Salut Hulio, bonjour tout le monde,
Imovane,
zopiclone, mon dieu, tout ce que cela m'a apporté, tout ce que cela m'a pris, cela m'a permis de repenser à tout ce carnage, en lisant tes lignes.
Et donc de te donner mon experience, vis à vis de cette daube, que j'ai maintenant arrêtée depuis pas mal de mois.
On m'en a donné à la
base conjointement avec ma
substitution d'
héro, en metha. Le souci est que mon généraliste qui me prescrivait tout ca vient de faire sa 3 ème cure pour stopper les BZD, donc n'était peut etre pas de supers conseils. Le comble! A côté, pour pouvoir assumer mes 6 à 8 cachetons quotidiens, je scannais et réimprimais les ordonnances, donc pas de soucis de recherche de produits. Je commençais par 2 comp, entiers, le matin au lever, pour pouvoir aller bosser. Je ne sais pas pour toi, mais moi, ca me mettait pendant quelques minutes (20-30, jamais plus) dans un etat d'empathie, de bien etre phenomenal, puis ensuite... perte totale de mémoire, évidemment, piquage de blaze, agressivité, toalement a coté de la plaque, les yeux tous cassés...
Rebelote le midi, et le soir (pas pour dormir, juste pour être "bien"). Et ca pendant des années, je pense entre 10 et 12 ans. Donc je connais bien. Et un jour, à force d'essais de
sevrage dans le vide, qui n'ont jamais duré plus de quelques jours, sachant que je n'en parlais à personne, mes proches ayant déjà suffisamment à faire avec mon addiction à l'
hero, et bien je me suis lancé dans une cure en centre fermé pour 3 semaines.
Dans ce centre de la région de Lille, avec un cadre et du personnel au top, leur protocole était
sevrage la 1ère semaine par des médocs. Je ne saurais plus te dire lesquels, des hypotenseurs entre autres, mais juste suffisamment pour être confortable, et ne pas sentir le manque . Ca pendant une semaine, la première, puis stop direct des traitements pour les 2 autres semaines, qui se centrent plus sur des séances de TCC, psy, ... Bref un suivi professionnel, au quotidien, qui fait qu'il n'y a plus de manque physique en sortant de là .
Après ca tient qu'à toi de réussir à rester sobre, même si, pour moi, cela était presque aussi difficile de stopper les Imovane que l'
heroine (au niveau psy).
Moi, au contraire de Myckykeupon et Gofix, je ne stopperais pas par petites diminutions, mais plutôt en radical. Evidemment, ce n'est que mon avis, et évidemment surtout pas tout seul chez toi, mais encadré par des professionnels qui sauront t'évaluer et te faire suivre un protocole bien établi. Le risque en diminuant petit a petit, est que tu restes tjrs lié au produit au quotidien, et que tu peux toujours te dire, "bah tiens, aujourd'hui, je mets ma baisse de côté, je me prends une tite dépouille, et on continuera demain à baisser".
En tout cas, si je peux te rassurer, on arrive à vivre sans même si cela peut prendre du temps, et même à vivre 'bien' et éprouver du plaisir. Ca peut paraître complétement ahurissant pour certains, mais pour moi, j'avais une telle frayeur à vivre sans mes imovanes, à être sans rien dans la tête, que je m'étais résolu à vivre avec jusqu'à la fin.
J'ai du m'exiler au Maroc pour arrêter la
came! avec succès!!! et maintenant, enfin, après tant d'années, je réussis à vivre et même vivre bien, et éprouver du plaisir dans des petits riens, au point qu'aujourd'hui je ne pense quasi plus à l'imovane et confrères.
Voila, j'espère que mon experience pourra te montrer que c'est jouable, même si pas facile, et en tout cas, mes pensées t'accompagnent car je sais que c'est une sacrée addiction, qui n'a rien à envier à l'
alcool, l'
héro ou la
cc.
Courage, on est vie, c'est déjà ça!
Bien à toi