Pardon,
J'ai rien compris à ce que tu m'as demandé Filousky, je revenais d'une nuit de boulot un peu dure, désolée!!!! Bon reprenons la chronologie de ce qui m'est arrivée en Polynésie!
17/08 au soir je vais prendre mon traitement, dernières gélules des tablettes mais je suis théoriquement venue avec un mois de traitement donc je me dis qu'il y a 2 tablettes que je n'ai pas du finir... mais impossible de mettre la main dessus (après avoir tout retourné) ... je me rend à l'évidence, j'ai mal calculé et me voilà sans traitement jusque mon arrivée à Paris prévu le 21 (au matin pour moi et au soir pour vous avec le décalage)... Bref l'angoisse commence à monter mais je me dis que j'irai au dispensaire lundi 19 et que ca va la faire jusque là !
18/08 RAS, tout va encore bien!
lundi 19/08 au matin, je vais voir le médecin du dispensaire le matin en ayant bon espoir d'avoir un traitement à
base d'
opiacés pour me faire tenir jusqu'au mercredi... Là , ce fut la désillusion, ils n'ont aucun stock sauf quelques ampoules de
morphines, auxquelles je n'aurais pas droit... Le médecin m'explique qu'il ne peut rien pour moi et admet qu'il connait mal la
méthadone! Je m'explique du mieux possible et il finit par me donner une plaquette de
tetrazepam et de
Lexomil... Je sors du dispensaire l'angoisse monte et quelques symptômes de manques commencent à apparaitre mais jusqu'au soir ils restent gérables dans la mesure ou je m'active à m'occuper de mon fils! Le soir cela commence à empirer mais je décide de ne pas touché aux médocs que le medecin m'a filé pour quand cela sera pire... J'ai alors les jambes comme crispée (et je sais que cela va empirer) mal à la nuque et aux épaules, crispées aussi, au bide et je suis fatiguée mais je n'arrive pas à dormir! Dans la nuit, je fume une bonne pipe de paka (comme les polynésien le fume : pure à la pipe) et finit par m'endormir très tard!!!
Mardi 19/08
Réveil très dur, je serai bien resté au lit mais mon petit bonhomme a besoin de sa maman ; donc je me lève et m’enfile 3 cachets de Doliprane codéiné en espérant que ça atténuera les effets du manque. J’ai mal, c’est une lutte permanente pour paraitre bien et tenir le cap ! Les symptomes de la veille se sont amplifiés et le soir je couche mon petit et je me prépare un petit « coktail médicamenteux : daf cod,
lexomil, paka, imodium (sur les conseils de Prescripteur pour ce dernier) » pour essayer de dormir car le lendemain matin, un long périple nous attend. La nuit fut longue, je ne savais pas quoi faire de mes jambes qui me faisaient mal et en même temps je n’arrivais pas à arrêter de les bouger (je ne sais pas si ça a déjà fait ça à quelqu’un mais moi ça me le fais dès que je suis en manque, bizarre non ?)… Je dors, j’ai l’impression que plusieurs heures se sont écoulées mais quand je regarde l’heure, je m’appercoit que cela ne fais que 10 minutes que je me suis assoupit… Je finis par me lever vers 3 hr du mat pour préparer nos affaires et nous prenons l’avion pour Papeete !
Mercredi 20/08
J’arrive à Pappete, je reprends du daf cod et je suis mal, l’attente pour embarquer est interminable, je décide de prendre une douche à l’aéroport car je suis trempée de sueur et j’ai froid malgrès les 34 degrés exterieurs ! Nous embarquons enfin, mon petit regarde des dessins animés sagement jusque L.A. j’aval donc un Tétrazepam. Une hotesse vient me voir pour me rassurer (elle pense que je suis angoissée dans l’avion)… Je n’ose rien lui dire et m’astreint à écouter ses gentilles paroles…
Je suis épuisée mais n’arrive pas à m’endormir, j’ai toujours mal partout mais ça se maintient
A Los Angeles, nous descendons de l’avion, la queue pour le passage aux douanes, qui habituellement est une formalité, se transforme en marathon (heuresement mon petit joue sagement dans sa poussette) !
De retour dans l’avion je lutte avec ma tête qui me dit de craquer et de fondre en larmes à cause du mal qui m’envahit mais je me persuade que je vais bientôt voir le bout du tunnel…
Après le décollage de LA, mon petit s’endors sur moi, il me fait mal, mais sa respiration calme et régulière me « relaxe » alors, j’attrape tant bien que mal un
tetrazepam, 2 daf cod et 1
lexomil et je finis par m’endormir… Lorsque l’on se réveille tous les deux, il nous reste plus que 2 heures de voyage jusqu’à Paris… Une sensation rassurante m’envahit !
A l’arrivée, nous sortons dans les premiers et l’attente des bagages s’est bien passé car au travers des vitres de roissy j’apperçois mon pote qui me fais un signe pour que je lui envois mon fils ! Je sors, avale la
méthadone et voilà , c’est la fin du périple… Comme je vous l’ai écrit dans mes postes précédents, je n’ai pas été soulagé physiquement tout de suite mais je me suis reposé quelques jours chez moi avant la reprise du boulot, j’ai du dormir plus de 15 hr par jour jusqu’au samedi 24/08 ou le cours de la vie a repris quasiment normalement mais à ce jour, entre le voyage en manque, le décalage horaire et la reprise du boulot, je suis toujours fatiguée, vidée mais je ne souffre pas…
Merci à tous pour votre aide, votre soutiens et vos conseils bien sûre !