Avertissement : Cette FAQ couvre la culture guerilla (ou culture libre) du
pavot somnifère (ou
papaver somniferum) au Pays-Bas à la façon Fogle. Quelques détails peuvent changer en fonction de la localisation de la culture.
Qu'est-ce que la culture "guerilla" ?La culture guerilla a une connotation légèrement négative à cause du mot "guerilla" qui implique un certains type de guerre. Cela est vrai dans un certains sens, car il y a une guerre en cours, la guerre contre la drogue. Bien que nous ne l'avons pas commencé, tout le monde peut devenir une victime. N'en devenez pas une, et la culture guerilla peut vous aider.
L'essence de la culture guerilla peut se résumer par : "faîtes votre vie tout en restant sans surveillance". Par conséquent vous pouvez être autosuffisant tout en étant indépendant du dangereux marché noir. La culture libre est donc un moyen de déclaration d'indépendance et de liberté.
"Être sans surveillance" signifie que vous allez cultiver sans éveiller les soupçons. Pour ce faire vos actions doivent être brèves (agissez et partez immédiatement), camouflées (comme semer avec un récipient caché dans sa manche tout en promenant le chien), et plausible (avoir une excuse toute prête pour être sur votre site de guerilla, comme la promenade du chien ou la cueillette de fleurs sauvages).
A partir de maintenant, je vais utiliser les mots "culture libre" au lieu et place de "culture guerilla".
Quel sorte de pavot, variété... ?Ce que nous voulons, c'est l'espèce
papaver somniferum. C'est le
pavot à
opium. Heureusement pour nous tous, les graines de
pavots vendues à des fins culinaires sont de l'espèce
papaver somniferum. Il existe des cultivars
cultivés en Tasmanie qui contiennent principalement de la thébaïne comme alcaloïde. Ceci n'est pas bon. Bien que cela soit rare, garder cela à l'esprit.
Papaver somniferum est une plante annuelle et robuste avec des fleurs blanches, rouge ou violette, ou un mélange de tout cela (hybride blanc/rouge = rose, hybride blanc/violet = mauve). La fleur peut-être unique, semi-double ou double comme les pivoines. La couleur de la fleur n'est pas liée à la teneur en
morphine.
Où se procurer des graines ?Sur ce point les opinions divergent largement. Certains disent d'acheter des graines de variétés à forte teneur en
morphine à des vendeurs en ligne. D'autres disent que vous pouvez utilisez des variétés achetées à des magasins de jardinerie. Ou même d’utiliser des graines de
pavot des supermarchés, vendu pour usage alimentaire.
Si vous allez cultivez vos
pavots dans votre jardin avec une taille limitée, et que vous avez assez d'argent : alors tournez vous vers de variété à forte teneur en
morphine des vendeurs en ligne. Mais ces graines sont beaucoup trop chères pour être utilisées en culture libre. Vous allez avoir besoin de plusieurs dizaines de grammes de graines pour ensemencer un seul site de guerilla.
1) La meilleur option est d'utiliser des graines qui proviennent de capsules de
pavot que vous savez bonnes. Comme les capsules de couleur pourpre vendues dans certains magasins de loisirs créatifs. De cette façon vous pouvez être sûr que les
pavots que vous faîtes poussez sont ceux que vous connaissez et aimez.
2) L'autre meilleure option est un supermarché, ou mieux une épicerie Turque ou orientale. La plupart des producteurs de
pavot somnifère vendent les capsules égrainées à des entreprises pharmaceutiques tout en vendant les graines au commerce de l'alimentation.
Donc la majorité des graines de supermarché proviennent de variétés de
pavot à forte teneur en
morphine, principalement cultivés pour l'extraction des alcaloïdes.
J'ai commencé mes activités de "guerillero" avec un sachet de 100 grammes de graines de
pavot bio acheté à l'épicerie bio du coin. Ces graines venaient de Turquie et donnait des fleurs d'un violet foncé. Cela m'a pris 2 années de culture pour augmenter la quantité de graine à quelques kilos. Et parce-que seulement 20% des sites donnent une bonne récolte, vous allez avoir besoin d'un bon surplus de graines.
Qu'est-ce qu'un bon site de guerilla ?Un bon site de culture libre est déterminé par 4 facteurs :
1) Le type du sol
2) La possible concurrence d'autres "mauvaises herbes"
3) L'accessibilité
4) La continuité
Je m'explique :
1) Les conditions du sol.
Les graines de
pavots sont très petites et ont très peu de réserve en nourriture stockée en elles. C'est pourquoi la racine primaire doit s'établir rapidement avant épuisement d'énergie.Les sols compact et dense ne sont pas bons pour cette raison, nous voulons des sols meubles et sableux où les racines peuvent trouver de l'aide immédiatement. De préférence avec beaucoup de roches et de pierres afin que les racines peuvent profiter des petites fissures et des cavités qui apparaissent souvent à côté des pierres après le gel. Elles semblent même bien se développer dans les fissures le long des trottoirs.
Un autre point est l'acidité, elles prospèrent sur des sols neutres jusqu'à des sols légèrement alcalin, alors qu'elles se développent faiblement sur des sols acides, comme la tourbe.
2) La concurrence.
De nombreuses "mauvaises herbes" ont des graines plus grosse, avec plus de nourritures stockée. Cela veut dire qu'elles peuvent croître plus rapidement avant que leur racines soient établies. Pour lutter contre ceci le
pavot tend a germer plus tôt (souvent en automne) comparé à d'autres "mauvaises herbes" ce qui lui donne un léger avantage au printemps.
Lors de l'inspection d'un potentiel site, si vous observez beaucoup d'autres herbes déjà en germination, oubliez, vos plantes ne seront jamais capable de dépasser la concurrence.
3) L'accessibilité.
Idéalement, vous visez un site que ne peux pas être vu à partir de la voie publique de sorte que vous pouvez semer et récolter sans être vu. Ou du moins, où vous pouvez stationner votre voiture/vélo sans être visible. Ce n'est jamais le cas, mais un tas de terre à côté d'une route très fréquentée où beaucoup de gens passent à côté n'est évidement pas le meilleur site.
4) La continuité.
Vous pouvez avoir un parfait tas de terre brune foncée de sol sablo-limoneux, caché derrière une haie, avec un espace de stationnement convenable à proximité et pas d'autres "mauvaises herbes" visibles. Mais si ce tas de terre est détruit au bulldozer une semaine avant la récolte, il ne vaut rien. Personne ne peut voir dans l'avenir, mais ils des choses qui peuvent être prévisibles. Plus le temps de la récolte est loin, plus la risque de la destruction au bulldozer ou le déplacement est grande. Certains sites comme les talus de terre antibruit sont établis de manière à rester où ils sont. Donc, ce sont les meilleurs. Une nouvelle autoroute qui devrait ouvrir ses portes mi-juin aura probablement ses tas de terre rangés avant que vous puissiez profiter de votre récolte.
Où trouve-t-on un bon site de guerilla ?La réponse va de pair avec la précédente question. 2 sites potentiels de guerilla ont été mentionnés : les talus de terre antibruit et les nouvelles autoroutes. D'autres sont : la construction de nouveaux logements, les décharges pour les ordures, les glissements de terrain récents, les chantiers de démolition, l'exploitation minière à ciel ouvert...
Utilisez votre imagination et gardez toujours les yeux ouverts sur les potentiels sites. Parfois, un tas de terre se présente juste un dimanche après-midi pendant que vous conduisez au travail ou sur la route d'un repas de famille. Vous pouvez par exemple gardez un sachet de graines dans votre voiture pour de telles occasions.
Lorsque vous avez trouvé un site potentiel posez-vous les questions suivantes :
- Ce sol est suffisamment meuble ?
- N'est pas trop acide (est-ce que je vois de la tourbe ou un sol marécageux) ?
- Est-ce que le sol est vierge, c'est à dire sans autres plantes en germination ou déjà présentes ?
- Puis-je aller et venir sans éveiller les soupçons ?
- Est-ce que ce site sera toujours là l'été prochain (est-ce qu'il ne sera pas bougé) ?
Si la réponse à toutes ces questions est "OUI", vous avez un spot de guerilla de choix.
Mais rappelez-vous : tout ceci est de la théorie. Souvent, je vais simplement tenter ma chance et ensemencer des site qui sont loin d'être parfait. La vraie sagesse sur le choix du site, et d'ensemencer sur autant de sites différents que possible. En fin de compte, il s'agit de statistiques : environ 1 site sur 5 va donner une bonne quantité de
pavot. Donc pour garantir une bonne récolte, vous devriez ensemencer au moins 10 à 20 sites.
Une dernière astuce à ce sujet : n'exagérer pas et restez discret ! Une fois un ami à ensemencer un grand site de développement urbain. Il a répandu environs 2 kilos de graines en 1 nuit sur environs 1 km². L'entreprise de construction a remarquée toutes ces plantes étranges surgir un peu partout. Après quelques recherches, elle a appris que c'était des plantes à
opium, et a ordonnée à un employé de tondre toutes ces plantes vertes-bleutées.
Quand on parle de champs de la mort...
Quand faut-il semer ?Lorsque vous le pouvez. Puis les plantes vont par elles-même répandre leurs graines à la fin de l'été. Mais les graines répandues début avril vont germer en une semaine ou plus et vont fleurir en 90 jours. Ainsi, vous pouvez semer toute l'année.
Semer tôt, c'est-à -dire en octobre, va donner aux plantes un bon départ. Mais un risque accru de destruction au bulldozer avant la récolte.
Semer tard, c'est-à -dire février, signifie plus de concurrence avec les autres "mauvaises herbes", mais une meilleur chance que votre site soit toujours là en juillet prochain.
Je sème de septembre à avril, afin de d'élargir mes chances.
Faut-il s'occuper des plantes en croissance ?Non, rien que ce soit. Elles se développent sans aucune attention, ce qui les rends de parfaite candidates pour une culture guerilla.
Il peut être sage de vérifier vos sites dans les environs de mi-mai. Juste pour voir quelles parcelles vont bien, et celle qui ne vont pas. Prenez des notes sur les différences des locations, comme celles orientée sud ou nord, les sols particuliers...
Continuer à appendre par vous-même.
Quand et comment récolter ?N'envisagez pas d'inciser vos capsules de
pavot. C'est le signal l'indice révélateur que quelque chose d'illégal est en cours. Garder les entières.
Si vous vivez sous un climat sec, vous pouvez attendre jusqu'à que les plantes de dessèchent sur la parcelle. Cela vous évite d'avoir à les sécher artificiellement. La pluie est MAUVAISE. Rappelez-vous en. La plupart des alcaloïdes nos capsules sont sous la forme de sels méconate qui sont très soluble dans l'eau. La pluie va "laver" une partie importante de ces alcaloïdes. Mon pays est assez humide et pluvieux. Alors, le
séchage sur la parcelle n'est pas une option.
Ce que je fais est d'attendre jusqu'à ce que la couronne apparaisse et que la capsule vire d'un vert à une teinte plus bleuâtre. Cela se produit environ 2 semaine après que les pétales tombent. Les capsules sont cassées net au niveau du nœud et collectées dans des sceaux, qui sont vidés dans des sacs poubelles. Si vous n'avez pas beaucoup à récolter vous pouvez toujours récolter avec un peu de tige fixé aux capsules, cela vous aidera pour l'excuse de la cueillette de fleurs sauvages. Les capsules récoltés à ce stade ont tendance à être plus puissante que celles séchées sur la parcelle.
Les dimanches matins sont idéaux pour la récoltes pour une raison évidente : personne aux alentours. Aussi attendez vous à perdre quelques plantes de la cueillette des fleurs sauvages des autres personnes. Chaque année, je trouve des plantes avec les capsules cassées nets, particulièrement sur les site facile d'accès. Les gens qui promènent leur chien les voient et décide de les cueillir pour faire un joli bouquet pour leur femme. Ceci est un bon karma, alors ne soyez pas agacer à ce sujet. Cependant, c'est un autre facteur à prendre en compte quand on choisi un site.
Comment préserver la récolte ?Si vous avez un ou deux sceaux de capsules récoltées, étaler simplement sur du papier journal dans une pièce chaude avec un ventilateur soufflant dans leur direction. Tournez les quotidiennement et elles vont sécher en une semaine. Lorsqu’elles sont récoltées avec les tiges, vous pouvez les suspendre en grappe au plafond.
Vous pouvez aussi les mettre au congélateur. Cela va permettre de garder "bon" pour une longue période et vous pouvez surprendre vos amis avec des secouements de
pavot frais à Noà«l.
Troisièmement, vous voudrez peut-être en faire un extrait.
L'extraction par congélation d'Ab fonctionne assez bien, ou bien
ma recette de Laudanum peut-être utilisée.
Mais que faire si vous avez une récolte incroyable de 10000 capsules ? Une chose est sure, si vous ne pouvez pas les sécher en une semaine ou deux vous allez vous retrouver avec un gâchis gluant, moisi et puant pour vous rappeler ce qui aurait pu être...
J'utilise de l'air froid à flux forcé pour évacuer l'humidité sur l'extérieur des capsules. Ceci prends un jour ou deux. Voir mon fil de discussion sur les techniques de
séchage pour un schéma de
mon séchoir en sac poubelle. Ensuite, les capsules demi-sèches sont jetées dans une grande caisse. Cette caisse à un fond en grille métallique relevé dans lequel est soufflé de l'air chaud. Ceci va les assécher en une semaine ou deux.
Quelque soit la technique que vous avez choisi, vérifier vos capsules très régulièrement.
Une note finale :
Voici quelques photos de site potentiels de culture libre que j'ai repéré ces dernières semaines, même si les dernières moins récentes. Elles montrent assez bien le genre de sites que nous avons ici aux Pays-Bas. Puis il y a quelques photos des résultats.
Vos paysages locaux et les conditions des sols peuvent différer grandement, mais le principe d'un sol meuble et vierge avec un accès facile, s'applique n'importe où.
Bonne chance à tous !
Fogle
Traduction et adaptation : Moksha
Source :
http://forum.opiumpoppies.org/index.php?showtopic=13415
Dernière modification par moksha (29 décembre 2016 à 08:24)