Pour parler du
catapressan et autres hypotenseurs, je vais vous raconter ma dernière hospitalisation à Marmottan, où j'étais entrée pour arrêter la fin d'une substution au
subutex.
Je n'y avais pas mis mes pieds depuis des lustres, et je tombre sur un psy qui accepte de m'hospitaliser. A peine arrivée, je rencontre l'équipe médicale dont un infirmier rebaptisé "Gainsbourg", à cause de sa dégaine je suppose, mais, surtout parcequ'il pue l'
alcool. Mon traitement est justement à
base d'un hypotenseurs, plus les benzo d'usage, le hic c'est que malgré l'augmentation de la dose d'hypotenseurs, ma tension plafonne entre 16 et 18 parfois plus, ce qui installe un climat de suspicion, sans que jamais ne soit posée la question de l'hypertension, que l'on me découvrira peu de temps après, au cours d'une consultation hospitalière. Durant cette dernière cure (97), il y a là deux jeunes de cité, avec lesquels l'équipe n'arrive pas à dialoguer, un en particulier, qui s'est enchainé chez lui avec une paire de menottes pour déccro avant de venir à Marmotte et qui avait remis la clé à un tiers disparu durant plusieurs jours semble t'il. Je raconte tout ce passage parcequ'il me parait important pour la suite des évènements liés au
sevrage d'un produit quelqu'il soit. Bref, on vient me chercher à tout bout de champ pour communiquer avec ce jeune qui rappe quand il ouvre la bouche, ça qui m'amuse beaucoup parceque ce qu'il dit est très intéressant, sauf que Gainsbourg ne le supporte pas. Or, une fois, lors d'un repas cet infirmier "psy" s'adresse au jeune, à propos d'une discussion et lui dit à la fin d'une phrase: "comme tu fais, c'est reculer pour mieux sauter", ce à quoi le môme répond: "oui mais reculer pour mieux sauter, c'est une façon de prendre son élan" ce qui me fait exploser de rire et qui évidemment, ne plait pas du tout à notre faux Gainsbourg...L'avant dernier jour de mon séjour, le psy vient me chercher et au détour de l'escalier je trouve un petit bout de
shit, genre un
joint, je le ramasse devant le toubib qui me dit qu'il va organiser une réunion pour savoir à qui appartient la substance diabolique, je le raisonne, lui disant que ce doit être à moi, qu'il a du tomber d'une de mes poches, j'argumente comme je le peux, sachant que la réunion qu'il envisage d'organiser sera délétère pour les plus nombreux, ce sur tous les plans et surtout hautement culpabilisante... Il revient une heure plus tard effondré, il me dit qu'il regrette d'en avoir parlé à l'équipe, car le "Gainsbourg" en question a insisté pour que je dégage de l'hôpital, je suis égarée par tant de connerie et d'inconstance de la part de "professionnels"! J'exhorte les mômes à ne pas se servir de cette triste histoire comme alibi pour quitter le programme, tout en me doutant de la suite... Le psy revient me voir côté accueil, la mine déconfite, englué dans ses excuses de daube, il me remet, royal, une boite de
Lexomil. Je prends la boite, l'ouvre tout en lui disant qu'il n'a rien compris et que sur toutes les hospis que je me suis tapée ici, c'est la seule où j'ai été "claire" de bout en bout, je finis par lui balancer sa boite en pleine tête, alors qu'il se répand toujours en excuses, insistant sur le fait qu'il regrette d'avoir parlé de ce ridicule bout de
shit, pour lequel je me suis accusée. Puis, je tourne les talons et m'en vais retrouver au standard, Alain 2 grand infirmier psy des années 70 et début 80 qui me dit: "Tu comprends maintenant pourquoi je ne peux pas travailler à l'hospitalisation avec de telles personnes, toi qui est venue ici en 75 pour la première fois, tu sais très bien que si j'avais trouvé un bout de
shit même dix fois plus gros, je l'aurais balancé dans les chiottes"...Je lui réponds que dans ces années là , lui nous a vraiment aidé et redonné des envies de vie, ce que ces nouvelles équipes ne savent pas faire, lui nous emmenait au cinéma (the horror picture show) dans une petite salle du quartier, discutait avec nous des nuits entières quand nous étions au plus mal. Je lui raconte également, la suspicion ambiante liée à ma tension élevée, aux douleurs recurentes qui me scient les reins, malgré la prise d'hypotenseurs etc...Au bout de deux heures et demie, de discution à bâtons rompus, je le quitte, trop contente d'avoir pu parler des incohérences de ces nouvelles pratiques inquisitrices, en matière de
sevrage volontaire et réfléchi, qui ne peuvent que mener à l'échec les plus faibles d'entre nous...En fait, pour que tout se passe dans l'idéal, il ne faudrait pas tomber sur des infirmiers en mal d'identité, perdus au milieu des sosies de "Gainsbourg" ou de "Kurt Cobain", qui en plus de n'avoir aucune compétence, ne font que servir à la "tête du client" un ersatz d'huile d'Olive...nstein!!!
Dernière modification par catherine (20 avril 2009 à 11:18)