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Bicicle a écrit
Et ben on a mis genre 2 ou 3mg dans la cuillère, et je peux te dire qu'avec cette dose on était parti pour d'autres cieux,
C'est clair ! ... 2 mg en IV pour un naïf c'est déjà bien fort, ça fait grosso-merdo comme les 2/3 d'un sken100 direct dans la veine donc, effectivement faut bien le dire, contrairement aux idées reçues, ce n'est pas rien. C'est d'ailleurs dans ces situations là ça qu'on voit vraiment le potentiel de la bupe qui est une bête de molécule en terme de puissance, n'oublions pas qu'elle rationne pas loin de 30 fois plus d'efficacité que la morphine à même dosage. Sur le marché, c'est quand même l'opioïde le plus puissant après le fentanyl.
On a tendance à l'oublier, beaucoup de gens imaginent que la buprénorphine est un truc "plus soft" que les autres parce que ce n'est pas classé "stup", parce qu'il y a un effet plateau qui limite massivement les risques de surdosage etc... Il y a tout un imaginaire autour du subutex qui serait un médicament pour les dépendances plus "mineures", que ce serait moins fort que la méthadone, que le sevrage serait plus facile..
Dans le genre, par exemple, il m'est arrivé plusieurs fois d'être confronté à des discours de soignants hallucinant : genre on m'a plusieurs fois soutenu mordicus qu' 1 mg (ou 0.4 mg) de sub serait une dose homéopathique, dont l'effet serait psychologique et le sevrage "dans la tête" !!! Pour perdre toute crédibilité face à un usager, je crois que y a pas mieux que de proférer ce genre d'absurdités !
Je me souviens d'un ami (non-dépendant, je précise) qui me tapait à l'ocassion un ou deux ptits cacheton de 0.4mg pour se les foutre dans le paf, histoire de passer la soirée. Je le revois tout fonfon à gerber comme un trou et à fumer des milliers de clopes en me disant "putain c'est fort quand même"....
il y a bien longtemps dans un autre espace-temps, je me souviens de mes tout tout premiers tests avec le subu. Ce weekend là on avait pas trouvé d'hero et on s'tait replié sur le sub qu'un pote avait sur lui... Je me revois piquer du blaire toute la nuit....
Par contre, dans le cadre d'une prise festive, c'était un effet plus que décevant : absence de la rapide montée de douceur effet "endorphinique/chaleureux" qu'on aimait dans l'hero. Au départ l'impression que ça faisait rien puis en fait l'effet arrivait doucement, et 30 minutes après c'était "gros gazage", un effet un peu "camisolant", effectivement assez fort mais vraiment pas très plaisant...
Bicicle a écrit
Mais y'avait pas (ou très peu !) de dépendance physique, donc je pouvais me permettre sans problèmes d'attendre 2 ou 3, voire 4 jours pour avoir un meilleur effet au shoot suivant.
Après ça, c'est aussi le truc classique avec le subutex surtout quand on se sature avec des gros dosages pour se défoncer et qu'on s'en imprègne plein les tissus et les graisses, il est pas rare de devoir attendre un bon bout de temps avant de sentir le manque. A chaque sevrage de sub que j'ai fait, le manque est arrivé vers le 3-4eme jour me laissant presque croire que j'avais échappé à l'épreuve...
Bicicle a écrit
Enfin, je sais jamais si j'étais dépendante physiquement ou pas,
A mon sens, tu l'étais forcément un minimum (et certainement plus) ... D'ailleurs si tu n'avais pas été dépendante (ou très peu), tu n'aurais vraiment pas eu besoin d'augmenter ton TSO à 70mg plusieurs semaines après l'arrêt...
Et puis ce que tu décris comme symptômes correspond pleinement à la dépendance physiologique au subutex, à savoir un manque qui apparait tardivement (te laissant la possibilité de ne pas consommer forcément chaque jour) et qui se caractérise par un mal-être diffus, mal situé agrémenté de sueurs froides, de diarhées, d'insomnies et d'un moral dans les chaussettes !
Bicicle a écrit
les mains inassumables !! J'avais trop honte !! Heureusement que ça a dégonflé définitivement !!)
Oui, ouf ! Tu as réagi à temps, et d'autres n'ont pas eu cette chance surtout après des +5ans de conso. La toupie ne doit pas y être pour rien et c'est vraiment cool que ton corps se retape.
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Bicicle a écrit
Mais toi tu as un médecin "dealer" c'est différent... Le genre de médecin qui est pas là pour t'aider mais pour te prescrire ta défonce. C'est bien quand t'es dans une optique défonce c'est sûr, mais quand tu veux arrêter, j'aime mieux les vrais médecins qui sont là pour t'aider à t'en sortir, comme les soignants en or racontés dans ce fil !
On ne peux pas dire ça, en tout cas pas aussi catégoriquement...
C'est pas parce qu'un médecin prescrit de la morphine qu'il enfonce forcément les gens, je dirais même bien au contraire en fait.
L'efficacité des programmes de substitution injectable à base d'héroïne pharmaceutique produit des résultats excellents et les études sur la question (nombreuses maintenant) sont unanimes et prouvent que pour pas mal d'usagers, le soin par héroïne injectable apporte des résultats concrets, rapides et largement supérieurs qu'avec la méthadone...
il faut pas oublier que plus de 25-30% des personnes restent en échec avec la métha (ou le sub) donc... que fait-on ? Car si la substitution marche plutôt bien pour une bonne moitié des usagers, il y a l'autre partie pour qui ça ne fonctionne pas : maintien dans l'héroïne de rue, détournement du subu par IV, shoot du sirop méthadone, co-consommation avec alcool, crack, benzos etc... bref catastrophique pour la santé de beaucoup de personnes. Alors que fait - on ? on fait semblant de croire que ça fonctionne comme le font des dizaines de médecins de CSST et on ferme les yeux sur les difficultés? alors qu'on sait qu'il suffit en fait d'apporter à l'usager (au moins dans un premier temps) ce dont il a besoin pour l'aider à cheminer pour l'aider à se stabiliser. Le fait d'injecter de l'héroïne 2 à 3 fois par jour avec l'encadrement d'une équipe de soins, permet à pas mal de gens de se réinsérer, de se stabiliser, de bosser, de se lever tot le matin, de ne plus avoir à courir la rue et dépenser le peu d'argent qu'ils ont (etc...) bref... ce que la méthadone aurait du leur apporter et pour qui ca n'a pas marché!
Dans les pays évolués, les médecins ont décidé de pousser plus loin la logique et plutôt que s'acharner à vouloir faire absolument "mieux", ils ont compris qu'il s'agissait alors de s'inscrire dans une démarche de pourvoyance et non de deal, ça n'a aucun rapport. A moins que l'on considérer que prescire de la méthadone revient faire du deal... m'enfin j'espère qu'en 2014, on en est plus là ...
Si effectivement j'admets que certains médecins sont de réels dealeurs en blouse blanche (qui balance une ordo sous la fenêtre sans se soucier une milliseconde de la santé du patient), de ceux que j'ai rencontré, il y a aussi surtout des médecins qui prescrivent du skenan parce qu'ils sont de meilleurs addictologues, qu'ils lisent les revues d'addicto et qu'ils savent que pour pas mal d'usagers, il est finalement bien plus meurtrier de s'acharner à vouloir leur prescrire uniquement de la métha (ou du sub) et les laisser en échec avec ces traitements et faire semblant de ne pas voir "les conséquences".
Un médecin qui ferme les yeux sur des injections de subutex sans proposer d'alternatives laisse un usager aller au devant d'assez grosses complications et le premier geste de réduction des risques serait dans un premier temps de permettre à la personne de "fonctionner" avec son fonctionnement en réduisant au maximum les risques.
Aujourdhui en France, la prescription de skenan est une forme larvée et déficitaire de substitution injectable non-avouée, au meme titre que le néo-codion laissée en vente libre dans les pharmacies étaient avant 1996 une forme larvée et déficitaire de substitution pour les usagers...
Moi j'admire au contraire les médecins qui sont capables de prendre de vraies décisions "médicales" et non pas de rester enclaver au protocole... et heureusement qu'il y en a quelques-uns, qui loin du quand dira-t-on, sont capables en ame et conscience de prescrire de la morphine à un toxicoman parce qu'il sait qu'à court terme c'est le meilleur moyen pour aider au mieux avec les moyens du bord la personne qu'il a en face de lui. Il pourrait tout aussi bien faire semblant en lui prescrivant de la métha, que le type s'empresserait d'aller revendre pour s'acheter de la came ? Il faut donc etre courageux en tant que médecin pour prescrire du sken, d'ailleurs ceux qui le font prennent pas mal de risques, et ils ne le font pas pour gagner 22e qu'il pourrait tout aussi bien gagné en écrivant "subutex". Ils le font par conviction et parce qu'ils ont fait le serment d'Hippocrate...
Dernière modification par ziggy (06 avril 2014 à 13:46)
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@lex a écrit
J'vais dire un truc qui va p'tet choquer (pour le coté perte d'emplois) mais faire des pharmacies automatiques ca serait LE REVE. Tu inséres ton ordo (imprimée par le doc, avec un papier spécial etc pour eviter les fausses ordos), tes boites de medocs tombent, tu les récupéres, tu recois un "ticket" + une nouvelle ordo pour si c'est une délivrance en plusieurs fois ou tout simplement pour l'avoir en cas de controle etc. Putain ca serait le pieds.
Pu de pharmaciens bornés qui pétent plus haut que leur cul !
Moi ce qui me choque, Ce n'est pas la perte d'emplois (puisqu'on a déjà automatisé plein de tâches, comme les péages d'autoroutes par exemple)... Non ce qui me choque, c'est que pour ton propre petit confort, tu serais prêt à sacrifier la santé de plein d'autres gens. Je te rappelle que la mission première d'un docteur en pharmacie, c'est pas de distribuer les boites, mais de contrôler les ordonnances des médecins et de conseiller les médicaments sans ordonnance. L'objectif, c'est que le patient sorte de l'officine avec un traitement adapté et compris. Alors les centaines de personnes par jour qui évitent un accident grave voir un décès grâce à la vigilance des pharmaciens ne te remercient pas pour ta géniale idée.
On ne remplace pas 6 ans d'études et une thèse par une machine désolé. Les machines peuvent aider le pharmacien (par exemple sur les interactions ou le rangement/distribution), mais pas le remplacer sur les actes intellectuels et techniques comme :
- detecter des contre-indications physiopathologiques.
- detecter des interactions médicamenteuses.
- sécuriser un schéma thérapeutique.
- s'assurer de la bonne observance d'un traitement, détecter une mauvaise observance et les freins responsables de cette mauvaise observance.
- conseils et informations relatives au traitement.
- conseils et informations sur les à -côtés du traitement (régime alimentaire, sommeil).
- assurer la bonne conservation des produits.
- être capable de détecter des médicaments falsifiés ou dégradés, y compris par des tests analytiques.
- être capable de fabriquer certains médicaments (préparations magistrales et officinales).
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Dernière modification par Bicicle (09 juin 2014 à 06:00)
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