Pourquoi parlez-vous (ou pas) à votre médecin traitant de vos consommations ?

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#Communication #consommation #médecine générale
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Calice34
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Pesteux a écrit

Calice34 a écrit

Parmi ce nomadisme médical, il y avait un médecin que je consultais malgré tout régulièrement, et avec qui j'étais dans l'ensemble à peu près sincère et à qui je disais un peu tout, au sujet des surconsommations de médicaments, du nomadisme médical, des IMV à répétitions, de mes addictions, etc.
(...)
Finalement, la dernière fois que j'ai vu ce médecin, soit environ après 1 an de suivi, il m'a dit qu'il souhaitait ne plus me suivre, et que c'était son droit (ce que je respecte bien sûr). Il m'avait déjà prévenu auparavant qu'il pourrait décider de ne plus me suivre si je continuais dans cette voie. Mais comme je suis obstinée et bête (et que je voulais toujours quelqu'un à qui me confier), au fil des consultations, j'ai préféré continuer d'essayer de rester sincère grosso modo dans l'ensemble (plutôt que de m'inventer une vie) et finalement, voilà où cela m'a mené (en même temps, naïve et stupide comme je suis... smile).
(...)
Quand bien même je respecte son choix de ne plus me suivre, j'ai quand même été bien affligée et abattue car c'est un médecin que j'appréciais beaucoup et auquel je m'étais attachée (ben ouais, et ça fait mal).
Lorsqu'il m'a annoncé sa décision, j'ai essayé de ne laisser rien paraître, sans montrer mes sentiments, et en restant en apparence neutre.

Calice34, je trouve ton message particulièrement touchant.

L'histoire d'une trahison...

Ce médecin avait réussi à nouer une alliance thérapeutique avec toi, ce qui n'était pas gagné d'avance, car quand on fait la tournée des médecins, on se méfie. Mais quand on est dans le mal, on ne cherche pas que des cachetons, souvent, on cherche aussi quelqu'un à qui en parler. Il a bénéficié de ça pour créer un lien avec toi, et du coup, il avait de l'or dans les mains pour t'aider.

Et au lieu de ça ? Et bien il prend peur parce qu'il ne se sent pas à la hauteur face à tes symptômes, et il t'abandonne. Pour moi, c'est une trahison de l'alliance thérapeutique.

Perso, je ne respecte pas du tout cette attitude.

Je trouve ça inhumain, et très peu professionnel. Ca démultiplie le risque pour le patient, d'autant plus que c'est souvent des situations où la personne est très fragile psychiquement.

Pour soigner quelqu'un qui surconsomme et qui fait des IMV, ben ouais, faut un peu de cran, faut endurer l'angoisse que ça se termine mal pour le patient.

Mais c'est son job non ? On dirait quoi si c'était le gendarme qui partait en courant devant les cambrioleurs ?



Calice34 a écrit

Bien fait pour moi, ça m'apprendra à être naïve, à trop faire confiance et à raconter un peu trop ma vie...

Triste conclusion, bien que parfaitement réaliste sad


Amicalement.

Merci pour ton retour, c'est réconfortant de voir que, malgré mes torts et ce qu'on peut me reprocher, on peut faire preuve de compréhension concernant mon histoire.

Et j'aime bien quand tu parles de "trahison thérapeutique", parce que ça traduit assez bien ce que j'ai pu ressentir, quelque part, sans vouloir partir dans un drama. En fait, je me suis sentie abandonnée, surtout par le soignant que j'appréciais le plus et en qui j'avais le plus confiance. Donc ça m'a vraiment mis un coup, et fait mal au cœur. J'ai vraiment eu un sentiment d'abandon.
__

Pour répondre au commentaire sur le CSAPA: je précise juste qu'au début de l'année où j'ai commencé voir ce médecin, je lui avais demandé une ordonnance pour aller voir un(e) psychiatre (non addictologue). Peu de temps après, ce(tte) psychiatre m'a orienté en CSAPA. Ce généraliste qui me suivait savait donc que j'étais également suivie en CSAPA.

Dernière modification par Calice34 (03 mars 2024 à  13:03)


À trop se donner, on s'abandonne.

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NoMentalEffort31 femme
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Bonjour,

J'ai une super généraliste qui n'a pas hésité à appeler ma nouvelle pharmacie qui refusait de me délivrer mon ordonnance de patch de fentanyl et de fentanyl sublingual en une fois pour 28 jours lors d'un déménagement.

Je diminue quand ça va mieux niveau douleur et on augmente quand c'est nécessaire.Je gère ma conso de fentanyl rapide avec discipline parce que c'est pas de l'eau de Lourdes et que j'ai entre les mains d'un coup pour 28 jours et j'ai pas envie de faire une od.

C'est quand ça devient moins efficace sur mes douleurs ou que je sens que la dépendance s'installe que je deviens réticente à lui en parler directement parce qu'elle me trouve déraisonnable sur l'arrêt des traitements lourds.

J'ai tendance à faire des sevrages secs en dépit du bon sens et je sais qu'elle a raison.

Alors parfois je lui en parle quand c'est en court ou sur certains médocs quand c'est fini et que j'en ai bien chié.

Mais elle me connait et on forme une bonne équipe.

J'ai de la chance même si je n'en fait qu'à ma tête niveau sevrage à l'arrache.

Dernière modification par NoMentalEffort31 (03 mars 2024 à  16:03)

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NoMentalEffort31 femme
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Bonjour,

J'ai une super généraliste qui n'a pas hésité à appeler ma nouvelle pharmacie qui refusait de me délivrer mon ordonnance de patch de fentanyl et de fentanyl sublingual en une fois pour 28 jours lors d'un déménagement.

Je diminue quand ça va mieux niveau douleur et on augmente quand c'est nécessaire.Je gère ma conso de fentanyl rapide avec discipline parce que c'est pas de l'eau de Lourdes et que j'ai entre les mains d'un coup pour 28 jours et j'ai pas envie de faire une od.

C'est quand ça devient moins efficace sur mes douleurs ou que je sens que la dépendance s'installe que je deviens réticente à lui en parler directement parce qu'elle me trouve déraisonnable sur l'arrêt des traitements lourds.

J'ai tendance à faire des sevrages secs en dépit du bon sens et je sais qu'elle a raison.

Alors parfois je lui en parle quand c'est en court ou sur certains médocs quand c'est fini et que j'en ai bien chié.

Mais elle me connait et on forme une bonne équipe.

J'ai de la chance même si je n'en fait qu'à ma tête niveau sevrage à l'arrache ?

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Littleboy homme
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Hello à vous,

Avec mon médecin généraliste je n'ai jamais eux trop de problèmes à lui parler de ma depandance car je lui fais confiance et il ne me juge pas ! Mais je suis suivis pour une mucoviscidose et mes autres médecins c'est clairement un autre délire... Généralement j'ai toujours été honnête avec eux même si parfois j'aurais clairement pas dû. En gros, je pense que c'est important de le dire à un médecin surtout quand il comprend l'addiction et qui veut aider. J'étais sensé recevoir du trikafta pour ma muco mais à cause de mes problèmes je n'avais que dalle. Malgré ma santé au plus bas ( VEMS à 35... ) il ne voulait rien me donner car pour eux je devais complètement réglé mes problèmes... Mais quelle problème ?! Je ne consommais que rarement et pour eux c'étais impossible car un toxicomane est une personne qui ne se sépare jamais de la drogue même pas pour une journée et qui subis des dégâts alors que aujourd'hui avec une bonne réduction des risques c'est minimal voir totalement absent, en tout cas pour moi ... Bref je subissais une forte stigmatisation et ma santé s'empirait de jour en jour. J'ai dû changé d'hôpital pour enfin être entendu. Là bas je suis tombé sur des excellents médecins qui comprenaient l'addiction et voyaient mes efforts que je faisais pour ma santé en prenant mes médicaments pour cette mucoviscidose tout en faisant mes soins lié à ma maladie avec parcimonie. Du coup une des médecins m'a dit : "Monsieur nous voyons vos efforts, vous faites la physiothérapie respiratoire mieux que celle faites par nos kinésithérapeutes en leur apprenant des choses que vous avez expérimenté sur vous, nous allons vous donner une chance d'essayer ce médicament mais par contre nous l'arrêterons que si votre santé ne s'améliore pas..." puis j'ai commencé ce trikafta et boom j'ai craché mes poumons pendant au moins une semaine, j'en avais mal au poumon d'évacuer tout ces glaires qui s'était accumulé. Depuis ma santé a fait un énorme pas alors que j'avais des hospitalisations toute les mois, maintenant j'en ai plus depuis 2 ans même au niveau de la toux il y a que des changements et je ne crache plus aucun glaire alors que avant j'en étais remplis. bref tout ça pour dire à l'hôpital de ce que je ressens, il y a prise en charge pour un patient malade et prise en charge pour un patient qui "s'est rendu malade". La différence entre ces deux phrases est subtil mais change complètement le rapport patients/ médecins.
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Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (pierre)
 
Bonne analyse Caïn

Louable de surveiller la circulation de drogue dans les HLM, mais ne devrait-on pas également se préoccuper de la consommation de pastis dans les commissariats ? Guy Bedos

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Caïn homme
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J'ai eu deux toubibs généralistes en dix ans. Bonne communication avec les deux. Mais selon certaines limites. Je ne leur ai pas dit quand je me suis pris à prendre mon traitement (bupré) en sniff puis en spray, puis les deux. La prise de la bupré est totalement méconnue (c'est pourtant une excellente méthode à mon sens).
C'est aussi de ma faute si je ne leur ai pas dit que je prenais mon traitement comme ça. Je n'ai pas osé par peur de l'incompréhension et d'un jugement faussé.
A l'infirmière qui me suis en même temps que ma toubib, je pourrais le dire mais comme elle le transmettrait au toubib, finalement non, je ne lui ai pas dit non plus.
Je le regrette mais je ne suis pas prêt à franchir le pas.

Dernière modification par Caïn (09 mars 2024 à  11:32)


La drogue c'est de la merde, surtout quand t'en as plus.

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Mister No homme
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J'ai eu un généraliste qui me donnait ce qu'il me fallait en skénan et notait parfois de l'alcool à 90 pour mes teintures mères pour pas que le pharmaco fasse chier.
Hors de question de lui cacher quoi que ce soit.
D'ailleurs, je n'imagine pas une relation patient médecin où je puisse occulter des choses. Si c'est un con, faut en changer, mais de nos jours, faut pas être difficile.
Je n'ai jamais abusé ou presque du coup, les seules fois où il m'a réprimandé, c'est qu'il trouvait que je me sevrais trop vite, mais je l'ai rassuré en disant que j'étais a l'écoute de mon corps et que je me refusais rien et pis surtout que grâce au cannabis, ça passait bien.
A l'heure actuelle plus de généraliste, ya pénurie et j'ai pas le temps d'aller pécho.
Pas bon.

Dernière modification par Mister No (08 mars 2024 à  21:00)


Just say no prohibition !

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avalanche femme
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Bonjour à toutes et tous
Je partage mon expérience avec mon médecin généraliste. Cela fais un an maintenant que j’ai osé lui parler de ma consommation de cocaïne. J’ai commencé de manière occasionnelle il y’a 5ans et j’ai été dépassée rapidement puis je suis réellement devenue dépendantes depuis 2ans. J’en consomme tous les jours à raison de 3G/semaine. Je travaille, je suis en couple (mon conjoint est dans la même dépendance). Je veux m’en sortir car le mental ne suit plus et je perd mon élan vital. Mon docteur ne m’a ps jugé mais il m’a mis sous buprenorphine et je ne l’ai pas du tout supporté. J’avais des vertiges de malade, des vomissements, une énorme fatigue bref je ne pouvait pas travailler dans ces conditions alors j’ai arrêté. D’après lui c’est l’unique solution de traitement. J’ai donc pris rendez vous avec un psychiatre et j’espère qu’il me donnera un autre traitement plus “doux” compatible avec mon emploi. Si certains.es sont dans mon cas n’hésitez pas à me répondre. Courage à tous.tes

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prescripteur homme
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Bonjour, je suis surpris du Subutex comme  traitement de l'addiction à la coke.
Pour commencer tu peux essayer la Nacetylcysteine. (Mucomyst)

https://www.u-picardie.fr/addicto80litt … ressed.pdf

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (09 mars 2024 à  20:08)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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avalanche femme
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Merci beaucoup pour ta réponse ça me rassure beaucoup d’envisager une autre alternative.
Amicalement

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krakra homme
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Bonsoir comment va tu faire avec ton conjoint qui consomme ?

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avalanche femme
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Bonsoir krakra pour l’instant il ne veut pas de traitement, la volonté marche pour lui…

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pierre
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avalanche a écrit

Bonjour à toutes et tous
Je partage mon expérience avec mon médecin généraliste. Cela fais un an maintenant que j’ai osé lui parler de ma consommation de cocaïne. J’ai commencé de manière occasionnelle il y’a 5ans et j’ai été dépassée rapidement puis je suis réellement devenue dépendantes depuis 2ans. J’en consomme tous les jours à raison de 3G/semaine. Je travaille, je suis en couple (mon conjoint est dans la même dépendance). Je veux m’en sortir car le mental ne suit plus et je perd mon élan vital. Mon docteur ne m’a ps jugé mais il m’a mis sous buprenorphine et je ne l’ai pas du tout supporté. J’avais des vertiges de malade, des vomissements, une énorme fatigue bref je ne pouvait pas travailler dans ces conditions alors j’ai arrêté. D’après lui c’est l’unique solution de traitement. J’ai donc pris rendez vous avec un psychiatre et j’espère qu’il me donnera un autre traitement plus “doux” compatible avec mon emploi. Si certains.es sont dans mon cas n’hésitez pas à me répondre. Courage à tous.tes

Bonjour,

j'irais plus loin que prescripteur :  ton médecin généraliste est un incompétent ! Le subutex, c'est pour l'addiction aux opiacés. Il n'y a aucune indication dans la consommation de cocaine....
Et en plus, au début, le subutex peut te faire gerber beaucoup si tu est naif aux opiacés...

Pierre

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Mister No homme
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Il mériterait quelques conseils confraternels.

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pierre
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J'ai effacé les derniers messages. Nous volons des témoignages qui racontent une expérience pas des conseils d'un phrase du style  "Il faut être honnete avec son médecin".

Car Toute la discussion prouve le contraire !
On a tout à perdre à parler de ses consos à ses médecins, additologues compris.
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On a tout à perdre à parler de ses consos à ses médecins. PTX.

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Mister No homme
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Tu as raison Pierre, rares sont les relations médecin patient où le patient peut se risquer de parler de ses consos en toute franchise sans risquer les foudres du jugement par exemple.

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La Moustache homme
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avalanche a écrit

Bonjour à toutes et tous
Je partage mon expérience avec mon médecin généraliste. Cela fais un an maintenant que j’ai osé lui parler de ma consommation de cocaïne. J’ai commencé de manière occasionnelle il y’a 5ans et j’ai été dépassée rapidement puis je suis réellement devenue dépendantes depuis 2ans. J’en consomme tous les jours à raison de 3G/semaine. Je travaille, je suis en couple (mon conjoint est dans la même dépendance). Je veux m’en sortir car le mental ne suit plus et je perd mon élan vital. Mon docteur ne m’a ps jugé mais il m’a mis sous buprenorphine et je ne l’ai pas du tout supporté. J’avais des vertiges de malade, des vomissements, une énorme fatigue bref je ne pouvait pas travailler dans ces conditions alors j’ai arrêté. D’après lui c’est l’unique solution de traitement. J’ai donc pris rendez vous avec un psychiatre et j’espère qu’il me donnera un autre traitement plus “doux” compatible avec mon emploi. Si certains.es sont dans mon cas n’hésitez pas à me répondre. Courage à tous.tes

bonjour Avalanche,
par curiosité, quel est ce traitement "plus doux" que t'a prescrit ton psychiatre? un autre TSO? anxiolytique? somucol?...
aurez tu le nom?
est il efficace?

merci

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Mr Collie Man homme
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prescripteur a écrit

Bonjour, je suis surpris du Subutex comme  traitement de l'addiction à la coke.

c'est pas la preuve que ceux qui prescrivent les drogues n'y connaissent rien ?

Ce WE en formation sur les troubles du comportement (je suis éduc en pedopsy) j'ai repris tous le monde (psy y compris) sur la questions des traitements (qui m'intéresse forcément)... Beaucoup d'erreurs, approximations et méconnaissances ...

Plus les discours habituels "ba la maman c'est une junkie toxico camerounaise qui prend de la coke et du crack" ...

Déprimant ... J'ai pas osé ouvrir ma gueule mais la prochaine fois je lui demande si elle parle d'une personne usager de drogue qui a peut être besoin de soins et d'aide ou d'un monstre ...

drogue-peace mais envie de meurtre qd même

Dernière modification par Mr Collie Man (16 mars 2024 à  16:56)


"Plus claire la lumière, plus sombre l'obscurité... Il est impossible d'apprécier correctement la lumière sans connaître les ténèbres."    J.P Sartre

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AmyW non binaire
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Mr Collie Man a écrit

de la coke et du crack"

C’est pas ce que je fais de mieux mais il m’arrive parfois de regarder FranceInfo.
Quatre invités présentés comme des spécialistes du sujet (le trafic de drogue), l’animateur sort : « Le crack c’est un mélange de cocaïne et d’ammoniac. ». Aucune des personnes sur le plateau pour le reprendre. Ou encore : « La cannabis ça se fume, la cocaïne ça se sniff, et l’héroïne ça s’injecte. ». Là il y en a quand même un des gus qui a vaguement indiqué qu’il y avait plusieurs mode de consommation d’une même substance…

Il y a un truc que j’ai réalisé il y a seulement quelques années, en entendant les énormités des journalistes sur des sujets que je connais, c’est qu’il fallait surtout pas que je me dise qu’ils pouvaient m’avoir appris quelque chose sur un sujet que je ne connais pas. Parce qu’il n’y a strictement aucune raison qu’ils ne racontent pas de la merde sur absolument tous les sujets…

Dernière modification par AmyW (16 mars 2024 à  17:30)


Ce que tu n’aimes pas chez les autres c’est ta propre part d’ombre.

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AmyW non binaire
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pierre a écrit

J'ai effacé les derniers messages. Nous volons des témoignages qui racontent une expérience pas des conseils d'un phrase du style  "Il faut être honnete avec son médecin".

Car Toute la discussion prouve le contraire !
On a tout à perdre à parler de ses consos à ses médecins, additologues compris.

Et pourtant, dans l’absolu, et si nécessaire, il faudrait bien pouvoir le faire. Mais je comprends ce que tu veux dire.

Dans un autre post quelqu’un⋅e disait avoir parlé de son « nomadisme médical », ça je trouve que c’est bien un truc à garder pour soi. (C’est juste mon avis)

De manière générale je pense qu’on doit dire à son médecin tout ce qui nous pose des problèmes, tout ce qu’on considère nuire à notre santé, que l’on ressent comme tel. Si on a une consommation de stup’ qu’on vit très bien, sans problème médical associé, alors c’est évident que c’est inutile de mettre ça sur le tapis.


Ce que tu n’aimes pas chez les autres c’est ta propre part d’ombre.

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avalanche femme
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La Moustache a écrit

avalanche a écrit

Bonjour à toutes et tous
Je partage mon expérience avec mon médecin généraliste. Cela fais un an maintenant que j’ai osé lui parler de ma consommation de cocaïne. J’ai commencé de manière occasionnelle il y’a 5ans et j’ai été dépassée rapidement puis je suis réellement devenue dépendantes depuis 2ans. J’en consomme tous les jours à raison de 3G/semaine. Je travaille, je suis en couple (mon conjoint est dans la même dépendance). Je veux m’en sortir car le mental ne suit plus et je perd mon élan vital. Mon docteur ne m’a ps jugé mais il m’a mis sous buprenorphine et je ne l’ai pas du tout supporté. J’avais des vertiges de malade, des vomissements, une énorme fatigue bref je ne pouvait pas travailler dans ces conditions alors j’ai arrêté. D’après lui c’est l’unique solution de traitement. J’ai donc pris rendez vous avec un psychiatre et j’espère qu’il me donnera un autre traitement plus “doux” compatible avec mon emploi. Si certains.es sont dans mon cas n’hésitez pas à me répondre. Courage à tous.tes

bonjour Avalanche,
par curiosité, quel est ce traitement "plus doux" que t'a prescrit ton psychiatre? un autre TSO? anxiolytique? somucol?...
aurez tu le nom?
est il efficace?

merci

Bonjour La moustache. Mon psychiatre m’a prescris paroxetine et alprazolam je suis à ma deuxième semaine de traitement et premier jour d’arrêt de conso. (Il m’a dit que je pouvais continuer à consommer au début)  Je te dirai plus tard… 
Mon médecin est vraiment pas renseigné sur le sujet je voulais parler avec lui d‘autres solutions mais j’ai pas osé et j’avais seulement une étude sur le sujet. Bref une prochaine fois je le ferai sûrement car effectivement j’ai beaucoup vomi avec le subutex et si il voit d’autres patient.es comme moi ça pourrait éviter qu’il le prescrive en systématique…

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Morning Glory femme
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Mon médecin traitant actuel est clairement ouvert aux drogues et en a même consommé par le passé apparemment. Il est hyper bienveillant et vu le traitement de ouf que j'ai en psychiatrie je le préfère au courant. C'est même lui qui m'a donné des tips pour le nettoyage du nez au rinohorn par exemple.
Et comme je me sens comprise par lui, ça me réconforte de lui en parler parfois.

Mais c'est vraiment le seul, enfin j'en ai aussi parlé à d'autres dans le même cabinet. Mais tous mes généralistes précédents, je le leur ai caché. Le courant passait pas assez, pu j'avais peur qu'ils dévoilent le truc malgré le secret médical à des proches. Bref c'est vraiment une exception, et je compte bien garder ce médecin le plus longtemps possible.

Μόρνηνγγ Γλωρύ
I <3 5-HT & DA ~

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DopeIsBeautiful non binaire
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pierre a écrit

J'ai effacé les derniers messages. Nous volons des témoignages qui racontent une expérience pas des conseils d'un phrase du style  "Il faut être honnete avec son médecin".

Car Toute la discussion prouve le contraire !
On a tout à perdre à parler de ses consos à ses médecins, additologues compris.

Si toute la discussion prouve le contraire, alors je suis l'exeption qui confirme la regle. Je concois qu'on puisse ne pas parler de ses consos a son generaliste qui n'y pipe rien, mais si on ne peux meme pas honnetement parler de ses consos a son addictologue, en CSAPA par exemple comme a ete mon experience en la matiere, il vaut mieux changer d'addicto si c'est possible a mon avis... J'ai ete 100% honnete de A a Z, et ca a ete positif pour moi. Y'a certe surement des encules, y'a des vieux ou vieille qui s'en battent les couilles et ont jete l'eponge, mais quand on en trouve un bien qui correspond, et que la relation est honnete, c'est la que c'est le plus efficace a mon humble avis venant de ma maigre experience.

Dernière modification par DopeIsBeautiful (26 mars 2024 à  14:33)

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pierre
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DopeIsBeautiful a écrit

Si toute la discussion prouve le contraire, alors je suis l'exeption qui confirme la regle. Je concois qu'on puisse ne pas parler de ses consos a son generaliste qui n'y pipe rien, mais si on ne peux meme pas honnetement parler de ses consos a son addictologue, en CSAPA par exemple comme a ete mon experience en la matiere, il vaut mieux changer d'addicto si c'est possible a mon avis... J'ai ete 100% honnete de A a Z, et ca a ete positif pour moi. Y'a certe surement des encules, y'a des vieux ou vieille qui s'en battent les couilles et ont jete l'eponge, mais quand on en trouve un bien qui correspond, et que la relation est honnete, c'est la que c'est le plus efficace a mon humble avis venant de ma maigre experience.

Rien à voir avec des "enculés", mais tout à voir avec la stigmatisation ! C'est ce que nous combattons au jour le jour ici, et qui ressort ici.
Par ailleurs, dans cette discussion on parle de médecin traitant pas forcément de médecin en CSAPA. Et sans préjuger de ton expérience, (que au passage tu ne racontes pas), c'est que si tu n'as pas eu de problème avec les médecins du CSAPA, c'est aussi que tu étais peut etre tout a fait dans la norme, et dans la volonté d’arrêt... Quand tu rentres dans le cadre et le norme, tu n'as effectivement  pas de problème.

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Tant que tu rentres dans la norme, tu n'as pas de problème. PTX.

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DopeIsBeautiful non binaire
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Car Toute la discussion prouve le contraire !
On a tout à perdre à parler de ses consos à ses médecins, additologues compris.

J'ai reagit a cette partie principalement. Ca m'as l'air un peu extreme. Je concois que dans certaines conditions c'est la maniere optimale de proceder, mais la generalite me laissait un peu dubitatif. Et oui effectivement tu tombe juste, je suis a chaque fois alle en CSAPA avec la volonte d'arreter mes consos (sinon pourquoi le faire, hors du cadre d'une consommation d'opiaces ?).

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filousky homme
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Allez, je prends le temps d'apporter mon témoignage sur le sujet. J'ai toujours annoncé au médecin en face de moi que je consommais des drogues en donnant le détail de mes consommations.
La réaction du professionnel de santé, lorsqu'elle est négative est évidente de suite. Je décide alors au feeling si je dois continuer dans ce sens ou bien de ne plus en parler, l'information donnée étant suffisante.
Je n'ai jamais eu un quelconque frein à faire ainsi, je suis un activiste, un militant engagé et j'y crois.

Résultats avec une anecdote :

Mon généraliste : j'ai déménagé de Paris au sud est de la France en 2010. Il m'a fallu alors me mettre en recherche du généraliste qui accepterai d'être mon référent et le relai de ma prescription de méthadone. J'ai un peu joué sur les oui-dires campagnards pour obtenir un oui franc et massif à la question : pouvez-vous me prendre en plus dans votre clientèle en tant que médecin référent sans annoncer la suite. Réponse : oui !
1° rendez-vous : je sors la délégation de prescription de la méthadone en lui racontant les ennuis rencontrés avec le corps médical de mon village situé à 11 km du sien. Je savais qu'il était contre les TSO et n'y connaissait rien. Il a pourtant accepté.
J'avais gagné une bataille importante, ce médecin étant jeune, habillé en jeans et tee shirt, socialiste revendiqué et catholique.

Le premier rendez-vous se terminant, je lui pose une question sur le cannabis thérapeutique (en 2010) dont la réponse était : "je suis totalement opposé à l'usage du cannabis".   
Les rendez-vous mensuels se sont ajoutés les uns aux autres et il me donnait toujours le RDV mensuel à 11h40, le dernier de la mâtinée pour avoir le temps de bavarder avec moi qui lui ai de suite offert le livret que j'ai conçu sur la vaporisation du cannabis et des plantes médicinales, jusqu'au jour ou mon téléphone a sonné : il m'appelait pendant une consultation d'un patient ayant des soucis avec les joints fumés et voulait que je réponde à ce patient à sa place !!!  Mon travail de base commençait à donner des résultats positifs.
Pour terminer cet exemple, il y a quinze jours, j'ai du lui demander un RDV hors des mensuels à cause d'une bronchite aigüe allergique aux pollens précoces. Le must de ce rendez-vous a été une légère engueulade de sa part sur la diminution de ma consommation en vaporisation de cannabis qu'il trouvait contre productive, le THC ayant une puissante action expectorante. Il avait potassé des livres sur le cannabis depuis le premier rendez-vous. Il me demande officiellement d'augmenter le nombre de vaporisations par jour ! Jubilation intérieure garantie, croyez-moi !

Je ne raconte pas une deuxième histoire, le post risquant d'être trop long.

Je ne peux que vous encourager à en parler à tout personnel médical, même si vous trouvez que l'interlocuteur a une sale tronche, ça les habitue au fait que leur patientèle comprends un nombre non négligeable d'usagers de drogues. Et le ticket gagnant est lorsque vous réalisez que vos conversations ont donné leurs fruits.

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Bonjour, je retrouve avec bonheur beaucoup de ce que j'avais publié dans un pdf il y a quelques années.

rmm1.pdf


Merci

Dernière modification par prescripteur (27 mars 2024 à  10:55)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Pesteux homme
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Beaucoup de bonnes choses dans ce pdf. Ah si seulement tous les médecins se posaient autant de questions sur l'alliance thérapeutique et la médicalisation des comportements !

J'en extrais quelques lignes pour les mettre en valeur. J'apprécie tout particulièrement le démontage des fantasmes de maladie et de guérison, ainsi que l'affirmation que c'est la personne qui a la clef. Tel que je l'entends, ça résonne avec ma conviction que ce sont les personnes concernées qui ont un savoir sur "l'addiction", en tant que souffrance psychique dans leur rapport avec un produit. Pour moi, le fait de devoir cacher ses consos à son médecin n'est que l'effet visible, la conséquence, le symptôme qui est causé par le déni généralisé de ce savoir singulier, qui est propre à chaque personne...

C'est le drame de la biologisation totale et totalitaire de la vie psychique, qui frappe de plein fouet les personnes qui utilisent de la drogue. Comme dans la fable, ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés.


Le mensonge et la manipulation sont souvent les derniers recours des usagers pour échapper à un sevrage douloureux ou à une atteinte abusive à sa liberté. Et ils les utilisent à contre coeur.

La consommation est souvent au long cours et ne se « guérit » pas instantanément par une prescription simple et au moment choisi par la famille, la société ou le médecin. C’est donc une « longue histoire » dont le patient a la clé, bien plus que le médecin.

(...)

Enfin , sur l’ »incurabilité » la pédagogie portera sur le démontage des fantasmes de « maladie » et de « guérison » qui affectent négativement la relation thérapeutique.

La consommation de substances psychotropes est elle une « maladie » ? Pour l’alcool à doses raisonnables la réponse « publique » répond en général non. Pour la tabac ce n’est pas une maladie en soi mais ça peut entrainer des maladies. Il en est un peu de même pour toutes les substances. Mais la consommation de certaines est officiellement qualifiée de « maladie », bien que ce soit relativement fluctuant dans l’Histoire. La consommation de substances psychoactives n’est donc pas, de nature, une maladie. Et s’il n’y a pas de « maladie » il n’y a pas de « guérison ».

Le mieux placé pour en juger est évidemment l’usager lui même et dans ce sens, il expliquera au médecin les limites de sa demande et pourquoi il ne demande pas que ces limites soient franchies. Il lui expliquera que c’est lui qui détient les clefs de son destin et que le médecin ne peut, s’il cherche à lui voler ces clefs, que jouer aux apprentis sorciers.

Dernière modification par Pesteux (27 mars 2024 à  14:17)


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Calice34
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J'ai une autre "anecdote", je me permets donc de la partager.

En allant dans une permanence médicale où se trouvaient plusieurs médecins qui se relayaient (la fameuse dont je parle dans l'un de mes post précédant de ce topic), j'avais prévu d'aller voir une doctoresse avec qui je m'entendais bien.

Je ne l'avais vu que quelques fois, mais j'avais un bon feeling avec elle. À l'écoute, bienveillante, je l'aimais bien. La première fois que je l'avais vue, c'est parce que je cherchais à avoir une BZD dont j'étais à court. Et elle avait finalement accepté de m'en prescrire. Une autre fois, j'avais demandé de la buprénorphine à laquelle j'étais addict. Très compréhensive, elle avait pris la peine d'appeler l'hôpital pour moi dans l'optique de savoir s'il était possible de m'en délivrer. Bref, voilà pour poser le contexte.

J'en reviens donc à ce fameux jour où je voulais revoir cette doctoresse, cette fois-ci pour me faire prescrire une BZD (à nouveau). Je m'étais donc rendue à la permanence médicale dans le but d'avoir une consultation spécifiquement avec elle. J'avais même appelé la permanence quelques jours auparavant pour connaître le jour et l'heure où elle était disponible. Bref, j'avais tout fait pour la revoir. Elle m'avait déjà écouté une première fois, puis une seconde. Pourquoi pas une troisième...

En arrivant à la permanence médicale, elle m'a donc reçue. Je lui explique tout de suite la raison de ma venue: une prescription de BZD. Ce à quoi elle a répondu par quelque chose à laquelle je ne m'attendais absolument pas:

"Pourquoi ça tombe toujours sur moi?"

En entendant ça, je me suis pris une claque en pleine gueule. C'était une doctoresse que j'appréciais particulièrement car j'avais un bon feeling avec elle. Enfin, c'est ce que je pensais. Apparemment, le sentiment n'était pas réciproque. Je ne pensais pas être autant une gêne. C'est à ce moment-là que j'ai réalisé le poids et le fardeau que j'étais, non seulement pour elle mais également pour les autres médecins de cette permanence (voir mon post précédant). Dans mon dossier médical, il était spécifié qu'on ne devait normalement pas me prescrire des BZD et que la permanence n'était pas adaptée à mon suivi. Je n'avais pas réalisé l'embarras que je représentais pour le personnel médical de cette permanence. J'avais l'impression d'être la chose qu'on essaie de refiler à son collègue pour ne pas avoir à s'en occuper.

Je suis rentrée chez moi en me sentant vraiment bête, ayant cru que le feeling passait bien avec elle. Je ne me suis jamais sentie aussi naïve, stupide et conne.

Et pour la minute drama, de temps en temps, je pleure rien qu'en y repensant. J'ai vraiment l'impression que je suis perçue comme un déchet dont personne ne veut s'occuper. J'en suis même arrivée à penser que je devrais arrêter de faire un suivi médical, pour libérer de la place pour d'autres personnes, celles qui méritent d'être suivies, celles qu'on ne considère pas comme un poids.

Dernière modification par Calice34 (08 avril 2024 à  00:12)

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C'est triste ce genre de situations, merci du témoignage
 
Texte mis dans les morceaux choisis de Psychoactif. (pierre)

À trop se donner, on s'abandonne.

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Bonjour, pour moi ça pose quand même le probleme de la medicalisation de la delivrance des produits. Dans l'ideal il faudrait des circuits non medicalisés , comme par exemple, les compléments alimentaires.
Que la personne, PUD en l'occurence, puisse se procurer son produit sans passer par une prescription médicale. Car le medecin (et le pharmacien) aura du mal à s'empêcher d'avoir un jugement sur la consommation. Si on veut l'eviter il faudrait donc que le PUD puisse se passer de prescription.
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Il faudrait que le PUD puisse se passer de prescription. PTX.

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zuzu
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Bonsoir,

Alors, moi c'est simple j'ai pas de médecin traitant depuis 5 ans le dernier est décédé et je l'avais vue qu'une fois. Les 5 années précédente toujours pas de médecin traitant. Donc en gros, je suis resté sans médecin traitant pendant près de 10 ans. Cela ne me dérangé guère, j'étais trop afféré à mes affaires et n'était pas fan des consultations, ni des salles d'attentes.

Là où cela devient intéressant c'est que je me suis décidé d'aller voir la CPAM pour leur demander de retirer de mon dossier mon médecin traitant parce qu'il était mort depuis 5 ans. 

Faut savoir que, comme il apparaissait toujours sur mon dossier alors les médecins que je voyais sur doctolib (occasionellement pour des visites de routines, ne nécéssitant pas du tout de préscription de neuro, benzo où traitement au long court où plus), ben, ces médecins de "passages" ne voulaient pas devenir mon médecin traitant, arguant que j'en avait déjà un. Je leur rétorquais qu'il était mort, ils rigolaient en pensant que je blaguais.

J'ai donc bataillé avec la CPAM pendant plusieurs mois pour faire supprimer de mon dossier mon défunt médecin traitant, leur exposant qu'il ne pouvait l'être car il était mort.

Ce fût une expérience des plus kafkaiennes (du coup j'ai commencé à lire kafka, lettre à mon père, la méthamorphe et le procès). Durant les échanges, je ressentais bien les tensions entre les médecins et la CPAM. Leur argumentaire était toujours à la défaveur des médecins, m'expliquant, que le problème n'était pas qu'un médecin mort soit chargé de me traiter mais que les médecins étaient de mauvaise fois à ne pas vouloir écraser cette information en m'acceptant comme nouveau patient.

Après une longue bataille, la CPAM a finit par céder et l'on retiré de mon dossier et mon offert un status spécial, merci à eux au passage.

Maintenant tous médecin est mon médecin traitant jusqu'a ce qu'un médecin veuille bien m'accepter.

Du coup, ça rentre un peu dans le sujet, et la réponse est:
J'en parlais pas, car:
1 - J'ai commençé à consommer de la cocaine il y a moins d'un an.
2 - J'ai pas de médecin traitant depuis 10 ans.

Conclusion: Quand en a pas on en parle pas.

Dernière modification par zuzu (09 avril 2024 à  03:22)


"Petit, Cucul la praline me piquait ma chocolatine à la récré"

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