La chasse aux seringues sur les bords du canal du Midi
C’est ce qui s’appelle mettre les pieds dans le plat. A quelques jours du lancement du chantier de clôture du sas de l’écluse Bayard face à la gare Matabiau par le service des Voies Navigables de France (VNF), le réseau fluvial Toulousain a rouvert en franc-tireur le délicat dossier de l’accueil et de la prise en charge des populations SDF aux abords de la gare. Pour le Réseau Fluvial qui s’est exprimé hier à l’occasion d’une conférence de presse, les barrières métalliques de 1,30 m de haut qui dès les premiers jours de septembre protégeront l’accès au sas sont l’occasion de remettre à plat le partage de l’espace autour de la gare Matabiau et de la gare routière. Première cible de cette réorganisation, le camion de la permanence mobile bihebdomadaire de l’association Aides qui distribue des seringues stériles aux consommateurs de drogues pourrait ne plus trouver sa place près de l’écluse. Et comme la mairie cherche justement à éloigner en douceur la population des sans domicile fixe du futur nouveau quartier Matabiau, le Réseau Fluvial saute sur l’occasion pour proposer sa solution alternative. «Pour déplacer les SDF des abords de la gare et offrir un endroit plus discret pour la permanence de Aides, il suffit d’utiliser la maison éclusière située à l’angle de l’avenue de Lyon pour y créer un «Pôle Santé et solidarité». Cet espace accueille déjà les petits-déjeuners du canal pourquoi ne pas tout regrouper sur un même site», propose Pierre Nicolas Bapt responsable du quartier fluvial Bonrepos-Matabiau-Bayard. Pour les trois acteurs du dossier, l’idée mérite d’être étudiée. Mais pour l’instant , VNF attend de prendre connaissance de la proposition avant de se prononcer sur une cession de la maison éclusière qui n’est pas d’actualité. Au Capitole, Claude Touchefeu précise que «la mairie a pour le moment engagé un important travail de régulation de la population qui gravite autour de la gare et que l’idée n’est donc pas de renforcer sa présence autour de la Maison éclusière.» Quant à l’association Aides qui distribue chaque année environ 230 000 seringues à s es permanence du quartier Saint Cyprien et à la gare, «Il n’y a rien de fait», mais de toute façon, précise Ryselen Bouzoubaa coordinatrice régionale : «la seul solutionpour faire disparaître les seringues des berges du canal c’est d’ouvrir des lieux de consommation à moindre risque», en d’autres termes des salles de shout.
200 à 300 usagersSelon l’association Aides, de 200 à 300 personnes fréquentent chaque année les distributions de seringues qui se tiennent les lundi et mercredi de 16 heures à 18 heures devant l’écluse Bayard. Ces seringues sont essentiellement utilisées pour l’injection du
Subutex. Le médicament de
substitution à l’héroïne est désormais devenu la drogue la plus communément consommée sous forme d’injection dans les rues toulousaines.
Souce :
http://www.ladepeche.fr/article/2013/08 … -midi.html
"SOLA DOSIS FACIT VENENUM." Paracelse
(Seule la quantité fait le poison).
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Ex "hard-droguiste"