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Le (S)-MDPV a provoqué une activité locomotrice beaucoup plus forte chez les rats, ainsi qu'une augmentation de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque que le ®-MDPV. En outre, une différence similaire dans l’essai d’auto-administration selon un calendrier de ratio progressif s’est produite dans la puissance entre le (S)-MDPV et le ®-MDPV. L’impact de la stéréochimie est plus complexe pour les substances qui sont des substrats de transporteurs. Il affecte non seulement leur puissance, mais aussi la sélectivité de l’inhibition de la DAT/SERT.
Dans le cas des CS dotés d’un cycle pyrrolidine, comme le MDPV et l’α-PVP, leurs stéréoisomères S sont plusieurs fois plus puissants que les stéréoisomères R. Dans des études sur le rat, le (S)-α-PVP a montré, à des doses 30 fois inférieures au (R)-α-PVP, la même augmentation de l’activité locomotrice et des effets cardiovasculaires et a démontré, dans des études de microdialyse, la même augmentation de la concentration extracellulaire de dopamine dans le noyau accumbens. En conséquence, des différences tout aussi importantes ont été démontrées pour les énantiomères du MDPV, où le (S)-MDPV a provoqué une activité locomotrice beaucoup plus forte chez les rats, ainsi qu’une augmentation de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque que le (R)-MDPV.
En choppant un seul témoin, ça vaudrait peut-être la peine de prendre aussi les isomères ou d'être très attentif aux temps de rétentions et aux fragments ?
Est-ce que ça pourrait expliquer pourquoi des produits sortent "purs" en analyse, mais que pour les usager-e-s il y a un soucis ?
Ensuite, certaines impuretés semblent difficilement détectées par les appareils classiques. Pourtant, elles ont parfois une activité pharmacologique, comme dans le cas de la méthoxétamine.
Selon une personne qui bosse en Suisse dans une asso RDR et qui connaît relativement bien les techniques d'analyse, l'HPLC-DAD serait par exemple moins facilement en capacité de détecter ce type de molécule. Et ça dépend aussi de la qualité de séparation de la colonne et s'ils y'a un témoin, mais ça sera plus compliqué.
On a d'ailleurs vu récemment que visiblement, ce qui circule depuis un moment sous le nom de FXE (3F-2'-Oxo-PCE) est plutôt du 2F-2'-Oxo-PCE. C'est la RMN qui a permis de mettre à jour la vraie nature du produit.
I confirmed today that what we have been calling "FXE" this entire time is not 3F-2'-Oxo-PCE and is actually 2F-2'-Oxo-PCE, which is what was identified as "CanKet". This is a stunning revelation for a drug so widespread.
La discussion entière ici :
https://www.reddit.com/r/researchchemic … _actually/
La RMN n'est malheureusement pas accessible facilement...dans le cadre associatif (Not For Human), nous avions un partenariat avec une université pour nos analyses à distance depuis 2013, ce qui nous a permis d'ailleurs de détecter des choses clairement pas trouvées en GC-MS.
Mais sans subventions ni soutien, ça finissait par coûter trop cher au labo donc pour l'instant on doit se contenter de l'HPLC-UV et de la GC-MS (parfois on peut bénéficier d'une spectro de masse à trappe orbitale pour certains RC rares).
Bref, cette histoire semble montrer une faille dans la plupart de nos systèmes d'analyse...y'a t'il des évolutions prévues à ce niveau ?
Et aussi, on voit pas mal de problèmes liés à la qualité du CBD (une étude récente montre par exemple que les taux ne sont pas vraiment respectés et qu'on y trouve parfois des cannabinoïdes semi-synthétiques dissimulés).
Pourtant c'est assez compliqué en France actuellement de faire analyser et quantifier ce type de produits (on avait proposé un truc mais malheureusement on a perdu le partenaire suite à des pressions d'un groupe de chanvriers). Est-ce que quelque chose à ce sujet est prévu ?
Dernière modification par anonymexxx (13 décembre 2023 à 14:41)
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Bon j'ai un peu honte, mais j'avoue : je ne sais pas du tout ce que c'est qu'un webinaire. Ok, j'ai deviné que c'était une contraction de web et de séminaire, mais j'ai du mal à me représenter le truc. Du coup, j'ai l'impression de pas bien comprendre la question posée. Concrètement, ça marche comment ?
Pierre, tu parles de plusieurs séquences à nous proposer, et tu nous demandes ce qu'on préférerait voir dans le webinaire. Mais si ça se présente sous forme d'une ou plusieurs vidéos du B4 de Charonne, ben pourquoi pas mettre toutes les séquences ? Sinon, si c'est pas une vidéo, faut m'expliquer comment ça va se présenter. Quand Oob se demande si ça va être "sous forme de e-learning avec plusieurs séquences", ben je ne vois pas du tout de quoi il parle, et j'me sens un peu largué
Pour tenter de répondre quelque chose quand même :
Dans la séquence sur "comment faire un emballage pour envoyer sa drogue à l'analyse", ça serait pas mal de bien insister sur les précautions à prendre pour avoir une mesure de la concentration la plus significative possible. Je pense notamment aux prods sous forme de cailloux/cristaux, qu'il vaut mieux piller soigneusement avant analyse, car tous les cristaux n'ont pas forcément la même concentration en molécule active. Et même avec les poudres, c'est plus prudent... Plotch en parle dans son tuto sur comment emballer un échantillon, mais je trouve qu'il faut insister plus, parce que c'est un détail crucial qui peut vite être oublié par les PUDs.
Dans la séquence "Réception des échantillons et analyse", perso, j'aimerais bien qu'il y ait un petit passage sur la pesée de l'échantillon. Parce que peser 10 mg, c'est pas si simple, surtout qu'il faut que ça soit vraiment précis pour que l'analyse quantitative soit juste. Si c'est 9 mg au lieu de 10 mg, ça va complètement fausser le résultat. D'ailleurs, quand ATP parle d'une précision de plus ou moins 10%, je me demande si ils parlent uniquement des capacités de l'HPLC, ou si ça intègre une marge d'erreur pour la pesée.
Sinon, juste pour faire écho au propos de Kavadidiol sur les isomères, je viens de m'apercevoir qu'en espagne, Energy Control propose maintenant une analyse des énantiomères pour amphétamine, méthamphétamine, et MDMA. Mais bon, 220 boules l'analyse quand même... J'espère qu'ATP finira par nous proposer une solution, parce que, comme le fait remarquer Kavadidiol, on dirait bien que c'est une faille dans la plupart des systèmes d'analyse !
Amicalement.
Dernière modification par Pesteux (14 décembre 2023 à 11:20)
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anonymexxx a écrit
Un spectromètre RMN coûte entre 10 000 et 200 000€ selon les modèles… il faut voir quelle serait la valeur ajoutée pour les analyses, et obtenir un financement pour l’équipement. Ce n’est pas forcément impossible mais ce n’est pas gagné, et il faut voir si les avantages en valent la peine.
Quels seraient les avantages par rapport à l’HPLC couplée à la spectrométrie de masse par exemple?
On trouve des spectro de masse de 3500€ (en reconditionné) à plus de 100 000€, mais ça reste plus accessible.
Dernière modification par Stelli (14 décembre 2023 à 14:03)
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Pesteux a écrit
J'espère qu'ATP finira par nous proposer une solution, parce que, comme le fait remarquer Kavadidiol, on dirait bien que c'est une faille dans la plupart des systèmes d'analyse !
anonymexxx a écrit
Est-ce que quelque chose à ce sujet est prévu ?
Nous les poussons ! Dans les prochains mois va venir l'analyse quantitative des principaux cannabinoïdes (THC, CBD, CBG....). En fait c'est la premiere fois qu'ATP-IDF se retrouve fasse à une communauté qui a des exigences, et qui les énonces clairement. Ca les fait progresser aussi.
Pesteux a écrit
je ne sais pas du tout ce que c'est qu'un webinaire.
Un webinaire, c'est un video live de personnes qui présentent des choses ou débattent et qui peuvent etre dans des endroits différents. Il y a la possibilité pour les personnes qui regardent par internet de poser des questions dans un tchat, et auxquelles les personnes du plateau peuvent répondre en direct. Lors de la video live, ca peut etre un plan fixe sur les personnes qui débattent, mais aussi une video qui se balladent (pour filmer l'analyse par exemple), ou une video préenregistrée.
En plus des personnes qui regardent par internet, il peut y avoir un public IRL qui posent aussi des questions.
Dernièrement J'ai participé à un webinaire sur les salles et espace de consommation avec Oppelia. C'est le webinaire le plus simple : plan fixe et personnes de différents lieux. Ca donne cela par exemple (meme si j'étais pas très en forme)
anonymexxx a écrit
Et aussi, on voit pas mal de problèmes liés à la qualité du CBD (une étude récente montre par exemple que les taux ne sont pas vraiment respectés et qu'on y trouve parfois des cannabinoïdes semi-synthétiques dissimulés).
Merci pour l'étude, je vais la mettre sur Psychoactif. C'est tres intéressant.
anonymexxx a écrit
En choppant un seul témoin, ça vaudrait peut-être la peine de prendre aussi les isomères ou d'être très attentif aux temps de rétentions et aux fragments ?
Les isomères, mais aussi les différents sels(qui peuvent avoir des proprietés différentes), c'est une de nos demandes, mais c'est pas pour maintenant.
Une séquence, limites actuelles de l'analyse et perspectives semblent à propos.(y compris seuil de detection)
Dernière modification par pierre (14 décembre 2023 à 22:51)
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Merci pour ton explication Pierre, je vois beaucoup mieux de quoi il s'agit maintenant (et je vais me dévorer la vidéo cette nuit^^).
Pierre a écrit
Les isomères, mais aussi les différents sels(qui peuvent avoir des proprietés différentes), c'est une de nos demandes, mais c'est pas pour maintenant.
Une séquence, limites actuelles de l'analyse et perspectives semblent à propos.(y compris seuil de detection)
Je trouve que la séquence sur les limites serait très pertinente, primordiale même. Pour sa dimension technique bien sûr, ça me passionne, mais pas seulement. Elle pourrait aussi avoir de très bonnes propriétés pour faire connaître l'analyse à distance de façon non violente.
Oui, j'ai bien écrit non violente ! Parce que derrière cette question des limites techniques, il y a aussi toute une dimension sociologique et psychologique : même délivrée avec tout l'esprit rdr façon PA, sans jugement ni prescription, une analyse reste un véhicule potentiel de violence symbolique. C'est estampillé "scientifique" et "laboratoire", ça mobilise des connaissances que la plupart d'entre nous ne maîtrisons pas, et ça bénéficie d'une aura et d'une autorité symbolique que peu de gens oseraient contester.
Je crois qu'il faut garder l'approche qui se dégage en filigrane du message de Kavabidiol : parler des limites des techniques employées, mais en mettant l'accent sur la part d'inconnu qui peut expliquer le ressenti des usagers quand il semble en contradiction avec les analyses.
Insister sur ce fil conducteur me semble important, parce qu'autour de moi, je connais quelques personnes très expérimentées qui se méfient des analyses : elles ne partagent pas mon enthousiasme et reçoivent ces avancées avec suspicion ! Ca m'a beaucoup étonné, et j'avoue que je cherche encore à bien comprendre pourquoi. Mais à ce stade, mon impression, c'est justement qu'elles ont peur que leur savoir expérientiel soit nié par un certificat incontestable, parce qu'estampillé scientifique.
La façon de choisir la coke par exemple, de juger sa couleur, sa consistance, son goût, son odeur, c'est des choses dont certaines personnes sont très fières, et qui font partie de leur identité. Ca véhicule sûrement quelques légendes urbaines, mais aussi tout un savoir riche et concret, cultivé au fil d'une vie de conso, et que les gens ont parfois peur de voir dévalorisé ou nié par des analyses de labo. Elles ne veulent pas qu'on leur mette sous le nez un résultat qui dirait que leur ressenti est faux, que c'est du placebo ou que ça n'a rien à voir avec le prod. Et elles n'ont pas forcément les connaissances suffisantes pour s'imaginer une porte de sortie du genre "c'est parce que l'analyse ne distingue pas les différents isomères". Faut les comprendre, le déni de leur ressenti, on leur a souvent fait le coup
C'est pour ça que je trouve que l'approche de Kavabidiol est hyper bienveillante : elle a le mérite de remettre le vécu des usagers au centre, ce qui n'est pas toujours évident quand on se lance dans un projet très technique, et qu'on essaye d'avoir la science pour arbitre. Je pense qu'il faut s'en inspirer pour que les PUDs sentent bien que leur vécu est respecté par la démarche, et qu'il en est le centre de gravité. Et pour leur donner les moyens intellectuels de remettre en cause la pertinence du résultat quand il est contraire à leur ressenti subjectif avec le prod. D'ailleurs, on peut voir le potentiel pacificateur de cette approche dans l'intervention de Kavabidiol sur le fil qui parlait du LSD il y a quelques semaines (lien ici).
Sinon, +1 pour la qualification des différents sels ! Et si c'est trop compliqué ou trop coûteux pour le moment, est-ce que ça ne serait pas possible de mettre en place quelque chose pour savoir au moins si on a affaire à un sel ou à une freebase ? Pour moi qui m'intéresse aux techniques de purification, c'est une information essentielle ! Par exemple, si tu veux te débarrasser de la caféine, ben c'est pas du tout la même technique si tu as de la caféine sel ou la caféine base !
Les seuils de détection, c'est un sujet compliqué. Bien sûr, pour les substances actives à très faibles doses, c'est capital de pouvoir les détecter. Mais dans d'autres cas, le seuil le plus bas n'est pas toujours le meilleur à mon avis.
Si je prends l'exemple d'Energy Control qui me détecte du DPIA et des résidus de synthèse dans du speed, avec un seuil de 0.1%, mais sans pouvoir les quantifier, ben ça donne un résultat un peu flippant. Je sais qu'il y a 20% d'Amphet, et entre 0.1% et 80% de DPIA et résidus de synthèse. Et pour savoir si c'est 1% ou 80%, ben démerdez-vous
Alors qu'avec l'analyse d'ATP du même produit, ils ne détectent que l'Amphet. A première vue, ça peut paraître moins bien, parce que c'est moins précis et moins complet. Mais concrètement, grâce à cette analyse, je sais que si il y a d'autres substances, c'est en proportions extrêmement faibles, et au bout du compte, ça me donne une idée globale de mon produit bien plus juste que l'analyse à bas seuil d'Energy Control.
Je ne sais pas si c'est très pertinent ce que je dis là : on ne va évidemment pas se priver de détecter plus de choses pour rassurer les gens dans ma situation. Mais je voulais quand même souligner que baisser le seuil de détection quand on ne peut pas quantifier ce qu'on détecte, ça donne des résultats galère à interpréter, et inutilement paralysants pour l'usager.
Les excipients ou substances inertes qui ne sont pas qualifiés sont aussi une faille potentielle dont il faudrait parler, je pense. Peut-être même en premier lieu, parce que les seuils de détection et les questions d'énantiomères, c'est des questions un peu techniques, qu'on ne se pose pas sans avoir déjà un petit bagage de connaissance sur la question. Alors que la part du produit qui n'est pas identifiée par l'analyse, ça saute aux yeux, et ça interroge tout de suite. Même si c'est des produits "inactifs" (à quel point ? on est sûr de ça ?) ça aurait un intérêt de les identifier. Une personne qui pratique l'injection pourrait y trouver des explications sur pourquoi elle n'arrive pas à filtrer son mélange à la toupie par exemple. Une autre qui utilise la voie intranasale pourrait s'interroger sur les risques à long terme de la coupe pour ces voies respiratoires ou ses parois nasales, etc.
Bon, je m'arrête là pour aujourd'hui, mais il y aurait encore beaucoup à dire, la réflexion continue !
Amicalement.
Dernière modification par Pesteux (15 décembre 2023 à 17:50)
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Stelli a écrit
Un spectromètre RMN coûte entre 10 000 et 200 000€ selon les modèles… il faut voir quelle serait la valeur ajoutée pour les analyses, et obtenir un financement pour l’équipement. Ce n’est pas forcément impossible mais ce n’est pas gagné, et il faut voir si les avantages en valent la peine.
Quels seraient les avantages par rapport à l’HPLC couplée à la spectrométrie de masse par exemple?
On trouve des spectro de masse de 3500€ (en reconditionné) à plus de 100 000€, mais ça reste plus accessible.
De ce que je comprends (attention, je ne suis ni analyste ni chimiste), La RMN demande plus de travail intellectuel que la GC-MS, mais c’est la seule technique qui permet d’identifier des structures nouvelles, genre des RC qui n’ont jamais été décrits avant.
Il y a un peu de réflexion à avoir pour trouver la structure de la molécule à partir du spectre. Notre plus ancien partenaire l'avait fait une fois (il y a plusieurs années) avec un produit amené via un Caarud, et il avait pu identifier une cathinone qui n’avait jamais été décrite avant en Europe.
Ça pourrait aussi être complémentaire, en permettant de s'affranchir de l'achat assez couteux de témoins (nécessaires pour l'HPLC) si j'ai bien compris.
Dernière modification par anonymexxx (18 décembre 2023 à 13:12)
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pierre a écrit
Pierre
Peut être une séquence sur l'intérêt de faire une analyse de drogues ?
Certains ne se posent pas trop de questions sur les probables produits de coupe et les méfaits possible.
C'est peut être déjà prévu je pense..
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Une petite présentation d'ATP en général, et ATP Idf en particulier peut-être ?
Moi j'aimerai bien les connaître un peu mieux : son équipe, son histoire, ses moyens, ses ambitions, etc.
Et souligner en quoi c'est différent de SINTES niveau fonctionnement et état d'esprit (cf: la polémique qui faisait hésiter certains à envoyer leur prod à SINTES pour ne pas aider à l'interdiction de nouvelles molécules).
Bref, les rendre un peu plus familiers, parce qu'on a toujours un peu peur de l'inconnu
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Dernière modification par prescripteur (03 janvier 2024 à 09:27)
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Yoran a écrit
Peut être une séquence sur l'intérêt de faire une analyse de drogues ? Certains ne se posent pas trop de questions sur les probables produits de coupe et les méfaits possible.
prescripteur a écrit
Bonjour, je pense qu'il serait utile de parler du "pourquoi" de l'analyse et notamment de la repression qui encourage la falsification des produits.
Oui l’intérêt de l’analyse et son lien à la prohibition ! Ça sera une séquence politique tenu par PA.
Pesteux a écrit
Une petite présentation d'ATP en général, et ATP Idf en particulier peut-être ?
Oui et aussi les membres de PA qui font vivre cette aventure si ils sont d’accord.
Pesteux a écrit
Et souligner en quoi c'est différent de SINTES niveau fonctionnement et état d'esprit
Ça s’ajoute à la présentation du dispositif.
En plus de ce webinaire je pense qu’il serait utile de faire une FAQ avec les principales questions posées sur ce dispositif depuis le début.
Pierre
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Pesteux a écrit
Et souligner en quoi c'est différent de SINTES niveau fonctionnement et état d'esprit (cf: la polémique qui faisait hésiter certains à envoyer leur prod à SINTES pour ne pas aider à l'interdiction de nouvelles molécules).
En fait, ce n'est pas si éloigné (d'autant plus que le directeur d'ATP-IDF est aussi le coordinateur SINTES - voir page 27* - pour la région) :
Fédération Addiction a écrit
Réduction des risques et veille sanitaire : un partenariat entre « Analyse ton prod' » et l'OFDT
L’analyse de drogues à visée de réduction des risques est un dispositif complémentaire à l’analyse des produits dans le cadre du dispositif sanitaire de surveillance de la composition des drogues C’est pour formaliser le lien entre les deux que le réseau « Analyse ton prod’ » a signé une convention avec l’Observatoire français des drogues et tendances addictives (OFDT).
La convention acte la participation active de l’ensemble des membres d’« Analyse ton prod’ » à la veille sanitaire. Celle-ci se déroute dans le cadre de SINTES, porté par l’OFDT : les données collectées participeront à alimenter les deux systèmes d’alerte précoce sur les phénomènes émergents liés aux substances psychoactives : l’Early Warning System (EWS) de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA) et la Cellule nationale d’alerte (CNA).
Source :
https://www.federationaddiction.fr/them … -ton-prod/
SINTES participe à la veille sanitaire à travers la Cellule nationale d’alerte (CNA) en lien avec des institutions sanitaires françaises (ANSM, InVS, DGS et MILDECA).
L'OFDT participe au "Comité scientifique des psychotropes, stupéfiants et addictions", qui se prononce notamment sur "l’évaluation de produits psychoactifs en vue de leur classement sur la liste des stupéfiants ou des psychotropes".
Concernant les NPS (nouvelles substances psychoactives), l’ANSM a proposé une mesure "visant à renforcer les mécanismes de détection et d’alerte sur les NPS", dans un des plans addiction de la MILDECA...
* https://www.ofdt.fr/BDD/publications/do … ES2022.pdf
Dernière modification par anonymexxx (03 janvier 2024 à 11:31)
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Pïerre a écrit
Oui et aussi les membres de PA qui font vivre cette aventure si ils sont d’accord.
Yes, et avec une mention spéciale pour Meumeuh qui a fait tourner le truc tout seul cet été ! A sa place, ça m'aurait mis une grosse pression que tout repose sur mes petites épaules. Gratitude publique à lui, il mérite bien une petite ovation
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Pesteux a écrit
Je trouve que la séquence sur les limites serait très pertinente, primordiale même. Pour sa dimension technique bien sûr, ça me passionne, mais pas seulement. Elle pourrait aussi avoir de très bonnes propriétés pour faire connaître l'analyse à distance de façon non violente. Oui, j'ai bien écrit non violente ! Parce que derrière cette question des limites techniques, il y a aussi toute une dimension sociologique et psychologique : même délivrée avec tout l'esprit rdr façon PA, sans jugement ni prescription, une analyse reste un véhicule potentiel de violence symbolique. C'est estampillé "scientifique" et "laboratoire", ça mobilise des connaissances que la plupart d'entre nous ne maîtrisons pas, et ça bénéficie d'une aura et d'une autorité symbolique que peu de gens oseraient contester. Je crois qu'il faut garder l'approche qui se dégage en filigrane du message de Kavabidiol : parler des limites des techniques employées, mais en mettant l'accent sur la part d'inconnu qui peut expliquer le ressenti des usagers quand il semble en contradiction avec les analyses.
Un historique
Et franchement, un petit historique de l'analyse de drogue en France/Europe ça serait ouf (mais peut être pour plus tard ?
L’interet de l’analyse
Peut être une séquence sur l'intérêt de faire une analyse de drogues ?
Et l’intérêt de l’analyse et son lien à la prohibition (on analyse parce qu’il y a la prohibition qui encourage la falsification des produits)
Comment les communautés s’emparent des résultats pour réduire les risques (montée en compétence scientifique, élaboration de protocole, étude CWE et lavage à l’acétone)
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Oob a écrit
Je me permet de up le topic histoire d'avoir quelques news sur l'avancée du projet (me suis connecté rien que pour ça dis donc).
Nous y travaillons. Le webinaire est prévu pour mars.
Je veux juste etre sur de la date avant de la mettre ici.
Pierre
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anonymexxx a écrit
En fait, ce n'est pas si éloigné (d'autant plus que le directeur d'ATP-IDF est aussi le coordinateur SINTES
Désolé je ne suis pas de ton avis SINTES / OFDT tout cela est je pense financé par Beauvau ( G.Darmanin) ou pas...
Et de plus SINTES n'a pas un mais une coordinatrice,tu condonds peut être avec TREND.
Edit : je parle niveau national,mais en effet il est coordinateur IDF SINTES/TREND.
Amicalement
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meumeuh a écrit
Désolé je ne suis pas de ton avis SINTES / OFDT tout cela est je pense financé par Beauvau ( G.Darmanin) ou pas...
...mais en effet il est coordinateur IDF SINTES/TREND.
Salut,
Ce que je voulais dire, c'était que comme le souligne l'article de la Fédération Addiction, il y'a un partenariat entre l'OFDT et Analyse ton prod qui a signé une convention avec eux et ça se déroule dans le cadre de SINTES (veille sanitaire). Donc pas si éloigné de SINTES (Pesteux évoquait la question des différences entres les 2 dispositifs).
Et pour l'OFDT, on peut voir certains financements en annexe de ce document (tout à la fin, "contributions financières et matérielles), y'a plusieurs acteurs :
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/ … 0044559251
Voici ses représentants, leurs droits, etc. :
legifrance a écrit
Les droits statutaires des membres fondateurs du groupement sont les suivants :
Etat : 21/22e répartis comme suit :
- le Premier ministre (Mildeca) : 3/22e ;
- le ministre chargé du travail ou son représentant : 1/22e ;
- le ministre chargé de la santé ou son représentant : 3/22e ;
- le ministre chargé de la ville ou son représentant : 1/22e ;
- le ministre de la justice ou son représentant : 1/22e ;
- le ministre de l'intérieur ou ses représentants : 3/22e ;
- le ministre des affaires étrangères ou son représentant : 1/22e ;
- le ministre chargé du budget ou son représentant : 3/22e ;
- le ministre chargé de l'éducation nationale et de la jeunesse ou ses représentants : 1/22e ;
- le ministre chargé de la recherche ou son représentant : 2/22e ;
- le ministre de l'agriculture ou son représentant : 1/22e ;
- le ministre chargé des outre-mer ou son représentant : 1/22e.
Le groupement d'intérêt public a pour objet d'apporter à ses membres ainsi qu'aux professionnels du champ et au grand public un éclairage sur le phénomène des usages de drogues, licites et illicites, et des conduites addictives, et notamment des jeux d'argent et de hasard, en France et de contribuer au suivi du phénomène au niveau européen.
- il constitue un dispositif permanent d'observation et d'enquêtes tant en ce qui concerne les évolutions des consommations et des conduites addictives, les produits et les profils et pratiques des consommateurs que leurs conséquences sanitaires, sociales, économiques et pénales des consommations et des trafics ainsi que les pratiques professionnelles des intervenants concernés par ces politiques ;
- il assure le recueil, l'analyse, la synthèse et la valorisation des connaissances sur l'ensemble du champ de la politique publique ;
- il apporte un concours méthodologique à la préparation et au suivi des travaux d'évaluation du plan gouvernemental...
Dernière modification par anonymexxx (19 février 2024 à 14:02)
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anonymexxx a écrit
Donc pas si éloigné de SINTES (Pesteux évoquait la question des différences entre les 2 dispositifs).
Oui bien sûr, ça m'arrive de me tromper, je n'ai pas de soucis à le dire, après c'est un point de vue personnel, mais nous ce n'est pas une 'veille sanitaire ( je le dis pour les autres lecteurs : pas besoin d'avoir des effets indésirables, ni besoin d'avoir déjà consommé le produit) et aussi mettre à distance tout ce qui est de couleur bleue. :-)
Par contre, merci pr le lien Légifrance
je n'étais pas sûr, mais on m'en avait parlé lors d'un congrès de la FA…
Amicalement
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