Bonsoir à tous !
Ca fait un petit bout de temps que je ne poste plus trop sur le forum, mais ce thread me redonne l'envie...
C'est un sujet si complexe, qui dépend tellement des circonstances dans lesquelles ce sujet pose problème...
Je connais des dizaines et des dizaines de couples dont l'un ou l'autre, ou les deux acteurs du couple consomment... et en fonction de chaque situation, le déroulement de la relation est bien different en de nombreux points...
Par exemple mon meilleur pote, avant qu'il se mette avec sa copine, carburait de manière certes ponctuelle mais pour autant fortement abusive à la
cc,
md,
lsd en milieu festif. Exemple, la semaine il ne prenait quasi rien si ce n'est un peu de c et quelques petards. Par contre le week end c'était open bar pendant 48h !!! Je l'ai déjà vu s'enfiler 3 cartons, 500mg de
md et 1gr de C à lui tout seul, en un week end ! Du vendredi soir au dimanche après midi...
Puis un beau jour il a rencontré une fille, ou plutôt il l'a revue (ils étaient déjà sortis ensemble qqes années avant)
Sa copine est clairement une réactionnaire anti defonce et anti ud, tellement bourrée de préjugés et de stereotypes sur ce milieu qu'elle serait clairement incapable de remettre en question sa façon de penser...
Mon pote a bien essayé de sauvegarder qqes week ends what the fuck de temps en temps, car dieu sait qu'il aime ça bordel !
Mais la pression de sa cop était si forte qu'il en a presque totalement arrêté sa conso, et a réussi à se contenter de 3 fonsdés par an, bien sûr quand sa cop ne risque pas de le savoir ni de le deviner !
Au début mon pote essayait bien de lui cacher ses consos, lui mentait sur son emploi du temps etc... mais quand sa cop nous voyait débarquer chez elle le dimanche à 15h, après une ou deux nuits blanches et les yeux qui ne sont même plus capables de fixer quoique ce soit... ya un moment c'est trop flagrant et c'est même plus possible de mentir, et ce moment là arrive toujours dans une relation où le mensonge reigne, tôt ou tard !
C'est un peu différent ce qu'il m'est personnellement arrivé avec ma copine mais c'est un exemple intéressant tout de même...
Pour situer les choses on s'est rencontrés à 16 ans, je fumais déjà beaucoup et elle un petit peu (c'est moi qui lui vendais son matos, quel scénario romantique hein ^^)
On est restés ensemble un an et demi sans séparation, années pendant lesquelles j'ai expérimenté pas mal de drogues qui m'étaient inconnues. Ma cop était au courant de toutes mes expérimentations, à part peut être les premières fois où j'ai pris de l'
héroïne, j'ai préféré lui cacher. Puis les choses ont fait que nos chemins ont bifurqué, on s'est séparés une première fois. C'est durant ce laps de temps que je me suis sévèrement mis dans la C, en plus de mes autres consos du week end, je pouvais taper 5-6g de
coke la semaine sans trouver ça anormal....
Puis le soir de nouvel an, j'ai revu ma copine et c'était reparti pour un tour... mais à ce moment là j'étais encore submergé par mes consos et ce que je devais faire pour les payer... De plus, c'est à ce moment là que ma cop a décidé de me parler "équilibre dans le couple et halte aux excès, confiance mutuelle et patati et patata..."
Ce qui a bien sûr eu tout l'effet inverse sur moi... j'ai commencé à lui cacher la plupart de mes consos quotidiennes, je me cachais pour me fonsdé et revenais comme si de rien n'était...
Au début elle ne captait pas car il faut dire que je mettais beaucoup d'énergie dans mon désir de discrétion, j'aurais, à l'époque, souhaité continuer comme ceci le plus longtemps possible car je n'avais pas conscience de la trahison que cela représentait...
Puis un beau jour, je me suis fait griller, 9h du mat en train de taper de la C dans le garage de mes parents... la honte ancestrale quoi...
S'en sont suivis les gros conflits de rigueur, les menaces et pour finir en beauté une seconde séparation...
Mince alors jusqu'à maintenant j'avais fait que merder avec cette fIlle que j'aimais pourtant profondément...
De nouveaux 6 mois de séparation, qqes aventures sans saveur entre temps, et pour moi une rencontre diabolique : pour faire court j'avais rencontré une meuf, deal de c, qui m'a initié à la
base...
Gros excès en permanence, plus d'un mois passé sous c h24, fin bref le bordel dans ma tête...
Je remercie je ne sais qui d'avoir fait en sorte que cette histoire se termine aussi vite qu'elle avait commencé, mais il était déjà "trop tard"...: j'avais goûté à la
base C'est donc dans ce contexte peu attrayant que ma copine initiale est "revenue".
J'étais dans un sale état, avec une sale addiction qui me boufait les joues, mon temps et mon argent.
Seulement à l'issue de cette mauvaise passe, de cette periOde sans repères ni équilibre, je n'ai jamais ressenti une envie aussi forte de calme, de sérénité, et de plénitude...
J'ai alors saisi cette ultime chance que la fille que j'aimais me tendait, j'ai petit à petit repris ma vie en main, ou en tout cas j'ai fait en sorte de limiter un maximum les dégâts, car je sais que cette histoire en vaut la peine.
Aujourd'hui bien sûr je me drogue toujours, je prends principalement de la c et d'autres stimulants, mais aussi des
opiacés de temps en temps. Je fume aussi du
dmt quand j'ai besoin de sensations fortes.
Je ne fume plus de
cocaine ou alors une fois tous les 2-3 mois, la plus grande victoire de ma vie parmi mes nombreuses tentatives de contrôler mes consommations. De plus, je suis capable de passer quelques jours à 1 ou 2 semaine sans rien prendre et sans déprimer à mort. Deuxième victoire.
Mais aussi et surtout, ma copine est au courant de tout, et comme elle sent bien qu'il n'y a pas de lézard comme je lui dis tout, elle est 100 fois plus compréhensive et 100 fois plus réfléchie dans sa manière d'aborder mes addictions.
Je lui dois plusieurs fières chandelles, elle qui est depuis tant de temps le pilier de ma vie pourtant si tourmentée, je profite de ce post qu'elle ne lira probablement jamais pour figer et faire rester ce pourquoi c'est d'elle dont j'ai besoin et que personne ne remplacera jamais.
Désolé de ces quelques hs par intermittence mais comme vous l'avez sûrement compris ce sujet me tient énormément à cœur, et j'espère sincèrement que certains aspects des relations décrites ci dessus pourront vous éclairer quant à vos interrogations au sujet de la drogue dans un couple.
Et surtout, surtout, privilégiez le dialogue et la compréhension de l'autre et de ce qu'il peut être amené à penser, que vous soyez victime du zèle anti drogue de votre compagne/on, ou que vous soyez celui qui ne peut concevoir que son partenaire ait besoin d'une protection contre la violence de la réalité qui parfois en est bien trop pour sa sensibilité exacerbée....
Bien à vous, tous
SWB