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Lorsque le monde vous semble assez noir suffisamment longtemps pour que vous sautiez sur toutes les possibilités d’évasion imaginables, forcément, vous finissez par accepter de faire cobaye…
C’est ce à quoi je me suis risquée récemment, en toute connaissance de cause.
Les lignes qui suivent n’impliquent que moi, chaque personne est différente et il est à noter qu’au court de cette expérience d’autres substances ont été prises, arrêtées, changées. Je tiendrais compte de tout ça dans mes écrits.
Donc de nombreux biais et autres variables parasites à déplorer, que je tenterais de contrôler en les différenciant de ma variable indépendante : la prise de LSD. Mais je me suis dit que peut-être, cela pourrait intéresser d’autres personnes dépressives et résistantes aux traitements conventionnels, ou qui simplement voudraient tester le microdosage, à titre informatif ?
Les risques pris (non exhaustif) :
- D’après Internet : - Syndrome post-hallucinatoire persistant (HPPD)
- A terme, une valvulopathie cardiaque à cause de l’agonisme du LSD sur les récepteurs 5HT2b.
- D’après mon addictologue : Pas tant de risques que ça au vu de mes autres consos à côté (2c-b, mdma, mxp, 3-meo-pcp, 6-apb), mais principalement une augmentation de l’anxiété.
=> Je vais donc tenir un journal sur les effets d’un microdosage de LSD à raison d’une dose tous les trois jours, sur une personne dépressive et anxieuse chronique (moi). J’écrirais lorsque de nouveaux effets (souhaités ou iatrogènes) surviendront.
08/04/2018, 16h15 :
Les antidépresseurs (vortioxetine 10mg) m’ont encore fait faire des cauchemars la nuit dernière. Je suis sensée me sentir mieux avec ces trucs ?... Franchement j’en ai marre, ça fait plus de 4 années sous cachetons au total, pour de moins en moins d’effets !
…et hier surtout, j’ai découvert le microdosage de psychédéliques.
J’ai foncé acheter de la vodka ce matin pour pouvoir faire mon dosage volumétrique. ¾ de buvard dosé (soit-disant, aucun moyen de vérifier…) à 200ug, dans 6mL de vodka + 4mL d’eau. Je mesure le volume dispensé par mon compte-gouttes : 30 gouttes sont environ égales à 1mL, et donc à 15ug de LSD.
Je laisse mon buvard mariner dans le mélange une petite heure et admire mon « œuvre ».
J’ai un peu de stress… mais allez, je tente ! Je prends donc 15ug à 10h30 dans un verre d’eau.
La petite montée a été un peu anxiogène, mais ça a fini par passer. Et une fois en haut…
Que d’énergie :) Mais pas celle ecstatique, débordante voire parfois agressive que j’ai avec les antidépresseurs : une force plus tranquille. Comme un lac trop longtemps asséché qui vient de retrouver sa source. La surface reparait, calme, placide. Et vous pouvez y puiser l’eau dont vous avez besoin à la demande. C’est cette sensation que j’ai actuellement : ma réserve d’énergie à nouveau pleine. Ca faisait longtemps !
Le moral est légèrement remonté, et ma confiance en moi aussi (cela dit je suis restée chez moi, donc je ne sais pas ce que ça aurait donné avec ma phobie sociale). Je me suis quand même mise à vouloir faire des trucs, ce qui est assez nouveau depuis quelques mois^^
Légère augmentation de l’appréciation de la musique, et de la luminosité aussi malgré un ciel désespérément gris.
Une petite déréalisation est à noter quand même, et quelques acouphènes… Ces derniers pouvant provenir tout aussi bien du concert auquel je suis allée avant-hier, donc à voir par la suite.
Après quelques heures une stimulation de la libido est aussi à noter, à l’inverse des SSRIs qui me la plombent.
20h :
La descente se fait nettement plus sentir que ce à quoi je m’attendais pour une si petite dose ! Je me sens encore moins bien que d’habitude, tant sur le plan des angoisses que sur celui du moral. Ça en devient assez glauque ! 20mg de MXP en sublingual règlent finalement le problème, heureusement que j’en avais sous le coude.
Je tenterais de prendre seulement 15 gouttes la prochaine fois, d’autant qu’une utilisation prolongée de psychédéliques peut entrainer une valvulopathie chez certaines personnes. Très rassurant. Mais au point où j’en suis rendue, je veux juste me sentir mieux le plus rapidement possible ! Les médecins n’ont plus grand chose d’intéressant à me proposer alors…
11/04/2018, 13h19 :
Les deux jours ayant suivi la première prise ont été d’une banalité affligeante. La dépression et les angoisses ont repris leurs droits comme s’il ne s’était rien passé. Cela dit même les SSRIs mettent à minima deux semaines pour faire effet : j’ai bon espoir d’obtenir une amélioration durable d’ici la fin du mois.
Aujourd’hui donc comme prévu, environ 7,5ug : c’est moins efficace. Un peu plus d’énergie que la « normale », mais la motivation ne suit pas. Je me sens moins performante qu’avec les derniers 15ug, moins confiante en moi aussi. Pour tout dire la substance a du mal à percer la déprime. Cependant des effets restent présents, toujours une légère meilleure appréciation de la musique et de la lumière. Mes angoisses restent palpables mais Lucy fait quelque peu écran.
Côté effets secondaires, la déréalisation est toujours présente mais moindre que la dernière fois comme il fallait s’y attendre, et pour l’instant pas d’acouphène à signaler.
Après une heure de sieste j’ai de légères paresthésies (fourmis) qui remontent jusqu’au-dessus des genoux et des coudes.
21h00 :
Descente encore assez désagréable. J’utilise 20mg de MXP à nouveau, avec succès mais je trouve dommage de devoir user d’une seconde drogue pour compenser les effets secondaires de la première…
14/04/2018, 19h50 :
J’ai revu mon addicto hier, bilan : je ne supporte pas la vorioxetine. Je repasse à 5mg par jour pendant une semaine puis je la remplacerais par de la mirtazapine sur son conseil.
Je l’ai aussi mise au courant de ma petite expérience, m’attendant à des remontrances. Elle m’a dit que ça ne l’inquiétait pas outre mesure, surtout à ces dosages-cis et au vu de tout ce que je prends à côté… Elle m’a juste avertit qu’on a peu d’études sur le sujet et qu’il y a un risque d’exacerbation de mon trouble anxieux. Je l’aime bien mon addicto^^ C’est la première psychiatre ouverte d’esprit que je croise depuis des années… bref :)
Aujourd’hui nouvelle prise à 7,5ug.
A noter que le setting était différent de d’habitude puisque j’étais en déplacement, 4h de voiture (en passagère hein, je ne prendrais pas le volant sous Lucy). Humeur un peu moins morose que d’habitude, prendre l’air ça aide.
La montée s’est passée de la même manière que les deux précédentes : de l’anxiété l’espace d’une petite heure, gérée avec des exercices de respiration.
Effets plus prononcés que la dernière fois pour le même dosage, ce qui est facilement explicable par la baisse des antidépresseurs. Je me suis sentie vachement légère niveau moral. Je me suis même surprise à faire une ou deux blagues en fin de journée… Ca faisait deux mois que je n’avais plus blagué oO
J’eu aussi l’esprit très rêveur, dans un sens artistique et émotionnel. Mes pensées étaient (et sont toujours) étrangement calmes, pas de petite voix qui tourne en rond dans la tête. Très agréable.
TRES légères déformations visuelles en me concentrant bien par moments, peut-être même qu’il s’agit de placebo. Je ne me serais pas permise de prendre le volant ne serait-ce que par précaution : après tout, je ne connais l’impact d’un microdosage ni sur les réflexes, ni sur l’acuité.
Aucun acouphène.
Je dois être actuellement en pleine descente mais je n’ai pas cette espèce de petit « crash » émotionnel des deux premières fois. EDIT 22h00 : Toujours nickel niveau humeur, petit retour de mélancolie mais rien de méchant. Pour la première fois je n’ai pas besoin de MXP pour amortir la descente.
Hypothèses :
• Il faut tout comme pour les SSRIs attendre un moment après le début du traitement pour commencer à sentir l’effet souhaité.
• Le setting joue un rôle de même importance dans le cas d’un microdosage que pour un trip (très probable).
Si c’est le cas, prendre de la Lucy tous les trois jours sans rien faire à côté pourrait s’avérer inutile, voir contre-productif ! S’aérer l’esprit et faire des activités qui d’ordinaire nous plaisent est surement indispensable, le LSD faisant ressurgir ces plaisirs éteints par la dépression (il réduit l’anhédonie, en somme). Et ces plaisirs retrouvés pourraient mécaniquement chasser la maladie. J’espère que je suis claire dans mon raisonnement :x
20/04/2018, 23h50 :
La fois précédente n’ayant rien apporté de plus par rapport aux autres, je n’ai pas jugé utile d’écrire dessus.
Aujourd’hui prise à 11h30 de 7,5ug environ. Au départ rien de transcendant, comme d’hab quand j’en prend… et finalement d’un seul coup mon humeur s’est envolée en milieu de journée, vers 15-16h ! Les choses me sont revenues plus comme si je n’étais pas malade : les sons les odeurs, les couleurs… J’avais même envie de rire. Par contre idées confuses, quelques petites boucles de pensées notamment lorsque j’ai voulu contribuer au forum Psychoactif. Là tout de suite je remarque de la « neige » visuelle, l’image qui grésille un peu comme sur une vieille télé, mais ça reste très léger.
Surdosé ? Pourtant j’ai bien compté 15 gouttes pas une de plus, mon flacon est assez petit pour qu’il n’y ait pas d’évaporation conséquente de liquide, et j’ai bien remué avant usage comme les autres fois… donc je vois pas oO Peut-être à cause de la substitution de la vortioxetine par de la mirtazapine alors, je vois que ça. La mirtazpine ne semble pas connue pour réduire les effets de Lucy, contrairement à la vortioxétine. L’échange complet s’est fait lundi 15/04, et la demi-vie de la vortioxétine est de 72h en moyenne, donc je pense que tout se tient :)
Je suis actuellement en descente et une petite anxiété est à noter mais c’est tout, le moral reste assez haut !
25/04/2018
Les chaleurs printanières reviennent, et avec elles deux flash-backs consécutifs dimanche et avant-hier, dimanche accompagné de ces fameuses angoisses pas naturelles, super oppressantes façon cauchemar mais dans la réalité. A noter que l’arrêt des antidépresseurs peut engendrer de fortes angoisses, mais du coup… j’ai préféré discontinuer le microdosage de Lucy. J’ai déjà connu un vrai retour d’acide avec de VRAIES angoisses MONSTRUEUSES, tout mais pas ça !!
Lysergamides => consommer avec modération...
La chaine PsychedSubstance a également fait une vidéo sur le sujet (en anglais), pour celleux que ça intéresse:
Faites quand même attention, chaque personne réagit différemment^^
xoxo,
Morning
Dernière modification par Morning Glory (07 juillet 2018 à 17:19)
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Morning Glory a écrit
A noter quand même qu'il y a là une variable confondue: j'ai cessé la vortioxetine à peu près au même moment, ce qui a peut-être pu précipiter ces effets secondaires. Je pense que c'était plutôt le LSD vu les effets, mais c'est subjectif et il est donc difficile de trancher. Toujours est-il que j'eu suffisemment peur pour cesser le microdosage à ce moment.
Je réessayerais peut-être un jour sans aucun autre antidépresseur à côté, je sais pas.
Ça ne m'étonnerais pas en effet qu'il y ait interaction entre les tryptamines et les antidépresseurs, les deux agissant sur les mêmes neurorécepteurs dans le cerveau (5HT2A, 5HT2B, etc.), les tryptamines étant assez proches chimiquement de la sérotonine. La Vortioxetine est un modulateur et stimulant de la sérotonine, et en conjonction avec d'autres substances agissant sur le même circuit neuronal, peut provoquer un syndrome sérotoninique, qui peut être assez dangereux, voir fatal (tempête sérotoninique.)
J'ai été moi aussi pendant plusieurs années sous AD de type SSRI, et le sevrage était assez violent alors que je ne prenais pas de tryptamines à ce moment là. Si ça se trouve, tu aurais peut-être eu des effets secondaires même sans le microdosage ?
D'ailleurs, quand je guide des gens avec les champignons ou autres tryptamines (dans les pays où c'est autorisé, bien entendu), la première question que je pose est : "suivez-vous un traitement médicamenteux psychiatrique ?" et si la réponse est "oui", je ne prends pas le risque, sauf éventuellement avec les benzos. (un ami que j'ai soigné aux champis était accro au valium et une seule prise de champis lui a permis d'arrêter son addiction net et sans effets secondaires.)
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Dernière modification par Vacuité (25 décembre 2018 à 21:50)
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Mes 6 premiers trips, plutôt espacés dans le temps, furent géniaux malgré des sensations désagréables en début de trip, des sensations comme tu le décris "non naturelles", non habituelles.
Ca je pense que c'est normal. Les montées de psychés sont selon moi plus souvent désagréables qu'agréables.
Concernant les doses et fréquences j'en parle dans mon témoignage: 15ug environ tous les trois jours.
Alors tu as bien fait de relancer ce topic parce que je m'étais dit que je laisserais une note de mise à jour et finalement je l'ai pas fait, zapé.
Sillicone a peut-être raison dans mon cas, car j'ai retenté un mois et demi de micro-dosage sans antideps, et je n'ai pas eu de problème de grosses angoisses comme ça.
En revanches j'ai à nouveau arrêté car manque d'efficacité globale (pas mieux ni moins bien que les antideps, soit effet quasi nul aujourd'hui sur moi) et des effets secondaires tels que irritabilité (mais à un degré moindre qu'avec les ADs), sortes de douleurs diffuses au côté gauche de la poitrine (le coeur? Difficile à dire), déréalisations, et effectivement anxiété: mais nettement moins forte et plus naturelle que ce que j'avais expérimenté plus tôt, vraiment pas le même genre que cet oppressement cauchemardesque brrrrr. C'était pas agréable pour autant hein, mais différent. Voilà voilà.
Du coup je ne sais pas: les psychés peuvent théoriquement effectivement provoquer des angoisses, et même les jours (semaines en cas d'abus??) suivant l'administration vu qu'ils désensibilisent temporairement les sites de liaison séroto. Et surement que dans mon cas, le sevrage aux ADs (donc chute de la quantité de sérotonine dans la fente synaptique) par dessus m'a achevée. Simple hypothèse bien sur, mais je la trouve très plausible.
Vacuité, je ne trouve pas ton usage abusif du tout en fait. Tes deux derniers "plus rapprochés dans le temps", tu les as fais à combien de temps d'intervalle? Après chaque personne est différente, mais là je ne pense pas que ta fréquence d'utilisation soit en cause. Peut-être que tu ne supportes plus bien les cubensis?
As-tu un traitement médicamenteux ou même utilises-tu des plantes particulières? As-tu des cas de maladie(s) psychique(s) dans ta famille?
Après encore une fois, il est "normal" d'avoir de l'anxiété en montée. Les cinq sens se modifient, on peut avoir l'impression de trembler, des nausées... Moi je sens mon coeur s'amballer aussi, résultant en une sensation d'oppression de la cage thoracique et de gêne pour respirer (alors qu'en fait non: oxymètre à l'appui, je n'ai objectivement jamais eu de problème respiratoire avec les psychés classiques; en plus ils ne sont pas connus pour ça).
En revanche c'est sensé rester à peu près gérable et se stabiliser en arrivant au plateau! Ca m'est déjà arrivé une ou deux fois avec le 2C-B de craindre un début de bad lors d'une montée un peu sale, mais s'ensuivit une heure plus tard une claque colorée pluuutôt agréable :)
Dernière modification par Morning Glory (25 décembre 2018 à 23:44)
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Morning Glory a écrit
Yop Vacuité,
Vacuité, je ne trouve pas ton usage abusif du tout en fait. Tes deux derniers "plus rapprochés dans le temps", tu les as fais à combien de temps d'intervalle? Après chaque personne est différente, mais là je ne pense pas que ta fréquence d'utilisation soit en cause. Peut-être que tu ne supportes plus bien les cubensis?
As-tu un traitement médicamenteux ou même utilises-tu des plantes particulières? As-tu des cas de maladie(s) psychique(s) dans ta famille?
Merci pour ta réponse.
J'ai réalisé une prise de 2g de cubensis puis une semaine plus tard, un jour à 0,2g puis à nouveau 0,2g une semaine après puis 2 semaines après une prise de 2g donc le tout sur un 4-5 semaines.
Clairement je suis sensible au niveau digestif, je suis facilement malade en voiture, dans les attractions fortes, etc. Je ne sais pas si c'est ça. J'imagine que le LSD évite ce problème?
Je prends du finastéride, un inhibiteur d'une enzyme de conversion de la testostérone et je sais que des études ont documenté un risque accru de dépression (mais minime). Sinon je n'utilise rien et ne prends rien, même pas du café (un joint 4 fois par an donc je ne pense pas que ça ait une quelconque influence).
Tout le monde est dépressif du côté de la famille de ma mère d'où certainement la dépression que j'ai faite mais maintenant la pratique de la méditation m'a stabilisé et je me sens super bien.
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Dernière modification par Morning Glory (27 décembre 2018 à 20:08)
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Danny1006 a écrit
Je compte faire un mini break laisser mon corp sortir de cette demandante et reprendre gentiment au meme rythme
Chouette que tu ais pu expérimenter ces effets positifs. Moi aussi j'aime vraiment beaucoup ce que cette substance m'appporte.
Mon expérience me dit qu'on peut réduire bcp les doses, et les espacer beaucoup, tout en bénéficiant de ces bons effets. Notamment, j'ai l'impression que j'ai maintenant la capacité d'"appeler" le lsd en moi, en me concentrant sur le souvenir des effets que j'ai le plus aimés. Je sais pas si tu vois l'idée, comme si une fois que le chemin était ouvert par le lsd, je n'ai pas forcément besoin d'en reprendre, parce qu'il en reste (resterait ?) un peu stocké ici ou là dans mon cerveau et qu'il suffit de l'invoquer, de s'ouvrir à la drogue, pour qu'il revienne et agisse tout en douceur...
Comme c'est très subtil et que par ailleurs, je suis un bourrin qui adore la défonce, ça exige d'exercer un contrôle sur moi-meme, mais je me dis que ça me donne les billes pour avoir recours au lsd sur de tres longues années, alors que si je me laisse aller à la conso que je voudrais spontanément avoir (même juste en microdosant), je grille mes cartouches. Bref je vois ça comme un investissement sur l'avenir
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