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Recklinghausen a écrit
C'est un effet secondaire du valium... Qui parait être une bonne prescription vu le nombre de stimulant que tu as consommé en nombre lors de ta dernière cession ( qui a durée une paire de mois ).
Juste pour rebondir vite fait sur ce sujet de prise de benzo ou tranquilisants pour gérer l'arrêt d'une conso marquée de RC. Parce que ça m'intéresse, au regard de ma trajectoire perso. Alors, je vais commencer par parler un peu de moi.
Je consomme depuis une quinzaine d'années, en mode polytox motivé. Depuis deux ans je me suis vraiment mis à abuser des dérivés amphétaminiques et des cathinones, absorbés en sniff et par oral. J'enchaîne des périodes de forte conso et d'autres en mode repos ou conso très légère. En gros, disons que je fais un mois d'abus quotidiens, puis quinze jours de "diète". Et hop, ça recommence. Encore et encore.
J'arrive plus ou moins à tenir sur ce schéma sans trop me couper du monde, même si c'est parfois hardcore. Ce que je veux dire, c'est que je parviens à garder pied dans une certaine réalité, à ne rien faire d'irrémédiable, à préserver certains projets qui me tiennent à coeur, à me projeter dans un futur proche. Bref, à ne pas encore trop être victime de la drogue - enfin, j'espère.
J'en viens à ce qui me faisait réagir. En quinze ans de consommations, où j'ai touché à tout et abusé de tout, il n'y a qu'un type de produit que je n'ai jamais utilisé : les médocs. Jamais de benzo, de tranquilisants, d'anxiolitiques ou de somnifères. Jamais. Avec pas mal de gens dans ma famille ayant fait médecine, j'aurais pourtant pu facilement chopper des boîtes de-ci de-là , mais je ne l'ai pas fait. Quelque part, c'est chelou : avec toutes les autres drogues possibles, je n'ai jamais raté la plus petite occasion de m'en foutre plein les naseaux ou l'estomac, mais là non, rien, que dalle.
J'en ai parfois chié à mort en descente. Et j'ai passé des jours horribles quand je cessais de taper après un mois de conso effrenée de 3-MMC ou d'éthylphénidate. Mais j'ai toujours eu l'impression que ça faisait partie du jeu, que c'était le prix à payer ; à un moment, il faut faire une pause et régler l'addition, voilà tout (avec cette nuance que je bois et fume beaucoup, ça aide pour la descente ou l'arrêt). Comme si le fait d'en être conscient et d'accepter d'en passer par là sans recours à des médocs permettait de réattaquer une nouvelle phase de conso sur de pas trop mauvaises bases (je sais, écrit comme ça, ça fait très con).
C'est ça, le truc qui me pose question : est-ce que la meilleure façon de ne pas devenir trop victime des mauvais côtés de la drogue ne pourrait pas tenir à la façon d'accepter de payer le prix qui accompagne sa consommation ? Rien de judéo-chrétien, ici, il ne s'agit pas de dire que le plaisir doit s'accompagner de la souffrance. Mais plutôt de se demander si la meilleure façon pour l'esprit et le corps de retrouver un peu la forme après avoir été soumis à rude épreuve ne consisterait pas à les laisser affronter ce mauvais moment sans drogue supplémentaire ?
(Et je sais, il faut que je me présente. Je le fais incessamment sous peu)
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hank_chinaski a écrit
C'est ça, le truc qui me pose question : est-ce que la meilleure façon de ne pas devenir trop victime des mauvais côtés de la drogue ne pourrait pas tenir à la façon d'accepter de payer le prix qui accompagne sa consommation ?
Salut hank,
C'est quoi pour toi les "mauvais côtés de la drogue" ? L'addiction, les effets secondaires indésirables ?
Si c'est l'addiction, arrêter 15 jours après une session de 1 mois et ce en continu, ce n'est pas ne pas être dépendant, loin de là . Ne pas être dépendant, c'est ne pas avoir besoin de se droguer, et en arrêtant 15 jours, ce qui te permet de "tenir" c'est de te dire de toute façon je recommence dans 14 jours, suffit que je tienne jusque là ...
Si ce sont les effets indésirables que tu appelles "mauvais côtés", c'est plus ou moins le même topo, arrêter 15 jours toutes les sessions d'un mois permet d'avoir, certes, un peu moins d'impact qu'une consommation continue d'une même durée, mais c'est loin d'être la panacée niveau effets secondaires... C'est comme un mec qui fumerait 3 paquets par jours pendant un mois, puis arrêterait 15 jours et recommencerait ainsi... pas sûr qu'il échappe au cancer !
psychonautilus
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