premier sevrage subutex... je flippe

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dragonflyyyy femme
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Inscrit le 14 Nov 2012
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Je pense être à  un tournant de ma vie. J’ai 22 ans.
J’ai décidé d’arrêter le sub il y a 8jours un peu par hasard. J’étais à  0.2mg depuis 2 mois. Quand je me suis rendue compte que j’en avais plus j’étais paniquée et un ami m’a dépanné du actiskenan jusqu’à  la prochaine consultation chez le médecin.

J’ai eu un déclic le lendemain quand mon père m’a sous-entendu qu’il savait que je prenais cette merde. Ca m’a retournée j’ai pleuré toute la journée en pensant que ni ma famille ni moi devions subir la glorieuse étiquette de droguée que la société ne manquait pas de me rappeler tous les mois..
Après avoir pris de la cam pendant un an et en avoir rien a foutre de tout, vraiment tout, je suis passée au produit de substitution avec tous les inconvénients et surtout sans aucun plaisir. Il y a à  peu près un an j’ai commencé à  4mg et en diminuant au fur et à  mesure (en snif). Ça m’a seulement permis de sortir la tête de l’eau, de me motiver de me sociabiliser. Je me sens encore un peu marginale mais je pense être sur la bonne voie. Quand j’en aurai définitivement fini avec le sub je passerai mon permis et je reprendrais les cours. Ça ira logiquement de mieux en mieux.

Ce traitement est vraiment emmerdant pour moi puisque je le cache et n’en parle pas. En plus ca n’intéresse personne (à  qui j’en ai déjà  parlé). Si j’y arrive ça sera une énorme victoire puisque j’aurai enfin réussi à  mener quelque chose jusqu’au bout, et plus important seule et sans aucun soutien (je sais pas si il faut que je me réjouisse ou que je pleure). Je n’ai parlé à  personne de l’arrêt de mon traitement, j’ai pris une semaine chez ma mère sans obligation (à  part me renseigner sur le net pour le permis, les études, le taf, tout ce bordel). J’ai comme l’impression que ma vie ne vaut rien du tout aujourd’hui, que j'ai plus ou moins tout perdu à  cause de la cam, et qu’elle vaudra quelque chose si j’arrête.

Alors, les ¾ premiers jours se sont bien passés. J’ai pris 10mg d’actiskenan en diminuant tous les jours.
J’étais souvent dehors il faisait froid, on est en novembre mais ça passe j’me suis bougée. Ça allait niquel.
J’ai passé un bon week end avec des bons potes de lycée, je les ai retrouvés depuis quelques mois et zappés tous les trous duc (dsl) de ma période cam. Je veux rattraper le temps perdu.
Je suis arrivée chez ma mère le dimanche qui suivait mon week end avec la pèche envie de parler etc. J’ai quelques angoisses, ma mère ne sachant rien de tout ça j’ai peur d’être en manque devant elle et que les actiskenans retardent le vrai manque ( ???????). J’en prends la moitié voir le tiers le matin.  Depuis lundi je frissonne de froid j’ai les mains gelées mais cest vraiment supportable. Je fume un mini joint le soir histoire de m’endormir rapidement, je me réveille la nuit mais je me rendors 30min une heure plus tard. Tous les matins je suis trempée je dégouline de sueur. J’ai pris mon dernier tiers d’actiskenan mardi matin (env.3mg). J’ai beaucoup pleuré (super idée d’écouter de la musique badante et d’aller voir sur le net les forums sur le sevrage du sub qui m’ont carrément découragée) j’avais froid, mini diarrée le soir, mais vraiment rien de méchant par rapport à  mes souvenirs de manque de cam. J’ai passé la soirée avec ma mère et on s’est bien marrées devant les p’tites annonces delie semoun même si  je n’avais pas autant la pèche que la veille. Ce matin, réveil en sueur après un rêve assez space avec pleeiiiin de cam et une course folle pour l’avoir absolument, je n’y pensé plus depuis un an. Je décide de garder pour plus tard la mini dose d’actisken qu’il me reste si ça ne va vraiment pas les jours suivants ( mini victoire wink ).  J’ai pris un bon bain et j’allais bien, j’ai un peu de frissons, les mains gelées, un peu d’éternuements, un peu mal au dos, un peu crevée, mais j’ai plutôt le moral. Je mange bien et équilibré, même si j'ai pas vraiment faim. J’ai quelques autres médocs (codéine, ibuprofène..) que je prendrais si ça ne le fait vraiment pas devant ma mère. Je vais faire vraiment gaffe ça serait dommage de passer d’une dépendance à  une autre ( en meme temps avec 3 cachetons j'vais pas aller bien loin smile) J’en ai marre de mentir de me cacher vivement que je n’y sois plus contrainte.
Je viens de me rappeler que j’ai un concert demain soir, j’espère que ca va le faire et que je pourrais shaker mon booty all night long.

Est ce que vous pensez qu'en prenant le matin un tiers d'actisken 10mg je retarde le manque et que j'en chierai ma mère très bientôt smile?
bisouuuuu et surtout merci d'avoir lu c'est cool de pouvoir partager, j'espère que vous allez bien.

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PtiDav homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 23 Oct 2012
329 messages
Salut dragonflyyyy,

Bravo, tu es en bonne voie je dirais. Pour tout te dire, je suis deja passé par là . Il y a environ 1 an demi / 2 ans, j'ai réussi à  stopper complètement mon traitement moi aussi, mais en passant de 2mg à  rien. Je vais etre franc, c'était horrible: je suis resté presque une semaine sans dormir, puis ca a commencé à  aller mieux. J'arrivais a dormir une heure par ci, une par la. Pas la joie non plus quand même.

Tu pars avec un gros avantage c'est de cesser au dernier stade, à  0,2mg puis rien. Le fait que tu compense un peu avec du skenan, je saurais pas dire si c'est une bonne idée ou pas. Mais si tu arrives à  dormir la nuit, c'est deja énorme, car c'est ce que j'ai trouvé le plus horrible pour ma part (de pas y arriver).

Si tu continue comme ca, au bout d'un mois maxi, t'aura plus de manque physique, en gros t'as fait les 3/4 du chemin. Respect.

Les seuls conseils que je peux te donner, c'est de t'occuper l'esprit, de bouger la journée, ne pas hésiter à  te depenser et ca sera bientot qu'un souvenir.

Au bout de huit jours, ton corps devrait avoir éliminé une grosse partie du Sub, donc si tu es deja a huit jours d'arret, vraiment, continus, la grosse phase de manque devrait etre passée.

Attention, ne prend pas pour acquis ce que je te dis, je te fais juste part de mon expérience, il se peut que je me plante, car on réagi tous différemment. Je laisse le soin à  plus expérimenté que moi de me dire si je me trompe ou pas.

Amicalement.

"Le sage cherche la vérité  tandis que l'imbécile l'a déjà  trouvée..." (B.W)

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dragonflyyyy femme
Nouveau membre
Inscrit le 14 Nov 2012
2 messages
merci ca fait super plaisir.
effectivement je ne le prends pas pour aquis parce que je trouve très bizare de si peu soufrir. Comme je l'ai dit aujourd'hui je n'ai pas pris de skenan. Ca allait jusqu'à  cet après midi, moi ce que je déteste cest la sensation chaud froid, ca me fout les nerfs et  c'est arrivé brusquement. Donc j'ai peur d'avoir retardé mon sevrage. j'ai pris un ixprim et un dafalgan et ca allait beaucoup mieux, pareil c'est un opiacé donc je sais pas si ca retarde ou si ca m'aide a passer le sevrage, peut etre que si je switch comme ca avec un différent (tétrazépam ixprim codéine, que des opiacés.. aussi lumirelax) quand ca va pas je vivrais bien mon sevrage, sans dépendance quand j'en aurais fini, ce serait quand meme miraculeux, de plus sans aucune aide extérieure. Je suis pas du genre à  abuser des médocs et Je me dit que une mini dose d'opiacé c'est pas très grave, j'esserai de le faire seulement quand c'est insupportable (c'est pas vraiment arrivé) donc bizare tout ca mais plutôt contente :) merci pour le respect wink et le soutien et j'te souhaite plein de trucs cools.
je vous tiens au jus jusqu'à  la fin du sevrage. :)

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Artéfact femme
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Inscrit le 04 Dec 2012
3 messages
Bonjour, Dragonflyyy,

Alors comment tu t'en sors, j'attends de tes nouvelles. Même si tu ne me connais pas, j'espère que tu m'en donneras.

Tes messages laissent entendre que tu as une volonté de fer, et ça c'est formidable.
Et même si ca va pas très bien, dis le nous qu'on puisse te soutenir!

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pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
17505 messages

dragonflyyyy a écrit

Ça m’a seulement permis de sortir la tête de l’eau, de me motiver de me sociabiliser.

C'est déja énorme. On ne se rend pas compte parfois de ce qu'on a... Voire les usagers des années 80....

Après, il y a la culpabilité de la dépendance et la stigmatisation des usagers, reproduit souvent par les usagers eux-même... mais c'est autre chose.
Pierre

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Phoenix homme
Psycho sénior
Inscrit le 04 Nov 2012
519 messages

pierre a écrit

Après, il y a la culpabilité de la dépendance et la stigmatisation des usagers, reproduit souvent par les usagers eux-même [...]

Malheureusement oui... Quelque part, on est conditionné à  nous détester tous seuls, comme ça, personne d'autre n'a besoin de le faire...


Discendi et Docendi.

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