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CaptainCrox\' a écrit
Je me permets de te dire cela car mon médecin m'a fait la remarque quand j'ai eu 2 ordonnances d'un autre médecin en urgence (justifiable et ok) et pour elle, le souci venait du fait que cela allait à l'encontre d'un cadre thérapeutique et que cela devait être exceptionnel donc 2 ordonnances du médecin de remplacement sur 3 mois, c'était trop.
Ca veut dire quoi "thérapeutique" ? Etre bien dans le moule ? Bien venir au RDV ? Ne pas avoir 3 médecins ? Etre dépendant d'eux ?
Ca me fait rire (jaune) quand les médecins parlent du "respect du cadre thérapeutique" quand notre comportement ne correspond pas à leur système de pensées..... C'est utiliser la médecine pour faire du contrôle social ! Ca à un nom, ca s'appelle la médicalisation des comportements...
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pierre a écrit
CaptainCrox\' a écrit
Je me permets de te dire cela car mon médecin m'a fait la remarque quand j'ai eu 2 ordonnances d'un autre médecin en urgence (justifiable et ok) et pour elle, le souci venait du fait que cela allait à l'encontre d'un cadre thérapeutique et que cela devait être exceptionnel donc 2 ordonnances du médecin de remplacement sur 3 mois, c'était trop.
Ca veut dire quoi "thérapeutique" ? Etre bien dans le moule ? Bien venir au RDV ? Ne pas avoir 3 médecins ? Etre dépendant d'eux ?
Ca me fait rire (jaune) quand les médecins parlent du "respect du cadre thérapeutique" quand notre comportement ne correspond pas à leur système de pensées..... C'est utiliser la médecine pour faire du contrôle social ! Ca à un nom, ca s'appelle la médicalisation des comportements...
Je ne peux que parler que pour moi mais le cadre thérapeutique, dans mon cas, il a été défini après un entretien avec ma médecin. Le cadre a été défini autant par moi que par la médecin.
Je ne connais pas la situation de cette personne donc je ne sais pas si cela s'applique mais je pense que lorsque l'on s'engage dans un suivi addicto, on s'engage aussi à suivre les objectifs fixés avec le médecin. Je ne sais pas dans quelle mesure le patient a un droit de regard sur ce cadre en France mais ici, le cadre thérapeutique m'a été fixé en accord avec mes objectifs.
- Dans le passé, j'ai eu fait le tour de différents médecins pour plusieurs ordonnances > objectif et cadre thérapeutique fixé: un médecin pour prescrire les opiacés
- Si je dis au médecin que mon but est de baisser de x ou de ne pas baisser, c'est moi qui en fais la demande et cela définit le cadre thérapeutique
- Un autre "cadre" dans mon cas, c'est la délivrance fractionnée de mon traitement en pharmacie... ma médecin n'a aucun souci à me filer 3 mois de traitements si l'envie m'en prend mais j'ai demandé à ce qu'elle m'aide à respecter un cadre de remise fractionnée en pharmacie car je sais que j'ai du mal à respecter les doses
Je pense que l'on a une définition différente du cadre thérapeutique... un cadre thérapeutique n'est pas là pour infantiliser un patient, il est là pour aider un patient qui s'il a conscience de ses difficultés, peut demander de l'aide au médecin.
Mon cadre thérapeutique, si j'ai besoin de le changer car j'ai émis des objectifs et limites non raisonnables, ma médecin ne va pas me menacer de me virer. Elle veut juste comprendre et que je justifie le changement de cadre.
Je réalise que cette Dre a une façon de faire que pas tous les addictos ont mais pour moi un cadre thérapeutique, c'est une béquille dans la gestion de conso et pas une prison comme tu sembles le voir toi, Pierre.
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c'est la toute première fois que je leur indique que je dois dédaler le RDV...
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Bon, ok, après avoir lu vos réponses, conclusion: je vois que pour la n-ième fois, je n'ai vraiment pas de chances d'être tombée sur ce CSAPA de mer***
Je vais donc essayer de changer de CSAPA (de toute façon, j'avais déjà commencé à faire la démarche depuis un petit moment déjà, à cause des horaires qui sont difféents). On verra bien lequel est le mois pire des deux, et je garderai le moins horrible (PS hors sujet: Pierre, est-ce que tu pourrais ajouter de nouveaux emoji, entre autres un qui pleure stp...mais un "normal", pas comme la girl crazy lol)
je n'en peux plus d'eux, entre le "on va arrêter de vous suivre si ça continue", les consultations expéditives le vendredi soir pour être plus rapidement en week-end, et l'ordonnance qui n'avait pas la bonne adresse de pharmacie parce que Madame avait la flemme de vérifier et était pressée de terminer sa journée!
Dommage, car j'ai vu d'autres soignants qui ont l'air très gentils et compréhensifs...
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pierre a écrit
CaptainCrox\' a écrit
Je me permets de te dire cela car mon médecin m'a fait la remarque quand j'ai eu 2 ordonnances d'un autre médecin en urgence (justifiable et ok) et pour elle, le souci venait du fait que cela allait à l'encontre d'un cadre thérapeutique et que cela devait être exceptionnel donc 2 ordonnances du médecin de remplacement sur 3 mois, c'était trop.
Ca veut dire quoi "thérapeutique" ? Etre bien dans le moule ? Bien venir au RDV ? Ne pas avoir 3 médecins ? Etre dépendant d'eux ?
Ca me fait rire (jaune) quand les médecins parlent du "respect du cadre thérapeutique" quand notre comportement ne correspond pas à leur système de pensées..... C'est utiliser la médecine pour faire du contrôle social ! Ca à un nom, ca s'appelle la médicalisation des comportements...
Je n'ai rien à rajouter, c'est exactement ce que je pense.
À chaque fois que je lis ce genre de témoignage, je ne peux pas m'empêcher d'être révoltée, et encore le mot est faible.
-Infantilisation.
-Mise sous dépendance.m non seulement physique, mais aussi psychologique.
-Politique de la terreur, un peu style... Gestapo, chantage.
-Bien faire sentir au patient qu'il est totalement dépendant du CSAPA donc, qu'il peut se retrouver "dans la nature" sans son tso du jour au lendemain en cas de "faux pas" (je mets des guillemets car on fait comment si on a un empêchement majeur? On ne respecte donc pas l'alliance thérapeutique, le cadre thérapeutique si on a un cas de force majeur qui oblige à décaler un rdv ou d'aller voir son généraliste en urgence?)
Je commence à réfléchir, à force de lire ces témoignages qui me font froid dans le dos, que les CSAPA et addictologues pratiquant ce type de méthodes font partie d'une frange de la population (qui est détestable, de mon avis propre), obtus, étroits d'esprit, bien bornés, à l'esprit punitif: "Tu t'es drogué? Eh ben maintenant tu vas en chier.".
Vraiment l'archétype des étroits d'esprit avec des méthodes datant du Moyen-âge profond, et en plus, par dessus le marché, très contents d'eux.
Leur attitude est pour ma part, la meilleure façon de renvoyer pas mal de personnes encore fragiles droit vers leur ancienne dépendance, voir pire.
Je les pilerais sur place.
Dernière modification par Mynight (27 juillet 2024 à 17:20)
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Mynight a écrit
Ca veut dire quoi "thérapeutique" ? Etre bien dans le moule ? Bien venir au RDV ?
Oui, le cadre thérapeutique, c'est juste un façon d'imposer sa domination au "patient". Il faut qu'il respecte le cadre, sinon "il n'est pas dans le soin"... Je l'entend tellement souvent, jusqu'à la nausée !
Au contraire, ca devrait etre au CSAPA d'adapter son cadre !
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pierre a écrit
Mynight a écrit
Ca veut dire quoi "thérapeutique" ? Etre bien dans le moule ? Bien venir au RDV ?
Oui, le cadre thérapeutique, c'est juste un façon d'imposer sa domination au "patient". Il faut qu'il respecte le cadre, sinon "il n'est pas dans le soin"... Je l'entend tellement souvent, jusqu'à la nausée !
Au contraire, ca devrait etre au CSAPA d'adapter son cadre !
Évidemment.
Quand j'ai lu le post épinglé concernant les CSAPA et les "modes operatoires" de certains (beaucoup, en fait:|), j'en suis restée baba.
Vraiment, heureusement que je n'ai pas lu ce post avant de me rendre à mon 1er rdv en Mars dernier.
Déjà que j'étais terrorisée à l'idée de "sortir" du Tramadol (j'avais une peur bleue qu'on m'impose un sevrage dégressif...
Alors là, j'aurais etecarrement terrorisée à l'idée d'y aller...
Déjà que j'ai repoussé mon 1er rdv deux fois tant j'appréhendais!
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Dernière modification par Calice34 (29 juillet 2024 à 00:12)
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Dernière modification par Calice34 (02 août 2024 à 03:02)
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Calice34 a écrit
Je lui ai déjà avoué plusieurs fois que je sniffais la buprénorphine...
Avouer : Tu te rends compte que tu emploies le vocabulaire de la culpabilité ?
Tu n’a a te sentir coupable de rien ! Sniffer son traitement de subutex est juste une autre méthode de prise, que nous appelons à Psychoactif « usage alternatif » et certainement pas « mesusage » qui souligne le mauvais usage…
Sniffer son subutex (comme l’injecter d’ailleurs) garde tout les apports du traitement de substitution : tu ne cours plus partout pour trouver ta dose, tu ne dépense pas ton argent, tu ne fréquentes pas le marché noir, tu es dans le système de soin….
Dernière modification par pierre (15 août 2024 à 15:30)
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pierre a écrit
Merci de ne pas jouer avec m’evocation du suicide ou nous serons obligé de fermer ton compte. Je vais d’ailleurs en parler aux modos.
Nous ne voulons pas de message de chantage au suicide qui n’ont rien à faire sur Psychoactif.
Je ne comprends pas ?
J'avoue que c'est un peu la douche froide en lisant ça...
On me demande comment je vais, je réponds à la question qu'on me pose, et sérieusement. Le message que j'ai posté reflète ma situation actuelle et ne me réjouit pas vraiment, pour utiliser un euphémisme... Quand je dis que "Je m'amuse un peu avec mes benzo en ce moment", ça
reflète juste le niveau de détresse dans lequel je me trouve. Et s'il est dit de cette manière, c'est parce que dans notre société, on n'aime pas les gens qui pleurent et qui se plaignent (et c'est bien connu, les dépressifs ne sont que de simples personnes manquant de volonté...). Et en général, tout message passe toujours mieux avec humour et sourire, y compris les sujets les plus sérieux, malheureusement...
De même avec la phrase "Non pas que j'aimerais mettre fin à mes jours... quoi que." qui, elle aussi, répond à la question de Mynight, et qui traduit un mal-être extrême. Il n'y a aucun chantage au suicide dans mon post. Je suis en train d'expliquer que mon état psychiatrique est tel que j'y songe parfois. Ça me désole profondément de voir qu'aborder le sujet du suicide est relié à du chantage... en tout cas, ça m’attriste grandement de voir que le sujet est aussi tabou...
Et je pense que l'évocation du suicide a dû avoir lieu bien plus d'une fois sur le site psychoactif, lorsqu'une personne ou une autre racontait son histoire ou, comme moi, ne faisais que répondre à une question.
Merci pour le soutien en tout cas...
pierre a écrit
Petite remarque mais qui est essentielle :
Calice34 a écrit
Je lui ai déjà avoué plusieurs fois que je sniffais la buprénorphine...
Avouer : Tu te rends compte que tu emploies le vocabulaire de la culpabilité ?
Tu n’a a te sentir coupable de rien ! Sniffer son traitement de subutex est juste une autre méthode de prise, que nous appelons à Psychoactif « usage alternatif » et certainement pas « mesusage » qui souligne le mauvais usage…
Sniffer son subutex (comme l’injecter d’ailleurs) garde tout les apports du traitement de substitution : tu ne cours plus partout pour trouver ta dose, tu ne dépense pas ton argent, tu ne fréquentes pas le marché noir, tu es dans le système de soin….
Si seulement les médecins comprenaient ça...
Autant, avant, j'étais honnête avec eux, mais depuis qu'il m'est arrivé plusieurs histoires avec différents généralistes et autres... je préfère à présent mettre une barrière entre moi et la personne qui me suit, de peur de ne pas répondre à ses attentes ou aux attentes du système. Je redoute même qu'on me prive de mon traitement si la personne que j'ai en face de moi n'aime pas ce que je lui raconte... J'ai peur et oui, je culpabilise pour beaucoup de choses, malheureusement... comme le simple fait d'avoir osé répondre sincèrement à la question de Mynight, en abordant ce à quoi je pensais intimement... Et c'est pareil dans la vraie vie.
Je n'ose même plus parler de quoi que ce soit à qui que ce soit.
Ce qui ne fait qu'aggraver les choses... un véritable cercle vicieux...
Dernière modification par Calice34 (15 août 2024 à 18:55)
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