assumer ce que l'on est

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raatus homme
Psycho junior
Inscrit le 06 Oct 2013
251 messages
Je voudrais remercier certaines personnes de ce forum, Ziggy et Roubz notamment, qui m'ont aidé à  accepter la réalité dans laquelle j'étais et ainsi permis d'avancer.

J'ai repris depuis ce matin une substitution avec de la BHD. J'ai choisi ce traitement là  par rapport à  la méthadone car il peut être prescrit en ville. Le circuit de la méthadone est bien plus contraignant pour moi.
C'est un soulagement de ne plus avoir désormais à  jongler entre la tise pour couvrir le manque, à  chipper à  la pharmacie de l'hosto ou je travaille (prise de risque au niveau professionnel...).

Pendant des semaines j'ai réfléchi à  prendre un TSO mais j'avais peur de la dépendance. J'ai fini par comprendre que de toute façon j'étais déjà  dans la dépendance parce que je ne suis pas heureux du tout si je ne consomme rien.

J'ai un suivi avec un addictologue qui pratique aussi l'hypnothérapie. Je le connais déjà  bien puisque c'est lui qui me suivait pour la méthadone. J'ai pris 8mg ce matin, je pense que 6mg suffiraient, je me laisse quelques jours pour trouver ma zone de confort. J'ai envie de retrouver un bien-être au quotidien. Il y a plusieurs mois lorsque ma copine m'a quitté ça m'a vraiment affecté. Ca a été le déclencheur mais c'était précaire je dois être honnête.

Mon entourage est très soucieux et je voudrais trouver les mots pour les apaiser vis-à -vis de ce traitement. Il le seront sans doute si je suis bien et disponible pour eux. "Sois honnête tu prends ça pour te défoncer pas pour te soigner" voilà  ce que j'entends. "Tu t'en étais sorti et tu as replongé". Au fond de moi je pense que même dans les périodes où je ne consommais pas je ne m'en étais pas "sorti" (j'aime pas ce mot).

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
Ca fait plaisir à  lire.

Par contre à  terme, il est possible de te faire prescrire la méthadone en ville.

En tout cas bravo

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raatus homme
Psycho junior
Inscrit le 06 Oct 2013
251 messages
Après deux jours sous traitement, j'ai des interrogations. J'ai eu 14 jours de traitement par un généraliste, je lui ai demandé 6 mg en pensant que ça allait le faire.

Je suis surpris quand à  l'effet : j'ai eu beaucoup de nausées que j'ai du calmer avec du tercian, mais le ressenti opiacé est discret en comparaison. Je devais être bien plus dépendant que je ne le pensais à  priori.

Apparemment la galénique que j'ai est fumable. C'est un générique (Mylan). J'en mets environ un mg et j'ai vraiment un effet très agréable. Je crois que si la molécule est détruite par la chaleur, à  distance du tison elle doit être vaporisée parce que je ne suis pas sensible à  l'effet placebo. Je n'étais pas parti pour le prendre d'une façon détournée parce que je l'avais toujours pris en sublingual jusque là . Je l'avais pris en sublingual et j'en ai fumé un "pour voir" ça m'a vite collé la nausée. Puis après un tercian j'ai réessayé et je le sens mieux comme ça. Par contre ça tient pas longtemps.

Je me demande si la substitution, au moins pour un temps ça peut se concevoir comme quelque chose qui se prend à  la place. Le produit change mais la manière et l'état d'esprit est identique.
Par ex. l'héro je la sniffais, le tramadol per os, etc...pour le sub en sniff ça me fait mal à  la tête, mais sublingual et fumé je trouve ça bon. Pareil pour le dosage un prescripteur peut-il recevoir le fait que à  l'heure qu'il est je n'ai pas envie de me frustrer du produit. D'en consommer parce que j'aime ça et que ça m'aide à  me sentir bien tout simplement.

Il y a quelques mois j'avais été trouvé ma généraliste et j'avais été franc avec elle. "Je suis pas dépendant physiquement en ce moment mais je voudrais que vous me prescriviez de la morphine parce que je me sens bien avec, j'ai beaucoup de frustrations dans ma vie, etc.." Elle m'avais répondu que non mais qu'elle comprenait ma demande. Elle a précisé qu'auparavant quand il n'y avait pas les antidépresseurs (entre autres) ça se faisait. Et que la morphine n'avais pas d'A.M.M. pour anxiété/ dépression.

Mon entourage voudrait que j'envisage le subutex comme un traitement pour guérir de ma dépendance aux opiacés. Quelque chose qui permette de décrocher. J'avais arrêté la méthadone parce que j'en avais marre de galérer avec mon prescripteur qui déjà  au départ m'avais sucré 20 mg (passé de 80 mg à  60 mg). J'ai oscillé pendant plusieurs mois entre manque et surconsommation. Pour raccrocher parce que j'en avais marre de le voir.
J'ai fais le sevrage puis je suis revenu le voir, parce que c'est un très bon thérapeute. Pleins de patients ne l'aimait pas et on changé de toubib mais moi je l'ai gardé, je trouve qu'il était doué.

Comme on a fait du bon boulot tout les deux j'ai repris rendez vous avec lui mais je redoute de lui demander un dosage assez haut (genre 10 ou 12 mg). Je ne vise pas un dosage où je serai à  balle ça m'intéresse pas la "défonce" mais celui où je ressentirai pas ce malaise sourd et qui me lâche pas si souvent que ça dans la journée. Des fois ça m'est arrivé où j'en été presque à  chialer (j'aurai bien voulu d'ailleurs) tellement ma vie des fois elle est absurde. Je passe mes journées entouré de nanas, j'assure bien au travail (infirmier dans 6 mois). Je suis compétent et aussi humain que je le peux avec mes patients. Je suis assez attirant toussa mais non. Mes soirées je les passe inévitablement tout seul.

La tendresse, la présence de l'autre son odeur, ses mots et tout le reste ça me manque vachement. Vous qui lisez ça vous vous dites peut-être qu'il a pas compris qu'il n'est pas le seul en manque de secours et que ce sont des trucs d'ados et que je devrais apprendre à  tenir a laisse pour devenir plus fort face à  ton ça. J'y avais pensé moi aussi mais tout les coups que je prends dans la gueule, les nuits à  regarder l'heure passer ne m'ont pas forgé. J'ai toujours pas de carapace émotionnelle on dirait. Je prends tout en plein fouet.

Je me sens comme un puzzle incomplet. Il y a une beau paysage de dessiné mais il manque une pièce. Ce qui fait que dès que je regarde cette image mentale qui me compose je ne vois que le trou au premier regard, ça m'attire l'oeil. Et ça me demande un effort de voir qu'il y a le dessin qui est joli tout autour. Les nanas doivent le ressentir et ça les fait fuir je pense.

Merci de m'avoir lu, comme je sais que des gens vont lire, à  ce moment précis je me sens accompagné.

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Roubz26 homme
Ex-polytoxico
Inscrit le 16 Sep 2013
203 messages
Salut Raatus !
Merci pour c'te petite dedicasse et je suis vraiment le plus heureux si j'peux t'aider à  avancer grâce à  mon vécu, parce que sur ce forum je parle via mon vécu, le plus naturellement possible.

Si tu pense que le TSO te permettra d'arriver à  un bien être constant, sans "jongler" entre manque, produit, prescriptions.... et tout ce qui te fait penser que t'es un drogué en mal de t'en "sortir" comme tu dis.
J'espère que tu arriveras à  être à  l'aise avec ce traitement, et que tu te stabiliseras rapidement de façon à  te construire et à  renforcer ta personnalité, à  répondre à  ces interrogations que la conso à  amener chez toi.
Pour ce qui est de ton addicto, tanmieux si tu lui fais confiance et que tu peux avancer en toute honnêteté et sans restrictions avec lui, si tu as besoin de plus de BHD il faut que tu le dises, et si tu ne trouve pas ton bien être facilement il faudra que tu regardes tranquilement toute les possibilités de changer les choses sans retourner dans ce que tu ne veux pas.
C'est largement faisable et t'arriveras à  t'épanouir avec ton traitement j'en suis sur, par contre faut que tu l'accepte et que tu l'utilise de la bonne manière, en étant correctement dosé.

Pour ce qui est des nausées et autres effets indésirables, je pense que tu n'as pas à  t'en inquiéter et que c'est le temps d'introduire le traitement de trouver ta posologie.
En tous cas, si ce traitement ne te conviens pas, tu pourras toujours revenir à  la méthadone dont tu as déja une experience pas forcément positive, mais si elle est bien utilisé tu sais que ça marche aussi très bien, et si tu es réellement accroché aux opiacés ... enfin tu trouveras ton chemin j'en suis persuadé.

Tu ne prends que ce traitement là  à  l'heure actuelle ? Il me semble que tu vis aussi des problemes d'anxiété ?
Bon courage pour la suite, tiens au courant comme tu le fais.
Amicalement,
Roubz'

On a qu'une seule vie, il faut faire en sorte d'être réellement heureux.
Il faut se donner de l'importance par ce qu'on est, ce qu'on entreprend,
pas par ce que l'on possède .
et ce n'est pas bon de laisser ses émotions guider sa vie.

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
Inscrit le 21 Jul 2008
1935 messages
je te lis ici.. par contre détourner le traitement, c'est pas forcément la fiesta... ma philosophie sur ça, c'est de compartimenter. La défonce c'est la défonce, le tso c'est le traitement. Si j'ai envie d'un rush je le fais qu'à  la came, si j'ai besoin de me soigner je le fais a la metha. de ce fait y a pas de confusion et ne cherche vraiment jamais le surdosage avec la metha, juste la normalité. Ca m'a pris quand meme plusieurs années pour réussir à  trouver ce rythme t le sub j'ai déconné avec plusieurs années... j'ai bien lu tes problèmes de célibat, t'as quel age raatus ?

Life on Mars ..........................................

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seba59 homme
Banni
Inscrit le 21 Aug 2012
959 messages
Salut Raatus,

Tout d'abord, je voudrais te mettre en garde vis-à -vis des soignants et des collègues: ne leur dis jamais que tu consommes (même la métha ou la BHD) parce qu'on a plusieurs témoignages de personnel para-médical (psychologue, infirmiers, etc.) qui se sont fait soigner et ont parlé de leur (ex-) addiction. Résultat, le soignant ou le collègue a informé le boulot (l'hôpital) de cette personne et elle a été virée sur le champs sans explication valable... parfois avec l'impossibilité de retrouver un pareil boulot dans la région. Et cela en bafouant copieusement le secret médical. Donc, prudence!

Ce que tu racontes à  propos des relations amoureuses nous arrive à  tous, surtout après une rupture on n'ose pas ou on ne veut pas directement se jeter à  corps perdu dans une nouvelle relation et c'est normal.

A+

seba59

"Ils ont cru s'enivrer des Chants de Maldoror, et maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale." H.F. Thiéfaine

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Roubz26 homme
Ex-polytoxico
Inscrit le 16 Sep 2013
203 messages
Ziggy, Raatus à  aujourd'hui 32 ans et il a connu les opiacés il y a 15 ans. Il a passé 1 an et demi sous méthadone à  60 mg et a arrêté net, du jour au lendemain il me semble... et aujourd'hui il préfererait ne pas avoir à  reprendre un traitement méthadone... (je ne suis pas certain que ses motivations soit valables, si le sub venait à  ne pas te combler raatus).
Pour ce qui est de fumer ou taper le sub, j'suis assez d'accord si c'est ce que t'exprime ziggy, c'est pas cool de conjuguer traitement et geste de défonce, on est pas bien dans l'esprit de soins et de changement.
Je pense que ton but n'est pas de prendre le traitement comme une défonce raatus, de là  je pense que tu devrais le prendre uniquement sous la langue, quitte à  ajuster le dosage au mieux de cette façon là .
Quitte à  taper ou fumer ou s'injecter, là  oui, autant prendre le produit avec lequel on aime se défoncer de cette manière, sinon le TSO implique pas vraiment de changement radical ni de coupure contraignante, juste une pause, pour revenir tôt ou tard vers de la came.

Bonne soirée

On a qu'une seule vie, il faut faire en sorte d'être réellement heureux.
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raatus homme
Psycho junior
Inscrit le 06 Oct 2013
251 messages
Vos messages m'ont déjà  bien aidé à  réfléchir et précédemment j'ai du me précipiter un peu sur les boîtes. J'ai quelques jours de congés, presque pas d'impératif donc je me suis enflammé peu. Ce matin je me suis levé et je me suis dit : allez on va usiner aujourd'hui.

J'ai pris la dose excate en sublingual ce matin, et je ferai en sorte que ce soit tout pour la journée. Vu la durée d'action du ttt il n'est pas possible que douze heure après je ne me sente plus "couvert". Je fais faire la journée d'aujourd'hui en me concentrant sur mes tâches sans me focaliser sur les effets que j'ai ou que je n'ai pas. Sinon je risque de taper et retaper à  mesure que le temps passe. Je prends parfois 12.5 mg ou 25 mg de Tercian pour m'aider à  ne pas être envahi par les soucis le soir et pouvoir dormir, rien d'autre. Baclofène j'en prends plus ça me donne des dysphories, entre autre.

Pour les angoisses oui j'en ai. Ca me déclenche des comportements automatiques comme boire, chercher un type pour se battre, chipper des médicaments. Ces comportements là  je voudrais les éradiquer complètement, et déjà  ils tendent à  bien s'espacer mais je ne me domine pas toujours.

Ma situation professionnelle pourrait être clarifiée. En fait je redouble ma troisième année. A l'école d'inf. j'étais un bon élément sauf qu'à  30 ans on ne pense pas toujours comme une fille de 20 ans. On est moins maléable aussi. La promotion m'apprécie, certains profs beaucoup moins. Ils me l'ont bien fait sentir et depuis pas mal de temps j'ai corrigé le tir, tout ça prend du temps. Ils ont vu que je vais des efforts pour changer et j'ai accepté leurs remarques.
Quand je suis en alternance dans un lieu de soin, ça se passe bien le plus souvent, mais il y a des choses perfectibles et je suis toujours assez inquiet d'être évalué. Je voudrais qu'on me rassure, et même quand on le fait je me mets toujours pas mal de pression, parce que j'aime beaucoup ce métier et je me vois pas faire autre chose.

Je prévois de me doser à  4mg les jours où je travaille, afin qu'on ne remarque rien. J'essaye d'être le plus discret possible avec ça. Quand mettons ça parle de cannabis, je dis par exemple que :"ce n'est pas un produit anodin du tout, il ne faut pas banaliser..." Certains vont dire "Moi j'ai fumé et je dis que blablabla" j'écoute et je me tais. L'hôpital c'est une fourmillière à  ragots et c'est rien de le dire. Seba59 a tout à  fait raison sur cet aspect.

Pour finir mon plan c'est de consommer le ttt comme il faut pour que ça puisse faire diminuer les pulsions (envie de faire des extras). A utiliser ça comme de la machine je risque de rien gérer du tout et je vais alterner entre manque / défonce. C'est bien que vous soyez là  pour me rappeler les règles du jeu et par ailleurs ça m'aide à  faire le point.

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Disturb homme
Anim' à  la retraite
Inscrit le 21 Aug 2013
1363 messages

raatus a écrit

Je prévois de me doser à  4mg les jours où je travaille, afin qu'on ne remarque rien. J'essaye d'être le plus discret possible avec ça. Quand mettons ça parle de cannabis, je dis par exemple que :"ce n'est pas un produit anodin du tout, il ne faut pas banaliser..." Certains vont dire "Moi j'ai fumé et je dis que blablabla" j'écoute et je me tais. L'hôpital c'est une fourmillière à  ragots et c'est rien de le dire. Seba59 a tout à  fait raison sur cet aspect.

Salut Raatus ,

je suis ton histoire depuis le début , en faisant qq parraleles avec la mienne. Meme génération. Meme accrochage à  la came , BHD egalement etc...

  Concernant ce passage plusieurs point me viennent en tete...:

- quand tu prends tes 6 ou 8 mg de BHD , ça se voit ?????? les autres comprennent que tu es
sous substitut ???

- ce qui amene le deuxieme point : POurquoi vouloir diminuer lorsque tu pars au taf ?

j'ai énormément fais le yoyo avec ce traitement , en exagérant parfois, donc obliger de limiter à  mort en fin d'ordo pour ne pas aller en chopper dans la rue. Ou alors envie d'essayer de diminuer par moi meme etc etc. Surtout ces derniers mois , et avec le recul ce n'est pas une solution...

  Surtout , puisqu'à  te lire , tu sembles faire parti de ces gens qui vont avoir un traitement pendant " longtemps "  ( je ne te le souhaite pas forcement , mais a priori, comme dans mon cas, ça va etre nécessaire pour continuer de " vivre "  )

  La meilleure chose selon moi, c'est de se stabiliser , peut importe le dosage j'ai envie de dire. Puis de s'y tenir...

  Sincèrement , être à  8mg un jour, puis le lendemain à  4 , puis repasser à  8 etc...ton corps et ton esprit ne vont rien comprendre...

  Pour exemple: je fut pendant tres longtemps stabilisé à  1.2 mg , puis rencontre d'une fille, diminution de traitement pour arriver en peu de temps à  0.4 mg , envies de came et de switcher vers la Methadone pour rompre avec la BHD ( refusé par mon CSAPA )  , passage 28 jours suboxone en augmentant à  2 mg , rechute came , puis retour sub 2mg...

Je suis donc depuis deux mois à  2 mg mais je te jure que j'en chie, et que je "regrette "  ( le mot est trop fort ) , si j'avais su je serait resté à  mes 3x0.4 mg et c'est tout...

Enfin , je pense que les ragots, jalousie, petites histoires et compagnie sont propres à  l'etre humain, peut importe le corps de métier...

  Bon courage à  toi !
Disturb


Tout ce qui monte doit redescendre...

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raatus homme
Psycho junior
Inscrit le 06 Oct 2013
251 messages
Effectivement Disturb il y a souvent des similitudes entre nos parcours et ceux des autres usagers du forum.

J'ai l'impression de découvrir l'importance de cette notion d'équilibre à  laquelle tu fais allusion. Donc tu étais serein avec tes 1.2 mg, et cette rechute est venu perturber cet état te laissant aujourd'hui insatisfait à  2 mg. Tu le vies mal parce que tu t'es éloigné de l'abstinence ou tu le vies mal parce que tu es frustré à  cette dose là  ?

Cette mésaventure se révélera bénéfique le moment venu où tenté par de la meuh tu te souviendras des suites que ça a eu. J'ai un mal de chien quand il s'agit d'apprendre de mes erreurs, il me faut la faire plein de fois avant de ne plus la refaire. Le contexte de ma rechute c'est une fracture au pied cet été. J'avais pas pris d'opiacé depuis ?? plus de deux ans je dirai. Je suis reparti avec 30 x 50 mg de tramadol. En 48 heures il n'y avait plus rien.
Puis tombé plus ou moins par hasard sur un plan de came.

Pour répondre à  ta question si ça se voyait chez moi non, du moins pas à  6mg. Ma soeur est passé ce matin et je lui ai demandé, elle m'a dit non. Quand je surdose je sais que je suis plus speed, comme si j'avais un peu bu.

Tous les jours la même dose déjà  c'est plus logique pour être stable c'est pas faux. Je crains pour le taf mais c'est que je me mets beaucoup la pression tout seul. La moindre altération des capacités de concentration je ne peux pas me le permettre, en même temps être plus relax c'est ce qui me faudrait.

Les étapes de ta rechute et de ton rétablissement à  toi m'incite à  bosser pour m'armer plus face aux cailloux sur le chemin. "Quelques traits ça va aider à  passer un moment à  vide" c'est l'archétype même du mécanisme de défense chez pas mal d'entre nous.

J'estime que c'est quand même une chance le subutex car niveau santé physique (quand c'est pas détourné) et santé mentale on peut être sous traitement et ne pas le regretter trop amèrement plus tard. L'alcool, le cannabis ça latte pas mal de neurones par rapport à  un TSO. Les dégâts sociaux et les années qui passent à  toute vitesse on est épargné par rapport à  ça.

Je ne sais pas pour vous mais au final je ne saurai pas dire si les opiacés auront été plus néfastes ou plus bénéfiques dans mon parcours de vie. Je reste parfois ambivalent par rapport à  ça.

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Disturb homme
Anim' à  la retraite
Inscrit le 21 Aug 2013
1363 messages
arfff , j'avais fais une longue réponse, mais y'a eu bug...j'y reviendrai plus tard...
ciao

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Roubz26 homme
Ex-polytoxico
Inscrit le 16 Sep 2013
203 messages
Salut Raatus !

Je tiens vraiment à  insister sur ce point là , stabilise toi à  la dose de BHD qui te convient !!!
C'est pour tout le monde pareil, si tu te met la pression sur le dosage (comme je l'ai fais pendant très longtemps sans m'en rendre compte en début de traitement jusqu'a y'a pa longtemps) et que tu te limite, c'est pas bon. Il faut pas que tu te "trouves" des raisons style il faut pas que ça se voit que j'ai pris mon traitement, il faut pas que ça altère mes capacités ....
Tout ça, ces inconvénients là , n'arriveront pas si tu es à  la bonne dose. Celle ou quelqu'un de dépendant aux opiacés, se sent complètement normal. Soit, pas avoir trop chaud ni trop froid pas être mal pas être trop ensuké et fatigué ni trop vif et faiblard .... il faut trouver son confort et point barre. Tu trouve ta posologie qui va bien, qui fait que tu pense pas à  ton état dés le réveil tellement que tu te sens bien, que tu pense pas au traitement toute la journée et à  comment tu es, est-ce que ça va , est-ce que ça pourrait aller mieux....
Tout ça c'est normal, que tu te poses ces questions là  vu que tu viens de rentrer dans ce traitement.
Mais fait en sorte de pas te focaliser là  dessus trop longtemps en ne te mettant pas la pression sur la hauteur du dosage. Pense à  ton bien être et rien d'autre, pense à  voir si tu démarre bien la journée sans soucis et tout le reste ... Tu pensera à  baisser ton dosage quand t'iras mieux !

J'pense qu'à  ce niveau là  tous les traitements se ressemble, trouver son dosage quotidien à  peu pret parfait reste le plus important pour bien vivre, moi depuis que j'ai augmenté, le matin je ne pense même plu à  prendre mon traitement, il m'arrive de me lever et d'oublier pendant des heures de le prendre, heureusement tôt ou tard j'y pense. Mais au moins je sais que au levé je ne suis plu sur la corde raide vu que je ne pense pas à  mon état qui demanderait à  boire mon traitement, et ça me fais beaucoup de bien de sentir ça, que je dépends pas de ma fiole le matin et que j'suis tout le temps bien, le traitement est toujours là  en fond, pas comme de l'héro qui te met en manque d'une heure à  l'autre selon l'épaisseur de la derniere prise ....

Voili voilou !!
Bonne  soirée à  toi et à  tous.
Roubz'

On a qu'une seule vie, il faut faire en sorte d'être réellement heureux.
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raatus homme
Psycho junior
Inscrit le 06 Oct 2013
251 messages
Au vu de ce que tu m'écris Roubz je dois être un peu en dessous. J'avais pensé 6mg mais encore à  8mg c'est encore juste. Je n'aurai pas imaginé que je m'étais remis dedans à  ce point-là . Ou peut etre que ça n'a rien à  voir avec la consommation que j'avais finalement.

Dans la journée j'ai des moments où je ressens comme quand la descente d'héro se pointe. J'ai une couverture par la BHD un peu en dent de scie. Mais je suis plus entre ça va / c'est juste que c'est trop / ça va, si je peux dire les choses ainsi.
En tout cas maintenant avec les conseils que j'ai reçu j'ai une bonne idée de ce que doit être une dose d'équilibre. Sérieux ça m'aide beaucoup vos retours.

Je vois que cette semaine je devrai aller consulter pour avoir de quoi faire la jonction pour aller jusqu'au rendez-vous avec mon addictologue. Et puis d'ici là  je vais aussi tâcher de penser à  autre chose, de pas être accaparé tout le temps par ce traitement. De toute façon je taffe cette semaine ce sera un bon test.
Allez les boys thx & take care (et faites gaffe à  vous si vous voyez un chien ou pire un chapeau qui roupille sur votre pieu :p)

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Roubz26 homme
Ex-polytoxico
Inscrit le 16 Sep 2013
203 messages
Effectivement, ça a pas grand chose à  voir avec le niveau de conso, y'a pas que ça disons ... donc tu t'étais pas forcément remis dedans plus qu'une autre fois, mais je pense que chaque "rechute" (qui n'en est pas forcément une) s'en suit par reprendre un traitement de substitution au plus haut dosage qu'on ai était ... ou plus encore ....
C'est pas une regle incontournable c'est certain, mais aujourd'hui si tu sens que c'est juste, c'est que ton corps en demande un peu plus.... détache un peu ton esprit de tout ça et peut-être que ça ira naturellement mieux, plus facile à  dire qu'à  faire je sais ^^
Bonne soirée
Roubz'

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raatus homme
Psycho junior
Inscrit le 06 Oct 2013
251 messages
J'ai commencé le traitement jeudi matin et c'est comme si, parce que je les avaient déjà  vécues par le passé, les étapes se sont succédées très rapidement.

Les motivations qui ont été les miennes pour reprendre un TSO étaient :
- que je m'étais remis dans les opiacés suite à  un épisodes (bref) de came
- la possibilité d'avoir beaucoup de tramadol sans faire d'effort (pharmacie de l'hopital)
- la culpabilité et le danger à  se "servir" dans la pharmacie au boulot
- je me sens bien quand je suis sous l'effet d'un opiacé "fort"

Ce que j'ai gagné en choisissant un TSO :
- je n'ai plus a être préoccupé par avoir à  chipper au travail, car j'en ai à  la maison
- je n'ai pas eu à  passer par le circuit parallèle
- j'ai pu souffler quelques jours

Aussi étrange que ça puisse sembler je voudrais arrêter progressivement mais dès que possible parce que :
- la lune de miel ne dure jamais, d'ici quelque jours à  prendre le traitement je me sentirai seulement un peu mieux que si je ne consommais rien
- j'ai peur que le temps passe à  toute vitesse sous BHD
- je ne serai plus tenté comme je le suis par le tramadol car je retourne à  l'école d'infirmier
- j'ai un suivi addicto de programmé ça m'aide à  ne pas consommer quand je suis suivi



C'est comme si, au moins cette fois j'avais pu retenir quelque chose du passé et surtout de mon ancienne TSO. J'étais heureux d'avoir quitté la méthadone et j'avais eu des bénéfices à  l'arrêt. Physiologiquement je ne suis pas si accroché à  mon avis et le sevrage ne sera pas trop hard.
J'aimerai avoir la capacité d'étaler ce qui me reste de traitement pour que ce soit progressif mais je ne l'ai pas. Je vais diviser en deux ce qui me reste : une partie à  but récréatif et l'autre que je mets au coffre (ma colocataire) en si besoin.

La crainte que j'ai est que l'alcool revienne - comme à  chaque fois que j'arrête les opiacés. Ce n'est pas le sevrage qui pose des problèmes chez moi mais la maintenance. Trouver l'équilibre avec le traitement ou sans le traitement me semble aussi difficile finalement.

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Ricoson homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 28 Jun 2012
1820 messages
Bonjour.

la lune de miel ne dure jamais, d'ici quelque jours à  prendre le traitement je me sentirai seulement un peu mieux que si je ne consommais rien

J'ai du mal a saisir le pourquoi du comment dans cette notion de "lune de miel".
J'ai toujours eu du mal a en saisir le sens. Et pourtant, ma Doc m'en avait parlé. Qu'est ce donc ?
MOI, je n'ai connu un véritable amours avec la Méthadone qu’après 10 mois de traitement (démarré a 40mg) et pour un petit dosage (8mg).
Mais bon, ce n'est peut être pas la lune de miel, mais l'état de confort. le fameux "steady state".

J'ai atteint les 6mg après une pose de 4 mois a 8mg. Pas de raisons de se presser. Tout baigne.
J'ai profité de ces 4 mois pour passer de 45mg de valium a 4mg, et a zéro alcool. Ca m'a d'autant plus aider a passer de 8 a 6.

Trouver l'équilibre avec le traitement ou sans le traitement me semble aussi difficile finalement.

L'équilibre ME semble la clef. Le TSO M'a permis de le trouver. Quand il est trouvé, JE pense qu'il faut le prolonger d'abord, et le baisser après. Mais bon, facile a dire... J'ai mis 10 mois. :)

Tout mon soutien en tout cas...

Rico-Son.


Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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raatus homme
Psycho junior
Inscrit le 06 Oct 2013
251 messages
Ce que j'entends quand j'évoque la "lune de miel" c'est une phase qui est effectivement différent du "steady state". Je n'ai jamais pour ma par connu ce dernier. Pour moi ça a été les deux premiers mois sous méthadone, j'ai ressenti des effets positifs qui se sont ensuite estompés.
L'euphorie et la stimulation étaient présent, alors que la plupart des gens sous TSO méthadone décrivent le produit comme assez neutre émotionnellement et plombant plutôt que stimulant. Ce que je lisais des autres témoignage ne correspondaient pas à  ce que je vivais. Puis rapidement j'ai ressenti aussi cette relative indifférence et une légère sédation comme les autres.

Risocon chez toi les chiffres parlent d'eux même. Ca a été bénéfique pour toi et surtout le important tu te sens bien. Tu dois former un tandem efficace avec ton doc. Un bon dosage suivi par la bonne personne.

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Ricoson homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 28 Jun 2012
1820 messages

Tu dois former un tandem efficace avec ton doc.

JE t'avoue que c'est moi qui dicte et elle qui écrit.
Et on ne se voit plus que une fois par mois.
On a établi une confiance mutuelle, et après tout, c'est moi qui le prend ce traitement.
Elle me semble très compétente, mais j'ai compris comment le "truc" fonctionne au mieux avec moi.

Il m'a fallut du temps pour m'y retrouver en oubliant les préjugés, en détectant les rumeurs, et en acceptant la situation avec relativité.

En tout cas, tout a changé a partir de l'état de confort trouvé. Et sans sédation ni indifférence. Cela me semble un peu un préjugé.

Rico-Son.


Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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raatus homme
Psycho junior
Inscrit le 06 Oct 2013
251 messages
"sans sédation ni indifférence"
Moi et ma tendance à  grossir le trait pour rendre les choses plus explicites. En attendant la délivrance du traitement au CSST on parlait parfois de ce qui nous motiverait pour l'arrêt et certains évoquaient cette sorte de tampon émotionnel que procure le traitement. Il a ses bons côtés et ses inconvénients aussi, comme tout dans la vie.

Pour mon tandem à  moi je dirai c'est lui qui pédale et c'est moi qui freine ^^. Non j'aimerai surtout le voir une fois par semaine dans les moments où ça pourrait aller mieux. C'est central la psychothérapie chez moi, je mise beaucoup dessus.

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