une grippe carabinée
avec tous les symptômes qui l'accompagnent (sauf la fiêvre): frissons, suées jusqu'à tremper les draps x fois/nuit, yeux larmoyants, baillements, éternuements incessants,froid pénétrant même par 30°, douleurs lombaires...
A cela, on ajoute les symptômes d'
une bonne gastro
: diarrhées, douleurs intestinales, anorexie, parfois vomissements...
On ajoute encore (et c'est le plus insupportable selon moi)
des impatiences dans les jambes et dans les bras : Les jambes "qui tirent, comme si elles ne pouvaient rester en place
Une insomnie quasi totale durant au minimum 72h.[/b
]
[b]Souffrant de tous ces symptômes à la fois, et ce, sans pouvoir fermer l'oeil, vous voyez et sentez passer chaque seconde de la journée et de la nuit...Chaque seconde de douleurs où votre tension augmentée par l'effet du manque, où votre coeur qui bât un peu trop vite font monter une angoisse et une anxiété de savoir si ça va encore durer longtemps...Tout ça, alors que votre cerveau et votre corps savent parfaitement qu'il existe un remède miraculeux pour faire cesser toutes ces douleurs en quelques minutes chrono....1 seul remède, car absolument RIEN d'autre qu'un opiacé ne peut calmer efficacement tous ces symptômes.
Alors, non, il ne s'agit pas "d'une petite grippe", ni "d'un effort de volonté" sachant qu'au bout de 5 jours quand ça commence à aller mieux, le craving et la déprime ne font souvent que commencer....
Dernière modification par Mascarpone (22 juillet 2017 à 09:57)
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Dernière modification par Annabelle (22 juillet 2017 à 09:53)
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Mascarpone a écrit
Annabelle, je compatis...Je ne te donnerai aucuns conseils au sujet des règles douloureuses car c'est exactement ce sujet qui m'a valu un bannissement (Je n'en pense toujours pas moins, malgré tout ) Mais, il est vrai que ton cas, en plus, est particuliers, j'en conviens...Ton post est ici en grande partie hors sujet (pas grave hein !) mais tu peux aller parler de tout ça, si tu en as envie, ici : https://www.psychoactif.org/forum/f21-p … emmes.html
En cherchant pas trop longtemps, tu verras que tu es trés loin d'être la seule ici dans ton cas....
Merci pour le lien.
Je sais bien que je suis "hors-sujet" mais ne savais pas que le sujet avait déjà été abordé. Ce forum dont je ne connais pas tout est décidément génial.
Je me permettrais juste de dire que ça m'ennuie un peu que le thread soit appelé "Paroles de femmes" car il y a aussi des hommes victimes pour qui comme je le disais, il est encore plus difficile de parler. Mais peut-être existe-il un autre thread consacré à ça. Je n'ai pas regardé.
Bizzz
Dernière modification par Annabelle (22 juillet 2017 à 10:40)
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Alors messieurs, dames de la faculté, en ce qui me concerne et contre le manque d'opiacé, vos molécules légales, bien dans la morale, plus délétères dans ce cas précis que rien du tout vous pouvez vous les carrer où je pense!
La franchise voudrait au minimum, que vous n'essayiez pas de persuader vos patients en manque que ça va les aider, parce que la vérité, c'est que vous n'avez rien d'autre à leurs proposer de réellement efficace en dehors des TSO!
Dernière modification par Mascarpone (23 juillet 2017 à 12:32)
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MIAOU44 a écrit
Donc le manque psychologique, est ce qu'il s estompe à un moment?
Bises Mia
Bien sûr...Avec le temps, TOUT s'estompe...Même si en 15 ans d'abstinence (je parle d'héro) il y a toujours une certaine nostalgie de rares fois (mais je parle pour moi, chacun est différent)...
Et puis, pour être honnête, quand on m'en a mis sous le pif 15 ans après, je n'ai hésité que le temps d'un repas avant de faire "aspirateur" avec mon pif
Mais moi, je n'ai JAMAIS culpabilisé avec ça et JAMAIS eu vraiment la volonté d'arréter (pour quelles raisons?)
Encore une fois, ce qui m'a éloigné de ce "milieu", c'est l'amour pour une femme et le ras le bol des conditions crées par la prohibition, mais pas le produit par lui même...
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Dernière modification par Mascarpone (24 juillet 2017 à 15:55)
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Caïn a écrit
Sur le sommeil c'est clairement un aspect essentiel. Un pote m'avait raconté que le meilleur sevrage qu'il avait pu faire c'était dans un centre où ils te mettaient en cure se sommeil durant 4/5 jours, résultat quand tu te réveilles, tout l'aspect manque physique aigu est passé. Bon il reste le mental OK.
Je veux bien le croire...Je me suis d'ailleurs toujours demandé pourquoi ce système n'était pas plus souvent pratiqué en terme de sevrage sec...Parce que quitte à te gâver de benzo comme ils sont tous et ont toujours été ravis de le faire pourquoi ne pas y aller carrément en nous mettant carrément en sommeil artificiel durant 5jrs?
A moins que prescripteur vienne me sortir une explication scientifique et médicale logique qui expliquerait qu'ils ne le proposent jamais, j'ai tendance à penser que la bonne vieille morale judéo chrétienne qui veut qu'un pecheur souffre pour expier ses fautes soit pas étrangère à tout ça...
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L'Italien a écrit
Mais bon ça reste faisable, bien que ça devient de plus en plus compliqué au fil des rechutes.
Je pense que c'est important de le prendre en compte, en effet...
Quand j'avais ±20 piges, les premières fois que j'ai du me remettre au propre, j'ai la sensation que c'était quand même plus facile. Maintenant je crains comme une peste cholérique le moindre signe de manque, et encore une fois pas simplement pour le physique, mais surtout pour la détresse morale qu'il traine avec lui. L'impression que tout s'effondre...
Mais effectivement à chaque fois c'est comme si les plaies du passé refaisaient surface en même temps, et maintenant, je sais que je ferait tout et n'importe quoi pour éviter ça...
Je pense qu'en ce qui me concerne, ça à toujours été plus "simple" grâce à une chose : à chaque fois que j'ai décroché pour être clean, ce n'était que dans l'idée de "faire une pause". Donc je pense que la perspective du produit, voire directement de la rechute, même lointaine, était d'une aide précieuse pour voir l'avenir en "pas trop sombre". Car le produit manque, il laisse derrière lui comme le sentiment d'un ami disparu, celui qui faisait que le monde était finalement "tolérable" en l'état...
Et je ne parle même pas des phases de galère, sans produit juste le temps d'attendre que "le mec revienne" ou autre. Je suis convaincu aussi que le temps d'imprégnation est lui aussi très important. Pour ceux qui arrivent avec 1 an de conso à doses raisonnables, c'est forcement une autre histoire que de se réveiller après 20 ans, ou 2/3/4/5 boites par jour. Ça semble évident !...
Mascarpone a écrit
[...]sachant qu'au bout de 5 jours quand ça commence à aller mieux, le craving et la déprime ne font souvent que commencer....
Ah putain le craving... J'ai peur que beaucoup d'entre les "primo-arrivants" se cassent le pif violent sur celui-là...
Caïn a écrit
Le manque, c'est subtil parfois, plus insidieux.
Mascarpone a écrit
[...]une énorme attaque de panique m'est tombée dessus alors que ça faisait bien 10 ans que je n'en avais pas fait...
Decidement !...
Vous z'êtes que des côpieurs !...
Annabelle a écrit
[...]et aux hommes aussi car il y en a, et c'est encore plus compliqué pour eux d'en parler.
Merci.
[EDIT]
Ah ouais, nan mais si vous dites tout le temps que j'ecrive, je fais comment moi, derriere, hein ? Hein ?...
[EDIT]
Dernière modification par coddeine (24 juillet 2017 à 17:38)
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coddeine a écrit
ça devient de plus en plus compliqué au fil des rechutes.
Je pense que c'est important de le prendre en compte, en effet...
Quand j'avais ±20 piges, les premières fois que j'ai du me remettre au propre, j'ai la sensation que c'était quand même plus facile. Maintenant je crains comme une peste cholérique le moindre signe de manque, et encore une fois pas simplement pour le physique, mais surtout pour la détresse morale qu'il traine avec lui. L'impression que tout s'effondre...
[EDIT
Ca, c'est évident, on est plein à le confirmer...Les "jeunes" addicts qui n'ont qu'un ou 2 sevrages, voire pas du tout dans les pattes, ne peuvent absolument pas savoir...
Contrairement à la légende pour terroriser dans les chaumières que l'héroine est addictive en 2 coups de cuillère à pot, la 1ere fois au contraire est assez longue à arriver (du moins en ce qui concerne le manque physique, pour le psycho, c'est autre chose)
Perso, j'ai mis 2 années à shooter (en plus), avec des périodes où je shootait non stop x fois/jr et pas de la merde en plus (1g te faisait la semaine... )durant un mois complet et où du jour au lendemain, plus rien du tout, même pas une bière ou un joint, et je n'avais aucun symptôme de manque....L'envie , oui, mais je n'étais pas malade...Et puis, au bout de 2 piges, j'ai eu 6 mois de super came où j'en avais à chier...Et suite à ces 6 mois, 1er manque carabiné, je l'ai bien senti passer.....Aprés celui là, des dizaines d'autres ont suivi, et plus ça allait, plus ça faisait mal et plus ils arrivaient vite....
Désormais, et même après 15 ans d'abstinence, il me suffit de 3 jours de sniff pour me réveiller le 4eme en chien comme une merde...
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Mascarpone a écrit
[...]et pas de la merde en plus (1g te faisait la semaine...big_smile )[...]
Perso je suis arrivé en pleine carotte ! Quand j'ai commencé les plus vieux râlaient comme des chiens que la came devenait merdique, un peu plus tous les jours ! Moi je voyais rien, forcement. Mais depuis que je consomme, j'ai vu les pochons passer de "pas très bon" (d'après les anciens) à "franchement merdique" (même pour moi) ! Quand j'ai du stopper la Morphine je devais taper au moins 1g (d'un truc plutôt propre pour la région) avant de me sentir mieux. Quand tu en es réduit à aller chercher dans les spots de base où personne te connait, tu tombes sur des trucs...
Des fois une boite de néos fait plus de bien que deux/trois traits...
Bref, off-topic...
[re-EDIT]
Et Mascarpone, évidemment, quand j'ai du passer de
Plusieurs années à m'en foutre par tous les orifices (je n'injecte que "très rarement" mais bon, hein, ça arrive...) sans compter parce que plein de réserve...
à
Que dalle en rade pour les mois à venir d'un coup d'un seul par surprise avec juste de quoi sauver les meubles pendant une petite heure (Codéine, donc) parce que la came ça tombe vvvvite...
Et ben ouais, je veux plus jamais avoir à vivre ça...
[re-EDIT]
Dernière modification par coddeine (24 juillet 2017 à 17:39)
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Je pense qu'en ce qui me concerne, ça à toujours été plus "simple" grâce à une chose : à chaque fois que j'ai décroché pour être clean, ce n'était que dans l'idée de "faire une pause". Donc je pense que la perspective du produit, voire directement de la rechute, même lointaine, était d'une aide précieuse pour voir l'avenir en "pas trop sombre". Car le produit manque, il laisse derrière lui comme le sentiment d'un ami disparu, celui qui faisait que le monde était finalement "tolérable" en l'état...
Tout pareil, dans les périodes d'héro. J'en prenais pour les vacances juste ce qu'il fallait pour descendre en douceur. Et le reste des deux ou trois semaines de vacances j'étais clean (mais en vacs, ça passe toujours mieux). Mais ce qui me consolait à l'idée de rentrer et de reprendre la vie quotidienne, c'est le petit kép que j'avais mis de côté avant de partir.
"l'ami qui rend le monde tolérable" cette formulation rejoint la mienne, quand je me demande (ouais je me parle à moi-même) ce qui fait qu'il me faut toujours un petit opi calé dans un coin du cerveau, je me dis que c'est parce que sinon la réalité est notoirement insuffisante. "notoirement insuffisante", j'sais pas pourquoi je le formule comme ça mais ça doit être vrai.
Et puis sur l'âge qui rend la chose plus difficile, je suis d'accord. Même si la logique voudrait que tu arrêtes (parce que tu as des responsabilités, une famille, un job, un poisson rouge (ha non ça plus)).
Dernière modification par Caïn (24 juillet 2017 à 18:05)
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Dernière modification par Mascarpone (24 juillet 2017 à 17:01)
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Mélatonine2 a écrit
Effectivement, je me suis souvent demandé pourquoi on mettait pas dans un coma artificiel pendant 1 semaine le temps que les symptômes disparaissent.
Ça coûtent pas moins cher à la sécu qu'une vie sous subutex ?
Sérieusement, là, grosse impression de parler dans le vide depuis 15 jours Mélatonine.
Vraiment c'est quoi que vous arrivez pas à comprendre dans la phrase :
Les douleurs du manque physique ne sont qu'une PETITE partie du travail pour mettre fin à la dépendance.
Méla, je te l'ai déjà dit même à toi personnellement et tu arrives pas à comprendre!
Ce que tu dis ici a déjà été tenté par des tas de docteurs qui croyaient bêtement comme toi qu'il suffit de mettre fin au manque physique pour être guéri.
Ca fait maintenant des décennies qu'on sait que c'est faux et archi faux, alors pourquoi vous vous entêtez à continuer de raisonner comme ça?
Si il suffisait de tenir le coup quelques jours pour que les douleurs physiques s'arrêtent pour mettre fin à la dépendance aux opiacés, la dépendance aux opiacés ne serait pas un problème.
Au final en plus du sentiment amer d'avoir parlé dans le vide j'ai aussi le sentiment amer d'un pur mépris des opiomanes qui pour certain(e)s d'entre vous restent dans la merde juste par peur d'affronter quelques jours de douleur. Raz le bol.
Mélatonine, donc je te le redis encore, quand tu as passé les douleurs physiques du manque, tu es encore accros. Même à ce stade un TSO reste la chose la plus recommandé si on veut éviter le risque majeur de dépression et une probabilité de rechute supérieure à 9 chances sur 10.
S'il te plait je veux plus te voir continuer ici à insinuer que le problème est seulement les douleurs physiques du sevrage Mélatonine, tu es si active ici que c'est juste pas tolérable.
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Exactement !!!
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C'est évident Syam., les promesses du " Dr Trucmuch " en Israël (ou autres) me font bien rigoler après coup ..
Quant on est dépendant je comprends qu'on puisse y croire, par désespoir .. mais après avoir vécu un sevrage ordinaire, on se rend bien compte de la supercherie ..
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Dernière modification par Mélatonine2 (24 juillet 2017 à 20:38)
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Caïn a écrit
. Mais l'héro, c'est encore autre chose. C'est tellement bon, que même les plus volontaires ont du mal à résister. A terme, quand tu es vraiment dedans, tu ne penses plus qu'à ça, tu bouffes plus, ton organisme s'affaiblit et à notre âge tu es déjà canné depuis longtemps.
C'est faux...Autant ça a été prouvé avec les rats au sujet de la coke, autant au sujet de l'héro, pas du tout...Perso, ça ne m'a jamais empêché de manger et de dormir et de vivre correctement...Les seules choses qui m'ont foutu la merde, sont dûes à la prohibition...A savoir, une galère pour trouver des thunes afin de payer au marché noir un produit qui normalement vaut 10 fois moins, perdre un monstre de temps à galérer, à attendre des dealers etc etc, jouer au chat et à la souris avec les keufs et de plus en plus, s'envoyer 10 fois plus de coupe de merde que de diacethylmorphine...D'ailleurs en Suisse, les substitués sous héroine se portent pas plus mal que ceux sous méthadone ou sub chez nous...
Pour enfoncer le clou, j'ai eu 2 dealers, dont celui qui s'est fait choper avec la blanche à 98%..., ils ont vécu des dizaines d'années sans aucuns problèmes de santé et en mangeant parfaitement correctement...Si d'une part, les keufs n'avaient pas foutu leur vie en l'air, et d'autre part l'interdiction de vente des seringues ne leurs avait pas fait choper le sida, ils seraient sans doute toujours en vie...L'un des 2 s'est tiré une balle, l'autre est mort du sida...
Dernière modification par Mascarpone (24 juillet 2017 à 21:13)
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