Travailler en CAARUD

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
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J'ai voulu ouvrir cette discussion suite à  une conversation avec un ami qui viens d'être embauché dans un CAARUD.

J'y ai moi-même travaillé durant 1 an (Aides hmm) et pas mal de bénévolat dans divers CAARUD de France.

J'aurais aimé avoir vos avis et vos méthodes de travail.

Je m'explique, avant 2002, il y avait les PES qui laissait une grande liberté d'action mais peu de fond. Aujourd'hui nous avons les CAARUD, structures institutionnalisées qui ont plus de fond, mais qui, je trouve, nous mettent pieds et mains liés.

La contre-partie des salaires justifie-t-elle que les ARS nous empêche de bien faire notre boulot ?

Et qu'en est-il de la place des usagerEs dans les décisions de la structure ?

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No man's brain homme
Psycho junior
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227 messages
Salut Miky,

a ce propos j'aurais voulu savoir le profil des gens qui peuvent travailler dans ces structures. Forcément des personnes du corps médical ou avec des compétences spécifiques ?

"A force d'être malade, on devient  bon médecin !"

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Kao
ça s'en va et ça revient
Inscrit le 12 Apr 2007
384 messages
Je ne travaille pas dans un CAARUD (n'ayant aucun diplôme spécifique, ça risquerait d'être compliqué, je ne suis ni psy, ni médecin, ni infirmière, ni éducatrice), mais j'entre au conseil d'administration de l'association qui gère le CAARUD de ma ville (pour répondre justement à  la question de la place des usagers dans les décisions de la structure, puisque c'est au C.A. qu'on prend ces décisions).

"La valeur éthique d'une société se mesure à  la manière dont elle traite ses membres les plus vulnérables" (Roland Gori)

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Guillaume W homme
Nouveau membre
Inscrit le 06 Feb 2013
1 message
Bonjour à  tous .
Pour répondre à  no man's brain , je viens de postuler pour un poste de développement d'actions en RDR au CAARUD de tours. J'ai effectué au début des années 2000 durant 2 ans des actions de RDR avec Techno + et MDM en milieu festif ayant été formé au testing . Puis je  travaille depuis 8 ans comme animateur en centre d'accueil pour SDF tout en intégrant des actions de RDR avec le public reçu . Je suis également volontaire au caarud de tours depuis 1 an sur les PES et les actions en milieu festif .
Cordialement . W

Parler de liberté d'expression n'a de sens qu'à  condition que ce soit la liberté de dire aux gens ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre

Parler de liberté d'expression n'a de sens qu'à  condition que ce soit la liberté de dire aux gens ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre.

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No man's brain homme
Psycho junior
Inscrit le 08 Aug 2012
227 messages
Ok,

merci pour vos réponses !

:)

"A force d'être malade, on devient  bon médecin !"

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages
Voilà , comme ils t'ont dit, c'est assez difficile d'être embauché en CAARUD sans diplôme. C'est d'ailleurs surtout des éduc qu'ils embauchent.

Sinon il y en a quelques-uns qui n'exige pas de diplômes, c'est Aides et ASUD qui font dans l'auto-support (mais ASUD as très peu de CAARUD). Ensuite il y en a quelques-uns qui prennent le "risque" d'embaucher des personnes non diplômé, mais souvent il faut le justifier auprès des ARS, qui elles exigent le diplôme depuis l'institutionnalisation.
On ne vas tout de même pas payer des sales drogués wink

Il y aussi la possibilité, comme Kao, d'entrée dans le CA, mais tous les travailleurs sociaux de CAARUD ne sont pas très motivé pour mettre des UD à  des postes clé de la structure....

D'ailleurs tous les CAARUD n'ont pas de Conseil de Vie Social, alors que c'est obligatoire (rattrapez moi si je me trompe). Les CVS permettent aux usagers de participer à  la vie de la structure.

Il y a aussi les évaluations interne qui doivent être faite avec les usagers, mais généralement ca se fait sans leur en parler...
Reputation de ce post
 
Yep!

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Kao
ça s'en va et ça revient
Inscrit le 12 Apr 2007
384 messages
Yep, depuis 2002, y a une loi qui stipule que les usagers doivent faire partie intégrante des prises de décision de la structure (ça passe entre autres par le CVS).

Sinon, moi, c'est carrément eux qui m'ont demandé d'entrer au CA (suite à  une lettre que je leur avait envoyée il y a quelques années, et où je les engueulais salement. Ben ils ont pris l'engueulade au sérieux, ont changé de façon de faire, et en prime le directeur m'a demandé si je voulais pas entrer au CA, tellement il était content de trouver un(e) usager(e) citoyen qui donnait son avis. Proposition qu'il a reconduit cette année, et que j'ai acceptée).

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pierre
Web-Administrateur
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17505 messages
Salut Kao,

est ce que tu peux dire quelle structure s'est ? C'est interessant pour nous !

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sphax
modérateur à la retraite
Inscrit le 07 Nov 2011
3806 messages

mikykeupon a écrit

Sinon il y en a quelques-uns qui n'exige pas de diplômes, c'est Aides et ASUD qui font dans l'auto-support (mais ASUD as très peu de CAARUD).

Pour AIDES ils m ont fait comprendre que je suis pas assez communautaire car pas injecteur du coup pas de post a long terme pour moi ...

;p sphax

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jegthegui
Psycho junior
Inscrit le 11 Jan 2007
204 messages
Pas assez communautaire car pas injecteur ????? Parce que tous leurs volontaires qui soutiennent des personnes VIH sont elles-même VIH + ????

Le discours de Aides m'étonnera toujours...

Sinon pour le CVS, en fait c'est la participation des usagers qui est obligatoire par la Loi de 2002. Le CVS est l'instance phare de cette Loi, mais si elle ne peut pas être mise en place (et parfois tout simplement parce que les usagers ne souhaitent pas s'investir), le CAARUD peut mettre en place toute autre forme de participation (boite à  idées, questionnaires, évaluation interne continue etc.).

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sphax
modérateur à la retraite
Inscrit le 07 Nov 2011
3806 messages
je parle pour un post salarier au carrud, et j ai pas parlé de la sérologie (et cela concerne que par chez moi il m avait proposer un post a poitiers ou région parisienne   ... mais ma douce peux pas se faire muter ...
;p sphax

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
Inscrit le 10 Mar 2009
9631 messages

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jegthegui
Psycho junior
Inscrit le 11 Jan 2007
204 messages
Pas de quoi Miky,

Sphax, j'ai bien compris que tu ne parlais pas de sérologie, je donnais juste un exemple tout aussi absurde...

Heureusement que tous les cancérologues ne doivent pas avoir le cancer pour pratiquer, on serait dans la merde quand même...

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Kao
ça s'en va et ça revient
Inscrit le 12 Apr 2007
384 messages
Salut Pierre, je réponds un peu un retard, c'est l'association Rimbaud  à  Saint-Etienne (et voilà , chuis grillée niveau anonymat big_smile)

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mikykeupon homme
Modérateur à la retraite
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Hier j'était à  un colloque sur la collaboration avec les usagers.

Il en est ressorti que le CVS n'est certe pas obligatoire, mais nécessaire si vraiment ont veux mettre la parole de l'usager au centre des actions.

Leur demander conseil de manière informel est bien, mais ca le renvoi à  son image de paria que personne n'écoute, vue que de manière informel, la direction n'est pas tenu de répondre.
Alors qu'un CVS est une manière formelle de donner la parole, et dans ce cas, la direction est obligé de donner des réponses aux demandes et propositions des usagers.

Par contre c'est sûr que c'est long a mettre en place, mais si les pro ne se lance pas et attendent les "bons" usagers, ca n'arrivera jamais. Les choses n'arrivent pas toutes seules, et bien souvent l'usager n'est même pas au courant de ses droits, donc c'est à  nous de leur proposer.

Ce n'est pas à  nous, usagers, de faire le premier pas, mais aux professionnels, qui sont payé pour, de mettre les choses en place. Nous sommes demandeurs, il suffit de proposer.

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nitnit01 homme
Nouveau membre
Inscrit le 06 Feb 2013
2 messages
Bonjour,

Après 3 ans de services en Programme d'échange de Seringue en tant que volontaire à  AIDES, en province. Je me suis risqué à  être employé par une association qui oeuvre dans la toxicomanie. Je n'étais pas un professionnel du social, mais malgré tout, j'ai été profondément ébranlé par la distance entre les travailleurs des structures et les personnes qui y étaient accueillies. J'ai pris la porte tant mes idéaux ont été violenté. La décision fut prise lorsque l'on me somma de ne pas parler de séxualité, et de la mienne surtout, sous le pretexte que "ce n'était pas professionnel".

J'ai donc écrit cette lettre qui n'est évidemment que mon avis, je peux très bien me tromper et sui absolument ouvert aux discussions.

A bon entendeur,


Voici la lettre :

Mesdames, messieurs,

Certains hauts responsables qui gravitent dans le champs de la toxicomanie parisienne se sont montrés inquiets, voire fébriles, du simple fait que j'assumais mon orientation sexuelle face aux usagers de structures de réduction des risques. Il en allait, selon eux, de ma sécurité et les confortait dans la certitude d'un défaut de « distance éducative »qui remettait foncièrement en cause mon professionnalisme.

J'aurais dû rappeler mon implication militante à  la cause LGBT au sein de l'association AIDES dont la formation initiale a depuis longtemps intégré le concept de réduction des risques et d'écoute active et que sa philosophie s'axe sur des actions consistant à  « porter la parole des usagers ».

L'une des plus grande leçon a étéd'apprendre à  écouter et reformuler le discours des personnes accueillies et, parfois, de faire état de mon expérience personnelle afin de libérer la parole, et ainsi, identifier de nouveaux besoins. Car, enfin, se dévoiler à  l'autre dans toute son humanité incite à  l'échange, à  la réflexion, au débat ;soit donner à  l'autre la place nécessaire pour s'épanouir, s'interroger et prendre part à  la chose publique.

Certes, je vous l'accorde, cela peut-être obscur pour le travailleur social qui se bâtit en tout premier lieu dans la théorie feutrée des instituts de travail social. Le professionnel du social s'y définit, s'y conforme pour finalement adopter des certitudes bien loin de l’expérience de terrain. Car, théoriquement, qu'est-ce que la réduction des risques pour un diplômé d'état de fraîche date sinon une inconnue qui, le plaçant le plus souvent en échec, l'incite à  se réfugier derrière la valeur sûr de l'éducatif dans son sens le plus basique ?

Il y a un état de fait,au sein des différentes structures de réduction des risques, qui contraint également le travailleur social à  l'assertion précédente : le turn-over régulier et étonnamment rapide des employés. J'avais déjà  signaler le fait que les personnes accueillies au sein des structures étaient mis à  mal, que ces départs constants était vécu intensément par ceux-ci jusqu'à  mettre en évidence la violence vécue en violence verbale et parfois physique. De bonne foi, ou cyniquement, il m'a été rétorqué qu'ils'agissait de « la vie des institutions » et que les personnes accueillies en structures devaient s'y soumettre.Leitmotiv pratique pour lequel je tiens à  mettre en avant mon profond désaccord.

A ma décharge, je souhaite porter à  votre attention qu'il a été récemment mis en place un groupe de travail sur la « bien-traitance »,et vous demande de vous plonger dans la lecture des différents documents tel que le « Guide de repérage des risques de maltraitance en établissement » édité par certains établissement dès 2010, reprenant la forme du guide édité par« le comité national de vigilance contre la maltraitance des personnes âgées et adultes handicapés » en décembre 2008,où « l'absence de considération », « l'abus d'autorité » et les « comportements d'infantilisation » sont des signes d'alerte de maltraitance. « C'est la vie des institutions »,me dit-on ; cela me semble très péremptoire et rejette invariablement la personne accueillie dans son rôle : il n'a pas le droit de donner son avis, il se doit de subir cette « vie des institutions » sans poser de question.

Car, en fait, vous ne porter votre attention que sur l'ouverture « coûte que coûte » de vos structures. Hors, les maintenir ouvertes est une chose mais c'est au détriment de vos équipes (qui s'y réduisent comme peau de chagrin) et du travail qui y est associé : la quantité prévaut sur la qualité, réduisant les personnes accueillies à  un chiffre sur un rapport pour justifier les subventions. Voilà  donc éclairée « l'absence de considération ».

D'autre part, et pour en venir à  l'étonnement premier qui fut le mien et qui a permis d'introduire cette missive, je me dois de vous exposer ce qu'implique de nier, pour un agent de terrain, les questions de la sexualité,nonobstant les desiderata d'ordre sécuritaire : Les règles des structures d'accueil des personnes en situation de toxicomanie ne peuvent se substituer au débat républicain. La toxicomanie étant un tabou que chaque structure se doit d'éclairer pour améliorer les conditions sanitaires des personnes, pourquoi en ajouter un autre ?Car, définissant les ressorts de l'efficacité de la politique de réduction des risques, n'a-t-on pas mis en lumière l'importance du regard social envers « la grande marginalité »dans « l'historique de la RDR » en date du 11 janvier 20131.

De fait, en remettant en cause le fait d'assumer mon orientation sexuelle, nous nions les questionnements et les évolutions de la République sur cette question et rétrogradons de fait les politiques sur la toxicomanie,dont le chantier reste vaste et difficile. Si l'on impose ce qui peut être dit ou doit être tu, tant pour les travailleurs sociaux que pour les personnes accueillies au sein des structures, on réfute alors une vision globale de la personne en dépit de l'une des bases essentielles d'une vraie politique de réduction des risques. Voilà  donc qu'apparaît un « abus d'autorité », car,enfin, nous nous devons d'ancrer chacun dans les débats que chaque citoyen, quelque soit sa situation, est en droit de commenter.

Ainsi, une telle position dans la politique de réduction des risques rend impossible le moindre mouvement d'amélioration dans la situation de la population ciblée ni la moindre innovation permettant de réduire les tabous autour de la question de la toxicomanie en générale etde ses usagers en particulier. Car les champs d'interrogation sont nombreux encore, d'abord sur l'harmonisation des différentes structures de réduction des risques et des partenaires sur les champs contigus à  celui de la toxicomanie, toujours dans l'optique d'une vision globale des sphères sanitaire, sociale et psychologique dans lesquelles évolue l'usager de drogue. Sans même parler, pour en finir avec tout « comportement d'infantilisation »,de permettre aux usagers de pouvoir apporter leur expertise en intégrant les équipes des structures pour une efficacité accrue.

Le silence, autour de la réalité d'une vision globale de l'être humain en situation de toxicomanie, ne doit pas créer une forme de fantasme qui réduirait la personne à  la seule problématique de l'usage de drogue. Hors, à  vouloir absolument maintenir des structures sans réfléchir à  un travail de qualité plus que de quantité, à  vouloir absolument privilégier la question financière à  l’efficacité des structures, à  vouloir imposer le leitmotiv de « la vie des institutions » au détriment de la vie des personnes qui y sont accueillies, je pense sincèrement que les objectifs premiers de la réductions des risques en pâtissent et ne peuvent évoluer dans le bon sens.

Il est fort possible quel'accès des programmes d'échange de seringues à  une reconnaissance juridique ait été un combat qui s'est émoussé pour les anciens« soldats du social » qui n'y ont plus vu qu'un aboutissement plutôt qu'une simple marche. Car, en effet, il y ad'autres combats qui se profilent, d'autres marches à  monter qui requiert une énergie que, peut-être, en tant que dirigeants éloignés de la réalité des enjeux de terrain, vous n'êtes plus en mesure d'apporter. L'innovation pour un mieux être des populations que vous vous devez de défendre est au prix d'accepter de prendre en compte l'évolution du terrain et des nouveaux champs de compétences des travailleurs sociaux, des bénévoles en structures de réduction des risques, souvent très impliqués, et des usagers de drogues eux-mêmes. Par cette lettre, j'espère vivement qu'un débat s'instaure afin de réfléchir à  une position politique nouvelle et claire de la réduction des risques en cette délicate période.

Cordialement,

Monsieur Lalith PERERA

1    « Historique de la RDR » en date du 11 janvier    2013 (http://www.federationaddiction.fr/wp-co … ricot.pdf)

Dernière modification par nitnit01 (14 novembre 2013 à  18:57)


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Snoop' femme
Modératrice à  la retraite
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respect et re respect nitnit !! respect-2
a fond d'accord avec toi !!
on m'a dit aussi de garder une certaine distance quand je me suis retrouvée animatrice sur ce site (c'est ma psy qui m'a dit ca) et elle me le dit de nouveau maintenant que je remue ciel et terre pour devenir educatrice....ok, je veux bien....mais si mon experience personnelle, qu'elle soit d'ordre sociale, sexuelle, ou d'ancienne consommatrice, ne me sert A RIEN, bah oui, effectivement, ca revient a etre juste un(e) bureaucrate qui bosse pour remplir un quota, et ca, moi non plus, ca ne m'interesse pas.....
a croire que c'est devenu interdit de mettre son coeur dans un travail qu'on aime???
heureusement que toutes les "institutions" ne sont pas comme ca!! dans mon csapa, tout le monde s'implique version +++, et c'est ca qui me fais encore croire qu'il restera toujours des gens "engagés a fond" dans leur taf !! apres tout, on est censés "choisir" le taf qui nous correspond le plus, non??
ou j'me plante royalement, et dès demain, je depose mon cv "hotesse de caisse" a l'hypermarché du coin, histoire de juste "travailler pour bouffer".....naaaaaaan, j'peux pas!! je reste sur mes positions, y'a qu'avec des gens engagés que le milieu rdr (entre autres) pourra continuer, evoluer et progresser!!
punk1

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nitnit01 homme
Nouveau membre
Inscrit le 06 Feb 2013
2 messages
Salut Snoopy,

Je suis un peu comme toi.
Là  je me prépare à  un boulot alimentaire histoire de me remettre.
Je me bouge niveau bénévolat petit à  petit. Mais bon, sentiment d'echec...
ça passera forcément.
D'autant qu'il y a vraiment des gens supers dans les structures, mais peu nombreux et finalement peu connectés tant c la merde dans les "grosses intitutions".

L

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lechrom52 homme
directeur caarud 52
Inscrit le 27 Sep 2012
32 messages
Bonjour à  tous,

Je souhaite apporter mon avis sur le sujet.
Je suis depuis plus de 10 ans dans le milieu éducatif et social, je n'ai pas encore le DEES en entier ( je suis en cours de VAE)  et j'ai toujours pu travailler même sans les diplômes adéquats.
J'ai des expériences avec les enfants de l' ASE (en internat MECS), des enfants en situation de handicap ( en ITEP), en politique de la Ville (en tant que chef de projet)  et maintenant depuis un an en CAARUD.

Il y a une démarche d'aller vers les autres et de volonté d’accompagnement à  faire ressortir leur des entretiens d'embauche.
Il faut aussi avoir les personnes en face qui croient en vous et vos qualités et surtout comment vous les vendez.....

Au CAARUD 52, il faut afficher une mobilisation et un militantisme net.
c'est ce qui m'a valu le poste après une non prolongation d'un CDD chez une éduc diplômée....

J'essaie d’être disponible ici , sur notre FB, et en RDR rural, en Teuf, à  la structure,......mais aussi en relation avec l’administration......
et j'ai demandé à  prendre des staigiaires éduc et découverte ....
Je suis dispo.....
A bientot
jerome , l'éduc du CAARUD 52

Dernière modification par lechrom52 (18 novembre 2013 à  16:11)

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Snoop' femme
Modératrice à  la retraite
Inscrit le 09 Jul 2012
2280 messages
Bravo Jerome (lechrom) et merci pour tes indications, elle me seront precieuses pour mes entretiens futurs!! super mais en meme temps, je m'inquiete pas "trop" (un peu quand meme), dans le sens où aller vers les autres et les accompagner, c'est un peu ma facon d'etre tongue et militantiste, je suis aussi!! lol

ps: on se serait pas deja parlé via un reseau social pour un stage justement? si c'est bien toi (ou je dois dire Vous?), bien dommage la distance geographique.... sad

au plaisir!!

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lechrom52 homme
directeur caarud 52
Inscrit le 27 Sep 2012
32 messages
si snoopy , sur le réseau FB , on a discuté pour un stage mais nous sommes trop loin .....
Après si tu as le moyens de venir vivre à  la campagne, nous prenons des stagiaires .....
A bientot,....

caarudlephare.chaumont@facebook.com

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psychodi homme
Pour ma santé :5 weed et j'les fume par jour
Inscrit le 24 Jul 2013
981 messages
salut à  toutes et tous
alors je mets mon grain de sel à  la discussion, en tant que psychologue en CSAPA depuis plusieurs années (entre autres activités qui tournent toutes autour de l'addictologie)

d'une part, la prise en compte des usagers est, comme il l'a été dit plus haut, devenue une obligation légale que toutes les structures médico-psycho-sociales se doivent d'évaluer (en gros : rendre des comptes à  l'Agence Régionale de Santé, qui est devenu le seul organisme qui gère tout, plus de DDASS, etc)...d'où l'obligation donc de mettre en place des dispositifs de recueil de l'avis des usagers...Mais cela reste compliqué dans beaucoup de lieux (certains y arrivent parce que l'histoire de la structure le permet, d'autres, dont celle dont je fais partie, n'arrive pas à  intégrer les usagers ailleurs que dans les suivis...et donc on se contente de leur proposer un "questionnaire de satisfaction" dont on ne fait rien, c'est juste pour montrer à  l'ARS lors de l'inspection qu'on fait ce qu'il faut qu'est marqué dans l'texte de loi)

D'autre part, le petit monde de l'addictologie, notamment depuis que tout le monde est devenu CSAPA (auparavant il y avait les CSST et les CHAA, les premiers s'occupant plus voire exclusivement des UD et les second des soucis d'alcool et de tabac), n'est PAS DU TOUT habitué, surtout pour les anciens CHAA, à  s'ouvrir à  la RdR (c'est d'ailleurs pour ça que les hauts pontes de l'alcoologie en viennent à  parler de "réduction des dommages", ce qui crée des différents et ça... c'est dommage) et à  la consommation de leurs patientèles sans perspective d'arrêt complet, d'abstinence, etc...

Cependant
ne nous inquiétons pas trop, ça fait plus de 12 ans que je bosse en addicto...et je vous assure que les regards évoluent, que les choses changent, que les professionnels du secteur (en tous cas dans la région où je bosse, qui n'est pas des plus rurales) s'ouvrent plus aux discours et positions des UD, à  leur relation aux drogues, à  leur perception des risques, s'intéressent aux groupes d'auto-support (je parle pour ma part très souvent du site, de l'ouverture que cela m'a permit sur notamment toutes les nouvelles drogues dont moultes addictologues ne savent que pouic)...même s'il subsiste beaucoup de résistances pour aller sur ces "territoires" inconnus pour eux...perso, j'ai dans mon passé consommé quelques drogues, suis toujours consommateur actif de cannabis (voire dépendant et j'm'en dépatouille comme nombre de gens sur ce site, n'est-ce pas...de façon à  pouvoir continuer à  vivre, bosser, m'occuper des miens...)... et peut-être que ça me permet d'avoir une approche double (parfois peut-être un brin schizo des fois, un addictologue qui se drogue, mon Dieu, mon Dieu...et on rejoint là  les soubassements des soignants en addictologie : la morale)

Donc tout ça pour dire qu'il faut faire entrer plus d'UD dans tous ces lieux de soins, pour leur expertise sur les questions dont ces lieux s'occupent mais aussi pour que ces lieux soient toujours plus communautaires, au sens d'une inscription plus nette dans l'ensemble de la cité, la question interrogeant tout le monde (société addictogène, non ?)

merci de m'avoir lu
merci au site d'exister
vive vous, vive nous

psychodi

il y a des jours étranges
il y a des jours, j'm'étrangle
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Gwenadu femme
Nouveau membre
Inscrit le 26 Oct 2014
10 messages
Je réponds comme ça vient, j'ai pas tout lu !
Là  où je bosse, sur le CAARUD ils sont 3 éducs et une infirmière...
Pour les CVS ce n'est pas une obligation, la loi 2002 dit "ou toute autre forme de participation"... Mais c'est bien dommage, parce que ça aurait tout particulièrement son sens en CSAPA. Permettre à  chacun de s'exprimer sur son parcours, ça peut ensuite permettre à  chacun de s'investir au niveau de l'asso, et là  c'est aussi des compétences professionnelles qui sont développées... CAARUD peut-être plus compliqué à  mettre en place du fait de la diversité des publics et des modes d'interventions...

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Snoop' femme
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Inscrit le 09 Jul 2012
2280 messages
perso, (merci a la loi de 2002.2) dans mon csapa et caarud (j'aime accumuler) ca fait plus d'un an que je suis usagere-pair, donc participations a certains projets mis en place par l'equipe professionnelle et/ou d'UD pairs comme moi (nous mettons actuellement un projet de rencontres avec UD formateurs et un ou deux pro sur les pratiques d'injection), mais aussi les UD pairs sont en charge de l'accueil des usagers et de certains conseils de rdr (surtout niveau matos et consos) une apres midi par semaine, tout ca en benevolat ou presque (retribution en tickets restos), nous avons acces aux formations mixtes des structures, et participont a certaines réunions.....

a coté de ca, je fais aussi partie de la commission des usagers, pour mettre en avant les bons fonctionnements des structures dont je depend, comme les dysfonctionnements a rectifier, et je me suis vue proposer recemment un travail remunéré a mi temps comme intervenante en rdr dans un autre caarud (toujours en region parisienne),

et tout ca (a une exception pres) a été mis en place avant que je ne debute ma formation d'educ spé en septembre dernier.....

donc, oui, je pense que selon les structures et leurs politiques propres, on peut avoir des responsabilités, voire un travail rémunéré en caarud......meme sans diplome (le savoir experientiel avance en force, et c'est tant mieux, en attendant un diplome qui permettrait d'aller encore plus loin dans les actions a mener)

ne rien lacher quand on veux s'engager !!

RdR powaaaa !! punk1

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Gwenadu femme
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10 messages

snoopy a écrit

ca fait plus d'un an que je suis usagere-pair, donc participations a certains projets mis en place par l'equipe professionnelle et/ou d'UD pairs comme moi (nous mettons actuellement un projet de rencontres avec UD formateurs et un ou deux pro sur les pratiques d'injection), mais aussi les UD pairs sont en charge de l'accueil des usagers et de certains conseils de rdr (surtout niveau matos et consos) une apres midi par semaine, tout ca en benevolat ou presque (retribution en tickets restos), nous avons acces aux formations mixtes des structures, et participont a certaines réunions.....

a coté de ca, je fais aussi partie de la commission des usagers, pour mettre en avant les bons fonctionnements des structures dont je depend, comme les dysfonctionnements a rectifier, et je me suis vue proposer recemment un travail remunéré a mi temps comme intervenante en rdr dans un autre caarud (toujours en region parisienne),

Waouh trop bien !! Si t'as moyen de me donner plus d'infos là -dessus ça m'intéresse grave !!
Parce que justement à  ce sujet, là  où je suis en stage je crois qu'il y a beaucoup de choses à  faire, même si c'est une asso très open, bienveillante et à  l'écoute des usagers...

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