Un rastafari à Kingston, Jamaïque, lors d'un concert hommage à Bob Marley, le 6 février 2015. (Photo Gilbert Bellamy. Reuters)
Les parlementaires de l'île antillaise ont adopté un projet de loi décriminalisant la possession de faibles quantités de «ganja».De la même manière qu’il semblerait curieux d’interdire la saucisse à Strasbourg, posséder une petite quantité de
marijuana sur soi est désormais légal en Jamaïque. Comme le rapporte l’agence Associated Press, les parlementaires jamaïcains ont adopté mardi soir un projet de loi décriminalisant la possession d’une faible quantité de
cannabis et établissant une agence nationale pour réglementer la culture de la
marijuana médicinale.
En janvier, Libé s’était penché sur les propositions du projet de réforme approuvé par le gouvernement jamaïcain, une «bonne nouvelle pour les adeptes du mouvement rastafari». Désormais, posséder deux onces (soit 57 grammes) de
marijuana sera considéré comme une infraction mineure qui n’entraînera pas un dossier criminel pour le délinquant. Cultiver des plants (cinq maximum) dans n’importe quel lieu sera désormais autorisé. Une agence nationale délivrera des permis et gérera la réglementation autour de la culture et de la distribution de la
marijuana à des fins thérapeutiques.
Pour la première fois dans l’histoire du pays, les membres du mouvement rastafari, fondé dans les années 30, pourront fumer de la
marijuana à des fins religieuses, tout comme les touristes munis d’ordonnances pour fumer de manière médicinale dans leur pays d’origine, sous réserve d’avoir un permis délivré localement leur permettant d’acheter de petites quantités de «ganja». C’est un véritable business du tourisme médical et des produits dérivés du
cannabis qu’entend développer l’île aux 2,7 millions d’habitants.
Source :
Libération