à fond. Ce qui n’est pas faisable si je me prend un mur à chaque fois que je tente quelque chose. Je veux faire les choses dans l’ordre, et être bloquée sans revenus parce que je ne peux pas travailler me met dans un état dépressif sévère avec des idées suicidaires violentes.

J’ai été diagnostiquée Borderline par la clinique où j’ai été hospitalisée un mois et demi.

Le psychiatre que je consulte maintenant refuse de me remplir mon dossier pour l’aah et me conseille de me refaire hospitaliser pour l’avoir. Mon médecin généraliste et l’infirmière du CMP ne comprennent pas. Il me faut juste un compte rendu d’un psychiatre et mon généraliste est prêt à faire la demande.

Hors je ne suis pas si prête à me refaire hospitaliser, étant sortie que le 30 août dernier.

Quelqu’un pour donner son avis sur ma situation ? Des témoignages d’expérience ?

Dernière modification par Rosyl (02 décembre 2023 à  11:43)

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Bonjour, pour l'AAH il faut un diagnostic. Ton psychiatre te donne t il des explications pour son refus ? Sinon je pense qu'il faut l'obtenir ailleurs. Peut etre par les psychiatres qui t'ont suivi en hospitalisation, mais juste en consultation. Parles en à ton medecin ou à ton infirmiere. Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Persifleur, notre amie est deja suivie en psychiatrie, donc l'AAH ne changerait pas grand chose, sauf evidemment si elle change completement de prise en charge Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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J’ai oublié de préciser que je suis sous Paroxetine 20mg, abilify 15mg, valium je sais pas combien au moins 50mg par jours, buspirone 40mg, et baclofene 60 mg par jours

Dernière modification par Rosyl (02 décembre 2023 à  15:52)

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Hello ! Récemment une amie aussi s’est vue refuser l’envoi de son dossier mdph par un psychiatre en CMP… Les arguments de ce psychiatre, je ne sais pas si c’était les mêmes pour toi, mais c’était ouvertement une discrimination où le psychiatre jugeait que mon amie « pouvait se bouger » pour avoir du travail et qu’elle n’était « pas si handicapée » que ça, sans prendre en compte son vécu ou ressenti, hélas ce sont des choses qui arrivent avec certains psychiatres. Je ne sais pas si tu as la possibilité de demander poliment à ce psychiatre les raisons de son refus ?
(je touche moi même l’aah pour d’autres troubles au niveau psychiatrique/neurodéveloppemental et j’ai connu quelques personnes aussi avec à chaque fois un parcours difficile jusqu’à obtention de l’aah, pour poser le contexte)

Mais si le psychiatre juge un peu vite il peut avoir en tête que telle ou telle personne n’est pas assez selon lui en démarche de soin (bon souvent jugé à la va vite en mon sens, ou en tout cas quand j’ai vu que ça arrivait), ou trouver que ce n’est pas « mérité » de toucher 900-1000€ par mois pour un BPD/TDAH/TSA/insérer autre nom de trouble impliquant un handicap « invisible », ça dépend de chaque psychiatre ou médecin parfois. (Mon copain a ramé un moment avant de trouver un psychiatre pour lui remplir son dossier alors qu’il a un TDAH diagnostiqué depuis l’enfance)

Surtout que c’est totalement légitime avec un trouble de la personnalité borderline, le diagnostic de ce trouble est sensé suffire à l’obtention de l’AAH (avec un bon dossier rempli avec les bons mots par le psychiatre/médecin) et même parfois sans diagnostic, le tout est d’avoir un médecin/psychiatre qui fait bien la liste de symptômes qui te handicapent au quotidien, une bonne description de tes difficultés, ton traitement en cours noté dessus ainsi que une partie où tu parles de tes objectifs d'avenir (je crois si je me souviens bien ?) mais c’était mon cas à l’époque, j’ai obtenu l’AAH sans réel diagnostic à ce moment là, mais juste avec la liste de mes traitements et liste de mes symptômes pour une psychiatre qui a insisté dans le fait que je voulais m’émanciper de ma famille et faire des études dans mes « projets d’avenir ».

Je te conseillerais donc de changer de psychiatre peut-être ? De voir avec ton médecin généraliste ce qu’il peut te recommander ? Parfois sur des réseaux sociaux comme un très connu avec un logo bleu foncé il y a des groupes publics nommés « Psy safe [insérer nom de grande ville] », je sais que ça m’avait aidé avec des avis de patients, à trouver un nouveau psy.

Et si vraiment tu dois te faire hospitaliser à nouveau dans quelques temps, sur les cliniques ils ont aussi des assistant.e.s sociaux/sociales, ça peut être d’une grande aide pour ce dossier faramineux.

Courage à toi, je sais que le parcours peut-être long pour l’obtention de cette aide.

Aidee [ɑjdi:]

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Rosyl femme
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Alors le psychiatre que j’ai rencontré deux fois refuse de me remplir mon dossier parce qu’il n’a pas assez de recul dessus et n’a pas l’air d’être intéressé à en avoir, il me redirige vers la clinique qui m’a prise en charge.

Il n’ose pas se prononcer mais n’a pas non plus sous estimé mon trouble.

Il y a une assistante sociale (dont j’ai grandement besoin effectivement) mais elle n’a été là qu’une fois avant de partir en vacances et que mon séjour se termine, décision prise de moi même.

J’ai aussi oublié de préciser que j’ai un trouble de l’attention diagnostiqué à l’âge de 6 ans, en tout cas noté dans mon carnet de santé.

J’ai également en tête des études et pleins d’autres choses comme projets d’avenir..

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Rosyl femme
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J’ai aussi des amies de la clinique qui ont eu l’aah avec un dossier bien moins lourd que le mien. Je commence à penser que la seule solution c’est de me refaire hospitaliser..

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En tous cas je pense qu'il serait bien de reprendre contact avec l'hopital et l'assistante sociale.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Rosyl femme
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Au début je suis également passée par la case unité spécialisée, là où on nous enlève tout. J’ai été mise sous tercian avec le valium, ce qui m’a valu une sonde pour vider les 1l et demi qui restaient coincés dans ma vessie. Ils m’ont donc arrêté le tercian.

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Rosyl femme
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Update ma mère a volé le sac contentant tout mon traitement ce qui m’a forcée à arrêter tout du jour au lendemain depuis plus de deux semaines, je ne vois pas l’interêt de le reprendre et cela me mènerait peut être à une rupture avec la personne que j’aime si j’en reprenais, parce que je perds tout contrôle de moi même avec le traitement énorme que j’avais quand je le mélangeais à l’alcool, que de toute façon j’étais shootee h24, et parce que maintenant mon kiffe c’est d'essayer de me suicider en mangeant plusieurs boites de valium d’un seul coup, donc maintenant je continue de faire genre auprès de mon médecin traitant que je le prends toujours et elle me fait des ordos et je récupère les médicaments qui sont ensuite soigneusement cachés par mon copain. Le 30 on fait une demande mdph avec mon médecin traitant mais j’ai de gros doutes d’avoir droit à l’aah malgré mes difficultés incessantes à fonctionner normalement au quotidien et à aller travailler comme tout le monde.
J’ai aussi recontacté mon psychiatre de la clinique où j’étais hospitalisée et il m’a bien envoyé balader comme quoi je n’étais plus la bienvenue dans l’établissement que ce soit en internement ou en hôpital de jour sous prétexte que je n’étais pas assez assidue dans les activités proposés lors de l’hospitalisation, ce qui fait parti d’un de mes soucis de fonctionnement mais apparement il ne l’a pas considéré.
Je suis vraiment à bout, je me suis retrouvée dans ce ces situations ces derniers temps qui ne sont même pas concevable pour quelqu’un comme moi. Je prends des risques inconsidérés constamment dans TOUS les domaines, j’ai été y’a pas plus tard que y’a trois jours, attachée au brancard de l’ambulance ainsi qu’à l’hôpital et on m’a injecté trois piqûres de loxapac de force pour que je dorme. J’ai fugué de l’hôpital au changement d’équipe le matin car on m’avait laissé plus qu’un pied d’attaché, j’ai berné un mec d’une façon incroyable sur la route pour rentrer jusqu’à « chez moi » (parce que je n’ai même plus vraiment de chez moi depuis ma sortie d’hospitalisation), et si j’avais pas fait ça, il faut savoir que ma mère a téléphoné juste après ma fugue pour demander une hospitalisation de force. Ils sont même venus me trouver sur le bord de la route.
Ils me connaissent de toute façon très très bien aux urgences justement, c’est pour dire.
Bref ce n’est pas le forum dédié à ce sujet mais je n’en ai pas trouvé alors voilà..

Dernière modification par Rosyl (09 janvier 2024 à  01:14)

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Bonjour Rosyl :)



Rosyl a écrit

j’ai de gros doutes d’avoir droit à l’aah malgré mes difficultés incessantes à fonctionner normalement au quotidien et à aller travailler comme tout le monde.

Tu as reçu de très bonnes réponses. Au vu de ton récit, avec les difficultés que tu traverses, il ne fait pas de doute que la MDPH t'accordera l'AAH. Il te manque un psychiatre qui soit "de ton coté" pour faire le certificat médical. Il faut le trouver. J'ajouterai que ça te serait aussi très utile pour bénéficier d'une aide efficace contre tes souffrances.

En ce qui me concerne, l'AAH m'a donné la possibilité de m'occuper de moi afin d'aller mieux, et de survivre matériellement malgré mes phobies sociales. Ca n'est pas ça qui m'a soigné bien sûr, mais ça a été déterminant dans mon parcours de soin. Sans ça, rien n'aurait été possible.

Comme le rappelle Aidee, il n'est pas nécessaire d'être parvenu à un diagnostic précis de ta "maladie" pour avoir l'AAH : un certificat qui atteste de tes symptômes et du handicap qu'ils constituent pour toi suffit amplement. Les phobies sociales sont un symptôme qui est pris au sérieux. A noter que la partie où tu parles de tes objectifs d'avenir n'est pas obligatoire, et n'est pas un critère pour l'obtention de l'AAH. Perso, je la vis comme une tentative d'intimidation, une pression pour me faire écrire que je veux m'intégrer et travailler. Et je considère que mes projets, ça ne les regarde pas. 

Si ça t'intéresse, j'ai écrit tout un pavé qui parle des critères d'obtentions de l'AAH sur ce fil :
https://www.psychoactif.org/forum/2023/ … .html#divx



Rosyl a écrit

J’ai aussi recontacté mon psychiatre de la clinique où j’étais hospitalisée et il m’a bien envoyé balader comme quoi je n’étais plus la bienvenue dans l’établissement que ce soit en internement ou en hôpital de jour sous prétexte que je n’étais pas assez assidue dans les activités proposés lors de l’hospitalisation, ce qui fait parti d’un de mes soucis de fonctionnement mais apparemment il ne l’a pas considéré.

La violence du truc !!!

Rassure-toi, tu n'es pas la seule à rencontrer des difficultés avec le système de soin. De nombreux témoignages sur ce forum en attestent.

Pour trouver un autre psychiatre, tu peux aller voir à l'hôpital de secteur dont tu dépends, ou te rendre au CMP le plus proche de chez toi, ou chercher un psychiatre en libéral.

Ne te décourage pas, obstine-toi : tu as besoin d'aide, et il faut continuer à la chercher !



Rosyl a écrit

Je suis vraiment à bout, je me suis retrouvée dans ce ces situations ces derniers temps qui ne sont même pas concevable pour quelqu’un comme moi. Je prends des risques inconsidérés constamment dans TOUS les domaines, j’ai été y’a pas plus tard que y’a trois jours, attachée au brancard de l’ambulance ainsi qu’à l’hôpital et on m’a injecté trois piqûres de Loxapac de force pour que je dorme. J’ai fugué de l’hôpital au changement d’équipe le matin car on m’avait laissé plus qu’un pied d’attaché, j’ai berné un mec d’une façon incroyable sur la route pour rentrer jusqu’à « chez moi » (parce que je n’ai même plus vraiment de chez moi depuis ma sortie d’hospitalisation), et si j’avais pas fait ça, il faut savoir que ma mère a téléphoné juste après ma fugue pour demander une hospitalisation de force. Ils sont même venus me trouver sur le bord de la route.

Ton récit me rappelle le souvenir de scènes très difficiles à soutenir.

Quelques conseils pour t'éviter de subir des violences graves en psychiatrie :

1/ Ne jamais faire de fugue, ne jamais refuser un traitement, ne jamais se débattre, ni protester de façon véhémente en haussant le ton, même quand c'est totalement légitime et compréhensible. Ca sera considéré comme de l'agitation et ça servira de justification médicale à des violences de type sanglage à ton lit ou chambre d'isolement. Considère que c'est comme avec la police : inutile de résister, ils seront les plus forts et ça se retournera contre toi.

2/ Ne jamais refuser une hospi en urgence lors d'une situation critique. Il vaut toujours mieux accepter les "soins", pour être en hospitalisation libre. Ensuite, le lendemain ou le surlendemain, si tu le souhaites, tu pourras sortir contre avis médical en signant une décharge. Il vaut mieux perdre 2 ou 3 jours à l'hosto que de te retrouver prisonnière plusieurs semaines ou plusieurs mois sans savoir quand tu pourras sortir, et sans même avoir le droit à un avocat.

De façon générale, ne jamais faire quoi que ce soit qui pourrait angoisser les soignants. Sinon, ils soulageront leurs angoisses en faisant des trucs pas cool pour toi. Par exemple, une fois que tu es attachée à ton brancard et sous Loxapac, ils ont moins peur que tu fasses une connerie dont ils se sentiraient responsables. Ca les soulage de faire ça, et ça leur donne l'impression d'avoir bien fait leur boulot. Si tu arrives à éviter de leur foutre la trouille, tu t'évites ce désagrément. C'est pas facile, et parfois même impossible, parce que quand on est en souffrance psychiquement, on est souvent très angoissant pour les autres, même quand on ne fait rien de terrible en fait. Mais apprendre à en tenir compte peut aider à se simplifier la vie et à s'éviter des souffrances inutiles.

Fais attention à toi s'il te plait, il faut que tu parviennes à calmer le jeu, notamment avec ta mère, sinon, tu vas finir sous contrainte, et je ne souhaite ça à personne.

Et aussi, avec les TS, je sais que tu fais ce que tu peux, mais ne fais pas de bêtise s'il te plait. Pour en avoir fait des dizaines, je sais à quel point on peut être désespérés et ne plus voir d'autres issues. Je sais aussi à quel point ça peut devenir le dernier moyen d'exprimer sa souffrance quand on se sent incompris et que plus personne ne nous écoute. Pourtant, les portes de sortie existent bel et bien ! Plus de 25 après, je remercie le sort de ne pas y être resté ! Je sais que c'est facile à dire, et sans doute peu convaincant, mais de meilleurs jours viendront, il faut y croire <3


Amicalement.


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Rosyl femme
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Merci pour cette réponse Pesteux..

J’ai encore fini attachée aux urgences, plaquée au sol par les flics et tout le trala..

Parce que je suis rentrée suite à une dispute avec mon copain, j’ai éclaté mon téléphone, avalé tous les médocs que j’ai trouvé, cassé un rasoir et ouverte à la jambe deux fois très profond, tout ça en moins de 5 minutes top chrono, résultat, 25 points de sutures, une deuxième fugue inespérée (puisque attachée de la tête aux pieds) de l’hôpital le lendemain matin, plus de mec, plus de tel, plus rien.

Les raisons de cet acte resteront floues, tout ce que je sais c’est que je n’avais aucune envie de mourir.

Mardi nous avons rempli mon dossier mdph non sans hésitation, parce que j’ai peur d’avoir juste la RQTH et pas d’AAH, ce qui me servirait à rien à part me mettre des bâtons dans les roues.

Depuis cet épisode, je ne souris plus, je répond sèchement, j’ai décidé de retrouver un travail avec l’aide de deux éducatrices (qui se demandent bien où on va vu la tronche que je tire), et je refuse tout suivi psy et encore moins traitement, ayant eu bien l’impression d’avoir été fort prise pour une conne par les psychiatres à la clinique et ayant l’impression qu’à part empirer tout dans ma vie et avoir essayé de rattraper 15 ans de ma vie en 6 mois en prenant tous les risques possibles (franchement, il aurait pu m’arriver n’importe quoi avec tout ce que j’ai fais, je sais pas comment je suis encore là..) le traitement n’a rien fait.

Voilà voilà donc je vous tiendrai au courant de si j’ai l’aah ou pas..

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Pesteux homme
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Bonjour Rosyl


Merci de nous donner des nouvelles, même si elles ne sont pas très bonnes. J'espère que ça va aller de mieux en mieux.


Rosyl a écrit

J’ai encore fini attachée aux urgences, plaquée au sol par les flics et tout le trala..

Parce que je suis rentrée suite à une dispute avec mon copain, j’ai éclaté mon téléphone, avalé tous les médocs que j’ai trouvé, cassé un rasoir et ouverte à la jambe deux fois très profond, tout ça en moins de 5 minutes top chrono, résultat, 25 points de sutures, une deuxième fugue inespérée (puisque attachée de la tête aux pieds) de l’hôpital le lendemain matin, plus de mec, plus de tel, plus rien.

Wow. Je suis à la fois content pour toi que tu aies pu rentrer chez toi, mais aussi très inquiet des traitements qui pourraient t'être réservés par la suite.

Par curiosité, combien de temps es-tu restée attaché ? Y avait-il une personne à tes côtés durant ce moment ? Y avait'il quelqu'un qui venait quand tu appelais ?

J'ai peur que tu finisses par être cataloguée comme une "fugueuse", puis être mise sous contrainte et à l'isolement direct lors de ton arrivée dans le service. Imagine-toi une pièce vide avec juste un matelas au sol et un seau pour tes besoins. Imagine-toi que dans certains cas, on limite drastiquement le nombre d'heures de lumière par jour, car selon certaines théories ça calme les patients agités. Imagine toi que tu devras supplier derrière une porte-clause pour négocier une petite heure en plus, et qu'il te faudra implorer pendant des heures pour que quelqu'un daigne te répondre. Imagine-toi combien on peut se sentir vulnérable quand on est enfermé sans connaître la date ni les conditions de sa libération. Imagine-toi combien on peut se sentir nié, incompris, et méprisés de tous, sans aucun droit, sans avocat, sans la moindre écoute de personne puisque tout le monde te considère comme un fou. Imagine-toi la solitude, le désespoir et l'injustice à son plus haut degré. Imagine-toi que ça peut durer des semaines, et que rien ne les arrêtera, puisqu'ils seront persuadés d'agir pour ton bien en te protégeant de toi-même.

J'ai vu ça bien trop souvent, s'il te plait, évite-toi cet enfer : négocie pour sortir !

Tu n'as aucun besoin de t'enfuir comme tu le fais.

Tant que tu es en hospitalisation libre, tu as parfaitement le droit d'EXIGER qu'on te détache et qu'on te laisse sortir, sans même avoir à te justifier.

Alors qu'en fuguant systématiquement, ça va finir par se retourner violemment contre toi. Bien sûr, le mieux serait de ne plus avoir ces moments où tu perds tout contrôle de toi-même, mais ça, tu n'y peux pas grand-chose pour le moment, ça prend du temps de se reconstruire et d'aller mieux. En attendant, de tels épisodes risquent de se reproduire, et tu auras peut-être encore à faire avec l'hôpital psy. Pour le moment c'est sûrement plus simple et plus accessible pour toi d'apprendre à gérer tes sorties, à défaut de parvenir à éviter d'y entrer.


Rosyl a écrit

Mardi nous avons rempli mon dossier mdph non sans hésitation, parce que j’ai peur d’avoir juste la RQTH et pas d’AAH, ce qui me servirait à rien à part me mettre des bâtons dans les roues.

J'insiste encore : tu as toutes tes chances d'obtenir l'AAH. Le handicap psychique est reconnu depuis des décennies, l'AAH est faite pour aider les personnes dans nos situations. Il n'y a aucune raison de ne pas y croire !

Quant à la RQTH, rien ne t'oblige d'en parler à ton employeur lors des entretiens d'embauche. Ca t'évitera la stigmatisation et les questions indiscrètes. Si il s'en aperçoit par la suite, il ne t'en voudra sûrement pas, ça n'est que des bonnes nouvelles pour lui : il y a des avantages à employer des personnes handicapées.


Rosyl a écrit

je refuse tout suivi psy et encore moins traitement, ayant eu bien l’impression d’avoir été fort prise pour une conne par les psychiatres à la clinique et ayant l’impression qu’à part empirer tout dans ma vie et avoir essayé de rattraper 15 ans de ma vie en 6 mois en prenant tous les risques possibles (franchement, il aurait pu m’arriver n’importe quoi avec tout ce que j’ai fais, je sais pas comment je suis encore là..) le traitement n’a rien fait.

Je comprends oh combien ce sentiment. Dans mon parcours, j'ai croisé de nombreux psys totalement débordés par mes symptômes, reçu de nombreux traitements qui ne m'ont pas aidé d'un millimètre, et vécu de nombreuses violences psychologiques et institutionnelles. Et aussi, j'y ai souvent assisté sur d'autres personnes, impuissant...

Le soin psychiatrique vit une régression colossale ces dernières décennies, on est en train d'oublier tout le savoir-faire accumulé durant le siècle, et d'effacer tous les progrès accomplis dans les années 70. C'est le grand retour de la contention et de l'isolement. C'est un recul sans précédent, et ce sont les patients qui trinquent...

Mais il reste des psychiatres, psychologues et autres travailleurs psychosociaux qui résistent encore et toujours à cet effondrement. Tous ne sont pas comme les soignants que tu as rencontrés à la clinique. Il en reste qui cultivent des méthodes de soin non violentes qui donnent des vrais résultats thérapeutiques. Certes, ils sont minoritaires, et travaillent souvent en libéral, car ça n'est pas facile de travailler en équipe quand on désapprouve les méthodes de ses collègues. De par le fait, ils sont très difficiles à trouver. Mais ils existent, je ne serais pas ici pour t'en parler sinon. Je t'invite à ne pas te laisser désespérer par les horreurs que tu as vécues avec l'univers psy, et à continuer de chercher de l'aide.

Perso, j'ai mis 3 ans avant de trouver un tel psychiatre. Et il a encore fallu 4 ans de suivi régulier pour avoir les premiers résultats : diminution de mes TOC de 95% du jour au lendemain, et arrêt définitif des TS. Que tout ce temps m'a paru long, je ne voyais pas le bout du tunnel, je n'y croyais plus... Mais ça valait le coup. Pour te donner une idée de l'implication du psy, pendant les premières années, je faisais au moins 5 séances par semaines. J'y allais tous les jours, et je faisais parfois plusieurs séances dans la journée. Quand je n'avais plus un rond, il a refusé qu'on mette la thérapie en pause le temps que ça s'arrange, et a insisté pour qu'on continue de travailler sans me faire payer. Ca a duré presque un an, le temps d'avoir l'AAH. D'autres fois, il m'a reçu en dehors des heures de travail, genre en week-end à 23H. Ce psy est vraiment une perle, je lui dois mon équilibre actuel et probablement la vie. Il a su m'aider à trouver les ressources pour que mon histoire continue.

Bref, c'est rare, mais ça existe, et on a besoin d'eux !


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Rosyl femme
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Merci.. je suis hyper inquiète parce que aujourd’hui je dois retourner aux urgences pour ma jambe.. je crois qu’elle nécrose donc vous imaginez que je n’arrive pas à dormir en me disant que je vais perdre ma jambe…. Qu’on va m’enfermer parce que j’ai fugué.. bref j’en peux plus je fais que pleurer j’en peux plus…

Pour répondre à tes questions, je crois que j’ai fais ça vers 18h donc je suis restée attachée un bon bout de temps et que c’est que dans la nuit que j’ai réussi à détacher mes deux pied puis une main, et c’est que vers 8h30 que j’ai réussi à détacher ma dernière main, juste après la visite d’un infirmier qui a reconnu mon nom sur l’ordi de y’a deux ans quand j’étais venue pour idées suicidaires.. il m’a dit qu’il était venu me voir en premier et que la psychiatre me prendrait en première vers 10h30.. j’ai pas eu la « patience »… j’avais trop de choses en tête en premier lieu mon copain que je suis allée rejoindre direct et qui m’a menacé d’appeler la police..
Ça répondait rarement quand j’appelais (en même temps je fais que ça), la dernière fois on m’avait déjà menacée de chambre d’isolement, cette fois ci on m’a juste fermé la porte de la chambre, j’ai réussi à tirer le lit (qui était bien bloqué) jusqu’à elle et à la rouvrir.

Voilà… je suis à bout..

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Pesteux homme
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Je comprends ta peur. La contrainte thérapeutique détruit à jamais l'image qu'on se faisait de l'hôpital et des médecins. J'ai longtemps eu le même genre d'angoisse, et ça n'est jamais complètement parti, même si ça va beaucoup mieux aujourd'hui.

Mais rassure toi, c'est pas aux urgences psychiatriques que tu vas, c'est juste pour ta jambe.

Si tu n'as pas fait de TS, et que tu n'es pas en crise ni en perte de contrôle de toi, il n'y a aucune raison que tu vois un psychiatre.

Et même si tu vois un psychiatre, il ne pourra pas t'hospitaliser sous contrainte comme ça. Il faut que tu sois un danger pour toi même ou pour les autres. C'est dans des moments comme les derniers épisodes que tu nous as raconté que ça craint, pas dès que tu franchis la porte d'un hôpital.

Ne te laisse pas effrayer. Au contraire, il faut profiter de ces moments de contrôle pour prendre soin de toi, et affronter ta peur pour soigner cette jambe !


Amicalement.


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Rosyl femme
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Merci beaucoup de m’avoir rassurée j’y suis allée et finalement pas de nécrose tout va bien, je vous tiens au courant pour l’aah.

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Qubik homme
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Personnellement, j'ai eu l'AAH du premier coup (pour 5 ans, entre 50 et 80% de RQTH avec RSDAE, soit inaptitude).
Et cela malgré le fait que mon dossier a été instruit par l'addictologue de l'hôpital public où je suis suivi (morphine et alcool, hélas).
Il faut dire que j'ai plusieurs troubles psy à la base, notamment, ceux qui font suite aux sympathiques viols qu'un prêtre m'a fait subir à l'age de 9 ans et qui ont laissé "quelques" séquelles dans ma petite tête de bambin (pour ne pas parler du reste).
J'avais donc au départ un gros dossier, car j'ai commencé à me soigner en psy sérieusement (et "officiellement") depuis 2014. PS : je ne suis plus un "jeune", mais plutôt un senior.
Le seul conseil que je peux donner à vous tous sur la AAH, est celui de faire envoyer le dossier directement par une assistante sociale de l'hôpital (il est bien mieux reçu) et de ne pas hésiter à écrire un beau texte très personnel décrivant tout votre parcours et vos difficultés présentes. L'assistante sociale m'a confirmé que ce texte est déterminant, et c'est un peu injuste, dans la mesure où certaines personnes ont du mal à s'exprimer par écrit. Alors, si vous en faites partie, un deuxième conseil : n'hésitez pas à vous faire aider par un "intélo" qui pourra mettre en forme claire et lisible vos pensées éparses.
Il faut aussi joindre tout document, toute hospitalisation et tout compte rendu psychiatrique, même très ancien. Moi, j'ai dû insister lourdement pour les récupérer, mais pratiquement tous les hôpitaux m'ont envoyé leurs dossiers complets, il a fallu du temps et de l'insistance certes, mais ils sont obligés et ils l'ont fait.
Plus le dossier est épais et détaillé, plus il a des chances d'être bien étudié et de passer, même si comme nous le savons, le système d'évaluation est très (trop) loin de l'impartialité, dont le "verdict" est décidé un peu à la "tête du client" et très différemment selon les départements, l'humeur du médecin et ses préjugés, souvent archaïques quand il s'agit de dépendances, alors que l'addiction est une maladie psychiatrique grave reconnue. C'est très injuste. C'est la raison aussi qui doit vous faire insister sur les détails du dossier, car généralement, on ne devient pas toxicomanes par hasard, et il n'y a rien de mieux pour chasser les préjugés, que la divulgation des "causes".
Depuis la déconjugalisation de la AAH de fin 2023, les MDPH ont été submergées de dossier de personnes, que finalement, grâce à cette loi, ont intérêt à demander la reconnaissance de leur handicap. Résultat : si avant, il fallait environ 6 mois pour avoir une réponse (environ et selon département), aujourd'hui il faut attendre encore plus. Donc bon courage aux demandeurs, dont moi-même, qui attend la décision pour une carte priorité depuis début juin tout en ayant déjà un dossier ouvert AAH avec eux...
Seul avantage pour la AAH, malgré l'attente : une fois le handicap reconnu, la prestation compensatoire est versée de façon rétroactive à partir de la date d'ouverture du dossier. Avantage tout relatif, car si on est dans la dèche, ce n'est pas la rétroactivité qui te tire d'affaire sur le moment, sans compter que personne ne peut savoir quelle sera leur réponse à venir.
Allez, bon courage à toutes et à tous !
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Excellent message, très pertinent. PTX.

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Rosyl femme
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22 messages
Coucou, c'est encore moi, pour vous dire que ça y est j'ai la réponse, j'ai l'AAH, je ne m'y attendais pas du tout, j'y pensais même pas tellement j'y ai pas cru une seconde en montant le dossier que j'ai trouvé plutôt bâclé en plus. Je suis reconnue entre 50 et 80% ce qui m'ouvre les droits à leurs maximum apparemment (1000€ par mois quoi) et j'y ai droit depuis mars, pendant deux ans et ils m'ont été virés le 6 donc je les attends.
Pour ce qui est de ma situation actuelle et bah.. je rame je rame mais c'est déjà moins pire qu'il y a quelques mois. Je compte bien profiter de l'AAH pour essayer d'avancer. Je vous remercie tous pour vos réponses investies.

Dernière modification par Rosyl (11 septembre 2024 à  09:14)

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