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gaspardo a écrit
et à me dire que les réactions violentes, les mensonges, etc ... ce n'est pas mon fils mais ce que la drogue en fait et que peut-être un jour je retrouverai mon vrai fils.
La par contre, je ne suis pas vraiment d'accord, qu'il prenne de l’héroïne ou pas, il reste ton "vrai" fils.
Et le fait de toujours remettre sur le dos de l’héroïne, le cannabis, et j'en passe, les comportement négatif envers sa famille : c'est un peu trop facile !
Et c'est ce que souvent les gens ont trop tendance a faire, en gros la drogue c'est toujours le parfait bouc émissaire.
Ben non, sous héroine pendant des années, je n'ai jamais était agressif envers mon entourage, même en manque ! Et je connais énormément de personne dans le même cas.
Après pour les mensonges, surement qu'il y a un liens quand un fils veux cacher le fait qu'il prenne de l'héro et donc mente.
Mais en ce qui concerne l'agressivité, la je trouve c'est un peu "facile", la drogue elle a souvent bon dos si je puis dire ...
LLoigor
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Dernière modification par prescripteur (12 septembre 2013 à 12:11)
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Gaspardo a écrit
Une chose a changé, c'est que maintenant, j'ai posé des limites que je n'accepterai plus de dépasser car je crois qu'en acceptant trop de choses et en lui donnant trop de circonstances atténuantes à son comportement, je ne l'aidais pas. Depuis, que j'ai pris du recul comme me l'ont demandé ses frères et soeurs, je vis mieux les choses et résiste mieux à sa pression. Il a du le sentir car son comportement est différent.
C'est une très bonne chose.
Il faut te préserver, même s'il a besoin d'aide.
Et tout lui céder n'est pas l'aider.
Tu as tout à fait raison de faire comme tu le fais.
Quand à la métha, il ne faut surtout pas qu'il parte dans l'idée de se sevrer au plus vite, on l'a tous fait, et on s'est tous cassé la gueule (pour la plupart en tout cas).
L'important est qu'il se stabilise et qu'il retrouve un équilibre, loin de la came, des plans galère et des perquisitions. La diminution, il verra ça plus tard, quand il sera vraiment bien dans ses pompes
Bravo à toi en tout cas, pour ton soutien et pour tout ce que tu fais pour lui, tout le monde n'a pas la chance d'avoir des parents comme toi
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Dernière modification par Ricoson (12 septembre 2013 à 20:32)
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Gaspardo a écrit
Ce qui m'ennuie, c'est que je ne suis pas sure qu'il ne m'embarque pas encore une fois dans des "mithos". Je sais qu'il ne supporte pas de me décevoir.
Salut Gaspardo,
Je viens de découvrir ton fil et je remercie au passage tous ceux qui t'ont apporté des réponses "en or" car finalement assez rares d'accéder à une telle qualité d'information concentrée ici sur un sujet aussi galvaudé et diabolisé, merci pour ça à Fil, Lloigir, Shaolin et Rico.
Bien évidemment, c'est un sujet extrêmement vaste que tu soulèves ici qui pose un tas de te questions complexes.... j'espère que tu pourras trouver auprès de nous des éléments de réponse qui t'aideront à gérer cette situation.
Je reconnais que ce n’est pas une situation facile et que souvent l’ignorance fait aussi d’énormes dégâts. Beaucoup de représentations sociales sont en jeu et je rebondis sur l'échange que tu as eu avec Lloigor concernantla drogue qui transforme ton fils.
A mon sens, la première chose à intégrer pour une mère prise malgré elle dans ce tourbillon, c'est de remettre les choses à leur juste place et à en apprécier leur valeur réelle. Ca ne peut qu’aider d’avoir un regard juste sur la situation et faire la part des choses, pour ne pas rester dans des visions fantasmatiques.
Je vais te donner un exemple parlant. J'ai déjà vu une situation d'une femme qui reprochait beaucoup à cause de son fils de prendre de l'héroïne : elle s’inquiétait énormément (normal), elle vivait un drame et se déclarait victime de ce « fléau » alors qu’elle n’a même jamais remarqué que l'homme avec qui elle vivait était traité par oxycontin (à quelques liaisons carbone près la même molécule que l’héroïne) depuis des années, et elle n'a même jamais fait le rapprochement...
"L'héroïne". Rien que le mot fait parfois frémir et renvoie à tout un imaginaire de marginalisation totale, d'overdose, de sang, et toujours associée à des images de déchéance absolue etc... alors que trop de personnes oublient que ce n'est qu'une molécule issue de la pharmacopée, comme tant d'autres, vendu légalement en pharmacie pendant quelques dizaines d'années…
Prenons un exemple des années 80.Quand j'étais gosse (en CM2 de mémoire), parfois un officier de police venait faire dans l'école une genre de petite conférence de prévention sur les drogues. L'idée de l'époque était certainement de "faire peur" en montrant des "choses sensationnelles".
Je revois encore la scène de l’officier commentant une série de diapositives nous montrant des jeunes filles livides de 13 ans au look prostitutif, pliées en deux dans des chiottes de la gare de Berlin autour d'une seringue, les bras tout bleus, à demi ensanglantée prêtes à tout pour s'envoyer la mort." …. Ce flic commentait ces images qu’il projetait pour « montrer la drogue » comme responsable de l’état de ces fillettes, comme le fléau ultime.
Il ne lui était même pas venu à l’esprit, dans sa vision des choses, que la drogue pouvait être en fait une conséquence et non la cause de tout ça… que ces filles n’avaient peut-être pas atterri là par hasard, qu’il y avait certainement d’autres raisons beaucoup plus profondes pour expliquer leur vécu et pourquoi et comment des filles de douze ans avaient échoué dans la prostitution (abandon, cellule familiale en crise, inceste)… pour certaines personnes qui refusent de voir, il est certainement plus facile de tout mettre sur le dos de la drogue plutôt que se confronter à la réalité, à savoir que ces filles avaient été certainement abandonnées à leur sort, à la rue et à l’exclusion et qu’elles prenaient peut être de la came pour s’échapper un peu de tout ça…
Bref, tout cela pour dire que ton fils a certainement des soucis et que la prise de stupéfiants n’en est que le révélateur… il serait vain de croire le contraire, que tout va bien et que le seul problème c’est que la drogue et rien que la drogue.
Beaucoup de gens (usagers y compris) ont tendance naturellement à inverser cause et conséquence, parce que oui, c’est plus simple d’avoir un bouc émissaire qui permet d’éviter la confrontation avec ce qui est vraiment douloureux…..
et c’est aussi ce qui explique, en partie, pourquoi les sevrages ne marchent jamais : le problème étant ailleurs, le retrait du produit ne peut rien résoudre…
A mon sens, pour commencer à se sortir de tout ça, il est primordial de regarder les choses comme elles sont et d’accepter que « la drogue » n’est pas le problème tout au mieux une « solution de précarité » à une douleur plus vaste…
Ca permet de pas se tromper de combat et ça évite de pédaler dans la semoule pendant X années... ca permet aussi de porter un autre regard sur celui qui consomme et d'éviter de tomber dans l'écueil des reproches typiques à l'encontre de l'usager (manque de volonté, vice, égoïsme) pour etre plus proche de sa réalité (souffrance, manque, besoin).
Dernière modification par ziggy (13 septembre 2013 à 03:35)
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Bref, tout cela pour dire que ton fils a certainement des soucis et que la prise de stupéfiants n’en est que le révélateur… il serait vain de croire le contraire, que tout va bien et que le seul problème c’est que la drogue et rien que la drogue.
@Zig, sans penser, "la drogue, rien que la drogue", il se peut aussi que l'on consomme sans spécialement avoir un soucis ou problème, mais par simple hédonisme, dans la recherche d'un encore "plus".
Hendrix n'avait pas spécialement de soucis cognitifs, mais le LSD lui a servis de tremplin pour développer son savoir faire et son grand talent.
L'UD vu toujours comme une personne trainant derrière elle tout un tas de soucis psychologique devient pour MA part, un peu une caricature.
J'ai pas envie de passer du méchant toxico, au dépressif chronique et bi-polaire. C'est trop réducteur.
Maintenant, il est certain que l'utilisation des produits peut déclencher ou révéler des choses enfouis qui se mêlent alors avec la dépendance.
@Gasparo, ne t'inquiète pas, car cette réflexion ne change rien a la situation de ton fils, et c'est par la thérapie et le langage qu'il trouvera réponse a ses réflexions.
Mais, c'est peut etre un peu HS.
Rico et son plaisir a l'anti thèse...
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Dernière modification par Ricoson (13 septembre 2013 à 09:15)
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J'ai pas envie de passer du méchant toxico, au dépressif chronique et bi-polaire. C'est trop réducteur.
...
Bien sur, surtout que tu sais que je suis le premier à défendre le fait que pas mal de personne tapent de la came par plaisir de temps en temps - comme l'alcool - et que seul une minorité devienne vraiment dépendant
et c'est de ceux là dont je parle...
là c'est toi qui caricatures un peu mon discours car plus sérieusement, je n'ai jamais parlé de "Dépressif chronique + bipolaire ?" ça ferait déjà lourd, et il en faut vraiment pas tant !
Pas besoin d'aller chercher de l'hyperpathologie, à mon sens, une simple anxiété généralisée est déjà un super terrain favorable à la dépendance... enfin - terrain déjà suffisamment glissant.
Bien sur, dans la conso, il y a du plaisir, il y a même presque que ça au départ, et le contraire serait absurde. Qui aurait envie de se foutre la dedans si il n'y avait pas du pur plaisir à la source?
Ca me parait tellement implicite à la chose qu'il me semble absurde de l'écrire...
mais si je dois parler de mon vécu et de tous ces gens que j'ai eu la chance de rencontrer depuis 20 piges dans la fonfon, un peu partout aux quatres coins de la France et de navarre, j'admets avoir rencontré sur la route pas mal de "consommateurs heureux et festifs"... de purs jouisseurs... qui prenaient de tout, pour le plaisir d'etre bien en vie...
par contre, je me dois aussi d'admettre que la plupart de ces hédonistes, je les ai pas retrouvé en grand nombre, de l'autre côté du mur, celui ou il faut taper de la came matin midi soir pour garder forme humaine...
je remarque que les hédonistes - ils étaient plus vraiment de la partie quand la défonce tourne à autre chose, quand ca devient un peu plus "glauque", quand la fête s'arrête et que la manie commence, ce moment ou les discussions tournent en rond et ne parlent que de ça, base sur base, shoot sur shoot, que y a plus grand chose à raconter à part came came came et que y a plus beaucoup de nanas juste came came came et manque manque manque, en rond, chaque jour... c'est franchement pas la joie de vivre, si ?
C'est comme avec la tise: faire une chouille avec les potes et se mettre une trempe de temps en temps - c'est aimer la vie - mais être bourré tout seul au pastaga à 09h30 le lundi matin, ca me semble pas du meme registre...
je vois la meme chose avec l'hero. Ce que j'essaie de dire, c'est que la came (tout comme l'alcool), je ne suis pas certain qu'on puisse rester dedans des années et des années par hasard ou par simple plaisir... ca me parait plus complexe que ça - même si il y a encore aussi toujours un peu de plaisir dans l'addiction... au moins le plaisir de se soigner le matin, c'est déjà ça, tu me diras.
Et meme si j'ai connu des "hédonistes" qui se sont cassés la gueule avec l'hero, je remarque qu'ils s'accrochent un peu mais que ca dure jamais bien longtemps, qu'ils arrivent toujours à s'en sortir... mais c'est complexe.
J'ai quand même du mal à croire qu'on puisse faire des parcours de 20 piges de came et de dépendance quotidienne (attention je parle pas de metha là ) , tout comme des alcoolismes long, sans avoir quelques bonnes raisons d'y être..... mais je me trompe certainement.
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Dernière modification par Ricoson (13 septembre 2013 à 19:21)
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Gaspardo a écrit
Désolée de tout vous lacher comme ça ...
Pourquoi, on est là pour ça aussi
Si ça te fais du bien, vas y, lâche toi!
Je croise les doigts pour toi, et pour qu'il n'y ait rien de grave.
Mais n'oublie pas de penser à toi aussi, prend du recul comme tu disais, même si ce n'est pas toujours facile.
En tout cas, on est là , et tu ne soules personne avec tes soucis, ne t'inquiète pas pour ça :)
Amicalement
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Il a son premier rendez-vous ce matin au centre de notre ville. je crois qu'il avait peur de ne pas se réveiller.
Deux bonnes nouvelles.
Le rendez vous. (le premier pas)
Ta référence. (Quand ils veut se soigner, il a en toi un soutien affirmé)
Et ta posture se suffit. Pas la peine d'en rajouter. Quand il aura besoin de ton aide, il sait que tu es la.
Tu peut prendre un peu de recul. C'est parti vers (on verra bien).
Rico.
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