Yo les psychos, ça faisait un petit bail que j'avais pas publié sur ce site ! Entre temps je suis passé de 23 à 11 étoiles, bizarre...
Je crois savoir qu'il n'y a pas énormément de retours sur le
5-EAPB (entactogène benzufuranique dérivé de l'
amphétamine proche du plus connu
5-APB, mais avec un groupe
éthyle sur l'amine, d'ou le
E en plus), alors j'apporte ma petite pierre à l'édifice des connaissances.
Molécule acquise il y a moins d'un mois auprès d'un site polonais. Petit sachet d'un gramme clairement étiqueté contenant une poudre toute blanche à l'apparence un peu "neigeuse". Il s'agit d'un composé qui agit essentiellement sur l'inhibition de la recapture de la
sérotonine (5-HTP) et de la noradrénaline (NET), mais également sur la libération desdits neurotransmetteurs. Côté
dopamine (DAT), c'est beaucoup moins prononcé. Toutes les valeurs figurent
dans cette étude.
Je me suis renseigné au préalable sur les dosages préconisés sur PsychonautWIKI histoire de pas faire n'importe quoi (test allergique effectué dès réception du sachet).
Du coup, c'est parti. Pour le cadre, je suis chez moi en train de bosser sur un texte devant mon ordinateur (je suis freelance). Il est environ minuit.
Insufflation de 50 mg. Ca pique un peu, mais rien à voir avec la
3-FPM, qui m'arrache le nez et me fait lâcher une larme à chaque fois. La poudre est un peu pâteuse, du coup c'était pas évident de tout absorber. J'ai dû m'y mettre à plusieurs reprises. Mais c'est fait. Dans la dizaine de minutes qui suivent, les premiers effets commencent à se manifester. On est clairement sur un produit sérotoninergique, rien à voir avec les NDRI (cathinones/pyrovalérones/phénidates). Ca se ressent immédiatement dans le sens où la sensation est (pour moi en tout cas) beaucoup plus "clean" (si j'ose dire). Pas d'effets secondaires néfastes comme le cœur qui se contracte, bat à la chamade, les mains froides sous l'effet de la vasoconstriction, la soif intense, etc. L'effet du
5-EAPB est beaucoup plus chaleureux.
Remarque : Comme je suis dans un environnement de travail, forcément le produit ne va pas agir de la même manière que dans un cadre plus festif, donc l'expérience est à prendre avec des pinceaux.
Grosse montée d'énergie "propre". Accélération du rythme de travail. Les mots viennent d'eux-mêmes, la tâche devient beaucoup plus facile, voire plaisante. La musique est plus agréable à l'écoute. Les couleurs et les lumières qui m'entourent sont plus vives (sans pour autant atteindre le degré des psychédéliques). Pupilles dilatées et mâchoire serrée (effets classiques, mais pas déplaisants en ce qui me concerne). Évidemment, comme la
sérotonine me monte au cerveau, je ressens l'envie de "faire le canard" et de balancer des mots doux à tout va. Ma femme qui dort dans la chambre d'à côté se révèle être le parfait exutoire
.
Je redose 50 mg une demi-heure après, puis 50 mg une heure après et une dernière fois 50 mg une heure après. Au total, environ 200 mg auront été consommés en l'espace de trois/quatre heures. Vers la fin de la session, les dents commençaient à claquer (bruxisme), mais encore une fois ça me dérange pas. Le rythme cardiaque reste aux environs de 100 pulsations par minutes pendant toute la durée de l'expérience. Pas de préoccupations particulières, donc.
Une fois mon boulot terminé, je pars regarder quelques films à la télé. Les effets sont largement descendus. Il doit être 8 h du matin environ. Comme je sens que le sommeil arrivera pas avant un bon bout de temps, j'avale un comprimé de
clonazolam de 0,5 mg qui m'emmène chez Morphée moins d'une heure après.
Réveil le lendemain avec un peu de fatigue et de très légers maux de tête qui s'estomperont au fil de la journée. Le soir même, rien à signaler.
Dans l'ensemble, je suis plutôt satisfait, mais il faudra que je poursuivre mon expérimentation dans un cadre plus adapté la prochaine fois, de préférence par voie orale pour prolonger la durée des effets et éviter de redoser trop fréquemment.
Si vous avez des questions, hésitez pas
!
Dernière modification par ff4life (06 octobre 2017 à 17:06)